L’autisme est un trouble envahissant du développement qui touche de plus en plus d’enfants. Mal compris par beaucoup, il existe aussi chez l’adulte. Un habitant de Rennes livre un récit poignant, à partir de son expérience personnelle.
Un lecteur de Rennes nous a adressé une longue lettre de plusieurs pages dans laquelle il raconte, avec beaucoup d’émotion, le trouble autistique dont a souffert son épouse. « Avec le recul, le diagnostic est brutal, écrit-il, J’ai vécu pendant vingt-et-un ans avec une autiste. Cette maladie, on en parle beaucoup aujourd’hui, mais elle n’était pas détectée dans les années 1950. C’est un handicap de naissance, difficile à soigner. »
Près de 450 élèves, du primaire au secondaire, peuvent suivre des cours à l'hôpital d'enfants de Nancy. Un dispositif lancé en 2012, sous l'impulsion de l'association AISCOBAM : "Aide sociale bénévole aux adolescents malades". Objectif : poursuivre la scolarisation des enfants hospitalisés.
Quand les enfants hospitalisés ne peuvent plus aller à l'école , c'est l'école qui vient à l'hôpital. Aujourd'hui, à Nancy, près de 450 élèves, du primaire au secondaire, peuvent suivre des cours alors qu'ils sont loin de leurs camarades de classes. L'objectif de ce dispositif est d'assurer une continuité dans leur cursus scolaire : un lien avec leur établissement. Il s'agit surtout de permettre un retour sur les bancs de l'école sans lacune. Le tout est chapeauté par une association, l'AISCOBAM : "Aide sociale bénévole aux adolescents malades".
Au Nouveau-Brunswick, plusieurs efforts sont faits pour faciliter l’arrivée et l’intégration des nouveaux arrivants dans une province qui fait face à des défis démographiques majeurs. En fait, la province et la plus vieillissante au Canada.
Le Nouveau-Brunswick a donc grand besoin de nouveaux résidents, mais il reste encore plusieurs lacunes pour faciliter leur intégration.
L’accès au logement et aux soins de santé vient rapidement à l’esprit. Cependant, les participants à une table ronde sur la question tenue récemment à l’Université de Moncton ont soulevé un aspect plus méconnu : les soins en santé mentale.
Selon Reem Fayyad, analyste de recherche et politiques au Conseil de la santé du Nouveau-Brunswick, cela touche particulièrement ceux qui ont vécu un traumatisme. «Ce sont des gens qui ont dû quitter leur pays et déménager dans une nouvelle communauté, parfois par décision, parfois pour des raisons économiques ou sécuritaires.»
C’est l’histoire de deux hommes, âgés de 41 et 52 ans, admis dans un service de psychiatrie. Tous deux ont la conviction délirante de s’être transformés en loup et se comportent comme tel. Ces patients sont atteints de lycanthropie, du grec lykos (loup) et anthropos (homme). Ces deux cas sont rapportés par un psychiatre portugais dans le numéro daté de novembre 2019 de la revue The primary care companion for CNS disorders.
Le premier patient est un homme obèse de 41 ans, diagnostiqué schizophrène depuis l’âge de 20 ans. Il souffre d’insomnie, d’agitation nocturne, d’agressivité accompagnée d’hallucinations auditives. Il présente un délire de lycanthropie. Entendant des voix qui lui disent qu’il se transforme en loup, il se réveille au milieu de la nuit et hurle. Lors de ces épisodes, il se regarde dans le miroir et ne se reconnaît pas. A sa place, il voit un loup. Lorsqu’il est examiné par le Dr João Gama Marques du Centre hospitalier psychiatrique de Lisbonne, cela fait six mois qu’il est lycanthrope. Sa famille est épuisée, d’autant qu’il présente également un très bruyant ronflement. Le patient est également diabétique. Son scanner cérébral et son électroencéphalogramme ne montrent rien d’anormal. Cependant, la polysomnographie, examen permettant chez un patient endormi l’enregistrement de plusieurs paramètres physiologiques, détecte une extrême fragmentation de son sommeil. Celle-ci étant la conséquence d’un syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil d’intensité modérée.
A la suite de ces constatations, le traitement de son trouble schizophrénique est ajusté. Des conseils sont prodigués en matière d’observance thérapeutique et des mesures hygiéno-diététiques sont recommandées. Le patient est par ailleurs adressé à un pneumologue pour la mise en place d’un traitement par ventilation nasale à pression positive continue (PPC). Mais il le refuse. Après une perte de poids significative, le ronflement disparaît. Enfin, aucun nouvel épisode de lycanthropie ne se reproduit.
Apnée du sommeil
Le second patient, âgé de 52 ans, souffre de dépression depuis l’âge de 37 ans. Il est admis en psychiatrie pour agitation, agressivité et hallucinations kinesthésiques (sensation de mouvements passifs), grognements bruyants et délire de lycanthropie. Il explique qu’il sent des bestioles grouillant sur son abdomen et a terriblement envie de mordre d’autres loups pour se débarrasser de ces parasites. Ces symptômes, qui sont apparus au cours des quatre années précédentes, ont fini par épuiser ses proches qui se plaignent également de son ronflement chronique. L’homme est par ailleurs diabétique. L’électroencéphalogramme est normal. Comme le patient précédent, il souffre d’un syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil, mais d’intensité sévère. Celui-ci entraîne également une fragmentation du sommeil. Le traitement psychiatrique est ajusté et les médecins recommandent une meilleure hygiène de vie. Le patient refuse le traitement par pression positive continue (PPC). Après ajustement de son traitement, le ronflement s’estompe et l’homme cesse de se prendre pour un loup.
Ces deux cas de lycanthropie associés à un syndrome d’apnée du sommeil sont les seuls rapportés à ce jour dans la littérature médicale. Selon les auteurs, les réveils et les hypoxies (manques d’oxygène) associées aux apnées pourraient avoir contribué au symptôme psychiatrique, une altération de la perception ayant pu se produire lors d’un état de transition entre veille et sommeil.
CANADA MATHIEU PERREAULT Publié le 21 décembre 2019
La famille, source de bien des maux ? Deux études ont analysé différents aspects de la fratrie. D’abord, il est plus dommageable d’avoir de mauvaises relations avec sa famille qu’avec son conjoint, selon une nouvelle étude américaine. Et de l’autre côté de l’Atlantique, des biologistes néerlandais ont analysé l’impact négatif sur la flore intestinale des repas de Noël avec les beaux-parents. De quoi réfléchir à l’approche des réunions familiales du temps des Fêtes.
Un psychiatre rennais a co-piloté une étude dans la revue américaine Jama Psychiatrie. Cette étude fait un lien entre le rétrécissement de la matière grise du cerveau et la consommation d’alcool chez les adolescents notamment les jeunes filles.
Une délégation du Comité pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) du Conseil de l’Europe a effectué une visite périodique en Arménie du 2 au 12 décembre 2019. Il s’agissait de la cinquième visite périodique effectuée dans le pays.
L’objectif principal de la visite était d’examiner les mesures prises par les autorités arméniennes en réponse aux recommandations formulées par le Comité suite aux visites précédentes. Une attention particulière a ainsi été accordée aux garanties permettant de protéger les personnes privées de liberté par la police contre les mauvais traitements ainsi qu’aux conditions matérielles de détention, aux régimes pénitentiaires et aux soins de santé prodigués en milieu carcéral. La délégation a également examiné la façon dont sont traités les patients placés en institutions psychiatriques et les pensionnaires des foyers sociaux ainsi que les conditions de séjour et les garanties juridiques qui leur sont offertes.
En janvier, l’université de Bénarès proposera à ses étudiants en médecine un module de six mois visant à soigner des patients se disant possédés ou ayant des visions. Les techniques enseignées s’inspirent de la médecine ayurvédique.
“Le monde des fantômes, le surnaturel et le paranormal vous ont-ils toujours intrigué ou laissé perplexe ? lance l’Hindustan Times. Sachez que maintenant vous pouvez vous inscrire à un cours de bhoot vidya, ou science du paranormal, à l’université hindoue de Bénarès.”
Le cours de six mois sera donné à la faculté ayurvédique de cette prestigieuse université de la ville de Varanasi, anciennement connue sous le nom de Bénarès. Il sera ouvert à des étudiants en médecine déjà détenteurs d’un bachelor, et s’articulera essentiellement autour de la psychothérapie, précise le quotidien de New Delhi.
Dans « Docteur, il faut que vous me mettiez », un médecin de famille, Gérard Bouvier, relate des anecdotes qui ont pimenté la vie de son cabinet près de Lons-le-Saunier dans le Jura, bien loin des « préoccupations médicales qui fleurissent dans les médias parisiens ». Le septuagénaire, toujours en exercice, nous explique ce qui l’a motivé à écrire cet ouvrage, où le dessinateur Larsen reprend à son compte l’humour carabin.
Vous exercez depuis 45 ans. Qu’est-ce qui vous a décidé à écrire cet ouvrage après tout ce temps ?
Dr Gérard Bouvier : J’ai créé mon cabinet en 1975. Je pensais soigner des malades, mais j’ai vite compris que je commençais un voyage au cœur de l’humain et que ce métier dépasserait mes espérances. Peu à peu la confiance s’installait et les barrières tombaient. Je rencontrais des générations de tendresse partagée, de conflits, de secrets de famille, de désespoirs et de projets. Sur leurs femmes il m’est arrivé d’en savoir plus que les maris et sur les maris plus que leurs compagnes. C’était passionnant parce que la vie était là, à l’état brut. Ils se racontaient avec leur bon sens. Remaniés par l’angoisse, la peur de mourir, la pudeur des corps et des cœurs. Et avec un humour qui se mêlait au mien pour finir souvent en fous rires. Très vite j’ai pris des notes pour ce livre. C’est aussi un clin d’œil à mes enfants et petits-enfants. Et aux suivants s’ils ont des étagères où le poser.
Le musée Maillol fait tourner les tables avec l'exposition "Esprit, es-tu là ? Les peintres et l'Au-delà". Du 1er avril au 26 juillet 2020, venez admirer les tableaux des peintres du XIXe et XXe siècle et défiez les fantômes et les esprits... si vous l'osez !
Le musée Maillol s'aventure dans l'inconnu et convoque les fantômes des peintres avec son exposition Esprit es-tu là ? Les peintres et l'au-delà. Une centaine d'œuvres sont rassemblées pour l'occasion, issues de collections publiques et privées. Du mercredi 1er avril au dimanche 26 juillet 2020, venez à la rencontre de ces artistes inspirés par des forces surnaturelles...
ENTRETIEN La grande historienne, dont une bonne partie de l’œuvre vient d’être réunie dans la collection « Bouquins », revient sur sa vie et ses recherches. Elle a fait sortir de l’oubli les invisibles et les exclus, les ouvriers et les femmes et analysé finement les relations entre les deux sexes.
Michelle Perrot, à son domicile parisien, le 3 décembre.
LEA CRESPI POUR LE MONDE
Lorsqu’elle feuillette l’épais volume de la collection « Bouquins » consacrée à son travail d’historienne, Michelle Perrot éprouve, dit-elle, une sorte de « vertige ». Vertige de voir ainsi consacrée la « petite élève du cours Bossuet » qui n’imaginait pas un jour figurer dans cette collection qui accueille Tocqueville, Montesquieu, Talleyrand ou Thucydide. Vertige, aussi, de voir ainsi réunis dans un volume de plus de 1 000 pages quelques-uns de ses plus grands travaux sur l’histoire des femmes, des ouvriers ou des prisonniers (Robert Laffont, 1 184 p.).
Les grévistes de la fin du XIXe siècle, les enfants de la prison de la Petite-Roquette, les « Apaches » du début du XXe siècle, et bien sûr, les femmes : cette pionnière a consacré sa vie à sortir de l’oubli les invisibles, les exclus, les obscurs, les vagabonds, les réprouvés. « L’histoire peut exhumer des objets nouveaux, les “inventer” en quelque sorte », écrit-elle. Avec bien d’autres, Michelle Perrot a « inventé » l’histoire des femmes – « victimes d’abord, mais existantes, puissantes aussi, capables d’obstruction, pleurantes peut-être mais aussi murmurantes, résistantes, criantes, parlantes, de plus en plus maîtresses de leur destin ».