La sortie prochaine du nouveau film de Cronenberg est l’occasion de discuter des liens ténus entre le cinéma et la psychanalyse.
Article de Justin Kwedi
Le cinéma, à bien des égards, s’avère le médium idéal pour illustrer les théories des diverses écoles de la psychanalyse. Les histoires les plus audacieuses comme les interprétations les plus folles permettent un étalage de névroses fascinant. L’approche purement visuelle est également l’occasion par les compositions de plans ou un montage réfléchi et/ou par association d’idées de laisser filtrer un ressenti de l’ordre de l’inconscient, de l’interdit à travers la pellicule. Tous ses éléments ont toujours été présents au cinéma notamment au temps du muet qui évitait la lourdeur explicative de certaines tentatives du parlant.
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Le Septième Voile (The Seventh Veil - Compton Bennett, 1945)
Classique anglais méconnu chez nous, un des films majeurs amorçant l'irruption de la psychanalyse dans la fiction.
Article de Justin Kwedi
The Seventh Veil est un des films les plus populaires et célébrés du cinéma britannique. Son mélange puissant de mélodrame, romance et psychanalyse n'a rien perdu de sa force.
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La Maison du docteur Edwardes (Spellbounds - Alfred Hitchcock, 1945)
Alfred Hitchock en 1945 n'arrive pas à quitter des yeux Ingrid Bergmann. Y a-t-il un psychanalyste dans la salle ?
Article de Fabien Alloin
Les yeux de Constance (Ingrid Bergmann) et de John (Gregory Peck) au centre du cadre au moment du coup de foudre ; l'insomnie d'une jeune femme dans les escaliers d'un établissement psychiatrique ; la lumière sous la porte de l'être aimé comme pour dire « Moi non plus je ne dors pas » : les souvenirs qui nous lient à La maison du docteur Edwardes, comme toujours chez Alfred Hitchcock, s'attachent aux petites choses, aux détails. Ces derniers nous ramènent au film, rendant familière la moindre poignée de porte, la plus petite paire de lunettes, mais sont également ceux qui font avancer les personnages et l'intrigue - une simple signature sur un livre et c'est tout le film qui se renverse. Pourtant, malgré les images persistantes qu'il nous laisse et qui vivent si intensément hors de l'écran, Alfred Hitchcock a raté La maison du docteur Edwardes. Son film vit sans lui, au milieu des vestiges du métrage qu'il aurait souhaité réaliser. La maison du docteur Edwardes n'existe pas, alors quelles sont ces images à l'écran ?
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