J’ai honte des inspecteurs IGAS, j’ai honte de leur patron l’Etat français, accusant de crimes passés et à venir les malades mentaux.
Par guy Baillon
Psychiatre des Hôpitaux
Edition : Contes de la folie ordinaire
04 Juin 2011
J’ai honte
J’ai honte des inspecteurs IGAS, j’ai honte de leur patron l’Etat français, accusant de crimes passés et à venir les malades mentaux.
J’ai honte de cet Etat qui oblige ses Inspecteurs à publier un rapport[1] s’acharnant à démontrer que les malades mentaux sont dangereux et que les soignants de la psychiatrie sont des incapables.
Le but de cet éclat médiatique de lundi dernier est simple : devant la montée de plus en plus forte de la révolte des Usagers, de beaucoup de familles, des professionnels de la psychiatrie, contre une loi inhumaine sur la psychiatrie, il fallait que l’Etat assène un grand coup sur cette opposition mesquine !
Ce rapport a été demandé pour tenter de justifier la vérité scientifique du discours meurtrier du Président de la république du 2-12-2008 qui condamnait sans preuves devant le pays entier une catégorie de malades mentaux comme futurs criminels, à enfermer.
Pour ce faire l’Etat n’a pas convoqué une commission scientifique, ni un comité de sages qui auraient analysé ces assertions d’une violence inouïe. Non ! Les conseillers du Président à la veille du vote définitif de la loi consacrant cette accusation envoient deux « émissaires », Inspecteurs IGAS, missi dominici, « fonctionnaires obligés d’obéir, à la lettre, aux ordres de l’Etat » pour apporter des « preuves » définitives du bien fondé de son réquisitoire, ceci publiquement et avec grand fracas médiatique.
La gravité de ce rapport est de venir à ce moment précis avant le dernier vote, pour aveugler les élus hésitants. La gravité c’est de le présenter comme un rapport solide (200 pages, fatiguant) pseudo scientifique (avec auditions et bibliographie). La gravité c’est de le faire au milieu d’un grand fracas médiatique. Cette machination compte sur « l’effet d’annonce ».
J’ai honte de ces inspecteurs qui affirment que les malades mentaux constituent une catégorie ‘à part’ du reste de l’humanité potentiellement dangereuse, qui prétendent brusquement en avoir les preuves, d’abord en étudiant les « accidents » qu’ils provoquent, des « crimes ».
La supercherie !
Une petite phrase dévoile leur supercherie tout en mettant en place l’argumentation trouvée pour laver les inspecteurs de tout soupçon de faussaire, au cas où quelqu’un mettrait en doute leur démonstration.
Ils expliquent que leurs données chiffrées sont très limitées puisqu’elles portent seulement sur quelques enquêtes faites pendant 5 ans sur des « accidents » signalés. Ils précisent donc qu’il n’est pas possible d’en tirer la vérité d’une enquête statistique (page 23).
La malignité des auteurs, c’est, une fois cette phrase posée, de présenter l’ensemble du rapport comme la vraie représentation de la réalité. Sur la foi de chiffres partiels ils affirment une réalité qui n’est pas. Nous dénonçons cette mascarade comme un abus total et grave de confiance de la population, cela doit réveiller la communauté professionnelle.
Pourtant la bêtise de l’argumentation qu’ils avancent suffit à les confondre !
Ils font comme si ces accidents choisis résumaient la vérité sur ce qui se passe en France. Ils évoquent et détaillent 20 homicides ‘et tentatives’ ( !), ainsi que 10 agressions sexuelles, commis par des malades ; et par de grossiers tours de passe-passe ils font croire que le nombre de crimes commis par eux est plus grand que celui commis par le reste de la population. Ils n’apportent aucune preuve, mais disent s’appuyer sur de récentes enquêtes internationales partielles, et affirment tranquillement que les malades mentaux sont plus souvent criminels et surtout certains d’entre eux (début d’une ségrégation qui ne cesse de s’amplifier ensuite).
J’ai honte qu’ils osent faire une telle présentation fausse, leur permettant de glisser à une autre affirmation : le trouble central de ces personnes pour eux est la « violence ». Qui est criminel pour eux a été violent ! Donc « Là où il y a violence, il y a crime possible ! », et comme la violence est pour eux de façon indiscutable (c’est eux qui en décident, ils n’évoquent aucun autre trouble) le trouble essentiel des malades mentaux, vous mesurez la portée de la démonstration !
Le reste du rapport leur permet de suivre ce fil qui consiste à donner des preuves de cette violence, à la débusquer, puis à édicter comment la contrôler.
On est abasourdi, confondus de tant de bêtise, mais surtout de tant de méchanceté à l’égard des usagers, et aussi des soignants. Le second volet de la démonstration prouve que les soignants ne savent pas prévenir ces violences, et qu’ils sont eux-mêmes facteurs de violence.
Les deux preuves majeures seraient les fugues des malades et l’incohérence des soignants. Pour les fugues (on croirait voir un ancien film comique avec cette assertion simpliste : « Là où il y a fugue, il y a crime !! » renversant !) le chiffre qu’ils avancent est beaucoup plus que vague : « Il y a environ 8.000 fugues et comme beaucoup ne sont pas déclarées, disent-ils, on est en droit de penser qu’il y en a 14.000 ! » ce qui montre la façon dont les inspecteurs se servent des chiffres ! Et comme pendant certaines de ces fugues il y a eu 5 crimes et 7 suicides, cela veut dire que les fugues facilitent l’expression de la violence. Ces faits sont suffisants aux yeux des IGAS pour affirmer que les malades mentaux sont plus dangereux que la population générale. Pourtant ils ajoutent que, certes, la grande majorité des fugues durent quelques heures et que dans une majorité de cas ils fuguent chez eux, enfin qu’elles sont le plus souvent sans conséquences ! Il suffit pourtant que lors de quelques fugues un crime ait été commis pour affirmer que les fugues sont dangereuses, que les soignants en sont gravement responsables, alors que la solution est simple il suffit de surveiller les entrées des hôpitaux et d’imposer des badges électroniques (pour les soignants au moins !)!
Un second argument majeur est de montrer que les soignants sont incohérents ; en effet les soignants devant trois toxiques ont trois attitudes différentes, ils sont interdictifs pour l’alcool, permissifs pour le tabac, et n’ont pas de meilleur résultat que la société pour le cannabis ! à leurs yeux cette triple attitude est la preuve de l’incohérence des soignants, et comme des violences se produisent sous l’effet des toxiques cette incohérence des soignants facilite les violences ; on croit rêver ! (Au passage ils critiqueront plus loin les soignants puisque ceux-ci osent intégrer leurs trop fréquentes pauses - tabac comme temps de travail : double faute ! Rien n’échappe aux inspecteurs !)
Il faut vraiment lire ce rapport dans le détail pour voir à quel point ces arguments sont tirés par les cheveux et faux (200 pages) (En annexe quelques perles qui montrent les outils des Inspecteurs pour construire un rapport qui a été écrit pour faire monter le niveau de peur !)
Les IGAS passent en revue ensuite toute une suite de faits démontrant que les soignants sont incompétents, incohérents, et sont eux mêmes auteurs de violence.
Ils vont en conclure que tout cela confirme que le fait grave est la violence des malades mentaux, violence que les soignants ne savent pas diminuer, au contraire ils la favorisent, alors qu’il serait simple de tout faire pour la prévenir, l’anticiper. La démarche sécuritaire pour prévenir ces violences est donc essentielle : surveiller, surveiller, surveiller et former d’abord les soignants aux combats de défense contre la violence.
Devant de tels propos il est temps d’affirmer qu’il est clair que la violence est bien du côté de l’Etat pour oser, par inspecteurs interposés, faire de pareilles affirmations si péjoratives et erronées. La violence n’est pas du côté des malades ! Le rapport s’inverse !
Il suffit de constater déjà la violence de toute hospitalisation dite sous contrainte, et d’anticiper ce qu’elle va être quand elle sera associée aux soins sans consentement, il est temps de dénoncer le caractère d’oppression et de violence de notre société sur les malades. Ne masquons pas la réalité : ces hospitalisations sont des « internements », une atteinte à la liberté, une privation, en l’absence pourtant de tout délit, dans des espaces où les soignants « devraient avoir l’obsession d’une surveillance constate », disent les IGAS. Les malades sont « parqués » dans des espaces où ils se trouvent dans une promiscuité sans intimité avec des personnes qu’ils ne connaissent pas et qui ont des troubles insupportables pour leur entourage ; eux doivent les supporter ; dans des architectures datant du 19ème siècle. Nous savons tous qu’un séjour dans de tels espaces est vécu comme une flétrissure, car tout le monde sait que pour y entrer il faut avoir été violent, ce qui veut dire, selon les auteurs, que l’on devient, à chaque violence supplémentaire, un criminel en puissance !
L’Etat ne veut pas comprendre que c’est sa propre violence contre les malades, déjà avec la loi de 1990, qui se déploie dans les espaces d’enfermement tant sur le plan symbolique que dans le détail de la vie quotidienne : il faut des autorisations précises pour téléphoner, pour écrire, pour avoir des visites, pour sortir, et les règles ne sont jamais claires puisque les soignants ont toujours peur (comme l’a expliqué JM Delarue dans son rapport) qu’à la suite d’un manque de surveillance un incident ne survienne. Cette violence de l’enfermement est génératrice d’un climat de violence ! Ceci pour certains est pire qu’en prison où la durée et les formes d’enfermement sont précisées, à l’hôpital tout est flou, sans limite.
Devant une telle succession de violences commises au nom de l’Etat, ne serait-il pas juste de décider la fermeture définitive de tous les grands hôpitaux psychiatriques et leur remplacement par des espaces de soin humains en pleine ville s’appuyant sur le tissu relationnel de la ville ?
Contre ce rapport, nous affirmons que fuguer de ces espaces de violence ne saurait être une faute : en fuguer est un signe d’amélioration, c’est un signe de bonne santé. C’est évident. Nous savons en effet que toute hospitalisation sous contrainte de plus de quelques jours nous sépare brutalement de tous ceux que nous aimons, nous coupe de tout ce dont nous avons besoin quotidiennement. Une fugue de quelques heures nous permet de revoir notre famille.
J’ai honte de constater que ce volumineux rapport ne dit mot de la souffrance des malades. Rien non plus de la souffrance des familles. Celle des professionnels est inexistante.
J’ai honte de constater que, comme dans la loi sur l’obligation des soins, comme dans le triste plan psychique de l’UNAFAM, rien n’est dit de la psychiatrie de secteur qui a permis à la psychiatrie une évolution formidable grâce à la notion de continuité des soins, ni des compensations sociales apportées par la loi 2005 sur le handicap psychique, en complément.
J’ai honte de constater que le rapport n’évoque pas la réalité des troubles psychiques, mais seulement un symptôme, la violence, qu’il n’évoque pas les liens relationnels dans lesquels les troubles naissent et évoluent, rien n’est dit sur la souffrance de l’environnement humain et sur l’appui qu’ils constituent tout au long travail du soin.
J’ai honte de voir leur projet de « bonnes pratiques » résumé dans deux données centrales autour une fois encore de la violence : Il suffit pour eux de savoir bien évaluer et bien faire connaitre la violence des malades. Les IGAS ont constaté que la façon dont les soignants appréciaient la violence des malades était insuffisante : donc « il faut former les soignants à l’évaluation par des tests américains sur la violence ». Ils ont constaté aussi que les informations étaient insuffisantes sur le passé des malades : quand on est informé que tel patient a montré plusieurs manifestations de violences, « on sait » qu’il va récidiver, mais ils ont observé que tous les soignants n’étaient pas informés de cela (ainsi les faits autour de la seule violence résument à leurs yeux tout ce qu’il faut savoir de la pathologie des patients : même JM Delarue n’a pas entendu cela) ! Evidence fondamentale pour les IGAS. Ainsi l’avenir est tout tracé, il est dans la multiplication des fichiers et leur coordination nationale. La stigmatisation est en route et sera de plus en plus serrée.
Les IGAS ont magistralement fait le tour du problème.
Il suffit d’ajouter la formation physique au close-combat pour affronter la violence et d’enseigner « la gestion des situations d’agressivité ».
La définition simple pour le soin est donnée : le soin est « sécuritaire », il faut avoir des « stratégies sécuritaires », qui apporteront des « gains de sécurité » !
A côté certes, il y a certains mots, certaines notions qui sont absentes de ces 200 pages, la liste est longue, quelques uns pourtant :
Absents les mots psychothérapie, le mot groupe, la vigilance, l’état de conscience, le délire, la détresse, la dépression, …. Les entretiens autour des médicaments ? Peu importe on aura vite des dosages permettant de savoir s’ils ont bien été pris. Je vous laisse continuer la lecture …
Tous écartés, sans intérêt.
N’avez-vous pas honte comme moi ? N’avez-vous pas le cœur serré de voir quelle conception de l’homme ont les conseillers du Président qui ont ainsi « forcés » leurs Inspecteurs à tant d’affirmations ? Que pensent-ils de l’homme ? Ont-ils le droit de penser ?
Je vous laisse un instant y réfléchir vous-même. Mon ventre se noue. Je n’ose y croire.
Le soin psychiatrique, c’est pourtant simple, la parole, l’écoute, la patience, la compétence, le temps, encore le temps, et surtout d’emblée le lien avec la famille, avec les proches, puis la continuité de la relation, la confiance, l’amour, le don de soi, des irritations, des émotions, le sourire, l’amitié, des médicaments bien sûr donnés dans la confiance et le respect et en expliquant leurs effets et leurs inconvénients, tout cela sans tambour, sans loi, ni trompette faisant croire que l’on est le meilleur, mais la certitude que le meilleur n’existe pas, seul le lien de confiance importe, il est à reconstruire et nourrir sans cesse, comme l’équipe de soin à renouveler chaque jour selon la personne qu’on rencontre et pourquoi et dont la réflexion collective nous permet de réajuster sans cesse nos petits glissements, nos petites incompréhensions, nos colères, différentes avec chaque patient, tout cela avec la patience qu’une mère et son entourage mettent à tisser des liens qui attirent le bébé un peu plus haut, un peu plus loin, jusqu’à ce que lui à son tour …
En fait ce qui a vraiment déstabilisé le Président, ses conseillers, c’est le rapport tranquille, serein, incontestable du Contrôleur des espaces de privation de liberté, sans passion, sans critique, mais terrible pour l’Etat.
JM Delarue a eu cette très grande élégance de n’accuser personne, de ne demander aucune révolte, de ne demander aucune réponse : il fait ce simple constat et nous le donne : il y a des logiques qui ne permettent pas aux hommes d’agir et de penser selon leur désir.
Quand on entre dans un espace fermé ayant pour objectif affiché les soins et que l’on veut comprendre ce qui s’y passe, sans aucune intention préalable, il est essentiel d’observer les données qui mobilisent les actions des acteurs en constatant simplement ce qu’ils font. Les hommes qui sont tenus par un certain nombre de règles, associées à des sanctions éventuelles obéissent à celles qui sont les plus fortes. Si l’objectif de soigner (qui est exercé de façon personnalisée pour chaque malade en fonction de sa personnalité, de ses troubles, ses liens, son histoire, cet objectif est heureusement « flou », car il se doit d’évoluer à tout moment en fonction de l’évolution de la personne, et de l’évolution de son entourage) est associé à l’objectif sécuritaire dont le but est d’écarter tout danger de violence, d’agression, de crime, de suicides, de fugues, il est évident que l’objectif sécuritaire sera constamment servi en premier car il parait simple à appliquer et surtout pourvoyeur de sanctions. Le sécuritaire pourtant n’est jamais certain, il faudra donc le vérifier, le renforcer sans cesse. Et au bout du compte on constatera qu’il n’y a plus d’espace pour le soin, mort au champ d’honneur du sécuritaire. Si en plus on montre que, contrairement à ce que la loi avait préparé pour éviter les excès, que le patient se saisisse des recours et puisse se plaindre, et que l’on montre que les patients ne les utilisent pas. On comprend que la logique de l’enfermement des patients empêche le soin !
La loi de 1990 toilettée est descendue en flammes par le rapport de JM Delarue. Il est aussitôt clair pour tout le monde que celle de 2011 est beaucoup plus grave puisqu’elle ajoute l’utilisation incontrôlable non scientifique des médicaments envahissant la personnalité des malades sans les guérir, et qu’elle multiplie par trois l’échelle de la contention et des obligations.
Le projet 2011 en ce moment au Parlement a explosé en vol ! Le rapport des IGAS voulait protéger le Président et ses conseillers. Au contraire il les expose par sa bêtise, sa lâcheté.
J’ai honte
annexe
Pour mieux apprécier le caractère savant, informé et scientifique du rapport je vous livre ces quelques perles (mais vous en trouverez d’autres) - en italique mes commentaires impertinents-
p 9 (une larme pour nos pauvres directeurs) : « Aucune incitation financière ne vient saluer les efforts vertueux d’un directeur d’établissement ou d’un chef de pôle » (l’avenir de la psychiatrie est assuré si chaque infraction à la surveillance et aux règles sécuritaires permet aux directeurs de toucher une prime, il suffisait d’y penser ! ceci dans le résumé)
p 55 (une preuve par l’absurde) « Le taux des meurtriers malades mentaux dépend aussi du taux de criminalité ambiant : plus la société est violente, moins la place des malades mentaux dans les homicides est importante. Inversement lorsque la société est pacifique, seuls subsistent les meurtres commis par les malades mentaux » (on se dit qu’il ne manque plus que la phrase eugéniste : supprimons les malades mentaux, il y aura moins de crimes)
p 65 « le désœuvrement des malades produit un ennui néfaste » (on ne met surtout pas en cause l’enfermement qui les coupe de tout ce qu’ils aiment, et pendant lequel on est constamment épié, surveillé)
p 115 -« L’apparente rareté des conséquences graves des fautes de surveillance a tenu lieu d’excuse face aux dysfonctionnements » (ils viennent d’affirmer page après page la gravité des crimes, la multiplicité des fautes ! et voilà on apprend que c’est peu de chose ! on a du mal à en croire nos yeux)
-« Le danger des fugues c’est la rupture de traitement » (ils ont pourtant affirmé qu’elles sont le plus souvent de quelques heures et à domicile)
-« Le dispositif de soin ne doit pas être désinvolte, car « les malades ont été placés là pour les protéger et les empêcher de nuire et de se nuire » (l’intention est claire)
p 117 -Quelques conseils savants pour l’architecture : « il faut éviter les angles morts, et les couloirs sinueux qui ne facilitent pas la surveillance et la fluidité dans les parties communes »
-«Après avoir décidé que des unités de soins organisées sur la base de regroupements de malades homogènes, de nombreuses bonnes pratiques restent à élaborer pour la sexualité, la contention et la sortie de l’hôpital » (voilà le programme : ségrégation, fichiers informatiques, contrôle sexuel)
-« Enfin il suffira de mieux informer chaque patient de ses droits et obligations, des risques de sa conduite, en essayant de tenir compte de ses choix … » (enfin ! première allusion, dans le dernier paragraphe du rapport, à la dimension humaine de la personne ! mais avec quelque précaution)
[1] Analyse d’accidents en psychiatrie et propositions pour les éviter. Mai 2011. Inspection Générale des Affaires Sociales. Ministère de la Santé. 200 pages, biblio, auditions.
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