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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 23 mars 2022

Le deuil prolongé, une nouvelle pathologie contestée

Par   Publié le 20 mars 2022

La version révisée du DSM-5, l’ouvrage de référence américain qui décrit et classifie les troubles mentaux, a ajouté à sa liste des signes de dépression qui perdurent un an après la mort d’un proche. Certains psychiatres dénoncent une pathologisation d’un chagrin « normal ». 

 Selon le psychiatre Patrick Landman, ici en 2013, « faire du deuil prolongé une pathologie va dans le sens de la psychiatrisation et de la médicalisation de la vie quotidienne ».

Selon le psychiatre Patrick Landman, ici en 2013, « faire du deuil prolongé une pathologie va dans le sens de la psychiatrisation et de la médicalisation de la vie quotidienne ».  

Un nouveau trouble psychiatrique est né. Une version révisée du DSM-5, le célèbre manuel des diagnostics et troubles mentaux de l’Association américaine de psychiatrie (APA), sortie le 18 mars, comporte une nouvelle pathologie parmi les 265 répertoriées : le « trouble du deuil prolongé ».

« Les circonstances dans lesquelles nous vivons, avec plus de 675 000 décès dus au Covid aux Etats-Unis, peuvent accentuer le risque de faire face à un trouble du deuil prolongé, a déclaré la présidente de l’APA, Vivian B. Pender, dans un communiqué du 23 septembre. Si vous avez récemment perdu un proche, il est très important de faire le point. Le chagrin dans ces circonstances est normal, mais pas à certains niveaux et pas la majeure partie de la journée, presque tous les jours, pendant des mois. » Qu’est-ce qu’un chagrin « normal » pour une personne endeuillée ? Ce dernier ajout au DSM pose à nouveau la question de la frontière entre le normal et le pathologique.

Le contenu du DSM fait débat depuis des années. Publié pour la première fois en 1952, avec une liste de moins de 100 psychopathologies, le DSM est devenu au fil des ans le manuel de référence des psychiatres. Il est utilisé dans les tribunaux, les prisons ou les écoles, et permet l’accès aux soins et aux remboursements. Toujours plus épais, il est jugé responsable de l’extension du domaine du pathologique. Le psychiatre parisien Patrick Landman a même fondé le collectif Stop DSM, en 2010.

« Faire du deuil prolongé une pathologie va dans le sens de la psychiatrisation et de la médicalisation de la vie quotidienne, juge Patrick Landman. Dans le DSM, les variations de la norme sont très restreintes. » S’il admet que des deuils peuvent devenir pathologiques, il met en garde contre un « diagnostic de circonstance », opportuniste en période de pandémie. « La structure psychique des gens n’a pas changé parce que les circonstances sociales changent. Le deuil fait partie de la condition humaine. »

« Diagnostic stupide »

Les DSM-III et IV considéraient que les personnes en deuil échappaient au diagnostic de trouble majeur dépressif : il était considéré comme normal de présenter des signes de dépression après la perte d’un être cher. En 2013, le DSM-5 fait sauter cette « clause » d’exception : il reconnaît que le deuil n’immunise pas le patient contre la dépression et qu’il la précipite souvent. Cette décision a fait suite à de longues et vives critiques, dont celle d’Allen Frances, professeur émérite à Duke et directeur de l’équipe du DSM-IV (1994).

« Il n’y a pas de consensus entre les scientifiques sur la manière de classer les maladies mentales. Sur la schizophrénie, par exemple, certains médecins disent qu’elle n’existe pas, d’autres qu’il y a vingt-six sortes de schizophrénies. » Hervé Guillemain, historien de la santé

« La médicalisation du deuil normal stigmatise et réduit la normalité et la dignité de la douleur, court-circuite le traitement existentiel de la perte, réduit la confiance dans les nombreux rituels culturels bien établis de consolation du deuil, et soumettrait de nombreuses personnes à un traitement médicamenteux inutile et potentiellement dangereux », écrivait-il, en mai 2010, dans Psychiatric Times.

Dans la version remaniée en 2022, le deuil prolongé fait désormais l’objet d’un trouble à part, qui peut être diagnostiqué au plus tôt un an après le décès d’un proche – six mois pour les enfants. Un « diagnostic stupide », s’insurge Allen Frances, le 5 mars, sur Twitter. « Aucun critère scientifique ne permet de dire quand un deuil est suffisamment long pour être pathologique », analyse Steeves Demazeux, philosophe et historien des sciences et auteur de Qu’est-ce que le DSM ? (Ithaque, 2013).

« Il n’y a pas de consensus entre les scientifiques sur la manière de classer les maladies mentales, rappelle Hervé Guillemain, historien de la santé, auteur notamment d’Extension du domaine psy (PUF, 2014). Tout cela est très fragile, contingent, contextuel. Sur la schizophrénie, par exemple, les médecins ne sont pas d’accord, certains disent qu’elle n’existe pas, d’autres qu’il y a vingt-six sortes de schizophrénies. »

Un immense besoin d’écoute

« Ce qui est à la mode dans la psychiatrie, poursuit Steeves Demazeux, c’est de dire que les maladies ne sont pas catégorielles, mais “dimensionnelles”. Que le modèle à prendre n’est pas le cancer ou une maladie infectieuse comme le Covid, que l’on a ou pas, mais plutôt le cholestérol, pour lequel il n’y a pas de limite claire entre normal et pathologique. » Ainsi du modèle HiTOP, pour « taxonomie hiérarchique de la psychopathologie », qui repose sur l’idée que la psychopathologie existe dans un continuum avec le fonctionnement normal.

Pour leur part, les instituts nationaux de santé américains (les institutions gouvernementales de recherche médicale) se sont désolidarisés du DSM-5, jugé trop faible sur le plan scientifique, et financent une autre classification : le Research Domain Criteria (RDoC). Celle-ci vise à intégrer à la compréhension des maladies mentales les recherches modernes en génétique, en neurosciences et en science du comportement.

En France, « les critiques émanent surtout des courants psychanalytiques, opposés à cette psychiatrie qui favorise à leurs yeux la médicalisation de l’existence, et pas l’écoute, la parole », explique Patrick Landman. Plutôt qu’une épidémie de deuils pathologiques, il constate que le Covid-19 a surtout généré un immense besoin d’écoute. « Je suis débordé de gens qui veulent parler. L’être parlant prend sa revanche sur l’homme neuronal. »




Qu’est-ce que le trouble du deuil prolongé ?

DIFFUSÉ LE 22/03/2022

À retrouver dans l'émission

LA QUESTION DU JOUR

par Guillaume Erner

Que recouvre la notion de "trouble du deuil prolongé" qui vient d'intégrer les pathologies référencées dans le DSM5, manuel américain de classification des maladies mentales, régulièrement contesté ? 

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/ Crédits :  Sofia Bagdasarian / EyeEm / Collection : EyeEm - Getty

[...] Guillaume Erner reçoit Patrick Landman, psychiatre, pédopsychiatre, psychanalyste et président de l’association stop DSM.

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Trouble du déficit de l’attention chez l’adulte, le grand oublié des troubles du neurodéveloppement

Par   Publié le 21 mars 2022

Méconnu du grand public, le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) toucherait 2,5 % des adultes. Anxiété, dépression, addiction, délinquance, précarité financière : le TDAH et ses comorbidités affectent pourtant toutes les sphères de l’existence. Faute de formation des professionnels de santé et de moyens, le parcours diagnostic et la prise en charge se révèlent totalement insuffisants.

En février 2021, Rachel apprend qu’elle souffre d’un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). C’est un soulagement pour l’employée de Pôle emploi. « Je n’étais pas dingue », affirme-t-elle dans un sourire pendant que sa main gauche malaxe un accessoire antistress. « J’ai vécu trente-cinq ans avec la sensation que quelque chose ne tournait pas rond chez moi, ça me torturait, confie-t-elle. Le diagnostic a changé ma vie et ma perception de moi-même. » 

mardi 22 mars 2022

« Il va falloir qu’on cesse de se fouetter, là ! » : comment Orpea prépare la riposte face au rapport sur les dysfonctionnements dans ses Ehpad

Par   Publié le 21 mars 2022

Dans un article écrit pour « Le Monde », le journaliste Victor Castanet, à l’origine des révélations sur les maltraitances dans les Ehpad gérés par le groupe Orpea avec son livre « Les Fossoyeurs » (Fayard), dévoile la stratégie de défense de la direction, très virulente quand il s’agit d’évoquer les critiques dont elle fait l’objet.

Philippe Charrier (à gauche), le PDG d’Orpea, et Jean-Christophe Romersi (à droite), directeur général France d’Orpea, à Paris, le 1er février 2022.

Jeudi 17 mars, en plein cœur de Saint-Quentin (Aisne), une vingtaine de directeurs d’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) attendent nerveusement, dans une salle d’activité d’une résidence Orpea, l’arrivée de Stéphane Cohen. Après les e-mails, les communiqués et les visioconférences, le directeur des opérations médico-sociales France du groupe commence une tournée nationale à la rencontre de ses 226 directeurs afin de déminer le terrain.

L’heure est grave : le rapport définitif de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) et de l’inspection générale des finances (IGF) sur ce groupe mis en cause, ces dernières semaines, pour sa gestion des établissements pour personnes âgées est sur le point d’être remis au gouvernement. Son contenu est encore confidentiel, mais les dirigeants d’Orpea ont eu accès à un prérapport afin de pouvoir présenter leur « défense ». Tout indique que les points soulevés sont explosifs, et le risque d’hémorragie interne important. D’où l’intervention de M. Cohen.

Pénurie de soignants : le gouvernement lance une campagne de recrutement et veut développer l'apprentissage


 




Olivia Chandioux - franceinfo  Publié 

Le gouvernement lance lundi 21 mars une campagne de recrutement dans les métiers de la santé. Depuis le début de la crise sanitaire dûe au Covid-19, de nombreux soignants ont jeté l'éponge.

Une aide-soignante à l'hôpital de La Timone, à Marseille (Bouches-du-Rhône) le 20 janvier 2022 (VALLAURI NICOLAS / MAXPPP)

Selon le Conseil scientifique, 20% des lits en France sont fermés dans l'Hexagone faute de soignants pour s'en occuper. Les hôpitaux publics sont touchés en premier lieu, mais pas seulement : les structures d'aide à domicile aussi font face à cette pénurie au moment de recruter infirmiers et aide-soignants.

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Bruno Latour : "Il ne faut jamais simplifier le réel"

DIFFUSÉ LE 21/03/2022

À retrouver dans l'émission

LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE

par Adèle Van Reeth

Métaphysique, science, écologie, politique, quatre émissions en compagnie d'un des philosophes français les plus connus au monde : Bruno Latour. "En 50 ans de travail, je n'ai fait qu'une chose : qualifier les différents modes d'existence" : le réel est-il pluriel ?

Bruno Latour
Bruno Latour Crédits :  Emilie Hermant

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Adieu à Alain Krivine au Père-Lachaise: tristes trotskistes

par Victor Boiteau  publié le 21 mars 2022 

Ce lundi à Paris, militants et anciens compagnons de route ont rendu un dernier hommage au fondateur de la Ligue communiste révolutionnaire, un homme attentif, chaleureux et «d’un incroyable optimisme».

«Vous êtes venus chercher des dinosaures ?» A dire vrai, le temps d’un après-midi, la sensation est bel et bien là. Celle d’une réminiscence d’une époque révolue où l’espoir du grand soir a laissé la place aux souvenirs. A Nation, dans le XIe arrondissement de la capitale, plusieurs centaines de personnes, peut-être plus, sont venues rendre ce lundi un dernier hommage à Alain Krivine, le fondateur de la Ligue communiste révolutionnaire et leader de Mai 68, décédé samedi 12 mars.

La médecine en Suisse dépend toujours plus de l'étranger (FMH)

 




23.03.2022

Un médecin sur quatre exerçant en Suisse est âgé de 60 ans ou plus, et près de quatre sur dix sont originaires de l'étranger. La FMH tire la sonnette d'alarme face à ce vieillissement et à cette 'dépendance face à l'étranger'.

'Des mesures pour contrer la pénurie de médecins deviennent urgentes', titre la Fédération des médecins suisses (FMH) dans son dernier bulletin publié mercredi. La statistique médicale 2021 montre la poursuite de la tendance au vieillissement du corps médical et à l'augmentation des médecins titulaires d'un diplôme étranger (38,4% du total, +1 point sur un an).

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TROUBLE DU SPECTRE DE L’AUTISME Mise en place d’un groupe de parole pour parents à Sétif

Par Faouzi SENOUSSAOUI  le 21-03-2022

L’institut El-Khansa a abrité une demi-journée d’étude sur le concept de groupe de parole pour parents.© D. R.

La psychologue Dr Hassam a rappelé que le groupe de parole est une pratique de psychothérapie qui rassemble plusieurs personnes sur un thème  prédéfini  afin  de  permettre  l’expression  de  conflits  de souffrance.

L’institut national de formation des fonctionnaires du secteur de l’éducation nationale El-Khansa de Sétif a abrité la semaine dernière une demi-journée d’étude sur le concept de groupe de parole pour parents, à laquelle ont pris part une quinzaine de personnes.

“Parler de handicap, des droits, de l’éducation, de l’inclusion, de la socialisation des handicapés est certes légitime, cependant il ne faut pas oublier les personnes s’occupant des personnes aux besoins spécifiques, notamment les mamans ayant des enfants atteints du trouble du spectre de l’autisme. Ces personnes souffrent souvent en silence et sont toujours stressées, angoissées, isolées, voire dépressives, et ne savent pas où se faire entendre et écouter”, nous dira M. Kentache, consultant en handicap et inclusion.

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Schizophrénie, trouble de la personnalité multiple : quelles différences ?

Schizophrénie, trouble de la personnalité multiple : quelles différences ?

Beaucoup d’idées reçues circulent autour de ces deux maladies psychiatriques. Pourtant, elles sont bien distinctes. La schizophrénie touche plus de 600 000 personnes en France. Plus rare, le trouble de la personnalité multiple, qu’on appelle aujourd’hui trouble dissociatif de l’identité, reste controversé et mal connu des psychiatres et psychologues, d’où des difficultés à le diagnostiquer.

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Comment s'informent les adolescents ?

DIFFUSÉ LE 21/03/2022

À retrouver dans l'émission

ÊTRE ET SAVOIR

par Louise Tourret

Twitter, Snapchat, TikTok, Brut... comment les jeunes français s'informent-ils ?
Twitter, Snapchat, TikTok, Brut... comment les jeunes français s'informent-ils ? Crédits : Malte Mueller - Getty

En cette année d’élection présidentielle il était prévu de proposer une émission sur la manière dont les adolescents s’informent sur la politique. La guerre en Ukraine bouscule la programmation et le sujet fait bien plus la une que la campagne électorale. Il est également largement traité dans les médias qui s’adressent au public jeune – alors finalement la question posée dans cette émission est simplement "comment s’informent les adolescents ?", sur ces sujets comme sur d’autres.

Etre et savoir tente d'y répondre en s'appuyant sur les 5 W du journalisme, souvent utilisés pour expliquer les bases de l’information dans l’éducation aux médias : What ? Who ? Where ? When ? Why ?


Essonne. Huit artistes et un collectif questionnent l’animalité de l’Homme dans une exposition

Publié le 

Ce samedi s'ouvre l'exposition collective "Devenir un autre animal" au domaine départemental de Chamarande. Huit artistes et un collectif investissent les espaces du château.

Julien Salaud, Printemps (Cerfaure), 2014. Vue de l’exposition « GAÏA, regards croisés », Musée Mandet, Riom, 01/09/2021-20/03/2022
Photo : Christophe Monterlos
Julien Salaud, Printemps (Cerfaure), 2014. Vue de l’exposition « GAÏA, regards croisés », Musée Mandet, Riom, 01/09/2021-20/03/2022 Photo : Christophe Monterlos (© Julien Salaud, 2022)
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Expertise psychiatrique pour le faux instituteur de Douai

Par Le Figaro avec AFP. Publié le 26 mars 2022

 Le procès d'un homme de 45 ans qui s'était fait passer mardi pour un instituteur remplaçant et avait donné cours dans une école primaire de Douai a été renvoyé vendredi au 29 avril, dans l'attente d'une expertise psychiatrique.


Journées de la schizophrénie : « Je n’ai jamais eu honte de cette maladie. Je n’ai rien fait pour l’avoir ».

Écrit par Clé Arouche   Publié le 

Thomas souffre de schizophrénie. Une maladie psychique qui s’est immiscée dans sa vie à l’adolescence. En France, une personne sur 100 souffre de ce trouble. Les journées de la schizophrénie se déroulent du 19 au 26 mars 2022 pour sensibiliser le grand public à cette question.


Schizophrénie. "Je témoigne pour tous ceux qui sont comme moi, pour ne pas qu’on nous rejette."

Écrit par Catherine Deunf   Publié le 

Elle habite dans les Côtes d’Armor et souhaite se faire appeler Chloé. Pas envie d'être stigmatisée, alors elle préfère un prénom d’emprunt. Chloé a 32 ans et souffre de schizophrénie. Si elle a décidé de témoigner, de raconter son errance médicale, son quotidien, ses voix, ses visions, c’est qu’elle veut qu’on jette un nouveau regard sur cette maladie.

"Je témoigne pour tous ceux qui sont comme moi, pour ne pas qu’on nous rejette." Chloé tire sur sa cigarette électronique et on sent tout le courage qu’il lui a fallu pour oser témoigner à la presse. Comme une bouteille à la mer. Raconter son histoire pour ne plus être vue comme une bête curieuse.

"On est les plus mal aimés de la terre, nous les schizophrènes. On n’est pas dangereux, il y a trop de préjugés." Cette image de menace qui colle à la peau, Chloé la sent décupler dès qu’un fait-divers implique un schizophrène.

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Schizophrénie : 24 millions de personnes dans le monde

Par 20 mars 2022

24 millions de personnes sont touchées par la schizophrénie dans le monde. Ce trouble psy peut avoir des répercussions considérables sur la vie socio-professionnelle, familiale... Pour lutter contre son développement, il faut agir précocement !


lundi 21 mars 2022

Tournai : de nouveaux bâtiments prochainement construits au sein de l’Hôpital Psychiatrique Sécurisé

M.P.   Publié le 

BELGIQUE

L’objectif est d’améliorer la prise en charge des patients par une intensification des soins et une diminution du nombre de patients par unité. Les travaux démarreront à la fin du premier semestre 2023 pour l’occuper en 2026.

Tournai: de nouveaux bâtiments prochainement construits au sein de l’Hôpital Psychiatrique Sécurisé


Un médicament psychédélique, combiné à une thérapie intense, améliore les symptômes du SSPT

Attractive Area

  

Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) touche des millions de personnes chaque année, principalement des survivants et des témoins d’événements terrifiants ou choquants, tels que des guerres, des agressions ou des catastrophes. Parce que les traitements existants ne fonctionnent pas pour tout le monde, de nouvelles thérapies sont nécessaires de toute urgence. Aujourd’hui, les scientifiques rapportent les résultats et les données de suivi d’un essai clinique de phase 3 d’un médicament psychédélique, la 3,4-méthylènedioxyméthamphétamine (MDMA), connue dans la rue sous le nom d’« ecstasy » ou de « molly », associée à une psychothérapie pour le traitement de SSPT. Leurs données préliminaires suggèrent que la thérapie fonctionne même chez les patients difficiles à traiter, tels que ceux souffrant de troubles liés à la consommation de drogues ou d’alcool.

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Pour une abolition de la contention physique en psychiatrie

 18 MARS 2022

Mathieu Bellahsen  Psychiatre

A l'occasion des Assises citoyennes du soin psychique, des témoignages ont relaté des pratiques de contentions physiques notamment chez des enfants. A l'instar des EHPAD, il est nécessaire d'amplifier la mobilisation pour faire connaître et abolir ces pratiques indignes et les amalgames entretenant leur banalisation.

Imaginons deux situations.

Contention

Dans la première, une personne est attachée par les jambes, les bras, le buste à un lit avec des sangles. Elle est dans une chambre fermée à clé, sans personne autour d'elle. Elle a été mise là, sans son accord. Elle se débat, elle ne comprend pas ce qui lui arrive. Parfois, une ou plusieurs blouses blanches apparaissent. Quand personne ne vient, on lui parle par l'intermédiaire d'un interphone placé en haut d'un des murs de la chambre d'isolement. Dans le pire des cas, en fonction des établissements, une caméra de surveillance « veille » sur elle. Certes, on dira que cela permet de faire avec le manque de personnel mais ça n'arrange pas son syndrome de persécution.

Quand arrivent les blouses blanches, on s'attarde sur son corps, ses constantes vitales, les risques propres à la contention physique, une phlébite, une embolie pulmonaire, un escarre. Cette personne est là, allongée, bloquée. Peu de paroles. Elle ne peut pas arrêter la machine infernale à attacher et enfermer. Sauf si elle se tient « sage » et que le médecin le décide. Dans de rares cas, le juge des libertés et de la détention (JLD) peut ordonner la levée de cette mesure de contention, mesure gravement attentatoire aux libertés et à la dignité de la personne qui y est soumise.

Ce qui se dit alors, c'est le fameux « on ne peut pas faire autrement ». Mais c’est qui ce « on » ? « On » professionnels du soin ? Quand elle existe encore, « on » équipe de soin ? « On »,l’établissement ? « On », nous les citoyens contentionnés humainement, matériellement, psychiquement, politiquement par un système pervers ? « On », les sadiques qui jouissent d’atteindre à la dignité de l’autre et qui se parent des arguments précédents? 

« On », dans une certaine mesure, c’est nous toutes et tous. "On"détourne le regard car nous participons toutes et tous à un système ayant accepté la pénurie et la faisant porter aux premiers concernés, usager.e.s- patient.e.s – psychiatrisé.es, derniers maillons de « l’enchaînement » psychiatrique…

Et si la personne attachée au lit est un enfant ?

Vous savez ces enfants abandonnés et trahis par tant d’institutions… Ces institutions qui n’ont plus pour vocation première de les aider à se développer et à grandir quelques soient leurs difficultés? "On" préfère que ces institutions se développent et grandissent à la place des enfants accueillis. "On" les mutualise et les fusionne. Du coup, cet enfant, il vient d’arriver dans un service de psychiatrie adulte, il n’y a pas ou plus de place en pédo-psychiatrie. « On » a raté toutes les étapes préalables qui auraient pu concourir à déjouer cette situation infernale. Alors« on » commencera par dire de cet enfant qu’il est « un mineur ». "Mineur" et "majeur", c’est plus administratif, plus distancié. Moins de scrupules. Et puis ça se voit à la date de naissance. « On » trouve que c'est moins pénible que de dire  "enfant" et "adulte"… Et puis si c'est mineur, il suffit du consentement des personnes ayant l’autorité parentale pour l’enfermer et l’attacher sans que personne ne puisse rien trouver à y redire.

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« Assistance médicale au suicide : enjeux »

Résumés des présentations et enregistrement de la séance du 8 mars 2022 : « Assistance médicale au suicide : enjeux »







Organisateur : Jean-Pierre Olié

Introduction par Jacques BRINGER

Conférence

Après la loi du 2 février 2016 par Jean LEONETTI (Ancien ministre des Affaires européennes. Maire d’Antibes Juan-les-Pins. Président de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis)

Communications

De l’euthanasie au suicide assisté : aspects éthiques par Pierre LE COZ (Professeur de philosophie à la Faculté de médecine, Aix-Marseille Université, Laboratoire UMR ADES 7268-EFS-CNRS, Marseille)

Suicide assisté des malades mentaux par Philippe COURTET (Département Urgence et Post-Urgence Psychiatriques, Hôpital Lapeyronie, CHU Montpellier)

Assistance médicale au suicide en fin de vie par Régis AUBRY (Pôle Autonomie – Handicap, CHRU de Besançon. Axe « Éthique et progrès médical » Inserm CIC 1431 / Laboratoire de Recherches Intégratives en Neurosciences et Psychologie Cognitive, Université Bourgogne Franche-Comté, Besançon. Président de la plateforme nationale de recherche sur la fin de vie. Membre du Comité Consultatif National d’Éthique.)

Conclusion par Jacques BRINGER

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Tribunal et psychiatrie : coupable mais pas responsable

19 mars 2022

L’expertise psychiatrique est un moment clé lors des procès devant la cour d’assises. Car c’est alors que sont abordées les questions d’irresponsabilité pénale et d’abolition du discernement.







[...] Avec Daniel Zagury, professeur honoraire de psychiatre, expert près de la cour d’appel de Paris