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mardi 22 octobre 2019

Ménopause : le début de la fin ?

LES 400 CULS



(MISE À JOUR : )
Dans de nombreuses cultures, la sociologue Cécile Charlap montre que lorsqu’une femme cesse d’avoir ses règles, c’est un événement heureux. Dans l’Occident contemporain, en revanche, “ménopausée” relève du stigmate.
Version remaniée d’une thèse de doctorat préparée sous la direction de David Le Breton, à l’université de Strasbourg, La Fabrique de la ménopause (éditions du CNRS, 2019) questionne le vocabulaire lié à la ménopause en Occident : «involution», «déficience», «dégénescence». Pourquoi la fin des cycles est-elle vécu comme la fin tout court ? Enquêtant sur ce qu’elle appelle «la culture de la ménopause» –une culture qui voit le jour au XIXe siècle, sous l’impulsion des médecins–, Cécile Charlap s’étonne : la représentation des femmes qui ne saignent plus est extrêmement différente selon les pays. «Dans certaines sociétés traditionnelles, la ménopause va de pair avec un accroissement des possibles et des pouvoirs.» Ainsi, chez les Baruyas en Nouvelle-Guinée, les femmes qui ne sont plus réglées peuvent s’arroger «des libertés de parole et d’action» qui leur permettent non seulement de jouer des rôles politiques mais de participer aux décisions lors de conflits et de guerres.

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