Anaïs Bordages et Marie Telling —
Elizabeth Olsen dans Sorry for Your Loss. | Capture écran via YouTube
La télé n'a pas toujours été très douée pour parler de santé mentale. Pendant longtemps, elle a carrément été stigmatisante, n'abordant ce thème que lorsqu'il s'agissait du profil d'un criminel dans une série policière.
Et puis a commencé la grande mode des génies torturés: Dr House, brillant et accro à la Vicodin; Monk, brillant et souffrant de TOC; Bones, brillante et sur le spectre de l'autisme; Carrie Mathison, brillante et bipolaire. Leur génie semblait directement lié à leur condition –quand Monk entame un traitement qui l'aide à se débarrasser de ses TOC, il perd d'un coup toutes ses capacités d'enquêteur. Ces séries ne s'intéressaient que très rarement, ou de façon mélodramatique et superficielle, au traitement et à l'équilibre de leurs héro·ïnes.
Pourtant, le format sériel se prête particulièrement bien aux histoires de santé mentale, puisqu'il permet de suivre des personnages et leur évolution psychologique sur une longue période –un peu comme une thérapie. Des showrunners l'ont compris, en s'intéressant d'abord à la relation entre psychothérapeute et patient·e dans Les Sopranos et In Treatment. Mais c'est plus récemment, quand les séries se sont éloignées du divan pour s'intéresser au quotidien avec une maladie mentale, qu'on a eu droit aux meilleures œuvres sur la question.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire