08.09.2016
La Coordination nationale infirmière (CNI), l'un des principaux syndicats de la profession, a appelé jeudi tous les soignants à faire grève le 14 septembre. Un préavis de grève national a été déposé pour les infirmiers, mais tous les personnels paramédicaux (kinés, aides-soignants ou encore auxiliaires de puériculture) sont invités à se joindre au mouvement pour "des actions locales", insiste la CNI dans un communiqué.
Le mouvement vise à dénoncer la dégradation des conditions de travail à l'hôpital. Et entend répliquer aux "réponses très insatisfaisantes" de Marisol Touraine "après la vague de suicides" qui a touché le secteur. Depuis juin, cinq infirmiers se sont en effet donné la mort à Toulouse, au Havre, à Saint-Calais, près du Mans, et à Reims. La CNI réclame des "actions urgentes", explique son vice-président Eric Audouy. Parmi elles, "l'attribution de fonds" pour des embauches, la "définition de ratios soignants au lit du patient par spécialité" ou encore le "renforcement des services de santé au travail".
La CNI convie également les "blouses blanches" à un rassemblement le 14 septembre à Martigues, près de Marseille, où se tiendront leurs universités d'été. Elle les invite à porter un brassard noir pour observer une minute de silence, en hommage à leurs "collègues décédés cet été".
Autre signe de tension à l'hôpital, les praticiens hospitaliers sont de leur côté appelés à faire grève le 26 septembre par les intersyndicales Avenir hospitalier et Confédération des praticiens des hôpitaux. Face à la pénurie de médecins dans le public, ces organisations réclament un redécoupage de leur temps de travail et des revalorisations salariales. En novembre, la ministre avait annoncé un plan pour l'attractivité des carrières hospitalières, mais sa mise en œuvre se fait toujours attendre, déplore en outre Max-André Doppia, le président d'Avenir Hospitalier.
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