COMMUNIQUE DE LA COMISSION REGIONALE PSYCHIATRIE
HALTE AUX VIOLENCES !
Le collectif psychiatrie régional Rhône – Alpes de La CGT, réuni le 24 Mai 2012 constate une recrudescence des violences dans nos services :
. Agression au Vinatier (UMA, USIP…)
. Agression de l’équipe soignante aux urgences du CHU de Grenoble
. 3 agressions successives à St Jean de Dieu
Agression de 5 soignants au CHS de St Egreve
Sans compter toutes celles non relayées par les médias !
Tous les services sont touchés, et rencontrent cette violence.
La mise en commun des vécus des soignants montre que ce sont toujours les mêmes ingrédients délétères qui amènent ces situations :
Manque d’effectifs, formation insuffisante, disparition de l’expérience, insécurité, manque de lits, industrialisation des soins, organisations de travail néfastes…
Nous tenons à apporter notre soutien à tous les soignants victimes de ces violences.
Nous dénonçons la banalisation de ces situations, le manque de soutien des agents par leurs directions, l’individualisation des responsabilités…
La politique sécuritaire et économique qu’on nous impose ne permet pas une prise en charge humaine des patients, et vide notre travail de son sens. C'est là que réside la vraie violence.
La CGT demande, encore et toujours, les moyens de pouvoir travailler correctement, par l’abrogation de la loi HPST, de la T2A (tarification à l’acte), de la loi du 5 juillet 2011.
NOUS VOULONS :
· la réouverture des lits fermés (plus de 43% ces dernières années), et qui font cruellement défaut aujourd’hui,
· un vrai développement des structures extrahospitalières, au sein d’un secteur psychiatrique réaffirmé
· une formation initiale de psychiatrie digne de ce nom
· une augmentation du numerus clausus des médecins
· une augmentation des effectifs
· la suppression des plans de retour à l'équilibre budgétaire qui asphyxient les hôpitaux
Nous soutenons l’action de nos camarades de Saint Jean de Dieu qui seront en grève le 29 Mai 2012 en solidarité avec leurs agents victimes d’agression, et pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail.