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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 9 décembre 2016

Les droits des malades

Anne Laude     Didier Tabuteau  




Résumé

Droits des malades, des patients, des personnes, des usagers du système de santé, des assurés sociaux… Ces expressions multiples sont le signe que le droit et la science politique ont longtemps eu du mal à circonscrire les enjeux liés aux droits de la personne en matière de santé.
Or, depuis le 4 mars 2002, la loi a consacré des droits aux malades ; elle a renforcé leurs responsabilités pour garantir non seulement leur protection, mais aussi celle de la collectivité.


« Bref, je suis interne d’ortho », la parodie d’un étudiant visionnée près de 400 000 fois

Stéphane Long    09.12.2016



En bref Interne en ortho

Crédit Photo : DR Zoom
Rémi di Francia n’en revient pas. Sa vidéo parodique sur l'internat diffusée le 16 novembre dernier rencontre un énorme succès sur les réseaux sociaux. L’étudiant en cinquième année d’internat à l’hôpital de La cavale blanche, à Brest, a confié sa surprise au journal « Ouest France ».
Le film de près de 5 minutes raconte avec beaucoup d’autodérision les péripéties d’un interne en orthopédie, sur le principe de la série « Bref », diffusée sur Canal Plus en 2011 et 2012. En trois semaines, il a été visionné près de 400 000 fois sur la page Facebook « Et ça se dit médecin », à laquelle « le Quotidien » avait consacré un article au mois d’octobre dernier.

Prix de Genève pour les Droits de l’Homme en Psychiatrie

Logo AMGE   SUISSE        08.12.16

Association des Médecins du canton de Genève




Créé à Genève à l’occasion du 50e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, le Prix de Genève pour les Droits de l’Homme en Psychiatrie vient honorer toute personne ou association qui a contribué de façon exceptionnelle à défendre les Droits de l’Homme dans les domaines de la psychiatrie et de la santé mentale.

A notre connaissance, il s’agit du seul prix existant dans ce domaine encore peu reconnu.

Au cours des dernières années, un jury international présidé par Madame Ruth Dreifuss, ancienne présidente de la Confédération, a attribué le Prix en 2014 au Dr Ka Sunbaunat, un psychiatre cambodgien considéré comme «le Père» de la psychiatrie dans son pays après le génocide des Khmers rouges en 2011 au Dr Naasson Munyandamutsa, un psychiatre rwandais formé en Suisse qui avait choisi de rentrer dans son pays après le génocide pour y développer les services de santé mentale et, en 2008, au Dr Semyon Gluzman, un psychiatre ukrainien qui a passé des années en prison pour avoir dénoncé l’utilisation de la psychiatrie à des fins politiques dans l’ex-URSS.



Atelier slam pour les patients : « Poésie-thérapie » en psychiatrie

logo de réseau chu : l'actu de tous les CHU   06 décembre 2016

Intervenant pour l’association Lapins à plumes, Thomas Charles (au centre) conseille, encourage et stimule les jeunes patients qui participent à l’atelier - CHU Nantes
Intervenant pour l’association Lapins à plumes, Thomas Charles (au centre) conseille, encourage et stimule les jeunes patients qui participent à l’atelier - CHU Nantes

Depuis la rentrée 2015, un atelier slam est proposé aux patients des unités Espace, Barbara et Salomé du CHU de Nantes. Sans jugement ni pression, il invite et incite les jeunes en souffrance à s’exprimer.

Roulement de tambour : les mains des participants battent la tablette devant eux. Applaudissements d’encouragement par les mêmes. Chacune à leur tour, Océane, Sylvie, Elsa, Christine se lèvent et lisent le texte qu’elles ont rédigé en un quart d’heure à partir d’un thème de leur choix : un mot au départ, puis d’autres, par association d’idées, constituent l’armature d’une poésie.
Quelques minutes pour dire leurs difficultés, leur désespoir, leurs espoirs, avec humour ou gravité…


Figures libres. Maladies familières, traitements étranges

La chronique de Roger-Pol Droit, à propos de « La Médecine antique », de Vivian Nutton.
LE MONDE DES LIVRES  | Par Roger-Pol Droit
La Médecine antique (Ancient Medicine), de Vivian Nutton, traduit de l’anglais par Alexandre Hasnaoui, Les Belles Lettres, « Histoire », 618 p.
Hommage à Hippocrate, groupe sculpté moderne, à Kos (Grèce).
Hommage à Hippocrate, groupe sculpté moderne, à Kos (Grèce). Tedmek/CC BY-SA 3.0
Au premier abord, rien ne surprend. Depuis la nuit des temps, il existe des malades, des corps enfiévrés, infectés ou blessés. Abcès, fractures, épidémies accompagnent le fil des siècles. Pour les soigner, toujours des remèdes, des gestes à observer, des pratiques transmises. Et des « trucs » de toutes sortes pour reconnaître les symptômes, discerner les évolutions, appliquer les bonnes recettes. Ce qui suppose des gens qui savent, thérapeutes, guérisseurs ou médecins.
La médecine antique

mercredi 7 décembre 2016

We're The Superhumans | Rio Paralympics 2016 Trailer

Résultat de recherche d'images pour "We're The Superhumans | Rio Paralympics 2016 Trailer"Merci à François

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Voir le clip ici ...

100 députés veulent faire interdire l'approche psychanalytique dans l'autisme

06.12.2016
Une centaine de députés principalement LR (droite), dont Daniel Fasquelle, Laurent Wauquiez, Bernard Debré, Bernard Accoyer et Nathalie Kosciusko-Morizet, de concert avec Thomas Thevenoud (ex-PS), s'adressent au gouvernement pour l'encourager à une meilleure prise en charge des autistes. Cette proposition de "résolution" l'invite notamment à "condamner et à interdire les pratiques psychanalytiques sous toutes leurs formes". Seuls les thérapies et les programmes éducatifs pour autistes conformes aux recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) devraient être "autorisés et remboursés", souligne ce texte.

Le repérage de l'autisme chez l'adulte s'organise en Paca faute de recommandations officielles

Alors que les établissements naviguent à vue pour assurer la prise en charge des adultes autistes, certains tentent sur le terrain d'assurer le repérage et la compréhension des résidents souffrants de troubles du spectre autistique. C'est le cas de l'unité mobile Les Makaras, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), lancée en novembre 2014.
Alors que les recommandations de bonnes pratiques de la Haute Autorité de santé (HAS) et de l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm) tardent à indiquer la direction à prendre autour de l'autisme chez l'adulte, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), l'unité mobile d'évaluation Les Makaras de l'hôpital Valvert de Marseille (Bouches-du-Rhône) dresse un premier bilan de son action à deux ans d'existence. À l'instar des dispositifs de Niort (Deux-Sèvres) et de la Salpétrière (Paris), celle-ci entend assurer le repérage des troubles autistiques pour faciliter la prise en charge des résidents sur les établissements médico-sociaux.

L'Observatoire national de la fin de vie souligne l'inadéquation tarifaire de l'HAD en pédiatrie

Les soins palliatifs pédiatriques font l'objet de plusieurs freins pour une prise en charge dans le cadre d'une hospitalisation à domicile. C'est ce que souligne l'Observatoire national de la fin de vie (ONFV) qui a mené plusieurs études sur la fin de vie en pédiatrie, notamment en HAD (lire ci-dessous). Sur la base d'une enquête menée en 2015 et d'un focus groupe, l'observatoire met en exergue la problématique de l'inadéquation entre la tarification et la spécificité de cette prise en charge. Le modèle tarifaire de l'HAD ne contient pas de spécificité pédiatrique alors que le temps d'accompagnement est plus long. En outre, les séjours sont plus courts mais la durée de prise en charge totale est plus longue pour cette catégorie de la population.

mardi 6 décembre 2016

The Reverend Peyton's Big Damn Band "Clap Your Hands"


Résultat de recherche d'images pour "Clap Your Hands » du Big Damn Band."

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Autisme, des députés LR relancent la guerre contre les psys

Par Eric Favereau — 5 décembre 2016

93 députés des Républicains veulent interdire la psychanalyse dans la prise en charge de l'autisme.

Du bruit et beaucoup de tintamarre. La planète psy est de nouveau en pleine ébullition. Et c’est sûrement ce que souhaitait le député des Républicains, Daniel Fasquelle en déposant une proposition de loi qui interdirait toute pratique psychanalytique dans la prise en charge de l’autisme, projet qui sera débattu le 8 décembre à l’Assemblée. «Non à la science d’Etat», «halte à la dictature», «attaque inadmissible contre la liberté du médecin», ont aussitôt répondu les proches du milieu psy. «Cette colère est justifiée car ce serait la première fois que les pouvoirs publics s’immiscent dans l’intimité des choix cliniques des thérapeutes», analyse un professeur de santé publique.
De fait, en matière de prise en charge de l’autisme, on aurait pu rêver d’un peu de calme, tant les difficultés sont nombreuses, les douleurs fortes et les malentendus fréquents. Voilà une maladie (1) compliquée, mal définie, confuse, une maladie qui déstabilise profondément les uns et les autres. Hier les parents ont pu se sentir agressés, aujourd’hui certains psychiatres sont dénoncés. Or, on sait que toutes les prises en charge sont fragiles. Que cherche donc Daniel Fasquelle, en relançant le conflit ?
Pour ce faire il s’appuie, voire détourne les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) publiées en mars 2012 qui avaient noté que les pratiques psychothérapeutiques n’avaient pas montré «un niveau de preuve suffisant dans la prise en charge de l’autisme». La HAS recommandait plutôt les thérapies comportementales. A l’époque, ce fut un tollé, et une nouvelle guerre de tranchée entre pro et anti psychanalyse. Le temps passant, les choses se sont un peu tassées, et vu la complexité pour traiter ces enfants, la plupart des experts se sont montrés plus tolérants, insistant sur la nécessité de prises en charge multiples. Et au passage beaucoup se plaignaient de la pauvreté des plans gouvernementaux sur l’autisme.
Daniel Fasquelle a choisi de relancer la guerre. Il est vrai que, depuis des années, il a fait de la lutte contre la psychanalyse, son cheval de bataille. Dans ses explications, le député du Pas-de-Calais avance des données dont nul ne connaît les sources. Ainsi, dit-il, «à ce jour, on recense 600 000 autistes en France. En 2014, 44 % des personnes autistes étaient victimes de maltraitance, soit 250 000 personnes autistes sur les 600 000 que compte notre pays. En outre, 80 % des enfants atteints sont exclus de l’école en milieu ordinaire. Et seuls 20 % d’entre eux sont pris en charge conformément au cadre défini par le gouvernement». 
Dans ces conditions, à ses yeux, le salut ne peut venir que de l’application ferme et définitive des recommandations de la HAS. Il «invite le gouvernement français à réallouer en totalité les financements des prises en charge n’étant pas explicitement recommandées aux approches validées scientifiquement et ayant fait preuve de leur efficacité». En clair, supprimer toute subvention à la psychothérapie. Il exige que «le gouvernement français fasse cesser immédiatement la violence institutionnelle que subissent les personnes autistes», et demande que le gouvernement «interdise, sur le plan légal, la pratique du packing (1) sur les personnes autistes et toute autre pratique assimilable à de la maltraitance». Et si cela ne suffit pas, il «invite le gouvernement français à faire systématiquement engager la responsabilité pénale des professionnels de santé qui s’opposent aux avancées scientifiques». En clair, obéir ou bien la prison. Au final, il exige «que le gouvernement fasse interdire les pratiques psychanalytiques sous toutes leurs formes, dans la prise en charge de l’autisme».

Brut et joli, la folie en partage

PHILIPPE GODIN 
Brut et joli, la folie en partage
Sans-titre-gouache-papier 1950
Brut et joli, l’exposition actuelle au Musée d’Art et d’Histoire de l’Hôpital Sainte-Anne (MAHHSA) constitue un événement culturel majeur, pas seulement parce que la collection Sainte-Anne est unique par son nombre, sa diversité et son originalité, mais dans la mesure où le MAHHSA ouvre un espace singulier dans le champ des relations de l'art avec l'altérité psychique. Domaine qui doit être, plus qu'aucun autre, protégé de la marchandisation à outrance de nos vies.
Sainte-Anne est depuis longtemps un centre artistique. Il a maintenant son musée ! Le Musée d’Art et d’Histoire de l’Hôpital Sainte-Anne vient de se voir attribuer l’appellation Musée de France au printemps dernier.
C’est la reconnaissance par l’Etat d’une politique d’ouverture visant à développer les liens entre l’art et la psychiatrie depuis la fin de la seconde guerre mondiale. D’une part, l’hôpital a fait le choix d’accueillir certains artistes qui font la démarche de proposer leur travail dans un contexte différent, pour un public très diversifié. C’est le cas des artistes contemporains Annette Messager, Martial Raysse ou Gérard Gasiorowski pour l’exposition actuelle. D’autre part, Sainte-Anne a voulu présenter des créations faites par certains de ses patients. « Brut et joli » est la première exposition de ce nouveau musée.
Raysse, Martial - Bel Amour détrempe sur toile - 1998 27 cm x 32 cm - IMR - 1032
L’hôpital vers son dehors
A l’heure où les savoirs, les disciplines, et les communautés se replient dangereusement sur eux-mêmes, Sainte-Anne incarne un lieu exemplaire de rencontres et d’échanges, entre médecins, artistes, penseurs et publics variés. Le MAHHSA (Musée d’Art et d’Histoire de l’Hôpital Sainte-Anne), pratique depuis longtemps cet esprit d’ouverture de l’hôpital vers son dehors.

Tout a commencé dans les années 1940. Si l’hôpital – inauguré le 1er janvier 1867, il fêtera ses 150 ans l’année prochaine – est spécialisé dans le traitement des maladies mentales, il se vit aussi comme un centre artistique et culturel. Écrivains, philosophes, artistes côtoient médecins et psychiatres dans la fameuse salle de garde, lieu de fresques célèbres et de tous les échanges : avec les surréalistes surtout qui portent un véritable intérêt aux productions artistiques des malades mentaux.

"Eternity Has No Door Of Escape", projet de film sur l'Art Brut à soutenir par crowfunding

L’ART BRUT


   05.12.2016


Ce projet de film par Arthur Brgnis retracera l’histoire de l’Art Brut du début du siècle dernier à aujourd’hui à travers quatre figures emblématiques et incontournables.


Jean Dubuffet, qui théorisa l’art brut sera la figure tutélaire du film. Hans Prinzhorn qui fut le premier à considérer les œuvres d’aliénés comme des œuvres à part entière puis Harald Szeemann qui l’introduisit dans l’art contemporain, et Alain Bourbonnais qui l’ouvrit à l’art autodidacte sous différentes formes seront nos guides, nos passeurs. Ce récit choral nous permettra de mettre en lumière leurs interrogations, leurs réflexions qui continuent de hanter le monde de l’art brut et de l’art en général.