Dans le cadre d’un documentaire qui lui est consacré, présenté ce mercredi 21 octobre dans un festival à Rome, François s’est prononcé en faveur d’une reconnaissance légale des unions entre personnes de même sexe. Une petite révolution au Saint-Siège.
Comme le rappelle le quotidien milanais Corriere della Sera, il s’agit là d’un moment historique, puisque “c’est la première fois qu’un souverain pontife se déclare favorable aux unions civiles pour les homosexuels”. François a prononcé des paroles révolutionnaires pour l’Église, mais il ne l’a pas fait lors d’un discours, mais plus discrètement, dans le cadre d’un documentaire, Francesco, présenté ce mercredi 21 octobre lors d’un festival à Rome.
En cette éprouvante fin d'année 2020 et alors que la crise sanitaire s'intensifie, nous sommes nombreux à être pris d'une grande fatigue. L'occasion de se pencher sur son histoire, avec l'historien Georges Vigarello qui fait paraître "Histoire de la fatigue. Du Moyen-Age à nos jours" (Seuil).
"La fatigue, faiblesse diffuse, insatisfaction obscure, insuffisance obstinée, est devenue l’une des manières d’être de notre temps", écrit l'historien Georges Vigarello dans son Histoire de la fatigue. Du Moyen Age à nos jours, publié aux éditions du Seuil. Un parcours qui croise histoire du corps et de sensibilités, des structures sociales et du travail, de la guerre et du sport, jusqu’à celle de notre intimité.
En cette éprouvante fin d'année 2020 et alors que la crise sanitaire s'intensifie, nous sommes nombreux à être pris d'une grande fatigue. L'occasion de se pencher sur son histoire, avec Georges Vigarello. Au fil du temps, les symptômes de la fatigue ont évolué, les mots pour l'exprimer, aussi : "langueur", "dépérissement", "pénibilité"… Alors se déploient des explications, des degrés de fatigue se précisent et des revendications se font jour.
Directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, Georges Vigarello a publié de nombreux ouvrages et dirigé avec Alain Corbin et Jean-Jacques Courtine une Histoire du corps (Seuil, 2005-2006), une Histoire de la virilité (Seuil, 2011) et une Histoire des émotions (Seuil, 2016-2017).
On a le sentiment que la fatigue a toujours existé. En réalité, elle est passée par énormément de changements. Aux époques antérieures, la fatigue est physique : elle est celle du voyageur, du combattant ou du clerc. Puis, insensiblement, quelque chose de l'ordre de l'interrogation sur soi s'est accentué, quelque chose de l'ordre du psychologique s'est amorcé, lié à une conscience accrue de nous mêmes. Cela a créé une nouvelle forme de fatigue.
Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’éducation, a reçu les syndicats d’enseignants jeudi afin de discuter d’un scénario « en trois temps » pour la rentrée du 2 novembre.
Comment reprendre le chemin de l’école, lundi 2 novembre, sans se laisser submerger par l’émotion ? Que raconter aux élèves de l’attaque contre Samuel Paty et, à travers lui, contre l’école et les valeurs de la République ? Comment adapter l’accueil – et le discours – à l’âge des enfants ? Et quel hommage, in fine, rendre à l’enseignant ? Une semaine jour pour jour après l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), les questions sont nombreuses au sein de la communauté éducative.
Le 17 octobre, le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, promettait « un cadrage national strict, puissant et fort » pour répondre aux défis de cette rentrée. Jeudi 22 octobre, un premier scénario a été mis en débat avec les représentants syndicaux (FSU, UNSA, CGT, FO, Snalc et CFDT), qui ont été reçus Rue de Grenelle.
Ce scénario, qui peut encore évoluer d’ici à début novembre, repose sur trois temps : un temps d’échange entre enseignants, un temps pédagogique avec les élèves, suivi d’un temps d’hommage. Ils s’échelonneront « au moins » sur la matinée du lundi, les syndicats réclamant de pouvoir y revenir durant toute la semaine de la rentrée, voire lors des suivantes.
Chaque étape soulève déjà un certain nombre de « questions connexes qu’il faut résoudre au plus vite », souligne Frédérique Rolet, porte-parole du SNES-FSU, syndicat majoritaire dans le secondaire. Un deuxième rendez-vous, probablement à distance, doit se tenir lundi ou mardi.
Pendant des années, des médecins ont prescrit des médicaments opioïdes, créant une forte dépendance chez les patients. Quand la réglementation s’est durcie, ils se sont tournés vers des drogues dures comme l’héroïne.
"On s'est habitué à ça depuis cinq ou six ans. Quand j'ai commencé ici, ce n'était pas si terrible", se remémore Andrew Hoffman, ambulancier en Virginie-Occidentale. Jadis légaux, les médicaments opioïdes ont été prescrits en masse par des médecins aux Etats-Unis. Une fois qu’ils n’étaient plus aussi faciles d’accès, les consommateurs ont fini par se tourner vers d’autres drogues dangereuses comme l’héroïne.
Cela a brisé des familles entières, certains parents ayant enchaîné les overdoses sans parvenir à s'en sortir. Dans certaines zones de l'Etat américain, près de 70% des enfants ont été séparés de parents dépendants et se retrouvent éduqués par leurs grands-parents.
La crise de la Covid-19 a affecté tous les secteurs de la santé, en particulier la psychiatrie. Pendant le confinement, le nombre de consultations a chuté, des structures ont fermé. À la sortie de cette période, les services ont dû se réorganiser rapidement pour faire face à un afflux de patients.
Leconfinementmais aussi lesdifficultés économiques et socialesont augmenté dans la population les symptômes dépressifs, anxieux et les addictions, induisant denouveaux besoinsensanté mentale.
La plupart des structures extra-hospitalières tels leshôpitaux de jourontfermé. Lesservicesd’hospitalisation complète ontadaptéleurprise en charge :
le placement ou le maintien à l’hôpital a été réservé aux patients qui en avaient impérativement besoin (les autres étaient orientés vers l’ambulatoire) ;
des unités pour malades Covid (près de 90 au total, soit 1 100 lits) ont été créées ;
les permissions de sortie ont été limitées ou annulées ;
les sorties d’hôpital ont été très réduites pour les personnes hospitalisées sans consentement.
Les hospitalisations, en baisse durant le confinement, ont augmenté dès la fin juin 2020. Les services de santé mentale ont vu affluer après le confinement despatientsquiavaient renoncéà leurssoinspendant cette période. Leur pathologie s’était parfois aggravée.
Créateur du plus célèbre cube au monde, le Hongrois Ernő Rubik se livre à un singulier parallèle entre son invention et la situation de la planète, frappée de plein fouet par le Covid-19. Les recettes pour affronter ces deux casse-têtes ne sont peut-être pas si différentes, explique-t-il dans les colonnes du Washington Post.
Charles Darwin, Friedrich Engels, Karl Marx, tous ont fait ce constat: la première classe des opprimés, dans les sociétés humaines, ce sont les femmes. Pourquoi tant de violence? Jusqu’ici, la question avait été explorée à l’aune de l’anthropologie, de la sociologie, de l’ethnologie… Dans son dernier ouvrage Et l’évolution créa la femme (O. Jacob, octobre 2020), c’est un regard évolutionniste que pose Pascal Picq, maître de conférences au Collège de France, sur ce problème sociétal. Héritage biologique ou évolution malheureuse des sociétés humaines? Fait de nature ou de culture?
Le Temps: Comment avez-vous cherché à répondre à la question – si polémique – de l’origine de la sujétion des femmes ?
Pascal Picq: J’ai voulu m’extraire des stéréotypes ou des idéologies propres à une partie des sciences sociales par un regard neuf, une approche scientifique évolutionniste. Elle s’articule en deux temps. Je compare d’abord le degré de coercition sexuelle entre les différentes espèces de primates, dont la nôtre. Des contraintes environnementales et biologiques analogues ont-elles produit les mêmes effets sur les comportements de coercition masculine? Puis je plonge dans la préhistoire de notre espèce et des espèces proches. Mon livre propose une esquisse de ce qu’a pu être l’évolution de la femme et des rapports entre les genres au cours des différentes périodes de la Préhistoire. Comment les violences à leur encontre sont-elles apparues ? Comment ont-elles évolué au fil des époques et des cultures ?