- PAR DENYS LABOUTIÈRE
- BLOG : LE BLOG DE DENYS LABOUTIÈRE
- 19 NOV. 2021
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
par Marie Piquemal publié le 15 novembre 2021
Ancien enfant placé, Lyes Louffok avait raconté son histoire dans un livre intitulé Dans l’enfer des foyers (Flammarion, 2014), qui vient d’être adapté en fiction télévisée, l’Enfant de personne (1). Toujours avec ce même objectif : qu’enfin, les choses changent.
Par Ariane Chemin Publié le 19 novembre 2021
Le jeune homme, désormais étudiant en droit, doit remettre, samedi 20 novembre, un rapport au secrétaire d’Etat chargé de la protection de l’enfance. Son parcours raconte les failles de l’aide sociale à l’enfance.
« Bien sûr que j’ai souvent eu honte. Pourquoi croyez-vous que je porte toujours une chemise et ce petit pull Saint James ? Ça me protège, personne n’imagine un jeune de l’ASE habillé discret comme ça… » Gautier Arnaud-Melchiorre est l’un des 170 000 enfants hébergés par l’aide sociale à l’enfance (ASE) et vient d’effectuer un tour de France afin de recueillir la parole de 1 500 enfants placés, un cahier de doléances qu’il remettra, samedi 20 novembre, à Adrien Taquet, secrétaire d’Etat chargé de l’enfance.
La santé mentale constitue l’un des enjeux majeurs de santé publique de notre époque et sa prise en charge une priorité du Gouvernement. Les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie, qui se sont tenues le 27 et 28 septembre 2021, furent l’occasion de définir une ambition renouvelée en proposant un ensemble d’actions cohérentes visant à renforcer l’offre de soins en santé mentale et son accessibilité.
L’une des mesures phares annoncées par le président de la République au cours de son discours de clôture est la prise en charge pour l’ensemble de la population de séances chez le psychologue en ville. Cette mesure doit permettre d’améliorer l’accès aux soins en santé mentale, dans un souci de lutte contre les inégalités en santé, en permettant aux psychologues de ville de s’inscrire dans le parcours de soins des patients en souffrance psychique d’intensité légère à modérée.
18/11/2021
© Istock
Psychiatres, psychologues, orthophonistes, éducateurs... Quelques centaines de professionnels ont manifesté jeudi devant le ministère de la Santé à Paris « pour défendre le médico-social, la psychiatrie et l'accès au soin psychique pour tous », a constaté une journaliste de l'AFP.
Nous assistons depuis de nombreux mois à la casse des institutions de soins du médico-social, des centres d'accueil pluridisciplinaires comme les centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP) ou les centres d'action médico-sociale précoce (CAMSP) », a indiqué à l'AFP Marie Bakchine, psychologue du Collectif Grand Est pour la défense du médico-social.
Elle dénonce « les listes d'attente insupportables », « les enfants laissés sans soins », « une vrai crise sanitaire organisée par le gouvernement ».
« Quand on a 3 ans, attendre 2 ans pour être pris en charge, c'est trop », dénonce-t-elle, déplorant être obligé de « trier les enfants ». « On passe des heures de synthèse à se demander qui on prend ».
par Hélène L’Heuillet, Psychanalyste et professeure de philosophie à l’université Paris-Sorbonne publié le 19 novembre 2021
«Etes-vous hypersensible ?». Si l’on s’amuse à entrer cette question dans un moteur de recherche, la réponse se présente sous forme d’une panoplie de tests et de listes de critères censés nous renseigner sur la quantité de nos ressentis, afin de savoir si celle-ci se tient dans une juste moyenne ou si elle est excessive. En effet, une nouvelle pathologie est née, l’hypersensibilité, qui désigne à la fois une perméabilité trop grande aux émotions, une incapacité à se défendre des agressions d’autrui, et un manque de recul vis-à-vis de ses perceptions. Si l’on admet que les catégories psychologiques d’une époque ne sont pas toutes issues d’une clinique rigoureuse mais expriment l’idéologie des sociétés qui les font circuler, on peut s’interroger sur le sens de ce diagnostic d’hypersensibilité.
17 - 18 et 19 mai 2022
Pour cette édition anniversaire, vous trouverez toujours durant les deux premières journées, dans trois salles, les projections des films d'actualité du champ de la santé mentale.
Le 19 mai, une journée spéciale sera consacrée à une rétrospective dans une seule salle, des meilleurs films présentés lors des 40 ans de ce festival.
Cette journée anniversaire sera couplée avec la première des journées nationales de l'Association des Pédopsychiatres de secteur Infanto-Juvénile (API) afin d'enrichir les débats et échanges à la suite de chaque projection.
Le Président du jury de cette 40ème édition sera le Professeur Daniel Marcelli qui nous fera également l'amitié de proposer une conférence gratuite sur le thème des "adolescents d'aujourd'hui", le mardi 17 mai 2022 à 20h30 à l'espace Le Lorrain de la ville de Sarrebourg.
Octave Larmagnac-Matheron publié le
Portrait officiel du président de la République, Emmanuel Macron. © Soazig De La Moissonnière, photographe de la présidence. Sigmund Freud vers 1921. © Library of Congress
Dénonçant les velléités d’indépendance de ses ministres, Emmanuel Macron condamnait récemment le « narcissisme des petites différences ». L’expression, célèbre, et plus complexe qu’il n’y paraît, est de Freud. Mais son histoire se prolonge bien en deçà et au-delà du fondateur de la psychanalyse.
La jalousie du proche
Si c’est à Freud que l’on doit l’expression « narcissisme des petites différences », l’idée même que les différences minimes sont plus insupportables que les autres est plus ancienne. Dans son Traité de la nature humaine (1739), Hume explique déjà que « ce n’est pas une grande disproportion entre les autres et soi qui produit l’envie, mais au contraire une proximité ». Un paysan n’éprouve pas de jalousie à l’égard d’un noble, parce qu’il n’envisage même pas que la différence entre les deux puisse être surmontée. En revanche, il peut facilement envier un autre roturier un peu plus riche.
Trente mois durant, de janvier 1960 au 4 août 1962, ils formèrent le couple le plus improbable : la déesse du sexe et le psychanalyste freudien.
Elle lui avait donné comme mission de l'aider à se lever, de l'aider à jouer au cinéma, de l'aider à aimer, de l'aider à ne pas mourir. Il s'était donné comme mission de l'entourer d'amour, de famille, de sens, comme un enfant en détresse. Il voulut être comme sa peau, mais pour avoir été la dernière personne à l'avoir vue vivante et la première à l'avoir trouvée morte, on l'accusa d'avoir eu sa peau.
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par Elsa Maudet publié le 18 novembre 2021
Ezechiel est souvent tombé dans les pommes lors de contrôles ou d’examens. L’étudiant en master 2 d’anglais est sujet à des crises non épileptiques psychogènes, des pertes de connaissance parfois suivies de convulsions, qui peuvent survenir à tout moment. «A l’université, plusieurs fois je n’ai pas pu sortir de la salle et suis resté inconscient par terre au milieu des autres étudiants», raconte cet étudiant handicapé de 25 ans, qui vit dans le sud de la France.
Comment situer le thème d’une peur qui nous concerne tous, soignants et soignés ? « J’ai peur, comment je (me) soigne » s’adresse aussi bien aux patients qu’aux soignants. Un phénomène qui paraît peu étudié par rapport à celui de la violence. Un thème tabou ? Un thème qui amène des questions et remet en question les pratiques : quelles sont les expériences de la peur, les représentations de la peur et quelles réactions génèrent-elles ? Comment soigner avec la peur ?
Propos recueillis par Christine Rousseau Publié le 18 novembre 2021
Il serait temps de partir de la réalité pour faire évoluer nos lois et notre conception de la famille, estime la cinéaste, sociologue et militante afroféministe dans un entretien au « Monde ».
Entretien. Après deux documentaires – Ouvrir la voix (2016), dans lequel elle donnait la parole à des femmes noires françaises et belges en butte quotidiennement au racisme et à la misogynie, et Une histoire à soi (2021), qui retraçait le parcours de cinq personnes adoptées –, la cinéaste, sociologue et militante afroféministe poursuit sa réflexion avec Une poupée en chocolat (La Découverte, 368 pages, 20 euros). A partir de son parcours de jeune femme noire née sous X et en quête de son identité, elle invite à repenser l’adoption mais aussi les questions de filiation et, plus largement, la manière de « faire famille » aujourd’hui.
Par Violaine Morin Publié le 17 novembre 2021
En France, un enfant sur dix serait concerné par des violences verbales ou physiques dans le cadre scolaire. A l’occasion de la journée de lutte contre le harcèlement scolaire, des victimes et leurs parents racontent leur histoire au « Monde ».
Anissa a 12 ans. Pour cette collégienne de Seine-et-Marne, qui ne souhaite pas donner son nom – comme les autres adolescents interrogés – la rentrée en 5e ne s’est pas déroulée comme prévu. Cette adolescente qui se décrit comme « forte » est victime d’insultes sur son poids « depuis la maternelle ». Mais depuis la 6e, où elle est arrivée « très intimidée », la situation s’aggrave.
Publié le 18/11/2021
Des images percutantes, un support idéal pour évoquer le harcèlement scolaire qui touche un élève sur dix en France. Des élèves d'un lycée de Gap (Hautes-Alpes) ont été primés lors de la 7e édition du prix "Non au harcèlement".
Relié dans le monde entier, le vidéo-clip a été vu plus de 38 millions de fois sur les réseaux sociaux et différents sites.
"Se taire, c'est laisser exprimer la violence", "parce que ne rien faire, c'est être complice" ou encore "parce que le harcèlement, c'est ensemble qu'on l'arrête".
Pendant 2 min et 7 secondes, les phrases s'enchaînent, poussent à la réflexion. Dans leur clip, sept élèves du lycée Dominique Villars de Gap dénoncent le harcèlement scolaire et les comportements habituels qui l'entourent.
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Par Bertrand Bissuel et Camille Stromboni Publié le 18 novembre 2021
La question est technique mais elle recèle des enjeux éminemment politiques : faut-il revoir l’articulation entre l’assurance-maladie obligatoire et les organismes complémentaires santé ? Autrement dit, le régime de base de la Sécurité sociale doit-il étendre son périmètre, quitte à s’arroger une très large partie du marché occupé aujourd’hui par les mutuelles, les assureurs et les institutions de prévoyance ?
par Nathalie Raulin publié le 14 novembre 2021