Laurence Chauvy 8 septembre 2017
LAUSANNE
Les fleurs inouïes d’Anna Zemankova contrastent avec les cartes peaufinées par Michael Golz. Une visite à la Collection de l’art brut
Il est des créateurs, comme Michael Golz, dont la production, sans parler du parcours de vie, atteste immédiatement leur appartenance à l’art brut. Et d’autres dont on s’étonne de voir figurer leur travail dans un musée dédié à cet art tout de même très particulier. C’est le cas d’Anna Zemankova, dont les formes magnifiques, exécutées au pastel et à l’aide de divers autres médiums, comme l’encre, le collage, la broderie et le gaufrage, rappellent celles de la plasticienne américaine Georgia O’Keeffe.
Les deux femmes sont mortes la même année, et on sent la même inspiration florale, même si dans le cas de l’artiste morave toute référence à quelque plante précise se voit soigneusement évitée, comme le même mystère baigné de sensualité qui fait le pouvoir de séduction de l’œuvre. Les deux expositions actuellement visibles à la Collection de l’art brut jouent donc sur le contraste, et offrent un intérêt distinct.