« Comment se fait-il que ce qui fasse le plus défaut en médecine aujourd’hui soit l’humanité, la bienveillance et l’écoute ? En un mot l’empathie. » Ce n’est pas un patient mais un médecin qui pose la question.
Dans un livre intitulé « Médecin, lève-toi ! » paru le 8 novembre (*), le Dr Philippe Baudon lance un véritable cri d’alerte auprès de ses confrères et les invite à renouer avec les valeurs du serment d’Hippocrate qu’il estime « quotidiennement bafoué, voire ignoré, par des médecins qui se placent au-dessus des fondamentaux de la médecine ».
Il est indispensable que les actes sur la politique des personnes âgées soient réalistes, efficaces et non de simples paroles.
LE MONDE|
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L’article relatif aux retraités « Je crois que M. Macron n’aime pas beaucoup les retraités » (Le Monde du 24 octobre) rapportait les paroles de la Marie Tamarelle-Verhaghe députée de La République en Marche, qui, lors d’une rencontre avec des administrés du troisième âge, s’étonnait de la grogne de ces derniers alors que « l’on remet des infirmières de nuit dans les EHPAD ». Quelques mois auparavant, nous avions entendu sur plusieurs antennes, la ministre de la santé Agnès Buzyn reconnaître que la présence d’infirmiers de nuit était nécessaire dans les Ehpad, et affirmer que chacun d’eux allait désormais en disposer.
Voici pour les paroles. Il en va tout autrement des actes, en tout cas dans l’EHPAD du Bariol, où résident nos parents, à Pamiers dans le département de l’Ariège. Dans cet établissement public qui disposait jusqu’à présent d’un infirmier de nuit, la suppression de ce poste a été annoncée en début d’année, au motif que son financement était « devenu insupportable pour les finances de l’hôpital », auquel l’Ehpad est rattaché. Aux dernières nouvelles, la suppression de l’infirmier de nuit de l’Ehpad du Bariol s’accompagnerait de la mise en place d’un infirmier de nuit sur astreintes à domicile, prenant en charge 450 résidents répartis dans cinq ou six établissements, et les résidents nécessitant une surveillance infirmière constante, y compris de manière temporaire, seraient déménagés dans une unité de soins de longue durée (USLD) sans assurance de pouvoir retrouver ensuite leur place dans leur EHPAD.
Un infirmier de nuit dans chaque Ehpad, ce n’est pas un seul pour autant d’établissements éloignés de 20 à 40 km. Avec une telle proposition, comment ne pas penser que l’on se moque de nous ! En dépit de nos lettres, de nos interventions, des envois d’une pétition massivement signée par les Appaméens indignés par ce projet de détérioration de la situation des résidents de l’EHPAD où la vie n’est déjà pas joyeuse, rien n’y fait. La suppression de l’infirmier de nuit reste programmée.
Stephan Wenger, co-président de la Fédération suisse des psychologues (vidéo)
Les psychothérapeutes s'impatientent et demandent à leur ministre de tutelle, Alain Berset, de mettre fin à la discrimination qui les touche. Ils réclament la mise en oeuvre d'une réforme de leur statut depuis plusieurs années.
Paris, le samedi 17 novembre 2018 – Pour offrir au grand public une information scientifique d’une meilleure qualité, il est parfois recommandé de s’en remettre aux experts. Cette préconisation doit cependant être suivie avec prudence, car la parole de certains de ceux qui se présentent comme des experts se révèle parfois totalement anti scientifique. Et, les discours de ces pseudo-experts, en raison de leur réputation, gage de légitimité, représentent un danger majeur. Le professeur Henri Joyeux en est un exemple type : depuis plusieurs années, le praticien véhicule un discours qui va totalement à l’encontre de la médecine basée sur la science et qui compte tenu de son "aura" n’est pas sans risque pour ceux qui l’écoutent.
Il convient en effet de rappeler que contrairement à ce qu’il avance régulièrement comme ligne de défense Henri Joyeux est farouchement hostile à la vaccination et ne se contente pas de discuter la pertinence de son caractère obligatoire. La lecture de différents passages de ses livres ou de son site internet permettait déjà de s’en convaincre.
Depuis le début de l’année, le « Frottis-truck », un camion aménagé en cabinet gynécologique pour les femmes en grande précarité, a rencontré plus de 900 femmes alors qu’elles n’étaient que 700 en 2017.
Lancé en mars 2014 par l’Association pour le développement de la santé des femmes (ADSF), l’utilitaire de 20 m3 sillonne les squats et les bidonvilles, les lieux fréquentés par les prostituées victimes de traite et les hôtels d’hébergement d’urgence pour répondre aux besoins spécifiques des femmes les plus précaires : évaluation gynécologique, frottis de dépistage du cancer du col de l’utérus, accompagnement vers le soin, accès à la contraception ou encore distribution de kit comprenant notamment des protections hygiéniques.
60 000. C’est le nombre de bébés prématurés qui naissent chaque année en France, soit environ 180 bébés par jour nés entre 5 et 8 mois de grossesse (avant 37 semaines d’aménorrhée). A la veille du 17 novembre 2018, Journée Mondiale de la prématurité, nous avons eu envie de vous présenter le livre de Frédérique Berne Audéoud, Histoires d’avant, qui vient de reparaître dans une toute nouvelle édition. Cette pédiatre-néonatologue au CHU de Grenoble a eu l’idée de photographier les bébés prématurés de son service pour, loin du sensationnalisme qui entoure souvent ces naissances, fixer le quotidien de ces nourrissons, de leur famille et du personnel soignant. Le résultat ? Des photos intimes et poignantes.
Votre bébé va être hospitalisé en réanimation néonatale. Réanimation… Un mot porteur de tant d’incertitudes, de tant d’angoisses ! Les parents n’arrivent pas à réaliser. Fini le rêve du séjour heureux à la maternité, ils débarquent dans un autre monde, un monde fait de codes sonores, lumineux, d’un vocabulaire incompréhensible, et là au centre, d’un tout petit bébé… Leur bébé. C’est ainsi qu’une puéricultrice, Fabienne Grillère, décrit la détresse des parents confrontés à la naissance prématurée de leur enfant. Car loin de l’image qu’ils se sont fait de l’arrivée de celui-ci, le monde de la réanimation néonatale est fait de couveuses, de tuyaux, de machines, d’examens, pas vraiment prévus au programme. Pour rendre hommage à ces bébés, à leurs familles et au personnel soignant, Frédérique Berne Audéoud a choisi la photographie. Son projet, dont elle a d’abord fait une exposition itinérante, puis un ouvrage paru en 2010, s’intitule : Histoires d’avant… L’apprivoisement du monde de la prématurité. Une nouvelle édition vient de voir le jour.
La notion d’une faible estime de soi chez les patients présentant des troubles psychotiques est « bien documentée», rappellent des psychiatres de New-York (États-Unis). Mais comme dans la célèbre aporie sur « la poule et l’œuf », il est ardu de préciser l’antériorité respective de chaque phénomène : une faible estime de soi est-elle la conséquence d’une problématique psychotique, ou appartient-elle au contraire au contexte préalable, susceptible de favoriser justement l’émergence d’une psychose ?
Vue sur la prison de Fleury-Mérogis, près de Paris, le 14 décembre 2017
afp.com/Philippe LOPEZ
La plus grande prison d'Europe, située dans l'Essonne, est confrontée à une vague de suicides inhabituelle.
Un détenu s'est donné la mort à la prison de Fleury-Mérogis samedi, dans l'Essonne. Il s'agit du treizième cas cette année dans la plus grande prison d'Europe, confrontée à une vague de suicides inhabituelle, a-t-on appris ce mardi auprès du parquet d'Evry. Le détenu, un homme de 47 ans, s'est pendu avec ses lacets. "Il avait été identifié comme suicidaire et faisait l'objet d'un contrôle particulier", a expliqué le parquet.
Image issue de la série «Limbs» (2014) de Kyle Thompson, Etats-Unis. Photo Kyle Thompson. Agence VU
Pour les «collapsologues», la fin de notre civilisation thermo-industrielle est inéluctable. Pour s’y préparer, il est urgent de redéfinir notre rapport individuel et collectif au monde.
La mission lancée par Matignon en septembre, qui s’est réunie mardi, a exposé des propositions pour maîtriser la hausse des dépenses d’indemnités journalières.
Par Bertrand Bissuel et Raphaëlle Besse DesmoulièresPublié le 14 novembre 2018
Temps deLecture 4 min.
Edouard Philippe semble avoir retenu la leçon. Après avoir comparé, fin août, l’augmentation du nombre d’arrêts maladie à « un jour de congé supplémentaire », le premier ministre avance désormais beaucoup plus prudemment sur ce sujet sensible. Interrogé mercredi 14 novembre, sur RTL, à propos de la possibilité d’avoir recours au télétravail pour éviter un arrêt maladie, le chef du gouvernement s’y est déclaré ouvert, mais sous conditions. Pour lui, il s’agit d’« une piste intéressante » pour « voir comment est-ce qu’on peut reprendre progressivement le travail ». « C’est une question délicate, a-t-il déclaré.Favoriser le télétravail, oui, mais ne pas mélanger l’arrêt de travail et le travail. Ce n’est jamais sain. » Cette proposition a été avancée, mardi, lors d’une réunion de la mission lancée en septembre par Matignon pour réfléchir à la maîtrise des arrêts maladie, une source de dépenses très dynamique.
Entretien avec le réalisateur Henri-François Imbert qui suit André Robillard depuis une trentaine d'années. Son troisième film consacré à l'artiste qui vit dans un hôpital psychiatrique depuis huit décennies sort au cinéma : "André Robillard, en compagnie".
Mercredi-film
avec le réalisateur Henri-François Imbert pour la sortie de son film
J'ai rencontré André Robillard au début des années 1990. Après ce premier film que j'avais fait sur lui, en 1993, "André Robillard, à coups de fusils ! ", on ne s'est jamais quittés, puisqu'on s'est revus régulièrement, et comme on avait initié ce travail de faire du cinéma ensemble, on a continué, dans un rapport amical, on conversait, je déjeunais chez lui, et en même temps, je le filmais. En 2013, cela a donné "André Robillard, en chemin ", et aujourd'hui : "André Robillard, en compagnie".
Interview. - Les Chatouilles, en salles ce 14 novembre, narre l'histoire vraie d'Odette, une petite fille violée par un ami de sa famille qui tente de se reconstruire à l'âge adulte. Muriel Salmona, psychiatre spécialisée en psycho-traumatologie et victimologie, a vu le film. Décryptage.
Avant que les lumières de la salle ne se rallument, des spectateurs essuient leurs larmes à la va-vite, tandis que d'autres sont pris de sanglots interminables. À la sortie, les yeux sont rougis et le cœur lourd. Les Chatouilles, en salles ce 14 novembre, bouleverse. Le film raconte l'histoire d'Odette, 8 ans, qui rêve de devenir danseuse étoile. Mais son chemin croise à plusieurs reprises celui de Gilbert, un ami de ses parents, qui lui propose de «jouer aux chatouilles». Au travers de cette métaphore, Andréa Bescond, la réalisatrice et actrice principale du filmLes Chatouilles, fait référence à un sujet grave : les agressions sexuelles sur les enfants. Un sujet qu'elle connaît bien, hélas, puisque c'est sa propre histoire qu'elle retrace.
Le mardi 18 décembre a lieu la 23ème soirée de l'espace régional de réflexion éthique en psychiatrie et santé mentale des Hauts-de-Francesur la thématique "Enjeux éthiques de la rencontre entre nouvelles technologies et psychiatrie". Cette soirée aura lieu dans l'amphithéâtre de l'Ecole Supérieure de Journalisme (ESJ) de Lille.
15/11/2018 La journée nationale d’actions pour la psychiatrie initiée par la CGT a donné lieu ce jeudi après-midi à une manifestation devant le siège de l’ARS à Dijon.Le 24 avril dernier, les syndicats CGT des CHS La Chartreuse en Côte-d'Or, Saint-Ylie dans le Jura, mais aussi de Sevrey et du CMP de Paray-le-Monial en Saône-et-Loire s’étaient rassemblés pour une action devant l’Agence régionale de santé Bourgogne-Franche-Comté, pour demander des moyens supplémentaires tout en faisant part de leur colère quant à la réduction de ceux-ci par une baisse des dotations notamment (relire notre article en cliquant ici).Lire la suite ...