Dans les Ehpad et au sein du service psychiatrique de l’hôpital de Blois, du personnel est en grève illimitée, pour dénoncer leurs conditions de travail.
Dans les Ehpad du centre hospitalier de Blois et dans le service de psychiatrie, des infirmiers et des aides-soignants sont en grève.
Il y a une certaine amertume dans les propos des infirmiers et aides-soignants exerçant de nuit dans le service psychiatrique de l'hôpital de Blois. « Pour travailler dans de bonnes conditions, nous avons besoin d'être six la nuit pour gérer 75 lits, soit deux par unité. Or, depuis le début de l'année, nous sommes plus souvent cinq ; ça veut dire qu'un infirmier ou un aide-soignant se retrouve seul dans une unité. Ça pose un vrai problème en terme de sécurité pour le personnel et les patients », déplorent les grévistes, assignés au bon fonctionnement de la structure. Plusieurs fois, ils ont appelé les forces de l'ordre ou les agents de la sécurité pour les aider à gérer certaines situations délicates. « Ça fait un an qu'on interpelle notre hiérarchie. Faut-il attendre que le pire survienne ? » Ils estiment ne plus pouvoir assurer la continuité des soins. « Le fait de devoir aller vite est source d'erreur. Moi-même, un jour, je me suis trompée dans l'attribution d'un médicament, heureusement c'était sans conséquence, mais cela aurait pu être grave, confie une infirmière. Nous ne sommes pas des veilleurs. Nous sommes des soignants à part entière. »
L’hôpital Esquirol va-t-il être absorbé par le CHU de Limoges ? Ce scénario, vieille crainte de l’établissement psychiatrique, pourrait devenir réalité avec la loi « santé » votée au sénat, le 6 octobre, et qui doit repasser devant l’Assemblée nationale en novembre. C’est en tout cas ce que craignent non seulement les syndicats, mais aussi les médecins.
La clinique psychiatrique du Virval, l’hôpital de Calais et le réseau Clinipsy ont déplié le tapis rouge ce jeudi midi. Les trois acteurs majeurs du pôle de santé du Virval ont posé, très officiellement, la première pierre du centre de post-cure psychiatrique du Littoral, Les Oyats. L’ouverture est attendue dans un an.
« Lâchez tout ! » pour ne pas rater la stupéfiante exposition qui se tient au Musée Singer-Polignac. Quand la psychiatrie expérimentait les hallucinogènes sur ses patients et les artistes.
Le musée Singer-Polignac est innstallé dans l’enceinte de l’hôpital Sainte-Anne depuis 1967. Il a pour vocation de proposer des expositions thématiques réunissant des œuvres de la Collection Sainte-Anne, mais aussi des pièces d’artistes contemporains et des œuvres de collections particulières. Ainsi l’exposition actuelle présente, entre autres, des encres magnifiques de Jean-Jacques Lebel, des peintures d’Henri Michaux et sur le seuil de son entrée : un surprenant dessin du célèbre neurologue Jean-Martin Charcot… réalisé sous l’influence du haschich !
Jean-Martin Charcot, Dessin sous l’influence du haschich, 1853
C’est l’artiste Jean-Jacques Lebel, habitué des télescopages culturels détonants qui a suggéré d’intégrer à l’exposition l’encre de Charcot. Cette composition du plus grand «aliéniste» du 19ème siècle mélange allègrement ornementations graphiques exaltées, fantaisies érotiques accouplant satyres et autres figurines mythologiques dévoyées. On pourrait très bien se croire en présence d’une œuvre d’art psychopathologique sortie de la tête d’un patient psychotique !
Pourtant, le choix de placer ce dessin à l’entrée même des deux salles de l’exposition n’a rien de fortuit. Il est parfaitement justifié (au-delà du trait d’humour qu’il peut susciter), par le propos de l’exposition. Il s’agit de rendre compte de recherches qui eurent lieu à Sainte-Anne au début des années 60 autour d’un psychotrope, la psilocybine, connu pour ses effets hallucinatoires. Il s’agissait d’explorer les modifications des états psychiques induites par le stupéfiant, similaires à celles rencontrées dans les psychoses.
Face au plan d'économies annoncé sur l'hôpital de l'Institut Camille Miret, les salariés ont manifesté leur colère, hier après-midi, à Leyme. Ils étaient 350 environ à occuper la cour d'honneur, avant de gagner les bureaux de la direction.
C'est un plan social déguisé, lâchaient les syndicats, hier après-midi, devant les quelque 350 personnels de l'Institut Camille Miret, à Leyme. Réunis dans la cour d'honneur, ils entendaient dénoncer le plan d'actions 2015-2018 du centre hospitalier psychiatrique, qui prévoit plusieurs mesures d'économie. Ils étaient une trentaine aussi à Cahors devant le Centre de santé mentale.
9 octobre 2015 La quasi-totalité des parlementaires de Haute-Savoie ont signé une lettre écrite par Bernard Accoyer, destinée à la directrice de l’Agence régionale de santé (ARS), Véronique Wallon. « Quel est donc le sujet capable de rassembler leurs paraphes dans une missive commune », se demanderont les mauvaises langues, plus habituées à leurs divergences de vues qu’à un élan collectif ? Un sujet sanitaire grave : les soins qui concernent la santé mentale. Lire la suite ...
Une étude des mutualités libres montre qu’un dépressif sur quatre coûte 67.000 euros sur 5 ans. Elles plaident pour un remboursement de toutes les psychothérapies par la Sécu.
Selon une étude publiée aujourd’hui par les Mutualités libres, 27 % des adultes souffrant de dépression sont en incapacité de travail pendant 3 ans ; 17 % décrochent même pendant 5 années consécutives ! 25 % de ces patients séjournent au moins une fois à l’hôpital pour soins psychiatriques et ont des dépenses moyennes en soins de santé de 14.500 euros par an.
« L’audit des évaluations de Seroplex (Lundbeck) et Cymbalta (Lilly) par la commission de la transparence à compter du 1er janvier 2005, date de création de la HAS et du rattachement de la commission à cette institution, ne révèle pas de dysfonctionnement procédural par rapport aux règles en vigueur au moment où ces évaluations ont été conduites ». Le rapport que vient de rendre le Pr Philippe Thibault, conseiller déontologique de la Haute Autorité de santé (HAS), se veut formel.
« Chaque coup de colère est un coup de vieux, chaque sourire est un coup de jeune. » A l’entrée de l’unité « Ados 93 » de Montreuil, des proverbes, des dessins et des jeux de mots décorent tous les murs.
Cet établissement, qui prend en charge, depuis 14 ans, des adolescents de 12 à 18 ans souffrant de troubles psychologiques, a vu sa capacité d’accueil passer de 6 à 9 lits cette année.
Jeudi, l’établissement de Ville-Evrard a inauguré cette nouvelle unité d’hospitalisation à temps plein pour les adolescents, ainsi qu’une unité de pédopsychiatrie périnatale. Avec 3 lits de plus, l’unité, dédiée aux jeunes, pourra accueillir 70 adolescents, c’est 19 de plus qu’en 2014.
Un siècle plus tard, les textes passionnants qu'il a consacrés à cette pratique sont ici réunis et, pour certains, traduits et publiés pour la première fois. Comptes-rendus, articles, correspondances... ces écrits précoces apportent un éclairage inédit à la genèse de la psychanalyse.
C'est le constat du professeur Spira, qui organise ce mercredi à l'Académie le colloque «Santé, pauvreté, précarité».
Le professeur Alfred Spira a été un de ceux qui, ces trente dernières années, ont porté le plus les questions de santé publique. Pointant, de manière insistante, la question des inégalités et de la précarité. Ce mercredi matin, à l’Académie de médecine à Paris, il organise un colloque sur «Santé, pauvreté, précarité» avec le Secours populaire, dont il est devenu le conseiller médical.
Les données globales sont brutales: l’écart d’espérance de vie à 35 ans entre un cadre et un ouvrier est de 6,3 ans pour les hommes et de 3 ans pour les femmes. Avec ce constat: plus l’espérance de vie est courte, plus les années d’incapacité sont nombreuses.
Après l’échec commercial et critique d’After Earth (2013), M. Night Shyamalan s’est visiblement attelé à un projet dont la modestie apparaît autant comme un choix d’économie de production que comme la volonté d’aborder un type de représentation renvoyant à une forme familière.
Le film de famille amateur hante, en effet, The Visit, comme un modèle dont il faudrait dévoiler la nature profondément perverse et sombre. De quoi sont faites les familles ? Les admirateurs de l’auteur de Sixième sens (1999) y retrouveront sans doute un goût pour le coup de théâtre, le « twist », qui inverse in fine les situations, qui plonge dans la terreur un spectateur découvrant qu’il a été dupe des apparences tout autant que conditionné par ses propres réflexes.
« Au cours de recherches aux Archives nationales, nous avons mis la main sur un document de l’époque révolutionnaire qui est, pourrait-on dire, des plus suggestifs.
La Convention, dans le but d’exonérer les médecins d’origine étrangère des lois et règlements qui leur étaient applicables, recourut à un artifice : elle les considéra comme “ ouvriers de santé ”. Quelle bonne formule à reprendre, en un temps où Messieurs les travailleurs manuels, conscients et surtout organisés, accablent de leur pitié dédaigneuse les prolétaires intellectuels et, particulièrement, ceux qui exercent des professions libérales ! Ouvriers de santé, vous l’entendez bien, nous n’aspirons à rien d’autre. Ce sont les grands ancêtres de la plus grande Révolution qui l’ont proclamé. »
Alors que les urgences sont saturées depuis plus de quinze ans, de nouvelles méthodes de gestion sont appliquées à certains services. Si certains parlent de « management », d'autres préfèrent celui de « réorganisation », terme moins connoté. L’objectif de ces changements structurels est le même : une meilleure prise en charge du patient.
Les sénateurs ont adopté mardi 6 octobre, dans l'après-midi, le projet de loi de santé amputé de quelques-unes de ses mesures emblématiques, imprimant leur marque sur un texte dont ils ont toutefois validé un grand nombre de dispositions techniques en se rangeant à l'avis du gouvernement.
Hier à Blois se tenait la journée régionale des infirmiers Hier à Hier à Blois se tenait la journée régionale des infirmiers libéraux sur le thème du burn-out qui les menace.
La chose – fatigue envahissante et invalidante – a précédé le mot, apparu à la fin des années soixante. Ceux qui penseraient que les cordonniers sont les plus mal chaussés ne doivent pas se méprendre : cette affection a d'abord été repérée dans les professions d'entraide et de soins, physiquement et humainement confrontées à des situations de détresse. Les infirmiers ont donc bien raison de s'interroger sur le thème pour mieux s'en préserver.
Plusieurs intervenants, docteurs en divers domaines, l'ont disséqué devant 120 professionnels de la région Centre - Val de Loire réunis à Cap'Ciné.
Michel Nadot, auteur du Mythe infirmier et de l'Activité infirmière, bat en brèche les idées reçues. « Les soins infirmiers ne sont pas d'origine religieuse. A l'Antiquité, au Moyen Age et au-delà, on trouve des laïques, qui sont payés pour cela. Quant à l'origine du mot infirmier, il remonte à la Mésopotamie avec le terme " enfermier ", qui a trait à l'enfer. Car la maladie est une punition de Dieu. »
Le transfert de la psychiatrie de l’hôpital Beauregard à l’hôpital de Hayange a permis au CHR de redynamiser son service tout en profitant d’une opportunité immobilière. Mais il a créé un vide à Thionville. (Photo archives RL/ Julio Pelaez)
Un rapport remis à l’agence régionale de santé met en évidence « les incohérences » de l’organisation des soins psychiatriques dans le nord mosellan. Une structure privée d’environ 90 lits devrait voir le jour à Thionville.
Comme elle l’a fait l’an dernier en Meurthe-et-Moselle, l’agence régionale de santé (ARS) s’apprête à revoir l’organisation des soins psychiatriques dans le département de la Moselle. En janvier dernier, le directeur général de l’ARS, Claude d’Harcourt, avait nommé un comité des sages pour réaliser un diagnostic et faire des propositions.
Par Colette LANIER | Publié le 08/10/2015 La quasi-totalité des parlementaires de Haute-Savoie ont signé une lettre écrite par Bernard Accoyer, destinée à la directrice de l’Agence régionale de santé (ARS), Véronique Wallon. « Quel est donc le sujet capable de rassembler leurs paraphes dans une missive commune », se demanderont les mauvaises langues, plus habituées à leurs divergences de vues qu’à un élan collectif ? Un sujet sanitaire grave : les soins qui concernent la santé mentale. Lire la suite ...
Des cas de suicides ont été repérés chez des personnes qui prennent du Baclofène. Ce médicament peut être prescrit depuis le 14 mars 2014 pour soigner les personnes alcooliques. Pour cette indication, il est prescrit dans un cadre très particulier : celui d'une RTU, une Recommandation Temporaire d'Utilisation qui est très encadrée. Mais il ne doit pas être utilisé pour maigrir.
Les présidents de CME de CHS veulent un cadre règlementaire pour les unités pour malades difficiles
« Comment piloter l’offre de soins, les activités et les ressources sur le territoire en psychiatrie ? »
Organisées par l'Association des Etablissements participant au service public de Santé Mentale et la Conférence Nationale des Présidents de Commissions Médicales d'Etablissement des Centres Hospitaliers Spécialisés.
Menace majeure pour la santé, et notamment la fertilité, les agents hormonaux sont l’objet d’une âpre bataille à Bruxelles. Un livre décrit les méthodes des industriels qui ont obtenu de la Commission européenne qu’elle impose l’inaction.
Les données sont connues, brutales : la qualité du sperme s’est effondrée de moitié en cinquante ans, ou encore le nombre de diabètes a doublé en vingt ans dans les pays riches, et certains cancers explosent. Les causes ? Variées sûrement. Il n’empêche, pour la communauté scientifique, il ne fait guère de doute que ces perturbateurs endocriniens (PE) jouent un rôle essentiel.
Il y a quelques semaines, nous vous faisions découvrir une chronique de Suzie Q., infirmière en psychiatrie. Auteure d'un blog dans lequel elle partage ses impressions et ses passions, elle nous livre sa vision de sa profession et de la « liberté ». Portrait.
Banquière autrefois, infirmière par choix
Comme beaucoup d'infirmiers, Suzie a décidé d'exercer ce métier afin de donner un autre sens à sa vie.
La jeune femme de 32 ans a opté pour une reconversion professionnelle alors qu'elle n'était plus en phase avec sa carrière commerciale. Je travaillais dans une grande banque française et pendant des années je n'étais pas à l'aise dans mon métier. Mes rapports avec les clients ne tournaient qu'autour de l'argent. Il fallait le leur prendre et vite, qu'importe la manière : des crédits à des jeunes qui s’enfonceraient à coup sûr dans le surendettement, des plans d'épargne logement (PEL) à des « petites vieilles » qui n'en ont aucune utilité, des assurance-vie à tout le monde... J'étais très mal à l'aise avec ça, en conflit permanent avec mes propres valeurs. Puis j'ai compris que plus les années passeraient, plus j'allais m'enfoncer. Quand chaque jour tu vas au boulot en ayant honte de ce que tu fais, il faut y mettre un terme ! C'est ce qu'elle a fait. Diplômée depuis 2012, elle se dit « fière d'être infirmière » désormais.
Elle considère ce virage professionnel comme une opportunité de se « racheter ». Mon nouveau quotidien est pour moi une tentative de rédemption pour toutes ces années passées dans le secteur bancaire. Et comme elle l'affirme sur son blog, aujourd'hui elle se sent « infirmière à 100% ». Que ce soit au travail ou en repos, je suis infirmière. Les dimanches ou les féries, je suis infirmière. A la maison ou en vacances, je suis infirmière. Je me lève infirmière, Je me couche infirmière. C'est ainsi tous les jours et ça recommence encore et encore...