Jean-Bernard Gervais 6 mai 2024
Vers une reconnaissance pleine et entière des centres de soins non programmés ? C'est en tout cas le vœu du député des Hauts-de-Seine et professeur en médecine Philippe Juvin, qui vient de déposer pour ce faire, courant avril, une proposition de loi (PPL). Conspués dans un premier temps par Thomas Fatôme, directeur général de l'Assurance maladie, qui dénonçait en juillet 2023 leur développement anarchique mettant à mal le parcours de soins, les centres de soins non programmés (CSNP) sont des structures libérales, à mi-chemin entre le cabinet médical et le service d'urgence.
Typologie des patients
Ils se différencient par ailleurs des autres exercices coordonnés (maisons médicales, centres de santé, pôles de santé), par la typologie des patients pris en charge : ceux qui sont accueillis dans les CSNP nécessitent une prise en charge urgente, « sans pour autant avoir besoin d'une prise en charge avec plateau technique », explique Maeva Delaveau, présidente de la Fédération des centres de soins non programmés (FFCSNP). Si ces centres apparaissent de prime abord comme le chaînon manquant entre la médecine de ville et les urgences hospitalières, ils sont décriés, notamment par la Caisse nationale d'Assurance maladie (Cnam), parce qu'ils détourneraient les médecins libéraux du statut de médecin traitant. Pour éviter ce type de dérives, la FFCSNP avait demandé à la tutelle de leur accorder un statut qui définisse les droits et devoirs des centres de soins non programmés. Jusqu'à présent, le ministère de la Santé n'avait pas répondu favorablement à cette demande : d'où le dépôt de cette loi par Philippe Juvin, par ailleurs chef du service des urgences de l'hôpital européen Georges Pompidou.
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