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Alain Sauteraud : Vivre après ta mort. Psychologie du deuil (Odile Jacob) / Revue Histoire & Mesure Dossier le prix de la mort (ed. EHESS)
Alain Sauteraud : Vivre après ta mort. Psychologie du deuil (Odile Jacob)
Tout à l’heure, Marc, avec vos invités, vous allez parler de la fin de vie, et moi je vais vous parler de la vie après la mort, celle de l’autre, parent, conjoint ou enfant, l’autre proche. Le psychiatre Alain Sauteraud a été confronté dans sa pratique à de nombreux cas de deuil traumatique, on dit aussi deuil prolongé ou pathologique et lui préfère employer l’expression de « deuil compliqué ». Il s’est aperçu que la littérature scientifique sur cette question était essentiellement issue de la psychanalyse et que la psychiatrie ne disposait pas de théorie spécifique à visée thérapeutique, elle qui n’envisage le deuil que comme une « circonstance » de nature à favoriser la dépression ou le stress post-traumatique, alors que, à la différence du dépressif classique, l’endeuillé éprouve de la joie en évoquant le défunt. En s’appuyant sur les travaux les plus récents en psychologie et sur de nombreux cas cliniques, l’auteur propose ici une synthèse et des outils pour diagnostiquer le deuil pathologique, lequel nous renseigne sur la nature de cette épreuve intense et de cette expérience paradoxale dont Marie-José Mondzain disait qu’elle est « une banalité qui ignore l’habitude ».
Revue Histoire & Mesure Dossier le prix de la mort (ed. EHESS)
Une revue consacrée à cette branche de l’histoire qui utilise le chiffre, les données chiffrées et la statistique pour mesurer des phénomènes historiques de toute nature (du climat à l'histoire culturelle en passant par l'histoire sociale, économique, politique...).
Le prix de la mort, un des facteurs qui peut sans délai ajourner le temps du deuil. Il s’agit ici de prendre la mesure économique des différents actes liés à la mort, dans des sociétés où leur rôle est aussi de lester le décès d’un sens et d’une conformité sociale. Les études concernent des groupes sociaux qui appartiennent en majorité à l’élite, mais dans les milieux populaires et petits bourgeois on ne rechigne pas à la dépense, au contraire, on est souvent au-dessus de ses moyens