Ayant vu les expositions d’Henry Darger à la Maison Rouge, au MAMVP, à Lausanne, et à Villeneuve d’Ascq (sans compter des expositions collectives), j’ai déjà quelques catalogues dans ma bibliothèque, et je me suis donc demandé, en recevant le livre en anglais édité par Klaus Biesenbach, Henry Darger, chez Prestel (2019, révision du livre de 2009, 320 pages), ce qu’il pourrait bien apporter de nouveau. Or, au fil des pages, j’ai réalisé que c’était le premier livre (que je lisais) qui, au lieu de placer Darger exclusivement dans le champ de l’art brut et de s’interroger sur sa psychologie, le regardait comme un artiste à part entière, étudiant sa pratique et sa technique, décodant ses stratégies artistiques, analysant ses antécédents et les influences reçues, et s’efforçant de recenser partiellement sa filiation.
De quoi parle-t-on quand on parle de transition ?
Une transition est ce qui désigne le fait de passer d'un lieu à un autre, ou d'un état à un autre.
Le terme, en lui-même, ne détermine ni le point de départ, ni le point d'arrivée. La transition est une traversée dont on ne connaît pas l'issue, ni les modalités, à propos de laquelle on ne connaît pas grand-chose, en fait, si ce n'est qu'au cours de cette traversée, quelque chose va changer... Et c'est ce quelque chose que nous allons interroger cette semaine, de la transition écologique à l'adaptation politique, des transexuels au devenir bergsonien.