Les malades psychiques doivent affronter la schizophrénie, la bipolarité, la dépression grave, les addictions, les tocs, ou encore l'agoraphobie. Leurs familles sont parfois désemparées. Rencontre avec Evelyne Kempf, présidente de l'Unafam 52.
VHM : Quand a été créée l'Unafam ?
Evelyne Kempf : Cette association est née dans les années 60 au moment où les hôpitaux psychiatriques ont abandonné la forme asilaire et ont commencé à laisser sortir les patients. Cela fait suite à la découverte des psychotropes.
Cette évolution a donc obligé des familles, parfois démunies, à s'occuper de leur proche malade ?
On peut dire que les familles sont complètement démunies, cela reste un problème majeur. D'autant plus que les hôpitaux psychiatriques ont fermé sur 20 ans, 60 % des lits. Un tiers des malades est accueilli par la famille. La psychiatrie, c'est le parent pauvre de la médecine.