Mercredi 8 mai 2024
Durant la Seconde Guerre mondiale, une approche psychiatrique d'un genre nouveau voit le jour en Lozère. Un groupe de médecins, de penseurs et d'artistes fuyant le fascisme élabore une nouvelle manière d'aborder la folie et d'accompagner les patients dits "aliénés".
Avec
Camille Robcis Historienne, enseignante à l'Université de Columbia aux États-Unis, spécialiste d'histoire intellectuelle et politique française
Cette histoire est celle d'une aventure médicale et intellectuelle, une aventure humaine aussi, faite d’échanges, d’imagination, et de souci de l’autre. Elle nous conduit en Lozère, dans un château, celui de Saint-Alban, Saint-Alban-sur-Limagnole, dans le Gévaudan.
Un hôpital en résistance
Sous l'Occupation, les hôpitaux psychiatriques sont dans un état humanitaire désastreux. Les patients souffrent de faim, de froid et de la pénurie de médicaments. À Saint-Alban-sur-Limagnole, en Lozère, un groupe de médecins, de penseurs et d'artistes convergent vers un même hôpital, fuyant le fascisme sous toutes ses formes. Ensemble, ils élaborent une nouvelle manière d'aborder la folie et les soins à lui apporter, et posent les fondements théoriques et pratiques de la psychothérapie institutionnelle. "Le fait d'être isolé a vraiment contribué à l'émergence de ce mouvement", observe l'historienne Camille Robcis.
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