Dans l'Ehpad, à Livry-Gargan, près de Paris, le 22 avril. Photo Benoît Tessier. Reuters
Face à la crise du Covid-19, l’exécutif relance le chantier de l’aide à la dépendance, mais le projet est déjà critiqué par les syndicats et l’opposition.
L’autonomie, grande cause de la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron ? Jusqu’à présent, la création d’une branche de la Sécurité sociale spécifiquement consacrée à la protection des personnes dépendantes en raison de leur âge ou d’un handicap appartenait à la grande famille des promesses que l’on se refile de président de la République en président de la République. Dès l’année de son élection, en 2007, Nicolas Sarkozy fut le premier à la formuler, tout en laissant planer ensuite le doute sur ses intentions réelles. A sa suite, François Hollande reprenait l’idée, sans la concrétiser davantage. Quant à Emmanuel Macron, il a longtemps promis une vaste réforme «grand âge et autonomie», qui n’a jamais vu le jour. Mais voilà que tout s’accélère à la faveur de la crise du nouveau coronavirus, qui a remis en lumière les faiblesses du système de protection des personnes les plus fragiles, qu’elles soient prises en charge à domicile ou en établissement spécialisé.