Deux tiers des applis dédiées à la santé portent sur les troubles de l’humeur légers et modérés. Un océan de gadgets duquel émergent des outils qui commencent à faire leurs preuves. Des psys 100 % virtuels apprennent même à diagnostiquer des dépressions.
Internet pourrait-il devenir un filet de sécurité pour les personnes en souffrance psychologique ? C'est en tout cas l'ambition de Google. Aux États-Unis, toute personne qui tape le mot "mood disorder" (dépression) dans le moteur de recherche se voit aussitôt proposer le test PHQ-9, bien connu des psychiatres. Neuf questions pour autoévaluer son niveau de "déprime". Opération marketing ? Coup d'épée dans l'eau ? "Non, répond le Pr Philippe Courtet, psychiatre au centre hospitalier universitaire de Montpellier (Hérault). De toute façon, nous voyons beaucoup de patients qui font des autotests. Tant mieux si le PHQ-9, qui est validé scientifiquement, est distribué largement". En clair, les psychiatres ne sont pas contre un "petit coup de main" face à l'ampleur de la tâche : en France, on estime en effet qu'une personne sur cinq souffre ou souffrira d'une dépression au cours de sa vie. Parmi ces millions de malades, beaucoup ne seront pas diagnostiqués et plus du tiers ne bénéficiera d'aucun traitement.
Attention ! le pire côtoie souvent le meilleur
Internet et les smartphones ne sont pas avares en sites et applications censés aider chacun à mieux gérer son humeur, le pire côtoyant souvent le meilleur.