Alors que les scientifiques s'interrogent sur les effets de TikTok sur la santé mentale, depuis plusieurs jours, on voit sur ce réseau social une tendance qui tend justement à la préserver. Et celle-ci se présente sous la forme d'une bague d'anxiété, vouée à calmer le stress.
Peut-on vraiment calmer son stress grâce à une bague ? Depuis sa popularisation en 2020 lors du premier confinement, le réseau social TikTok est devenu le lieu privilégié pour afficher les nouvelles tendances, que ce soit en matière de challenges, de séries, ou encore d'objets du quotidien. Parmi eux, les bagues d'anxiété, ou "anxiety rings", qui sont plébiscitées par les abonné·es pour leur capacité à calmer le stress. Objets désormais très convoités, dont le mot-clé cumule les 69 millions de vues, ces bagues d'anxiété sont composées d'un ou de deux anneaux sur lesquels se trouvent de petites perles que l'on fait bouger.
Pour ce dernier billet de 2022, on termine l’année avec le « journal de bord » de mon livre inspiré par son dernier chapitre, le douzième. Un journal, je vous le rappelle, commencé en janvier dernier dans la foulée du 20e anniversaire du Cerveau à tous les niveaux et qui donne un aperçu de l’avancement d’un livre commencé au printemps 2020, suite à la perte de mes contrats de conférencier à cause de la pandémie. Donc après les chapitresun, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix et onze, voici une petite réflexion en lien à la fois avec l’une des nombreuses thématiques de mon douzième chapitre, et à la fois avec le billet de la semaine dernière intitulé : « La baisse du taux de sérotonine comme cause de la dépression : la fin d’un paradigme?« . Ce chapitre 12 essaie, entre autres, de suggérer de meilleures alternatives au niveau de nos institutions politiques, scientifiques et, dans le cas qui nous intéresse ici, médicales. En allant par exemple vers un changement de paradigme souhaitable en médecine qui nous ferait passer d’une approche réductionniste et interventionniste à une approche préventive et intégrative centrée sur la personne, particulièrement en ce qui concerne les troubles psychiatriques.
Car on ne peut pas nier que les pensées de certaines personnes puissent générer tellement de souffrance qu’on entre alors clairement dans ce qu’on appelle le pathologique. Or ces états extrêmes pourraient possiblement être mieux pris en charge à la lumière de ces sciences cognitives énactives que je présente tout au long de mon livre. Et l’un des ouvrages qui m’a amené à penser ainsi est « Enactive Psychiatry » de la philosophe Sanneke de Haan, qu’on m’avait demandé de présenter à des professionnel.les soignant.es en psychiatrie à l’automne 2020. Je vais donc en guise de ce journal de bord #12 tenter de vous résumer brièvement sa pensée qui montre comment amener plus loin notre compréhension de phénomènes complexes impliquant l’être humain incarné dans sa totalité.
Sanneke de Haan propose donc une approche intégrative de la psychiatrie grandement inspirée de l’énaction qui est l’une des principales théories de la cognition incarnée. Son approche prend en compte autant l’aspect subjectif ou expérientiel de notre vécu, la physiologie de notre corps-cerveau, le milieu socioculturel où l’on évolue et la dimension existentielle de l’expérience humaine.
Comment résumer une riche approche comme celle-là en quelques paragraphes ? Peut-être en commençant par vous montrer un schéma de son livre que je trouve très inspirant.
Chacune des quatre dimensions que je vous ai décrites plus haut sont représentées par des cercles, mais des cercles qui fusionnent ensemble pour montrer que tout ça forme un seul et même grand système dynamique. Avec au centre le cœur de l’affaire, c’est-à-dire la boucle « personne – monde » et ses liens réciproques. Et surtout, il y a cette autre petite flèche, qui fait comme un crochet, et qui représente ce pas de recul, cette réflexivité typique de la pensée humaine qu’elle appelle en anglais « l’existential stance ».
Les syndicats Unsa et Cgt sont mobilisés lundi 19 décembre 2022 pour sauver un service de psychiatrie François-Villon de l'hôpital de Pontoise (Val-d'Oise).
Les syndicats Unsa et Cgt de l’hôpital de Pontoise (Val-d’Oise)se sont mobilisés lundi 19 décembre, autour de l’unité extra-hospitalière de psychiatrie François-Villon, située à Cergy, dans le quartier Saint-Christophe. Ils annoncent une fermeture du site.
Les personnes transgenres et de genre divers (TGD) recherchent souvent des soins sociaux, médicaux et chirurgicaux affirmant le genre auprès de divers professionnels de la santé. Selon le commentaire d’un groupe d’experts dans le numéro de novembre de Harvard Review of Psychiatry (HRP). La revue est publiée dans le portfolio Lippincott de Wolters Kluwer.
L’opinion du panel a été motivée par les mises à jour proposées des directives de soins affirmant le genre de l’Association professionnelle mondiale pour la santé des transgenres (WPATH). Le WPATH est une organisation professionnelle et éducative interdisciplinaire consacrée à la promotion de la santé des personnes TGD dans tous les contextes culturels. Dans le cadre de cette mission, WPATH publie Normes de soins pour la santé des personnes transgenres et de genre divers, qui sont mis à jour régulièrement pour refléter les dernières preuves scientifiques et le consensus des experts.
De prémonitoires, les rêves sont devenus symboles de l’inconscient avant d’être traduits en signaux électriques ou en flux neuronaux. Avant d’avoir un très hypothétique accès aux rêves via les neurosciences, les songes restent en bonne partie insondables.
Avec
Perrine Ruby Chercheuse Inserm en neurosciences cognitives au centre de recherche en neurosciences de Lyon. Responsable du projet “Sommeil, Rêve et Cognition”.
Célia Lacaux Post-doctorante à l'Institut du cerveau à Paris et au service des pathologies du sommeil de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière
En 2021, un peu moins de la moitié des adultes français ont consommés du cannabis (47,3 %), selon l’enquête Baromètre Santé de Santé publique France.
Baisse de la fréquence des usages, majoritairement masculin
Si la part des usagers dans l’année en 2021 (10,6 %) est demeurée stable depuis 2017, les usages au cours du dernier mois, qu’il s’agisse de l’usage régulier (3,0 %) ou quotidien (1,7 %), sont en baisse, diminution essentiellement portée par les plus jeunes (18-34 ans). La consommation de cannabis demeure majoritairement masculine.
Tous les parlementaires de la Mayenne ont rencontré le vendredi 16 décembre 2022 le syndicat Force Ouvrière pour évoquer la dégradation du secteur de la psychiatrie dans le département. Manque de soignants, manque de lits, il y a urgence.
Ils ont l'impression de répéter les mêmes messages d'alerte, sans être écoutés par l'Agence Régionale de Santé. Les soignants exerçant dans le secteur de la psychiatrie en Mayenne, dénoncent des conditions de travail plus tenables et des moyens humains et matériels qui se réduisent comme peau de chagrin. Ce vendredi, l'ensemble des députés et des sénateurs mayennais ont rencontré des représentants du syndicat Force Ouvrière pour tenter de trouver des solutions. Les parlementaires iront rencontrer des responsables de l'Agence Régionale de Santé en janvier 2023.
Une étude, rendue publique mercredi par une organisation américaine luttant contre la haine en ligne, souligne le manque de régulation des contenus sur le réseau social et le risque que cela fait courir pour la santé mentale de ses jeunes utilisateurs.
L’algorithme du réseau social TikTok est mis en cause dans un rapport publié mercredi 14 décembre par le Centre de lutte contre la haine en ligne (CCDH), aux Etats-Unis. L’étude menée par le centre démontre comment des contenus préjudiciables, comprenant notamment des vidéos relatives à l’automutilation et aux troubles alimentaires, sont recommandés par l’algorithme du réseau social à ses jeunes utilisateurs.
Pour souligner les risques que fait courir le réseau social sur la santé mentale des jeunes, l’organisation américaine, à but non lucratif, a mené une expérimentation grandeur nature. Les experts du CCDH ont ouvert de faux profils d’adolescents âgés de treize ans, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, au Canada et en Australie, en utilisant des présentations de profils suggérant une vulnérabilité particulière de ces adolescents aux troubles de l’alimentation – comprenant par exemple les mots « perdre du poids ».
Car on est heureux de ce soutien pour surmonter certains obstacles de la vie ! Les liens sociaux et l’amitié jouent d’ailleurs un rôle bénéfique pour notre santé. Différentes études ont mis en avant un lien entre de fortes relations sociales et un niveau bas de stress et d'anxiété avec un renforcement de notre capacité à supporter la douleur ! Cette puissance du lien, on la retrouve aussi en santé mentale avec la pair-aidance, c’est-à-dire le soutien entre des personnes vivant ou ayant vécu une expérience de maladie ou de handicap psychique.
Ces personnes sont des pairs
Être pair, c’est être semblable, c’est partager des caractéristiques et des situations de vie similaires, comme vivre avec un problème de santé mentale. Évidemment, chaque situation est unique mais il y a des points communs dans lesquels les personnes se retrouvent. En particulier, quand elles subissent la stigmatisation et l’exclusion. Expérimenter la pair-aidance peut être libérateur, avec un nouveau regard à la clé, celui qui fait dire : je ne suis plus seul, d’autres traversent cela, il y a donc de l’espoir pour moi.
A Paris, Rennes, Strasbourg ou Lyon, un nombre croissant de personnes, dont des enfants, se retrouvent à la rue faute de solutions de mise à l’abri.
« Je veux du pain et du chocolat. » Un petit garçon, la morve au nez, les yeux pleins de larmes. Il répète : « Je veux du chocolat. » Il a 6 ans et, ce soir de décembre, par − 2 degrés, il réclame à sa mère un goûter, quand celle-ci avale une soupe populaire. Son petit frère de 2 ans grelotte à côté. Place de l’Hôtel de ville, à Paris, tous les soirs, une centaine de personnes en famille se présentent à l’association d’aide aux migrants Utopia 56, dans l’espoir de trouver un abri d’une nuit chez un particulier ou sous une tente.
Parmi eux, Fatim Sacko, 19 ans, Moussa Bamba, 23 ans, et leur fille de 4 mois. Ce couple de Guinéens a une demande d’asile en cours. Mais comme leurs empreintes ont été enregistrées en Espagne, pays par lequel ils sont entrés en Europe, le règlement de Dublin considère qu’ils relèvent de la responsabilité de cet Etat. La France ne leur garantit pas d’hébergement au titre de leur demande d’asile. Sans solution, ils appellent « tous les jours le 115 [le numéro d’urgence pour les personnes sans-abri] mais la ligne est occupée ».
La thérapie de couple a pour but de donner ou redonner une chance à des couples de poursuivre ensemble malgré les difficultés qu’ils rencontrent. Qui et quand consulter ? Qu'en espérer ? Quel budget prévoir ? On fait le point avec le Dr Robert Neuburger, psychiatre, psychanalyste, thérapeute de famille et de couple, et auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet.
Jane C. Hu — Traduit par Rosine Inspektor — Édité par Thomas Messias —
Cette idée, qui a envahi la culture populaire et modifié notre perception, est pourtant très discutable.
Lorsque le cerveau se développe à l'adolescence et au début de l'âge adulte, il reste ouvert au changement; c'est ce qui nous permet d'apprendre. | Bret Kavanaugh via Unsplash
Lorsque la relation entre Leonardo DiCaprio et la mannequin/actrice Camila Morrone a pris fin, trois mois après que celle-ci a fêté son vingt-cinquième anniversaire, le site YourTango a cherché l'explication dans les neurosciences. On sait depuis longtemps que DiCaprio a un faible pour les femmes de moins de 25 ans (son amoureuse du moment, âgée de 27 ans, fait figure d'exception).
«Étant donné que la limite pour DiCaprio se situe exactement à l'âge où, selon les neuroscientifiques, notre cerveau a fini de se développer, il semble bien que le choix de partenaires plus jeunes exprime une volonté de contrôle», pouvait-on lire. L'article cite un thérapeute de couple, qui affirme qu'à 25 ans «le cerveau est complètement formé et présente un niveau de connexion plus élevé et plus conscient» –le type de connexion, selon YourTango, que DiCaprioveut éviter.
YourTango s'est fait l'écho d'une opinion en vogue dans la presse de vulgarisation scientifique des dix dernières années: 25 ans est l'âge auquel notre cerveau atteint son «plein développement», sa «maturité». Cette affirmation a été utilisée pour expliquer un large éventail de phénomènes. Après 25 ans, il est plus difficile d'apprendre, expliquait un article du magazine économique Fast Company. Par ailleurs, étant donné «la faiblesse des capacités de gestion du risque et de planification à long terme du cerveau»avant 25 ans, selon un article de Mint, les gens devraient attendre cet âge pour se marier.
Grâce à la technique de l’apprentissage autosupervisé, les réseaux de neurones artificiels sont désormais capables d’identifier par eux-mêmes ce qui est important. Une performance qui pourrait être à la base du succès de notre propre cerveau.
Depuis une décennie déjà, les plus impressionnants systèmes d’intelligence artificielle sont majoritairement formés à l’aide d’énormes inventaires de données « étiquetées ». En effet, on étiquette une image, par exemple « chat tigré » ou « chat-tigre » (comme l’oncille en Amérique du Sud ou en le serval Afrique) pour « entraîner » un réseau de neurones artificiel à distinguer correctement un chat tigré d’un chat-tigre. Cette stratégie s’est révélée à la fois spectaculairement gagnante et terriblement déficiente.
Totale plongée avec des détenus depuis leur arrivée en détention jusqu’à leur sortie. Un documentaire humain et haletant qui raconte la vie quotidienne de ces hommes à visage découvert dans une micro-société avec ses règles, ses peurs, ses trafics, ses peines, ses relations familiales maintenues mais compliquées.
Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a reconnu une situation "préoccupante".
Une photo d'une cellule de la maison d'arrêt de Bois-d'Arcy (Yvelines) transmise par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté. (CGLPL)
"Surpopulation", "désorganisation"… Constatant des "conditions de détention indignes" à la prison de Bois-d'Arcy (Yvelines), le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) a émis une recommandation rare, vendredi 16décembre: "suspendre les incarcérations" dans cette maison d'arrêt.
Dans des recommandations en urgence publiées vendredi au Journal officiel et préalablement envoyées au ministère de la Justice, le CGLPL explique avoir constaté sur place mi-septembre un taux d'occupation de 165% et une "désorganisation générale de la détention", qui ne permettaient "de garantir ni la sécurité des personnes écrouées, ni celle des personnes qui travaillent au centre pénitentiaire".
Les outils numériques, à l’image des « chatbots » et des « thérapies digitales », commencent à s’installer en psychiatrie. De quoi s’agit-il ? Comment vont-ils aider les patients et les praticiens ?
Attentats, pandémie de Covid-19, guerre en Ukraine, réchauffement climatique, pénurie d’énergie, inflation – entre autres difficultés : aujourd’hui, le moral des Français est en baisse et nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir consulter un psy – psychiatre ou psychologue –, afin de nous sentir mieux ou de réussir à nous adapter et à nous épanouir dans une société en perpétuel changement.
Un manque d’humains
Mais, comme le rappelle la psychiatre parisienne Fanny Jacq, « la pénurie de professionnels de santé s’aggrave, alors même que le besoin en soin ne cesse d’augmenter ». Il faut donc trouver des solutions. « On n’a pas le choix », ajoute celle qui a créé, en 2016, le chatbot nommé Mon Sherpa – de la société Qare. « L’intelligence artificielle (IA) et les outils numériques, comme les chatbots, en santé mentale, sont une de ces solutions, sans pour autant remplacer l’offre de soin ni répondre à tous les enjeux, bien entendu. »
Écrit par Christiane Plantain Publié le 23/12/2022
Les poètes disent que les yeux sont le miroir de l’âme. Ils ont peut-être davantage raison qu’ils ne le croient eux-mêmes : des études scientifiques récentes ont établi que certains mouvements oculaires peuvent permettre de diagnostiquer une schizophrénie.