L’écran d’accueil d’une séance Ciné Relax aux cinémas CGR de Bourges.
Lors d’une récente projection ouverte à des spectateurs handicapés ou non, des prises de vues ont été tournées dans une salle des cinémas CGR, à Bourges, pour être présentées en marge du Festival de Cannes.
Depuis 2013, aux cinémas CGR de Bourges, le pli est pris. Chaque deuxième samedi du mois, à 16 heures et à 5,50 euros le billet, une séance mêle spectateurs ordinaires et cinéphiles en situation de handicap, ou autistes, ou bien encore souffrant de la maladie d’Alzheimer.
"Ces personnes peuvent parfois présenter, en public, des comportements atypiques, précise une des encadrantes bénévoles du dispositif. En assistant à la projection, certains par exemple extériorisent beaucoup leurs émotions. D'autres, du fait de leur état, doivent quitter la salle plusieurs fois durant la séance. Préalablement au film, l'assistance est donc prévenue de ces éventualités. De même, des dispositions sont prises pour accueillir au mieux ces spectateurs différents."
Par le verbe, la chair et le souffle, Beverly, Christian, Jean-Pierre et Arno expriment la façon dont le lien de soumission se noue, à quoi il engage ceux qui s’y destinent, et comment ce désir évolue au fil des années. Une Expérience proposée par Léa Racine.
Une "Expérience*"* signée Léa Racine, réalisée par Angélique Tibau
Dans l’érotisme de la contrainte, le désir se teinte de crainte légère, accepte l’inconfort, l’incertitude et la retenue, amplifiant la saveur du réconfort, du soulagement, de l’abandon. On ne s’y soumet pas pour la douleur, mais la capacité à endurer cette douleur fait partie de ce que l’on peut offrir à l’être aimé.
La catastrophe climatique et la violence des guerres conduisent à un pessimisme largement partagé. Pour sortir de la dépression collective, il faut prendre au sérieux le désespoir et le traverser afin de trouver de nouvelles raisons d’agir. Et découvrir que certaines pensées, reliées à des utopies concrètes, invitent à reconsidérer l’avenir.
Partout, l’horizon semble obstrué. Et l’avenir fracassé. La prégnance des guerres accentue la sensation de dévastation planétaire. A tel point que l’inquiétude géopolitique semble reléguer à l’arrière-plan l’urgence écologique. Alertés par les rapports sur le réchauffement climatique, la pollution des espaces et la diminution du nombre d’espèces, les contemporains cherchent moins à transformer le monde qu’à le réparer ou à le conserver.
Savants et intellectuels sont moins nombreux à défendre l’idée de progrès. La révolution semble désormais appartenir davantage au lexique technologique,avec l’entrée de l’humanité dans la nouvelle condition numérique, qu’au vocabulaire politique. La crise de l’avenir pèse sur toutes les consciences. Et la résilience, cette capacité à surmonter une épreuve, apparaît comme l’une des rares modalités actuelles de l’espérance. D’où la nécessité de reformuler la célèbre question posée par Emmanuel Kant (1724-1804) : « Que nous est-il permis d’espérer ? »
Dans Critique de la raison pure (1781), le philosophe allemand posait les trois problématiques majeures de la philosophie dans leur dimension spéculative et pratique : « Que puis-je savoir ? », interrogation à laquelle répond, selon lui, la métaphysique ; « Que dois-je faire ? », qui relève de la morale ; et « Que m’est-il permis d’espérer ? », dont la réponse appartient notamment au domaine de la religion.
C’était au moment où l’esprit des Lumières s’étendait en Europe, une époque où il fallait, enjoignait-il, avoir le courage de se servir de son propre entendement, loin du dogmatisme, de l’obscurantisme et de l’arbitraire des monarchies. Un moment où il fallait oser sortir de l’état de minorité dont l’homme est lui-même responsable, un temps où il n’était pas déraisonnable, comme il le fit en 1795, de forger un projet de « paix perpétuelle ».
La police nationale avait lancé publié un avis de disparition inquiétante concernant Lucien Ouillet. Cet octogénaire, qui a fugué le 3 janvier du centre hospitalier spécialisé Charles Perrens de Bordeaux, a été retrouvé ce 5 janvier.
Elément parfois capital dans les affaires criminelles, les expertises psychiatriques peuvent renverser un procès d'assises. Figure de la psychiatrie et de la criminologie, le docteur Roland Coutanceau qui intervient très régulièrement dans le prétoire de la cour d'assises du département est visé par trois plaintes dans des affaires de violences intrafamiliales.
Psychiatre et criminologue, président de la Ligue française de santé mentale, le docteur Roland Coutanceau est bien connu des aficionados de la cour d’assises de la Réunion. Régulièrement, son visage s’affiche sur les écrans de visioconférence lors des audiences criminelles. L’expert déroule en détail sa rencontre avec l’accusé et tente d’expliquer ce qui a pu pousser celui-ci à commettre un crime. A l’origine de la création en région parisienne d’un pôle de victimologie et de thérapie familiale qui fait référence, le septuagénaire est l’auteur de nombreux ouvrages sur les violences intrafamiliales (VIF).
C’est la fête! Les éditions du Chien rouge rééditent Barge, petit bouquin déjà culte, intime et percutant, autour de la santé mentale et de la psychiatrie. Entretien avec l’autrice, suivi de morceaux volés.
Extrait de Barge, de H. K. aux éditions du Chien Rouge
B
arge, c’est le récit de H.K, qui, dans sa vingtaine, a traversé trois épisodes de bouffées délirantes. Nouveau Messie, elle est chargée de répandre l’anarchie sur terre, de manière douce et non violente. Pour ce livre, elle puise dans ses carnets, son dossier médical et des lettres de proches pour raconter sa folie, ses rechutes et son rétablissement. Et dire comment, grâce aux rencontres et aux collectifs, elle politise son histoire personnelle et le rapport à l’institution psychiatrique. D’abord auto-édité par l’autrice en 2019, Barge a connu un succès impressionnant. Aux éditions du Chien rouge, on est très heureux·ses de lui permettre de vivre une nouvelle vie en le rééditant à l’identique. Le livre, en prévente à prix réduit en nous écrivant (abonnement@cqfd-journal.org), sort le 26 janvier en librairie ! Mais en attendant, la parole est à l’autrice !
Tu as sorti la première édition de Barge en 2019. Peux-tu revenir sur ce qui a déclenché l’écriture du bouquin ?
«Cela faisait une dizaine d’années que je racontais des bouts de mon histoire, dans des brochures ou lors de rencontres autour de la psy organisées avec le collectif Crazy Horde1 à Toulouse. Le fait que mon amoureux se lance dans un film sur son histoire à lui2 m’a donné de l’élan pour assumer un récit de moi un peu plus complet. Comme lui, je ne visais pas tant l’autobiographie que de donner à comprendre et ressentir les états aigus qu’on peut traverser lors de bouffées délirantes. Depuis ma place, avec mes mots et mes convictions.»
Ces dernières années, les questions de santé mentale et les témoignages de personnes concernées par des troubles psy se multiplient dans les médias. Est-ce que tu y vois une forme de déstigmatisation de la folie ?
«Les témoignages à la première personne se multiplient et reçoivent plutôt un bon accueil, et c’est tant mieux. On peut trouver plein d’explications à cela : le champ ouvert par les réseaux sociaux pour l’expression de soi et la reconnaissance d’un vécu commun, l’impact des crises liées au Covid sur la santé mentale de la population générale, la présence croissante de personnes concernées dans les instances de la démocratie sanitaire3 (au sein des conseils locaux de santé mentale, des commissions de représentants des usager·es, lors de colloques, etc.). Mais il me semble important de pointer un travers de ces avancées dans la déstigmatisation : le propos y est souvent formaté pour correspondre aux besoins des plateformes (contenu catchy et parfois stéréotypé, montage ultra cut, peu de place pour l’analyse longue,etc.).»
1Médecin généraliste et chercheur indépendant en science, Ankh-Morpork, France
INTRODUCTION
Selon certains scientifiques français en 2020, les enfants n’étaient pas contaminés par le COVID-19 [1-3], et ne contaminaient ni les enseignants ni les parents [4]. Le Haut Conseil de la Santé Publique saluait également à l’époque le très beau sens de la responsabilité du SARS-CoV-2, qui se transmettait dans le sens “adultes -> enfants” et pas ou peu dans l’autre [5]. Sur la base de publications internationales [6,7], un quarteron de généralistes français a insisté sur le rôle des enfants dans la dynamique de transmission virale ; leur avis discordant a rapidement été balayé puisqu’il est notoire que ces médecins ne voient jamais d’enfants ni de familles [4,8] Par ailleurs, il a été décidé qu’il ne faudrait plus prononcer le nom de SARS-CoV-2, parce que bon, ça suffit un peu, après ça monopolise l’attention — oh regardez, voilà un Mycoplasma parmi 36 de ces Virus-Sans-Nom, ça doit être lui qui cause tant de problèmes [9].
Dans un vibrant appel à “faire confiance aux sociétés savantes” et “limiter les controverses liées à des messages sans argumentation scientifique approfondie”, certains pédiatres incitaient ainsi le 13 octobre 2020 à ne pas masquer les enfants [4]. Il aura fallu 17 jours pour qu’ils donnent un avis diamétralement opposé, saluant la décision politique prise la veille d’imposer le masque dès 6 ans, “une mesure importante à prendre pour protéger les enseignants, les enfants”[10, 11]. En 2021, les mêmes scientifiques décidaient d’opter pour un double avis schrödingeresque : en février, ils déclaraient que “le port de masque se justifiaita posteriori”[12], et en juin, que “faire subir un tel truc (le masque) aux enfants, cela n’a pas de sens” car les enfants peuvent être contaminés mais pas transmettre le virus (toujours grâce à la MagieTM). Ils concluaient “qu’au bout du compte le virus ne tuera que très peu d'enfants à l'école et, quandbien même il circulerait, ça ne serait pas épouvantable”[13-15].
Sans surprise en cette année olympique pour la France, la Grande cause nationale concerne l’activité physique et sportive. L’enjeu est important pour la santé publique à l’heure où certaines études montrent qu’un nombre croissant d’enfants, adolescents et jeunes adultes n’obéissent pas aux recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) quant au niveau d’activité physique quotidienne. Cependant, comme toujours, d’autres « causes » auraient peut-être mérité de jouir de ce label (dont on ne mesure pas toujours parfaitement, il est vrai, l’efficacité quant à son influence sur les comportements).
Sédentarité et solitude : même combat
En écho avec l’esprit olympique de rassemblement et de solidarité, la lutte contre la solitude aurait ainsi tout aussi bien pu figurer comme le leitmotiv de cette année 2024. A l’instar, en effet, de la sédentarité, la solitude est un véritable fléau pour la santé publique. De nombreuses études épidémiologiques ont mis en évidence comment le fait de vivre seul constituait un facteur de risque accru de souffrir de différentes maladies métaboliques et chroniques ; tandis qu’elle représente également un risque d’une moins bonne prise en charge. Ces dernières années, ces travaux se sont multipliés, tandis qu’une revue systématique et une méta-analyse de 90 études de cohortes publiées dans Nature en juin dernier confirment une association claire entre isolement social, solitude et mortalité « prématurée ». Maladies cardiovasculaires et cancer du sein sont notamment concernés.
Quelques semaines après avoir déjà vécu des inondations, le nord-est de la France est de nouveau sous les eaux. Une répétition de catastrophes qui use les sinistrés psychologiquement.
Un jour sans fin dans le Pas-de-Calais. Alors que les habitants ne sont pas encore remis des fortes inondations qui ont touché le département en novembre dernier, que les sols sont encore gorgés d’eau et certaines maisons encore délabrées, le département est de nouveau frappé par des inondations majeures en ce début d’année 2024.
Elles ont la trentaine, regardent des films X, y trouvent du plaisir et culpabilisent la minute d’après, prises en étau entre leurs fantasmes et leurs valeurs.
Devant les vidéos de gens nus, aux sexes épilés, aux seins gonflés, aux pénis surdimensionnés, il n’y a pas que des hommes. Les femmes consomment du porno, ça n’est pas un scoop, nombre d’articles ont été écrits sur la question. En France, d’après une récente étude de l’IFOP, c’est le cas de 37 % d’entre elles. Elles auraient même tendance à être de plus en plus nombreuses. Les statistiques de Pornhub révèlent qu’en France le pourcentage de spectatrices a augmenté de 4 points en 2022 sur leur plate-forme, pour atteindre 32 %. Un tiers des visionneurs dans le monde sont donc des visionneuses.
France 2 - P.-Y. Salique, M. Martel, F. Le Moal, J. Weyl, A. Richard, A. Da Silva
Les expressions changent, et c'est bien la preuve que notre langue est vivante. Il est donc temps de vous demander si vous parlez le "2024".
Il serait un peu facile de vous bourrer le crâne de mots ésotériques pour les plus de 28 et 29 ans. "Hassoul, ça veut dire tranquille", "faire belek, c’est faire attention","un maxeur, c’est quelqu’un qui est toujours dans l’abus", traduisent des jeunes. "Enchap-chap, c’est plus une expression ivoirienne, mais ça veut dire faire quelque chose de façon rapide", explique un jeune homme. Le 20 Heures a demandé à plusieurs jeunes de traduire certaines expressions. "J’ai dead ça" veut dire qu’on a réussi. "Je suis chockbar"signifie être choqué.
Chaque mois, la psychiatre Marine Colombel nous livre ses conseils sur un sujet qui fait l’actualité. A l'occasion de ce dossier sur le changement, elle nous apporte son éclairage sur une question courante des patients : « La thérapie peut-elle me changer ? »
Une question revient régulièrement lors de mes consultations « La psychothérapie va-telle me changer ? ». Cette question traduit souvent deux peurs contradictoires :celle de ne pas pouvoir sortir de l’état de souffrance, mais aussi une peur beaucoup plus profonde, celle de perdre une partie de son identité en sortant de l’état de souffrance. Pour sortir de ce dilemme, il est intéressant de reformuler la question en la réorientant : « Quels facteurs psychologiques peuvent changer lors de la thérapie ? ».
Comment l’amour peut-il quelquefois déboucher sur le mépris ? Explorons les tortueux chemins paradoxaux de la vie amoureuse et de l’énigme du consentement depuis la dimension de l’inconscient avec Freud, Lacan et le film de 1963 le « Mépris » de Jean Luc Godard.
Avec
Clotilde Leguil philosophe et psychanalyste de l’Ecole de la Cause freudienne
Rendez-vous le Dimanche 5 novembre sur France Inter pour retrouver les réponses de la psychanalyste.
Clotilde Leguil tente d’appréhender ces jeux de l’amour et du hasard qui quelquefois tournent mal, lorsque le silence cède la place au discours amoureux, lorsque la dispute ne s’inscrit plus dans les jeux de l’amour, lorsque ce que Lacan nommait le non-rapport sexuel sépare les corps et fait taire les voix. Cet épisode explore deux modalités étranges du consentement, l’un qui s’apparente à la lâcheté morale, l’autre qui s’apparente à une façon de se laisser faire par angoisse car la palette des affects que nous éprouvons dans l’amour, du plaisir à la douleur, de la joie au mépris, de l’enthousiasme au dégoût, de l’excitation à la chute du désir, est si contrastée que nous sommes quelque fois pris de court.
Mercredi 27 décembre 2023 (première diffusion le jeudi 25 mars 2021)
Provenant du podcast
Les Pieds sur terre
Sandrine est tombée amoureuse de son psy, Anne a vu le sien disparaître. Quand celui censé soigner blesse, que faire ? Par Karine Le Loët.
La thérapie occupe une place centrale dans la vie des patients. Les professionnels de santé mentale sont également des éléments fondamentaux de la guérison des patients. Ces derniers s'attachent véritablement à leurs psys ce qui parfois peut engendrer d'autres problématiques.
Une mère de famille esseulée
À la naissance de son petit dernier, Sandrine devait composer avec un mari très occupé par son travail. Submergée par la fatigue et les tâches domestiques, elle a décidé d’arrêter de travailler et s'est peu à peu isolée. Un vide l'a envahie. Elle témoigne : "Je n’avais plus de projets personnels, je n’existais qu’à travers mes enfants. Je me sentais un peu inexistante, je cherchais du sens à ma vie."
Que reste-t-il de l’être Lacan plus de quarante ans après sa mort ? Qui est ce psychiatre et psychanalyste français toujours si présent dans la mémoire collective et au croisement des sciences humaines ? Portrait d’un homme engageant et engagé.
Avec
Marc Darmon Psychanalyste, psychiatre, ex président de l'Association lacanienne internationale
Erik Porge Psychanalyste, psychiatre, membre de l’instance lacanienne
Catherine Millot Psychanalyste et écrivain
Gérard Haddad Psychiatre, psychanalyste et écrivain
Paul-Laurent Assoun Psychanalyste, professeur émérite à l'Université Paris 7, membre du Centre de recherches psychanalyse, médecine et société, philosophe
Lors de la conférence de Louvain en 1972, Jacques Lacan s’adresse à un auditoire de fidèles, et les interpelle : Vous avez bien raison de croire que vous allez mourir…
Ça vous soutient ! Si vous n'y croyiez pas, vous ne supporteriez pas la vie que vous avez !
C’est une voix, celle de Jacques Lacan qui nous interpelle, des mots prononcés sans crainte et un silence qui raconte parfois autant que les mots. C’est une exigence qui dérange et qui réveille.
parClaire Moulène, envoyée spéciale à Metz publié le 5 janvier 2024
Le musée met en regard la pensée du psychanalyste et l’art, dont il était un grand amateur, dans une exposition originale avec de nombreux chefs-d’œuvre et des créations contemporaines, de Velázquez à Louise Bourgeois.
«Upshot» de Douglas Gordon. (Archives Mennour/Adagp, Paris, 2023.)
Au moyen d’une illusion d’optique dont l’artiste argentin Leandro Erlich a l’habitude, une des premières pièces de la dense exposition «Lacan» au centre Pompidou-Metz place le spectateur à la place de l’analyste derrière son bureau, puis de l’analyste sur son fauteuil, ensuite de l’analysé sur le divan, et ainsi de suite… Ce «Cabinet du psychanalyste» (El Consultorio del Psicoanalista, 2005), qui repose sur un miroir sans tain et un espace dédoublé, dispositif amusant plus que renversant, a le mérite d’annoncer la perspective et la règle du jeu choisie pour l’exposition : l’art y est montré au prisme, non pas déformant mais déstabilisant, de la pensée lacanienne, sans que les places ne soient assignées. Dans chacune des sections, rigoureusement titrées d’un concept du psychanalyste («Le stade du miroir», «lalangue», «Nom-du-Père», «objet a»), les œuvres éclairent, approfondissent, élargissent, éparpillent la réflexion sans se contenter de l’illustrer.
Les sociétés humaines ont-elles pour point commun de se faire la guerre et cette guerre est-elle au centre des interactions humaines depuis la nuit des temps ? On part aujourd’hui sur la piste complexe de l’archéologie de la violence.
Avec
Bruno Boulestin Anthropologue à l’unité de recherche "De la Préhistoire à l’Actuel : Culture, Environnement et Anthropologie" (PACEA) du CNRS et de l’université de Bordeaux
Philippe Lefranc Professeur de préhistoire à Strasbourg, spécialiste du Néolithique
Imaginez la guerre telle que la faisaient nos ancêtres et vous aurez vite des images de guerres antiques qui vous viennent en tête.
Pourtant il est peu probable qu’avant l’Antiquité les sociétés aient été purement pacifiques et n’aient pas connu de conflits violents. C’est toutefois l’image qui a longtemps été véhiculée et qui n’a été interrogée que récemment dans l’histoire des sciences.
"À chaque époque, il faut chercher à arracher de nouveau la tradition au conformisme qui est sur le point de la subjuguer" écrit Walter Benjamin en 1940. Comment arrache-t-on une époque au conformisme ? Par des rébellions actives ou par des gestes notamment artistiques ?
Avec
Georges Didi-Huberman Historien de l’art et philosophe, maître de conférences à l’EHESS
Frédéric Gros Philosophe, essayiste, professeur de pensée politique à Sciences-po Paris