blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 17 avril 2012


Alcoolisme: le scandale du Baclofène

Trente mille personnes alcooliques consomment illégalement ce médicament. Les prescriptions ne cessent d’augmenter. La Sécurité sociale rembourse. L’Afssaps tergiverse pour des raisons douteuses. Un psychiatre accuse.

«I
l y aura un avant et un après Médiator» avait promis Xavier Bertrand au plus fort de l’affaire du coupe-faim des Laboratoires Servier. Le ministre de la Santé a tenu cette promesse: l’après-Médiator a pour nom Baclofène. Tous les ingrédients d’un scandale sanitaire sont en place comme en témoigne l’initiative d’un chef de service de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris. Le Pr Bernard Granger, spécialiste de psychiatrie à l’hôpital Cochin. Il vient d’accuser de «non assistance à personne en danger» Xavier Bertrand et Dominique Maraninchi, directeur général de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps)  du fait des atermoiements de la puissance publique à autoriser officiellement ce médicament dans l’indication du sevrage alcoolique.

Nous avons déjà évoqué ici l’affaire du Baclofène, ce vieux médicament utilisé dans quelques maladies neurologiques et qui connaît une  nouvelle et tempétueuse jeunesse dans la lutte contre la dépendance aux boissons alcooliques. Le Baclofène est promu depuis près de cinq ans avec un enthousiasme teinté de colère par un médecin (Olivier Ameisen) qui en a découvert personnellement les vertus.
Lire la suite ici
Contre les tabous de la maladie mentale
Trois étudiantes en médecine lancent le projet OSMOSE
Trois étudiantes en médecine, au préexternat, viennent de lancer le projet OSMOSE qui consiste à démystifier la maladie mentale auprès des jeunes de quatrième et cinquième secondaire. Laurence Chaput, Clodel Naud-Bellavance et Marie-Christine Gélinas ont, depuis janvier, fait des présentations à l’école secondaire Marcelle-Mallet et au Collège de Lévis où elles ont rencontré 29 groupes d’élèves. À l’automne, le service devrait reprendre dès le mois de septembre.
Photo
Les étudiantes en médecine Laurence Chaput, Clodel Naud-Bellavance et Marie-Christine Gélinas ont implanté un programme pour démystifier la maladie mentale auprès des élèves du secondaire.
Lire la suite ici

Canada

Projet de sensibilisation des employeurs

La santé mentale, ça se travaille


Au cours des prochains mois, une équipe de La Croisée des sentiers unira ses forces afin de sensibiliser et d’outiller le plus grand nombre d’employeurs de la MRC des Sources face aux problèmes de santé mentale.

La maladie mentale ne fait pas de discrimination quant à l’âge, le revenu, la culture ou le niveau d’instruction. Selon l’Association canadienne pour la santé mentale, les problèmes de santé mentale coûtent annuellement 51 milliards $ à l’économie canadienne. Cette statistique fait référence à l’absentéisme au travail, mais également au présentéisme qui indique que la personne est présente physiquement au travail sans produire le rendement attendu. 

Une personne sur cinq souffrira d’un problème de santé mentale au cours de sa vie. D’ici 2020, on prévoit que les problèmes de santé mentale deviendront la première cause d’invalidité au Québec. 

« La répercussion sur les travailleurs canadiens et les milieux de travail sera donc très importante. De cette constatation émerge cette idée de rencontre avec les employeurs », indique Denis Hinse, président de La Croisée des sentiers. 

Une norme qui responsabilise les employeurs 
Lire la suite ici


Guide "Santé et dérives sectaires"

Couverture du guide Santé et dérives sectaires
Un nombre croissant de Français est attiré par des pratiques de soins ou de bien-être, en alternative ou en complément de soins conventionnels.  De leur côté, ces pratiques ou méthodes se développent de manière exponentielles ; elles ne sont pas toujours dénuées de risques de dérives sectaires. Elle représentent près de 25% des interrogations reçues à la Miviludes.

Aussi est-il apparu opportun qu'un guide facilite l'évaluation des situations de danger en ce domaine et apporte des conseils afin d'agir utilement pour soi-même ou un proche, notamment si des malades sont conduits par des pseudo thérapeutes à se détourner des soins conventionnels.
Ce guide s'adresse tant aux professionnels de santé qu'au grand public.

Alzheimer : Les cas de démence vont exploser dans le monde

PSYCHOLOGIE ET SANTÉ


Les cas de démence devraient tripler d'ici 2050, pour atteindre 115,4 millions de personnes dans le monde, selon l'OMS.
Le nombre de cas de démence devrait dépasser les 100 millions de personnes dans le monde d'ici 2050
Le nombre de cas de démence devrait dépasser les 100 millions de personnes dans le monde d'ici 2050 SIPA/DURAND FLORENCE
La population vieillit et la diminution des facultés mentales guette une partie d'entre nous. A tel point que les cas de démence devraient doubler d'ici 2030 et tripler d'ici 2050, selon les estimations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publiées ce mercredi. Résultat : le nombre de cas de démence devrait passer de près de 36 millions de personnes dans le monde actuellement à 115, 4 millions en 2050. 

Les pays pauvres sont les principaux concernés

Plus de la moitié (58%) des personnes atteintes de démence vivent dans un pays à revenu faible ou intermédiaire. Cette proportion pourrait dépasser 70% d'ici 2050, même si on trouve des cas de démence dans tous les pays.
Lire la suite ici


Le babouin de Guinée, un être doué pour l'orthographe

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
Le babouin de Guinée, un être doué pour l'orthographe.
Le babouin de Guinée, un être doué pour l'orthographe. | AFP/JOEL SAGET
Une expérience de pensée proposée par les statisticiens consiste àimaginer une armée de singes dactylographes et à tenter de déterminer la probabilité pour qu'ils produisent les oeuvres complètes de Shakespeare. Les chances sont minces, mais non nulles. Il n'est pas postulé que ces singes virtuels aient conscience de ce qu'ils écrivent.
Une expérience bien réelle montre que les statisticiens sous-estiment sans doute leurs capacités en les cantonnant à une frappe aveugle : certains babouins semblent en effet capables de distinguer des mots réels et des suites de lettres sans signification. Ce "sens de l'orthographe", qui ne demande qu'à s'épanouir, a été mis en évidence dans une unité de recherche proche de Marseille, à Rousset-sur-Arc.
Avant de détailler ces observations fascinantes, publiées dans la revueScience du 13 avril, quelques mots s'imposent sur cette station zoologique unique en son genre : la trentaine de babouins de Guinée(Papio papio) qui y résident "vivent dans un enclos de 700 m2, en société, comme ils le feraient dans un zoo", explique le primatologue Joël Fagot, qui a eu l'idée de leur donner accès à des bungalows équipés d'une dizaine d'ordinateurs à écran tactile sur lesquels une série d'expériences leur sont proposées. Une puce électronique de la taille d'un grain de riz, implantée dans le bras, permet d'identifier chaque individu et de reprendrel'expérience là où il l'a laissée. Quand il répond correctement, il reçoit quelques grains de blé ; dans le cas contraire, il doit patienter avant defaire un nouvel essai.
CONNAISSANCE IMPLICITE DES RÈGLES
"Il n'y a aucune contrainte pour l'animal. Il est volontaire et ses performances sont bien meilleures que dans les situations de laboratoire classiques", indique Joël Fagot. Ce dispositif révolutionne la cadence d'apprentissage des animaux : certains font jusqu'à 3 000 essais par jour. Un de ses collègues, Jonathan Grainger, lui a donc suggéré un protocole"qui auparavant aurait relevé de la science-fiction". Il visait à déterminer si ces babouins étaient capables d'apprendre à distinguer, dans des suites de quatre lettres, celles qui correspondaient à des mots anglais et celles qui n'avaient aucune signification dans cette langue. "Je voulais étudier le codage orthographique en dehors de toute influence linguistique, phonologique", explique Jonathan Grainger. Les babouins étaient une parfaite tabula rasa.
L'apprentissage initial consistait à présenter de façon répétitive un mot réel au milieu de "non-mots". Certains animaux se sont montrés capables de discriminer plus de 300 mots dans un échantillon total de près de 8 000 non-mots, avec une précision de 75 % ! Plus étonnant encore, une fois qu'un vocabulaire minimal était acquis et qu'on introduisait des mots encore jamais vus par les babouins, ceux-ci les classaient significativement plus souvent parmi les mots que dans les non-mots. Comme s'ils avaient acquis une connaissance implicite des règles orthographiques - comme l'association préférentielle de certaines lettres. A l'inverse, plus un non-mot ressemblait à un vrai, plus les babouins avaient tendance à le classer dans la mauvaise catégorie.
"Cela montre qu'il n'est pas nécessaire d'avoir des connaissances linguistiques pour acquérir des facultés de codage orthographique", résume Jonathan Grainger. Cela renforce l'hypothèse selon laquelle la lecture s'appuie sur le recyclage de circuits cérébraux forgés bien avant l'avènement d'Homo sapiens avancée par Stanislas Dehaene (Collège deFrance). "Ce travail est très remarquable, indique ce dernier. Il est fondamental que nous parvenions à une meilleure connaissance des mécanismes neuronaux de la lecture, tant pour faciliter son apprentissage que pour comprendre et mieux aider les enfants dyslexiques. L'imagerie cérébrale peut beaucoup, mais les détails les plus fins du code neural nous échappent. L'arrivée d'un modèle animal d'une partie des opérations de lecture pourrait changer la donne."


L’importance de la psychiatrie dans les opérations militaires, selon un expert
 17/04/2012 13:38 GMT
Dakar, 17 avr (APS) – Le médecin-commandant Amadou Cambel Dieng, coordonnateur du Programme de soutien psychologique des armées (PSPA), a relevé l’importance du psychiatre dans les Mission des opérations militaires lors desquelles ce dernier est chargé de la gestion des incidents critiques et la prévention du stress opérationnel.

Lire la suite ici

samedi 14 avril 2012


La France classe « Trésor national » les archives du philosophe Michel Foucault
Un avis publié samedi 14 avril au Journal Officiel annonce que l’État français a décidé de classer « trésor national » les archives du philosophe Michel Foucault, l’un des auteurs les plus cités au monde, critique des institutions sociales comme la psychiatrie et le système carcéral.
Lire la suite ici


Guy Baillon

La dernière loi sur la psychiatrie attaque la démocratie



Jean-Paul Leroux, philosophe, a montré, lors d'uncolloque le 15 mars à Gap sur les conséquences de cette loi du 5 juillet 2011 (1) en particulier les soins sous contrainte à domicile, comment cette loi attaque la démocratie.
Il nous a rappelé que la naissance de la démocratie en Grèce s'est fondée sur la division de la Cité en trois espaces: "oikos", la maison, le domicile; "agora", le marché, l'espace où se rencontrent les citoyens, où ils discutent des affaires de la cité, de la constitution d'une doxa commune; "ecclesia", l'assemblée des citoyens libres, le lieu où se votent les lois, où la cité se régit, où agissent les hommes en tant que citoyens.
Ces trois sphères se retrouvent toujours. Puisque l'oikos est aussi l'espace privé, l'agora, le lieu des activités libres d'hommes libres, et un espace purement public et l'ecclesia, le lieu de la politique, Leur nature et leurs relations sont décisives pour savoir si nous vivons en démocratie ou sous un autre régime.
Lire la suite ici

folie, littérature, fou, création, destruction, colloque, actes, communication, analyse, balzac, henry james, james, horla, maupassant, surréalisme, surréalistes, cécile brochard, esther pinon, rennes

LES ACTES DU COLLOQUE La folie : création ou destruction ? parus aux Presses Universitaires de Rennes en fin d'année dernière, sous la direction de Cécile Brochard et Esther Pinon, interrogent les liaisons dangereuses entre folie et littérature. D'emblée présentée comme protéiforme, la démence est envisagée à la fois dans le texte – comme motif littéraire récurrent – et en amont du texte – chez l'auteur lui-même. Dès lors, les interventions des différents universitaires réunies dans l'ouvrage ont pour tâche de répondre, grâce à la confrontation de textes d'époques, de cultures et de genres extrêmement variés, au double problème résumé ainsi par Cécile Brochard : "La folie est-elle une ressource fertile, ou menace-t-elle l’écriture de mutisme ? La figure du créateur a-t-elle partie liée avec celle du fou ?"
Lire la suite ici

Autisme: le Dr Bokobza répond à L'Express

Par  et Estelle Saget, publié le 12/04/2012
En réponse à sa propre interview publiée le 18 mars sur L'Express, le Dr Hervé Bokobza, psychiatre retraité et membre fondateur ducollectif des 39 contre la Nuit Sécuritaire, nous demande de publier le droit de réponse suivant. 
Lire la suite ici

Les Rencontres de la CRIEE Reims 1er et 2 Juin 2012

Politiques de l’hospitalité

Reims
Contact :
XIIIes Rencontres de la CRIEE
Renseignements et inscriptions : Patrick Chemla et Gérard Rodriguez
Centre de jour Antonin Artaud : 03 26 40 01 23 

g.rodriguez@epsdm-marne.fr

CENTRE DES CONGRES REIMS
!!! INSCRIVEZ-VOUS VITE, NOMBRE DE PLACES LIMITE !!! 
 vendredi 1er juin 2012 
et samedi 2 juin 2012



POLITIQUES DE L’HOSPITALITE
Reprendre une fois encore cet enjeu crucial de l’hospitalité dans ce moment de crise, traverséd’attaques aux fondements de la Culture, nous conduit nécessairement à une prise de positionpolitique. Comment passer sous silence l’insupportable montée du racisme et de l’antisémitisme, l’hostilité explicite aux étrangers qui menaceraient tellement l’identité nationale qu’il faudrait les expulser sans cesse ?
Lire la suite ici

Deux élèves de 6e tentent de se suicider dans leur collège

Florian Loisy et Stéphane Sellami | Publié le 14.04.2012
Les vacances scolaires débutent en Essonne. Mais, pour certains élèves du collège Eugène-Delacroix à Draveil, l’esprit est ailleurs. Et il sera difficile pour eux de profiter de cette trêve dans leurs études. Car jeudi, vers 17 heures, à la fin de leurs cours, deux de leurs camarades, inscrites en 6e, ont tenté de se suicider.
Enfermées dans les toilettes de l’établissement, deux jeunes adolescentes ont ingurgité ensemble et à forte dose, du Bisoprolol, un médicament qui appartient à la famille des bêtabloquants.
Lire la suite ici


Tarifs médicaux : enquête sur les dépassements d'honoraires

LE MONDE | 


A Paris des dépassements plus élevés et plus fréquents
A Paris des dépassements plus élevés et plus fréquents | Infographie Le Monde

Près de 15 euros de plus à débourser de sa poche à Paris pour voir un médecin, par rapport à la base de remboursement de la Sécurité sociale. Pour la première fois, Le Monde a quantifié la moyenne des dépassements d'honoraires pour les consultations dans les dix plus grandes villes deFrance. En s'appuyant sur les données, publiques, d'Ameli-direct, le site de l'assurance-maladie, nous avons mesuré le tarif demandé en moyenne aux patients, médecins généralistes et spécialistes confondus. Un exercice qui nous a aussi permis de relever la répartition des praticiens selon les prix demandés (deux fois, trois fois, etc., le tarif de la "Sécu").
Au total, 66 médecins, dont 63 à Paris, facturent plus de cinq fois le tarif conventionnel. L'immense majorité sont des médecins hospitaliers qui ont une activité privée à l'hôpital, tels ce professeur de l'hôpital Tenon dont la consultation s'élève de 200 à 220 euros, remboursée sur la base de 23 euros, ou ce psychiatre de Sainte-Anne qui demande 200 euros pour une consultation dont la base de prise en charge est de 34 euros.
Certes, payer cher est pour certains patients un choix. Mais cela suffit-il àjustifier l'emballement du système ? Selon des données de l'assurance-maladie que Le Monde a par ailleurs pu se procurer, sur les 5,7 milliards d'euros qui sont restés à la charge des Français ou de leurs mutuelles en 2011, 2,3 milliards étaient imputables aux seuls dépassements. Un chiffre àcomparer avec les 3 milliards des tickets modérateurs et les 300millions des forfaits.

  • Un phénomène très parisien
Notre comparaison montre que la capitale est la ville où les dépassements sont les plus élevés en moyenne, et les montants très supérieurs au tarif de base de la Sécurité sociale les plus courants. Ainsi, 6,7 % des praticiens s'inscrivent entre trois et quatre fois ce tarif. A Lyon, dans cette catégorie, on en trouve 1,5 %, et à Nice 1,1 %. A Lille, moins de 1% et aucun à Bordeaux. Tous généralistes et spécialistes confondus, la consultation s'élève dans la capitale à 15 euros au-dessus des tarifs de la Sécurité sociale. L'écart monte à 20 euros pour l'ensemble des spécialistes, et même à près de 30 euros pour les seuls spécialistes à honoraires libres.
Dans les autres villes, l'impact des dépassements est moins élevé - mais quand même mesurable : de 1,5 euro à Toulouse à 8 euros à Lyon. Il fautdire que 45 % des médecins parisiens pratiquent des dépassements, contre seulement 20 % des strasbourgeois ou 12 % des marseillais. Il existe de fait une grande diversité d'un département à l'autre. En moyenne, les taux de dépassements des spécialistes varient de 11 % au-dessus du tarif de la Sécu dans le Cantal ou le Lot à... 114 % à Paris, selon les derniers calculs que l'assurance-maladie nous a fournis (voir la carte au début de l'article).

Infographie Le Monde

  • Des raisons multiples
Selon la localisation que nous avons effectuée pour Paris, les médecins qui pratiquent plus de deux fois les tarifs de base se situent surtout dans les quartiers chics de l'ouest et du centre, où la clientèle est plus solvable. Le phénomène est connu: les médecins qui s'installent en zone surdotée en professionnels, comme l'est Paris, ont tendance à pratiquer des tarifs plus élevés, comme l'avait montré une étude de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques en 2011. Ce qui permet d'avoirmoins de patients, tout en gagnant autant, voire plus. Alors qu'on aurait pu s'attendre à ce que la concurrence fasse baisser les prix, c'est l'inverse qui se produit, les médecins ayant tendance au mimétisme dans la fixation de leurs tarifs.
Surtout, les dépassements les plus élevés se situent dans les hôpitaux, ce qui explique leur concentration à Paris. Ainsi, sur les 66 médecins qui pratiquent plus de cinq fois le tarif de la Sécu, 55 sont des hospitaliers, dont 52 parisiens. Mise en cause il y a peu par 60 millions de consommateurs, l'activité privée à l'hôpital permet notamment d'obtenir plus vite un rendez-vous. Dans ce cadre, les tarifs de consultation peuvent être très élevés, et encore plus les actes techniques, comme le relevait le magazine, qui donnait pour exemple la pose d'une prothèse de hanche: pour une base de remboursement de 459,80 euros, le prix pouvait grimper jusqu'à 4250 euros.
Consciente de ce phénomène de tarifs plus élevés dans la capitale, l'assurance-maladie a mené une réflexion, il y a deux ans, pour mieux yrembourser les frais de santé. Mais l'idée a été abandonnée. Trop complexe, car il aurait fallu élargir la mesure à certaines zones, comme les Hauts-de-Seine. Trop risqué aussi, car cela aurait pu avoir pour impact derendre les autres zones encore moins attractives pour les médecins.
Cependant, la situation doit être relativisée. Les Parisiens, contrairement aux habitants d'autres villes, ont (encore) la possibilité de contourner le problème, s'ils s'arment de patience. Comme les médecins sont nombreux à Paris, il en reste beaucoup en secteur 1. Il est aussi possible de setourner vers les centres de santé ou les hôpitaux, où le tarif opposable est appliqué. "La vraie question est de savoir pendant combien de temps l'exception va perdurerestime Magali Leo, chargée de mission au Collectif interassociatif sur la santé (CISS). Vu la moyenne d'âge de la profession, il y a de quoi s'inquiéter puisque les nouveaux médecins préfèrent le secteur 2."

  • Une absence de sanctions
Les honoraires libres se sont généralisés, mais le système reste opaque. Une seule règle régit les dépassements: appliquer ses tarifs avec "tact et mesure", comme l'indique le code de déontologie. Le médecin peutpratiquer des honoraires plus élevés selon sa notoriété, mais il doit lesmoduler selon la situation de chaque patient. "Une notion surannée", selon Mme Leo, et responsable du fait que le système ne fonctionne plus.
En 2008, l'assurance-maladie a lancé une première opération de contrôle des tarifs des médecins hospitaliers. Elle s'est soldée par une dizaine de convocations de pontes parisiens par le conseil de l'ordre. Le tout a été discrètement réglé, et aucune sanction n'a été appliquée. Les médecins ont dû s'engager sur l'honneur à baisser leurs tarifs. Tous l'ont fait, et certains de façon conséquente (ils partaient de haut). Quelques-uns ont tendance aujourd'hui à les relever.

Une nouvelle campagne est en cours: 28 hospitaliers et 250 libéraux sont cette fois dans le viseur. L'assurance-maladie a fixé un seuil, qui se situe entre trois et quatre fois le tarif de la Sécu, et cible ceux qui sont au-dessus. Avant un éventuel signalement à l'ordre des médecins, elle va analyserleurs arguments. Dans les premiers courriers reçus, les médecins mettent en avant de nouvelles formations ou techniques, le coût du matériel ou des locaux...
Les noms restent confidentiels, les sanctions ne sont pas vraiment à l'ordre du jour. L'assurance-maladie et l'ordre des médecins se renvoient la responsabilité du manque de suivi des abus. Mais c'est aussi une absence de volonté politique sur la question qu'il faut pointer. Les choses vont-elles changer? L'ordre promet pour mai une réflexion sur "le tact et la mesure", et donc sur ce qui constitue un excès. Ce qui pourrait aboutir "à la fixation d'un plafond", affirme Michel Legmann, son président, qui constate que les politiques se font de plus en plus pressants.
Dimanche 8 avril, le CISS a publié un sondage réalisé par Viavoice pour la campagne présidentielle. 52 % des sondés disent qu'il faut encadrer les dépassements, 32 % carrément les interdire.

Deux secteurs de tarification
  • Secteur 1
Les médecins conventionnés dans ce secteur appliquent les tarifs de la Sécurité sociale, sauf exigence particulière du malade. La base de remboursement de la "Sécu" est de 23 euros (le tarif conventionnel) pour les généralistes inscrits dans ce secteur, et le remboursement de 15,10 euros. Pour les spécialistes, elle est de 25 euros, et le remboursement de 15,10 euros. La différence peut être prise en charge par une complémentaire de santé.
  • Secteur 2 (et secteur 1 avec autorisation de dépassement)
Les médecins pratiquent des honoraires libres. La base de remboursement est de 23 euros pour les rares généralistes qui y figurent encore (ils n'ont plus le droit de s'y inscrire), comme pour les spécialistes. Le remboursement de la Sécurité sociale s'élève à 15,10 euros. Selon les contrats, les complémentaires de santé prennent plus ou moins en charge les surcoûts liés aux dépassements.


AUTISME : LES ENJEUX D’UNE CAMPAGNE

Après la maladie d’Alzheimer (avec les résultats pitoyables que l’on connaît), c’est en 2012 que l’autisme est déclaré « grande cause nationale ».
Roselyne Bachelot vient de présenter en conseil des ministres « un plan autisme 2012-2015 ».
Celui-ci relève avant tout de l’effet d’annonce à quelques semaines des élections, alors qu’il n’y a même plus de Parlement pour en débattre.

Lire la suite ici