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mardi 18 août 2020

Manque d'effectifs, patients en attente de prise en charge... : la psychiatrie déprime dans la Nièvre

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Publié le 30/07/2020

Manque d'effectifs, patients en attente de prise en charge... : la psychiatrie déprime dans la Nièvre
Les agents du centre hospitalier spécialisé Pierre-Lôo, à La Charité, manifestent leur inquiétude depuis plusieurs mois. © Pierre DESTRADE

Des moyens et des effectifs insuffisants. Des patients qui attendent une prise en charge depuis des mois. Voici ce que dénoncent des professionnels de la santé mentale dans la Nièvre. La problématique est nationale et le département n'est pas épargné.

Ils sont fatigués, frustrés de ne pas pouvoir exercer leur métier correctement et ils veulent en parler. Nos confrères du Monde s’en sont fait l’écho dans plusieurs articles ces dernières semaines : les professionnels de la psychiatrie, plus particulièrement dans le public, disent manquer de moyens. Moyens matériels, avec une baisse du nombre de lits (voir ci-dessous). Moyens humains surtout, avec des effectifs en baisse. Et ce alors que de nouveaux patients frappent à leur porte pour des pathologies développées avec le confinement. L’entonnoir se bouche, la pression monte et la Nièvre n’est pas épargnée. En témoignent plusieurs professionnels du département. 
Cela fait des mois que des gens en souffrance n’ont pas de prise en charge.
« Depuis quinze ans, les effectifs ont baissé au CHS (centre hospitalier spécialisé, NDLR), que ce soit pour les infirmières, les psychiatres, etc. Et cela fait des mois que des gens en souffrance n’ont pas de prise en charge », constate Corinne, psychologue en centre médico-psychologique (qui dépendent du CHS). Les patients sont pris en rendez-vous par ordre d’arrivée de la demande. Certains attendent depuis octobre, soit neuf mois. « On se sent sous pression car on ne peut pas répondre aux besoins de la population. Même si on le fait bien avec ceux que l’on reçoit, on ne peut pas s’occuper des autres », regrette-t-elle. 

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