Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’éducation, a reçu les syndicats d’enseignants jeudi afin de discuter d’un scénario « en trois temps » pour la rentrée du 2 novembre.
Comment reprendre le chemin de l’école, lundi 2 novembre, sans se laisser submerger par l’émotion ? Que raconter aux élèves de l’attaque contre Samuel Paty et, à travers lui, contre l’école et les valeurs de la République ? Comment adapter l’accueil – et le discours – à l’âge des enfants ? Et quel hommage, in fine, rendre à l’enseignant ? Une semaine jour pour jour après l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), les questions sont nombreuses au sein de la communauté éducative.
Le 17 octobre, le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, promettait « un cadrage national strict, puissant et fort » pour répondre aux défis de cette rentrée. Jeudi 22 octobre, un premier scénario a été mis en débat avec les représentants syndicaux (FSU, UNSA, CGT, FO, Snalc et CFDT), qui ont été reçus Rue de Grenelle.
Ce scénario, qui peut encore évoluer d’ici à début novembre, repose sur trois temps : un temps d’échange entre enseignants, un temps pédagogique avec les élèves, suivi d’un temps d’hommage. Ils s’échelonneront « au moins » sur la matinée du lundi, les syndicats réclamant de pouvoir y revenir durant toute la semaine de la rentrée, voire lors des suivantes.
Chaque étape soulève déjà un certain nombre de « questions connexes qu’il faut résoudre au plus vite », souligne Frédérique Rolet, porte-parole du SNES-FSU, syndicat majoritaire dans le secondaire. Un deuxième rendez-vous, probablement à distance, doit se tenir lundi ou mardi.