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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 24 juillet 2022

Lits fermés l'été à l'hôpital de Niort : l'alerte des syndicats et la réponse du directeur

Publié le 

La CGT du centre hospitalier de Niort évoque des fermetures de lits dans plusieurs services et une situation catastrophique en psychiatrie, liée au manque d'effectifs. Le directeur argue d'une adaptation à la difficulté de recruter.

C’est un véritable cri d’alarme que lance la Confédération générale des travailleurs du centre hospitalier de Niort dans un communiqué : "La CGT est très inquiète quant à la situation de l’hôpital, elle tient à informer les usagers et citoyens de la situation tendue sur le centre hospitalier, par manque de  personnels paramédicaux, médicaux…"

La CGT de l'hôpital de Niort déjà mobilisée au printemps 2021 contre la fermeture de lits en psychiatrie.

La CGT de l'hôpital de Niort déjà mobilisée au printemps 2021 contre la fermeture de lits en psychiatrie. 
© Photo NR, archives Jean-André Boutier.

Dans leur texte, Sylvain Guillaumie, secrétaire général, et Marie-Claire Madier son adjointe, dressent un état des lieux :  "Contrairement à d’autres hôpitaux de notre grande région, les urgences de Niort fonctionnent encore en 24 h/24 h grâce aux sacrifices des agents qui enchaînent une fois de plus des plannings énormes, plus de quarante heures semaine, afin que les usagers soient le moins possible impactés pour leur prise en charge."

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Incendies criminels : "Un pyromane n’a d’autre but que de jouir de son spectacle"

Propos recueillis par Lucas Planavergne   Publié le 

Incendies criminels : "Un pyromane n’a d’autre but que de jouir de son spectacle"

Pour au moins l'un des deux incendies qui ravagent la Gironde, la piste criminelle est privilégiée. Qu'est ce qu'un pyromane, quel est son profil ? Quelles sont ses motivations ? Et surtout, peut-il guérir… ? Pierre Lamothe, psychiatre, criminologue et expert honoraire agréé par la Cour de cassation, livre son analyse à « Marianne ».


Pierre Lamothe : C’est une pathologie désignant une activité répétitive qui vient satisfaire des pulsions. Elle n’a pas d’autre fonction en soi que de décharger l’excitation intérieure. Il y a aussi le suffixe « manie », signifiant que cela fait partie des incitations qui échappent en partie à la personne.

Quelles sont les différences entre un pyromane et un incendiaire ?

Il ne faut pas faire la confusion. Le pyromane n’a d’autre but que de jouir de son spectacle. En mettant le feu, il cherche l’excitation. Il veut contempler l’espèce de fête dont il est l’instigateur, mais il souhaite rester dans l’anonymat. Avec une simple allumette, les Canadairs peuvent être déployés, les médias reprennent le sujet… Pour eux, c’est quelque chose de grandiose.

À l’inverse, un incendiaire a un objectif précis. Il met le feu par vengeance, par exemple à la maison de son voisin qui l’agacerait ou à l’entreprise qui l’aurait licencié… Depuis quelques années, il faut cependant ajouter à ces deux catégories les incendies festifs, qui ne sont ni pyromatiques ni incendiaires. Il s’agit souvent de feux déclenchés en bande, comme lorsqu’une une voiture est cramée lors des fêtes.


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samedi 23 juillet 2022

Pour le droit d’accompagner son enfant dans son identité de genre

publié le 21 juillet 2022par Maryse Rizza, présidente de l'association Grandir Trans, maîtresse de conférences à l’université de Tours et Paul B. Preciado, philosophe

Les enfants transgenres et leur parents subissent toujours une stigmatisation importante due en partie à l’absence de politiques publiques, entraînant le maintien de difficultés inacceptables, du harcèlement scolaire à la pathologisation de la transidentité. Un appel signé entre autres par Paul B. Preciado, Adèle Haenel et Virginie Despentes.

C’est en tant que présidente de l’association Grandir Trans et en tant que mère de deux enfants, dont un garçon trans, que j’écris aujourd’hui, accompagnée de personnes militantes concernées, intellectuel·les, chercheur·e·s, enseignant·e·s, sociologues, psychologues et psychiatres, qui nous soutiennent en tant que parents, et en l’absence de politiques publiques, pour accompagner nos enfants dans la bienveillance de leur ressenti de genre et dans le respect de leur identité.

Revirement La déconjugalisation de l’allocation aux adultes handicapés votée à l’Assemblée

par Elsa Maudet  publié le 19 juillet 2022 (mis à jour le 21 juillet 2022)

Les députés ont voté, dans la nuit de mercredi à jeudi, un amendement mettant fin à la prise en compte des revenus du conjoint dans l’attribution de cette aide, qui sera effectif en octobre 2023. La majorité a fini par se ranger à l’élan commun, après s’y être opposée pendant des années.

Des années de combat sur le point d’aboutir. Les députés ont adopté, à la quasi-unanimité – 428 pour et 1 contre – dans la nuit de mercredi à jeudi, l’amendement au projet de loi sur le pouvoir d’achat prévoyant la déconjugalisation de l’allocation aux adultes handicapés (AAH). Autrement dit, la fin de la prise en compte des revenus du conjoint dans le calcul de cette aide. Une demande récurrente des militants handicapés depuis au moins une décennie, qui a pris de l’ampleur à l’hiver 2020 et fait depuis l’objet d’une bataille assez inédite dans ce milieu habituellement discret.

Réchauffement climatique : scientifiques et habitants au chevet de la forêt de Chantilly


 


Jeudi 21 juillet 2022

Résumé

A une quarantaine de kilomètres au nord de Paris, scientifiques et bénévoles se mobilisent pour sauver la forêt de Chantilly, éprouvée par la hausse des températures.


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Dans 50 ans, la forêt de Chantilly (à cheval sur les régions Hauts-de-France et Ile-de-France) aura le même climat qu’Albi ou Toulouse aujourd’hui. Et la forêt est déjà éprouvée par la hausse des températures. Pour la sauver, scientifiques et bénévoles se mobilisent.

Jean-Charles Bocquet coordonne le travail de quelques 330 bénévoles inquiets de l’état de santé du massif forestier. En 2019, une étude a révélé que 47 000 gros bois de chêne – soit 25 années de production de bois – étaient en état de dépérissement avancée. L’urgence ne faisait plus de doute.

Avec Jean-Charles Bocquet, quelques 330 bénévoles s'impliquent dans la préservation de la forêt de Chantilly. 13/07/2022

Avec Jean-Charles Bocquet, quelques 330 bénévoles s'impliquent dans la préservation de la forêt de Chantilly. 13/07/2022 

© Radio France - Aurélie Kieffer

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De cause à effets, le magazine de l'environnement










Le mardi de 21h à 22h sur France Culture

Chaque semaine, place aux débats majeurs en matière d’environnement : expériences, recherches, solutions émergentes à côté de chez nous ou au bout du monde, en compagnie de chercheurs, décideurs et citoyens.


Chaque semaine, place à l'environnement et à ses enjeux pour la société d'aujourd'hui et celle de demain.


Des sujets d'inquiétude aux solutions et expériences positives, tout est abordé, rien n'est occulté, en compagnie d’un ou deux invités, des chercheurs, des analystes, des décideurs, des artistes, des acteurs de terrain, des penseurs, des citoyens... Des ‘voix libres’ pour parler de dérèglement climatique, pollutions, déforestation, disparition d'espèces, mais aussi villes en transition, économie solidaire, agro-écologie, énergies renouvelables... Une émission pour mieux comprendre les transformations de la planète et de la vie de ses habitants !

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Six personnages en quête de voix - Les voix de Hamlet (1ère diffusion : 11/08/2013)

 Résumé

Six personnages en quête de voix - Les voix de Hamlet (1ère diffusion : 11/08/2013)


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Par Judith Sibony - Avec Aline Seytre (orthophoniste, spécialisée dans le travail de la voix et le suivi des acteurs de théâtre) - Réalisation Gilles Davidas


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Contentsquare, valorisée à 5,6 milliards de dollars, s’approche du record pour une start-up française

Par   Publié le 21 juillet 2022

Spécialiste de l’analyse du comportement des consommateurs en ligne, la société a levé 600 millions de dollars, jeudi 21 juillet.

Ce n’est pas un record, mais presque. En levant 600 millions de dollars (587 millions d’euros) – dont 200 millions de dette –, jeudi 21 juillet, l’entreprise Contentsquare, spécialiste de l’analyse des comportements en ligne, créée en 2012, signe le deuxième plus gros tour de table jamais réalisé par une entreprise tricolore après Sorare, spécialiste des NFT (« non fungible tokens », des actifs numériques uniques qui s’échangent en ligne), qui avait réuni 680 millions de dollars en septembre 2021. C’est en tout cas la plus grosse levée en France en 2022, dans une année qui devrait encore repousser les sommets.

Hyperthermie, déshydratation, coup de chaleur : quel impact a la canicule sur le corps humain ?

Par  Publié le 20 juillet 2022

Sur la durée, les températures élevées peuvent entraîner chez certaines personnes maux de tête, confusion et ralentissement. Seule parade : s’hydrater et se refroidir le plus possible.

A Paris, le 18 juillet 2022.

Il fait chaud, très chaud. En France, la population fait l’expérience de la troisième vague de chaleur la plus intense observée depuis 1947« A chaque pic de chaleur, il y a un impact sur la santé de la population », souligne Catherine Le Gall, cheffe des urgences du centre hospitalier d’Argenteuil (Val-d’Oise), qui a accueilli plusieurs personnes souffrant d’hyperthermies sévères ces derniers jours et s’attend à en recevoir plus dans les deux prochaines semaines. « Il y a toujours une latence, car les organismes décompensent au bout de plusieurs jours », précise la médecin, qui s’inquiète de voir de vrais coups de chaleur, s’ajoutant parfois à des infections de Covid-19.

Cette canicule, qui a atteint son point culminant lundi 18 juillet, sera toutefois probablement moindre que celle de 2003, qui avait provoqué la mort de 15 000 personnes. Les causes de décès étaient alors directement liées à la chaleur : coup de chaleur, hyperthermie et déshydratation. Comment peut-on mourir de chaleur ? Petit tour des mécanismes à l’œuvre.

vendredi 22 juillet 2022

Reportage A Douvres dans l’Ain: «En arriver à tuer sa famille, surtout un gamin de 5 ans, ça n’a aucun sens»

par Benjamin Delille  publié le 21 juillet 2022

Matthieu D., 22 ans, a tué cinq membres de sa famille mardi soir dans l’Ain, avant d’être abattu par les gendarmes le lendemain. Pour le voisinage du village paisible de Douvres, l’incompréhension est totale.

C’est un village tranquille, au pied du mont Luisandre, l’un des premiers contreforts du Jura. Un village sans histoire à une cinquantaine de kilomètres de Lyon, aux jolies maisons de pierres recouvertes de vigne vierge pour les plus anciennes. Pourtant mardi soir, Douvres, havre de paix d’un millier d’âmes, a connu l’horreur : un jeune homme de 22 ans, Matthieu D., a tué son père, sa belle-mère et leurs trois enfants avec un katana, une épée japonaise. Le meurtrier présumé a lui-même averti les forces de l’ordre, avant de se retrancher dans une maison située à l’entrée du bourg. Une centaine de gendarmes, dont certains du GIGN, ont encerclé la maison pendant une interminable nuit. Armé d’un fusil en plus de son sabre, Matthieu D. a ignoré les sommations. Un peu avant midi mercredi, les militaires ont tiré quatre fois, abattant le jeune forcené.

Environnement La location de jouets et des produits de puériculture fait des émules

par Balla Fofana  publié le 13 juillet 2022 

Un nombre croissant de sites proposent aux parents de louer les objets nécessaires pour leurs enfants sur de courtes périodes pour faire des économies et lutter contre la surconsommation.

Siège auto, poussette, nacelle, kit de coloriage, brassière de natation… Lesquels emmener ? Avant de partir en vacances, de nombreux parents se cassent la tête sur les équipements de puériculture. Comment trouver un équilibre entre la place qu’on réserve à soi dans la valise et celle dévolue aux bambins ? Pour éviter d’accumuler les objets, de plus en plus de jeunes parents se tournent vers la location. Greenweez, le leader français de la vente en ligne de produits bio et écoresponsables, s’est lancé fin juin dans ce mode de consommation alternative jugé très porteur, avec un service axé sur la puériculture.

«Nous souhaitons devenir une place forte de la consommation responsable, avance Romain Roy fondateur de Greenweez. Nous sommes au fait que notre monde se meurt à cause des notions de propriété et de possession.» Pour mettre en place ce service, la marketplace s’est associée à la startup Lizee, spécialisée dans la proposition de solutions contre la surconsommation. Pour le moment, le site de location propose des produits utilitaires de tous les jours (biberons, écharpe de portage, tire-lait, thermomètre…) et de divertissement (conteuses, jouets, tableau éducatif…). Le fonctionnement de l’interface est simple : le consommateur reçoit son produit à domicile et paie un abonnement mensuel tant qu’il utilise l’objet. Lorsque son usage devient obsolète ou qu’il est délaissé par son enfant, il le retourne à l’envoyeur qui le le désinfecte et le remet en circulation.

«Un progrès énorme»

Il manque sur l’interface de Greenweez, ce qu’on appelle la grosse puériculture : sièges autos, poussettes, etc. Elle devrait suivre prochainement. Selon la Fédération des industries jouet et puériculture (FPJ), le marché était estimé en 2019 à plus de 328 millions d’euros. Romain Roy «Sur la grosse puériculture, c’est très compliqué d’avoir des articles conçus de manière écoresponsable. Les articles sont très majoritairement fabriqués hors d’Europe avec des matériaux polluants. Mais même si le sujet prête à débat, j’estime que louer ce type d’articles et arrêter de les posséder est déjà un progrès énorme, et nous privilégions les articles les plus écoresponsables possibles. Je reste convaincu que le développement de ces systèmes de location est inéluctable à l’avenir si nous voulons réduire durablement nos émissions.»

Si ce service n’en est qu’à ses balbutiements, certains acteurs sont déjà bien installés. Depuis 2011, Familib se présente comme la première plateforme internet de location de matériel de puériculture, disposant de plus de 70 points de retrait en France (et 2 en Espagne) dans des boutiques et grandes enseignes pour jeunes enfants, des hôtels, des offices de tourisme, des clubs de tourisme ou encore au sein de conciergeries. D’abord présentes sur le segment de la location dans des boutiques physiques, d’autres sociétés spécialisées comme Kidelio (disponible dans 17 points de relais en France) existent depuis 2009. Le modèle économique privilégié par les plateformes est celui de l’abonnement.

75 000 tonnes de jeux jetées chaque année

Sur les trois dernières années, le business de la location d’objets pour enfants a connu un regain d’intérêt important. Pour preuve Manny, qui propose de la grosse puériculture livrée à domicile depuis l’été dernier ; Petite Marelle, spécialisé dans la location de jouets depuis 2019 ; ou encore Petit Sioux, qui a investi il y a trois ans le terrain de box évolutives, personnalisées et écoresponsables pour les enfants de 0 à 6 ans. Cofondée par Audrey Bernard, éditorialiste dans le secteur de la puériculture et la parentalité, et Sophie Pin, ex-responsable développement durable dans la grande consommation, Petit Sioux entend agir contre la surconsommation et ses dégâts. Selon le ministère de la Transition écologique, 75 000 tonnes de jeux sont jetées chaque année en France. Le marché du jouet, lui, réalisait, selon FJP, un chiffre d’affaires de 3,62 milliards d’euros en 2020.

Les jeunes parents millenials (nés entre le début des années 1980 et la fin des années 1990) sont les principales cibles des sites de location d’objets de puériculture. Mais le mouvement est général. En 2018, après une étude réalisée auprès de 4 034 Français, l’Observatoire société et consommation (Obsoco) indiquait l’émergence de l’abonnement et de la location dans les pratiques de consommation en général, au moins dans les intentions. L’inflation ne peut que doper l’élan de l‘économie du partage, qui cherche à limiter la production de déchets et à réaliser des petites économies sur tous les postes de dépenses.


Bilan Face aux 10 millions de pauvres en France, les effets «limités» du plan gouvernemental

par Camille Montagnon

publié le 18 juillet 2022

Si la politique du «quoi qu’il en coûte» mise en place pendant la crise sanitaire a permis de stabiliser le taux de pauvreté en 2020, les mesures restent insuffisantes, estime le comité chargé d’évaluer la stratégie anti-pauvreté de l’exécutif, dans un rapport publié ce lundi.

Dix millions de Français sont en situation de pauvreté (avec moins de 1 102 euros par mois pour une personne seule), selon les derniers chiffres de l’Insee de 2019. C’est ce que rappelle en préambule le troisième rapport annuel du Comité d’évaluation de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté. En passe d’être présenté au ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, le document dévoilé ce lundi dresse un bilan d’étape de cette stratégie dont «les deux objectifs sont d’éviter la reproduction sociale de la pauvreté et de permettre aux gens d’en sortir par l’emploi», a résumé le président du comité, Louis Schweitzer, lors d’une conférence de presse.

Dialectique de l'effondrement : de quoi PROPSY est-il le nom ?

 21 JUIL. 2022

eva.triolet

Ce matin, je me suis réveillée déprimée. Le pays en feu, le service public au bord de l’implosion, le covid, l’Ukraine… Et puis tout le reste. J’ouvre Facebook et me voilà nez à nez avec le communiqué de presse de l’Inserm et du CNRS se vantant d’avoir raflé 80 millions d’euros en partenariat avec la fondation FondaMental. 80 millions, mais pour quoi faire ?

Ce matin, je me suis réveillée déprimée. Le pays en feu, le service public au bord de l’implosion, le covid, l’Ukraine… Et puis tout le reste.

J’ouvre Facebook et me voilà nez à nez avec le communiqué de presse de l’Inserm et du CNRS se vantant d’avoir raflé 80 millions d’euros en partenariat avec la fondation FondaMental. 80 millions pour quoi faire ? Un programme de recherche nommé ironiquement PROPSY « centré sur quatre des troubles les plus invalidants : le trouble bipolaire, les troubles dépressifs majeurs, la schizophrénie et les troubles du spectre de l’autisme. »[1]

Selon ce même communiqué, il s’agirait de :

  • « · Mieux comprendre les causes et mécanismes à l’origine des pathologies mentales ;
  • Découvrir des marqueurs pronostiques de ces troubles et identifier des sous-groupes homogènes de patients ;
  • Développer des stratégies thérapeutiques ciblées allant de la e-santé aux immunomodulateurs, à la stimulation cérébrale ou aux biothérapies ;
  • Réduire la stigmatisation et les fausses représentations ;
  • Soutenir le développement d’une filière biomédicale française en santé mentale incluant pharma, medtech et digital, par des partenariats public-privé ;
  • Créer une nouvelle génération de scientifiques et de soignants en psychiatrie en renouvelant l’approche de ces maladies et grâce à des actions de formation. »[2]

Ce projet aura pour partenaires « la Fondation FondaMental, le CEA, Sorbonne Université, l’Université de Bordeaux, l’Université de Lille, l’Université de Paris et l’Université Paris Est Créteil. »[3]

Et dire que je croyais encore que quelques institutions françaises avaient pu résister à la folie néo-libérale qui s’empare du monde. Naïveté ? Nostalgie d’une belle image de l’université française lorsque celle-ci défendait encore le savoir, l’amour de celui-ci et de sa transmission sans but ni objectif, ne serait-ce que d’accroître la capacité de penser, la capacité de rêverie, etc. ? Autant de choses vitales à toute créativité pure, humaniste ; terreau des conditions de possibilités des changements sociaux et de l’innovation au service de l’humain. Mais les illusions ici sont dangereuses. Une faute d’inattention et le bât blesse.

Les logiques de ces instituts de recherches, universités et fondations, s’appuient sur cette terrible loi qui voudrait que l’objectif d’une société soit intrinsèquement corrélé à celui de rentabilité.

Le communiqué de presse de l’Inserm et du CNRS argue ainsi : « Les maladies psychiatriques constituent un enjeu majeur de santé publique. (…). A cela s’ajoute un impact socio-économique considérable. Des estimations récentes ont montré que les coûts directs et indirects ont atteint les 160 milliards d’euros en 2019, soit plus de 5% du PIB. »[4]

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jeudi 21 juillet 2022

L’Inserm et le CNRS vont piloter un programme d’envergure sur la recherche en psychiatrie

COMMUNIQUÉ | 18 JUIL. 2022 - 16H00 | PAR INSERM (SALLE DE PRESSE) 

Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a annoncé le 18 juillet 2022 un effort inégalé pour la recherche en psychiatrie en dotant de 80 millions d’euros sur cinq ans, le programme PROPSY (Projet-programme en psychiatrie de précision) porté par l’Inserm et le CNRS dans le cadre des Programmes et équipements prioritaires de recherche (PEPR). Avec ce programme de recherche ambitieux centré sur quatre des troubles psychiatriques les plus invalidants, l’Inserm et le CNRS ambitionnent de développer la psychiatrie de précision pour révolutionner le diagnostic de ces troubles et la prise en charge des patients.

Porté conjointement par l’Inserm et le CNRS, le projet s’appuiera sur des partenaires aux compétences reconnues et complémentaires tels que la Fondation FondaMental, le CEA, Sorbonne Université, l’Université de Bordeaux, l’Université de Lille, l’Université de Paris et l’Université Paris Est Créteil.

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mercredi 20 juillet 2022

DÉPRESSION : Les antidépresseurs et leur action sur la sérotonine, un leurre ?

 Dizzy

Publié le : Juil 21, 2022

Connue pour son rôle régulateur de l’humeur et des émotions, l’hormone sérotonine apparaît jouer un rôle bien plus complexe dans le développement de la dépression. Ainsi, cet examen complet de la littérature existante sur le sujet, mené à l’University College London (UCL) et publié dans la revue Molecular Psychiatry, conclut à l’absence de preuve claire que des niveaux faibles ou une activité insuffisante de la sérotonine puissent être en cause dans la dépression. Des conclusions remarquables qui remettent en cause le principe d’action même des médicaments antidépresseurs.

La revue qui a pris en compte les méta-analyses et les revues systématiques déjà publiées suggère que la dépression n'est probablement pas causée par un déséquilibre chimique et remet même en question le principe d’action des antidépresseurs. Car la plupart de ces médicaments sont des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et agissent en corrigeant les taux de sérotonine anormalement bas. Enfin, il n'existe aucun autre mécanisme pharmacologique reconnu par lequel les antidépresseurs pourraient réduire les symptômes de la dépression.

La sérotonine, principale cible, pourtant des antidépresseurs

L'auteur principal, le Dr Joanna Moncrieff, professeur de psychiatrie à l'UCL et psychiatre consultante au NHS Foundation Trust ajoute : « Il reste difficile de prouver un effet négatif lié à la sérotonine, et à la lecture d’un grand nombre de recherches menées sur plusieurs décennies, il n'existe aucune preuve convaincante que la dépression soit causée par ces anomalies de la sérotonine- en particulier par des niveaux faibles ou une activité réduite de la sérotonine ».

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