Une transition est ce qui désigne le fait de passer d'un lieu à un autre, ou d'un état à un autre.
Le terme, en lui-même, ne détermine ni le point de départ, ni le point d'arrivée. La transition est une traversée dont on ne connaît pas l'issue, ni les modalités, à propos de laquelle on ne connaît pas grand-chose, en fait, si ce n'est qu'au cours de cette traversée, quelque chose va changer... Et c'est ce quelque chose que nous allons interroger cette semaine, de la transition écologique à l'adaptation politique, des transexuels au devenir bergsonien.
Qu’est-ce que la transition sexuelle ? Un entre-deux ? Une traversée ? Une mutation ? Pour le philosophe Paul B. Preciado, la transition est un processus...
Aujourd’hui, la maison brûle : nous vivons une situation écologique catastrophique sans précédent. Jusqu’au rapport du GIEC 2018, on pensait avoir le temps...
Vous connaissez le sentiment de retard, et celui de courir toujours plus vite. À cela, l'époque propose son remède : "s'adapter". Mais que cache cette...
C’est l’une des multiples facettes de la crise qui secoue les services d’urgences des hôpitaux publics. Epuisés et dépités par la dégradation de leurs conditions de travail, liée à l’augmentation continue du nombre de patients, de nombreux médecins urgentistes quittent – partiellement ou totalement – leur service pour se reconvertir, exercer dans le privé ou faire de l’intérim, ce qui leur permet de choisir leur rythme et leur charge de travail. Une désaffection à laquelle le plan de « refondation » des urgences présenté lundi 9 septembre par la ministre de la santé Agnès Buzyn après cinq mois de grève des personnels paramédicaux devra tenter de mettre fin.
L’esprit des grottes : il n’existe pas de religion sans dieu, donc l’homme de la Préhistoire aurait eu un dieu !
« Les religions de la Préhistoire » : voici un concept des plus anachroniques, puisque certains pensent que rien ne laisse supposer que les hommes du paléolithique aient eu quelque accès à des préoccupations d’ordre métaphysique. Pourtant André Leroi-Gourhan écrivait dans les années 1960 « La certitude d’opérations religieuses et d’une charpente de croyance est matériellement acquise »… L’art, notamment pariétal et rupestre, mais aussi les pratiques funéraires sont sans nul doute les moyens d’appréhender ce thème.
Grande figure de l’archéologie européenne, maniant parfois l’iconoclasme, Marcel Otte ouvre à nouveau le dossier de cette pensée religieuse durant la préhistoire.
La notion de « religion » s’applique surtout à des sociétés de production, c’est-à-dire des sociétés qui assument leur propre destin, autant spirituel qu’alimentaire. Le Néolithique, il y a plus de 10.000 à 12.000 ans, serait donc un laboratoire, non pas de l’invention de l’agriculture ou de l’élevage, mais de la religion…
À l’occasion de la Journée mondiale de la prévention du suicide, fixée au 10 septembre, trois spécialistes se penchent, pour « L’Orient-Le Jour », sur l’ampleur du problème au Liban et les moyens de le prévenir.
L’histoire de R. est celle de milliers de personnes qui ont essayé de mettre fin à leur vie, convaincues qu’il s’agissait de l’unique choix dont elles disposaient pour échapper à leurs souffrances. Il y a quatre ans, R. a été diagnostiquée avec une dépression. Elle avait 18 ans. À l’instar de nombreuses autres personnes souffrant de trouble mental, elle a décidé de taire sa maladie, même à ses proches, pour ne pas avoir à affronter leur jugement, encore moins leur incompréhension. « Cela fait mal, parce que les faux jugements qu’on porte sur les personnes ayant des troubles psychiatriques renforcent leur instabilité, confie-t-elle. Les gens estiment à tort que c’est une faiblesse de caractère ou un manque de volonté, alors que la dépression vous mine. Les personnes physiquement malades jouissent d’une compassion sans bornes, alors que celles qui ont un trouble psychiatrique sont traitées de folles et font l’objet de railleries. Peut-être parce que ces troubles ne sont pas mesurables par des chiffres au même titre que le diabète, l’hypertension ou l’anémie. Les gens ignorent que, pour nous, chaque tâche nécessite des efforts incommensurables. Souvent, nous manquons de force et nous lâchons. »
Du fait de sa maladie, R. était en proie à l’anxiété et à la tristesse. « À chaque fois que j’échouais à me prendre en main, je pensais mettre un terme à mes jours, poursuit-elle. Jusqu’au jour où j’ai essayé de le faire. Mais là aussi, j’ai échoué. J’étais déroutée, puisque je n’ai pas réussi à faire la seule chose à laquelle je tenais. »
Hélène Rossinot, médecin de santé publique, consacre un livre aux « Aidants, ces invisibles ». Méconnus, voire maltraités par les professionnels de santé, ils seraient 11 millions en France.
Propos recueillis par Sandrine CabutPublié le 07 septembre 2019
Qui sont ces personnes qui prennent soin, chaque jour, d’un proche malade ou handicapé ? Que font-elles concrètement pour leur parent, enfant ou conjoint ? Et à quel prix, pour leur propre santé et leur parcours professionnel ? Spécialiste en santé publique et médecine sociale, la docteure Hélène Rossinot a mené l’enquête sur les aidants. Dans un livre engagé, Aidants, ces invisibles, paru le 4 septembre, cette jeune médecin passionnée de 29 ans dresse un état des lieux sans concession, et fait des propositions concrètes pour mettre en place des « parcours de l’aidant ».
"Soixante minutes, chaque jour. Avec Angelo, mon fils, c’est la durée moyenne que prennent les devoirs d’école. Les semaines, les mois, les années se suivent, rythmés immanquablement par cette heure passée ensemble. L’angoisse de l’échec scolaire face à l’enthousiasme d’apprendre. Une heure, une bataille". C'est ainsi que l'auteur et réalisateur du film "Deux cancres" résume son film.
Le jeune Angelo a toujours eu une scolarité très compliquée. Pour ses parents, faire les devoirs, cela prenait beaucoup de place dans la vie quotidienne. Alors un jour, le papa décide de filmer la séance des devoirs. Et de fil en aiguille, cela devient une habitude : "j'ai recommencé à filmer de temps en temps, ça a duré 4 ans, à filmer la séance de devoirs et c'est devenu un vrai film".
Angelo a suivi une scolarité "classique" en école publique, maternelle, primaire puis collège. En 3ème, ses parents décident de l'inscrire dans une structure privée qui fonctionne avec le CNED. Mais se sentant isolée, le jeune garçon réclame à réintégrer le collège publique.
Dans son dernier livre, la chercheuse retrace le parcours d’adolescentes dites «déviantes» dans les années d’après-guerre. Elles étaient enfermées des années, souvent maltraitées, leur vie et leur intimité étaient disséquées par l’institution judiciaire. Pourtant, leurs écrits révèlent une volonté farouche d’être libres et préfigurent la libération sexuelle à venir.