Anthropologie, psychanalyse et politique. Regards sur les terrains
22/11/2011
Séance de rentrée : 22 novembre 11h - 13h
« Démarche clinique d’orientation psychanalytique en sciences sociales et humaines. Réflexion et études de cas sur les rites de passage aujourd’hui »
par Françoise Hatchuel et Maryline Nogueira-Fasse
Equipe « clinique du rapport au savoir »
Centre de recherches en éducation et formation/Université Paris Ouest Nanterre
Equipe « clinique du rapport au savoir »
Centre de recherches en éducation et formation/Université Paris Ouest Nanterre
Créée en 1989 par Jacky Beillerot, l’équipe « savoirs et rapport au savoir » a travaillé, pendant près de 20 ans au sein du CREF (centre de recherches en éducation et formation) de l’université Paris X Nanterre), la notion de rapport au savoir, qu’elle a contribué à installer durablement dans le paysage des sciences de l’éducation, sous le double angle de la psychanalyse et des sciences sociale (voir l’ouvrage de Françoise Hatchuel Savoir Apprendre transmettre en 2007 à La Découverte Poche, qui en donne une synthèse). Sa diversification en 2009 a donné naissance à l’équipe « clinique du rapport au savoir », fondée par Claudine Blanchard-Laville et dirigée aujourd’hui par Philippe Chaussecourte, qui s’inscrit dans le mouvement de développement et de structuration de la recherche clinique d’orientation psychanalytique en sciences de l’éducation (voir par exemple la note de synthèse publiée en 2005 dans la Revue Française de Pédagogie). En effet, si la démarche clinique en sciences humaines (voir l’ouvrage du même nom sous la direction de Claude Revault d’Allones en 1983) s’appuie sur l’analyse fine des mouvements transférentiels du chercheur ou de la chercheuse vis-à-vis de ses données de recherche telle que l’a théorisée Georges Devereux, dans une visée davantage compréhensive qu’explicative, elle est particulièrement riche en sciences de l’éducation où elle contribue à mieux cerner les enjeux psychiques de la relation éducative. Dans ce cadre, Françoise Hatchuel a développé une ouverture à l’anthropologie qui lui permet de relier ces enjeux psychiques aux grandes questions humaines et la façon dont les sociétés aident les sujets à y faire face. La question des rites de passage, et de ce qu’ils signifient, psychiquement et anthropologiquement, nous semble notamment particulièrement intéressante.
Lire la suite ici