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vendredi 13 mars 2020

Professeur André Grimaldi : "Il est temps de s'apercevoir que la santé doit échapper à la loi du marché !"

Par Laura Dulieu et Eric Chaverou  13/03/2020

Entretien |En annonçant une série de mesures pour lutter contre la propagation du coronavirus, Emmanuel Macron a rendu hommage au modèle social français et plus particulièrement aux personnels de santé. Mais pour le Professeur de médecine de la Pitié-Salpêtrière André Grimaldi, "les mots ne suffisent plus".
Emmanuel Macron lors de sa visite du centre d'appel du SAMU le 10 mars à Paris.
Emmanuel Macron lors de sa visite du centre d'appel du SAMU le 10 mars à Paris. Crédits : Ludovic Marin - AFP
Fermeture des établissements scolaires et universitaires, télétravail, incitation aux plus de 70 ans à rester chez eux... Telles ont été les mesures fortes annoncées hier soir par Emmanuel Macron lors d'un discours télévisé qui s'est voulu rassembleur et protecteur. Déjà sous forte tension, le système français de santé sera soumis à une pression plus forte encore, et sans sans doute croissante. "Ce que révèle d’ores et déjà cette pandémie, c’est que la santé gratuite sans condition de revenu, de parcours ou de profession, notre Etat-Providence, ne sont pas des coûts ou des charges mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe", a toutefois défendu le chef de l’Etat, régulièrement présenté par l’opposition comme voulant détruire le modèle social français. Surtout, Emmanuel Macron s’est dit résolu à "placer en dehors des lois du marché" un certain nombre de biens et de services. "Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner notre cadre de vie (…) à d’autres est une folie". 

Pour préserver l'éthique malgré le coronavirus, le CCNE propose des cellules de soutien éthique pour les soignants

PAR 
COLINE GARRÉ -  
PUBLIÉ LE 13/03/2020



Crédit photo : AFP
Comment prendre des décisions médicales en situation de pénurie de ressources ? Que faire si les moyens techniques et humains ne permettent la prise en charge de l'ensemble des formes graves de Covid-19 qui risquent de se multiplier ces prochaines semaines ?
Saisi par le ministre de la Santé Olivier Véran fin février, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) suggère, dans sa contribution rendue publique ce 13 mars, l'organisation d'une réflexion éthique de soutien auprès des soignants. Celle-ci pourrait prendre la forme de « cellules de soutien éthique » pour apporter un regard extérieur aux acteurs opérationnels, les aider à cerner les problèmes et à justifier leurs décisions.

Coronavirus : « Il faut former les soignants qui seront réquisitionnés »

 

Si le coronavirus continue sa flambée, les 5000 lits de réanimation en France ne suffiront plus à accueillir les patients les plus touchés. Conséquences : d’autres services, moins équipés, prendront la relève. Et en leur sein, leurs soignants, pas forcément habitués aux pneumopathies sévères. Il faudrait maintenant pouvoir les encadrer et les former.
Coronavirus : « Il faut former les soignants qui seront réquisitionnés »
« Ça va déborder dans tous les services », lance Thierry Amouroux, porte-parole du syndicat SNPI CFE-CGC (Syndicat national des professionnels infirmiers). « On va manquer de lits en réanimation et de respirateurs et des services pas ou peu habitués vont devoir gérer », poursuit-il.

L’inquiétude du syndicaliste, infirmier à l’hôpital Saint-Louis à Paris (AP-HP), fait sens. Actuellement, les réas sont déjà pleines à craquer et un afflux de patients supplémentaires est à craindre avec la possible survenue du pic épidémique dans quelques jours. Le système de santé français sera-t-il capable à monter en puissance ? Faudra-t-il choisir les patients ? Les trier en fonction de leur âge comme c’est le cas en Italie ?

Coronavirus: les infirmiers californiens redoutent une pénurie de moyens

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Par Laurent BANGUET avec Sébastien VUAGNAT à Oakland
 AFP 12 MAR 2020

Des infirmières protestent contre la pénurie d'équipements et d'effectifs face à l'arrivée du nouveau coronavirus, à Los Angeles en Californie le 11 mars 2020
Des syndicats infirmiers, dont le NNU, numéro un aux Etats-Unis, avaient appelé mercredi à une journée d'action nationale, comme ici à Los Angeles en Californie le 11 mars 2020
afp.com - Frederic J. BROWN

"En première ligne" pour soigner les patients atteints du coronavirus, les infirmiers californiens ont sonné mercredi l'alarme, dénonçant une pénurie d'équipement et d'effectifs qui pourrait selon eux mettre en péril la gestion de l'épidémie dans tout le pays.
"Nous avons besoin des protections adéquates et d'une formation adaptée. Si nous ne sommes pas en sécurité, nos patients et la population ne sont pas en sécurité non plus", résume Marcia Santini, infirmière aux urgences du centre médical de la prestigieuse Université de Californie à Los Angeles (UCLA).
Mary Beth Soscia, infirmière assurant le transport de malades d'un établissement à un autre, expliquait ainsi mercredi à l'AFP ne disposer dans son ambulance d'aucun équipement de protection spécifique contre le Covid-19.
Le virus "n'est que le dernier d'une longue série de crises liées à des maladies infectieuses ces dernières années, parmi lesquelles le SRAS, le H1N1 et Ebola. A chaque fois, notre syndicat est obligé de remettre ces questions sur le tapis", déplore Mme Santini, qui s'exprimait devant son établissement lors d'un rassemblement syndical.

Coronavirus en Corée du Sud: des infirmières portent leurs pansements comme des médailles

  • afp

  • Sur le front, les joues ou le nez, les infirmières qui combattent le coronavirus dans les hôpitaux de Corée du Sud portent des pansements. Comme autant de médailles.
    Ces pansements, elles les posent pour se protéger des plaies et irritations infligées par les équipements de protection portés durant de longues heures pour s'occuper des malades.
    Coronavirus en Corée du Sud: des infirmières portent leurs pansements comme des médailles
    A l'hôpital Dongsan de l'Université Keimyung, l'un des principaux de la ville de Daegu (sud) au coeur de l'épidémie qui a tué dans le pays 67 personnes avec plus de 7.900 cas, quelque 200 infirmiers, pour beaucoup des femmes, s'activent. La moitié sont des volontaires selon la direction.
    Sur leur visage, des pansements symbolisent leurs efforts. «Je fais de mon mieux», confie une infirmière, Kim Eun-hee.
    Coronavirus en Corée du Sud: des infirmières portent leurs pansements comme des médailles
    Des lettres de soutien sont affichées à l'hôpital. «Tout le pays est derrière vous», assure l'une d'elles, arrivée accompagnée de thermomètres et de gâteaux.
    «Vous êtes mes vrais héros, je vous suis infiniment reconnaissant», écrit un internaute sur Naver, le principal portail sud-coréen, où éloges et remerciements se multiplient à l'adresse du personnel infirmier.
    Coronavirus en Corée du Sud: des infirmières portent leurs pansements comme des médailles

"On a reçu une douzaine d'appels" : le timide démarrage du numéro unique pour les personnes pédophiles

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Lancé en novembre par le secrétaire d'Etat Adrien Taquet, le 0 806 23 10 63 a pour but de venir en aide aux personnes attirées par les enfants et d'améliorer la prévention des agressions sexuelles sur les mineurs.

Mis à jour le 
Lancé le 20 novembre 2019, le 0806 23 10 63 est expérimenté dans les Criavs de cinq régions, Paca, Centre-Val-de-Loire, Occitanie, Auvergne et Aquitaine. 

« Einstein-Hawking, l’Univers dévoilé » : le cosmos pour tous

Un ambitieux documentaire en deux parties, produit par la BBC, met en miroir les travaux d’Einstein sur la relativité et ceux de Hawking sur la mécanique quantique. Pour les passionnés comme les novices.
Par  Publié le 14 mars 2020
Stephen Hawking avec son ami et collaborateur Andrew Strominger, de Harvard.
Stephen Hawking avec son ami et collaborateur Andrew Strominger, de Harvard. ANDREW STROMINGER
ARTE - SAMEDI 14 MARS À 20 H 50 -DOCUMENTAIRE
Allergiques aux mathématiques, traumatisés de la physique, cancres des sciences, ne zappez pas ! Si vous n’avez jamais rien compris à cette histoire de relativité, si Einstein n’est pour vous qu’un visage qui tire la langue sur un tee-shirt, si vous n’avez jamais osé ouvrir Une brève histoire du temps (Stephen Hawking, 1988), ce documentaire en deux parties, réalisé par Michael Lachmann et produit par la BBC, s’adresse à vous. Ambitieux dans sa forme et ses moyens, savant mais pas barbant, Einstein-Hawking, l’Univers dévoilé s’intéresse au cerveau bien garni de ces deux scientifiques et à la façon dont les travaux du premier ont été brillamment exploités par le second.
Albert Einstein, à 26 ans, en 1905, à l’office des brevets de Berne, en Suisse. Cette année-là, dans son « annus mirabilis », il a écrit quatre articles qui allaient transformer notre compréhension de l’Univers.
Albert Einstein, à 26 ans, en 1905, à l’office des brevets de Berne, en Suisse. Cette année-là, dans son « annus mirabilis », il a écrit quatre articles qui allaient transformer notre compréhension de l’Univers. ETH-BIBLIOTHEK ZÜRICH, BILDA
Au commencement, il y a deux enfants doués, l’un né à Ulm (Allemagne) en 1879, l’autre à Oxford (Royaume-Uni) en 1942. L’Allemand, qui étudie d’abord la physique en marge d’un travail alimentaire, publie en 1905 un article révolutionnaire : la théorie de la relativité ébranle profondément la communauté scientifique. On se gardera bien de tenter de l’expliquer : le documentaire, qui se veut pédagogique, le fait de façon simple et ludique, en montrant des balles lancées d’une voiture immobile, puis en mouvement.
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Coronavirus : en France, les hôpitaux se préparent au pire

Par Nathalie Raulin Pierre-Henri Allain, à Rennes et Guillaume Krempp, à Mulhouse — 
Devant l’hôpital Emile-Muller de Mulhouse, lundi.
Devant l’hôpital Emile-Muller de Mulhouse, lundi. Photo Sébastien Bozon. AFP

D’Alsace en Bretagne, l’inquiétude croît parmi les soignants, épuisés par les réorganisations quotidiennes, face à la virulence des virus et l’afflux des patients.

Un plaidoyer pour une pratique avancée en addictologie




Paris, le jeudi 12 mars 2020 - S’il existe bien un master de pratique avancée en santé mentale et psychiatrie, pour les médecins addictologues l'ensemble des connaissances et expertises nécessaires en addictologie n’y sont pas acquises. Syndicats, sociétés savantes, infirmières ou médicales, pas moins de 18 structures soutiennent un projet de mise en place d’un master de pratique avancée en addictologie. Pour ce faire, elles ont publié deux « référentiels infirmiers » pour cette spécialité. 

Dans ceux-ci, ils interpellent les pouvoirs publics sur l’importance de mettre en place rapidement un  master IPA spécifique.

Association des Psychologues Freudiens

Association des psychologues freudiens

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L'exposition Chicago Calling à voir dès jeudi à Lausanne


Publié le 12 Mars 2020

Entre le 9 et le 13 mars 2020, les étudiants en médecine ont été appelés à "porter un brassard noir en signe de deuil" pour alerter sur les suicides.

Les internes en médecine sont presque six fois plus susceptibles d'avoir des pensées suicidaires que la moyenne nationale.
Les internes en médecine sont presque six fois plus susceptibles d’avoir des pensées suicidaires que la moyenne nationale. (©Adobestock)
Quatre suicides depuis le début de l’année 2020 : c’est le record détenu par les internes en médecine. Un palmarès d’autant plus triste qu’en 2017, une étude menée par quatre syndicats avait dressé un état des lieux alarmant de la santé mentale des étudiants en médecine.
Deux tiers d’entre eux souffriraient d’anxiété, quand un quart devient dépressif au cours de ses études et qu’un autre quart a déjà eu des idées suicidaires. Dans ce dernier cas, c’est 5,9 fois plus que la population générale.
Aussi, pour l’Intersyndicale nationale des internes (ISNI), le quatrième suicide, survenu début mars une semaine seulement après le précédent, est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Et l’occasion d’alerter à nouveau sur les suicides des soignants, avec par exemple cette semaine, du vendredi 6 mars au vendredi 13 mars, un appel à « porter un brassard noir en signe de deuil. »

L’art presque perdu de prêter l’oreille

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« Si l'homme a deux oreilles et une bouche, c'est pour écouter deux fois plus qu'il ne parle », affirmait Confucius. En théorie seulement, pointe la journaliste américaine Kate Murphy. Dans You’re Not Listening, elle s’attache à montrer que, de nos jours, savoir prêter l’oreille est un art presque perdu. Contributrice régulière de The New York Times, Murphy a passé près de deux ans à examiner un large corpus de recherches scientifiques en psychologie, neurosciences et sociologie. Et son constat est sans appel : nous sommes confrontés à une épidémie de « mauvaise écoute ». Au cours du XXe siècle, le temps que nous passons en moyenne chaque jour à écouter autrui a presque diminué de moitié, écrit-t-elle. « You’re Not Listening aborde le problème de façon fascinante et constructive. C’est à la fois un livre de vulgarisation scientifique et un guide pour améliorer notre communication » estime la journaliste Melanie Reid dans le quotidien britannique The Times.


You’re Not Listening: What You’re Missing and Why It Matters de Kate Murphy, Celadon Books, 2020.

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