Le Centre psychothérapique de l’Ain (CPA), implanté à côté de Bourg-en-Bresse et comportant 412 lits, vient de faire l’objet d’un rapport de la contrôleure générale des lieux de privation de liberté. Après une inspection, cette institution officielle a déclenché une procédure d’urgence pour mettre fin à des abus privant les patients de certaines libertés.
Aucun patient, y compris ceux qui sont hospitalisés en soins libres, n’a libre accès au parc de l’hôpital. Dans les pavillons, les cours intérieures, bien que closes ne sont pas non plus librement accessibles.
Dans ce centre, la mise en chambre d’isolement, normalement réservée aux situations de crise, peut même devenir quasi permanente, bien au-delà de la durée des crises, qui peuvent être violentes. La contention – où le patient est sanglé au lit pour être immobilisé – est également généralisée. Les prescriptions d’isolement et de contention sont renouvelées une fois par semaine, et sans que le patient soit systématiquement examiné par un psychiatre. D’ailleurs le rapport note que « la brièveté et le caractère épisodique de la présence médicale ne permettent pas de réévaluer [les prescriptions]autant que de besoin ».
Le manque de médecins, généralistes ou spécialistes, touche bien des zones rurales et des quartiers populaires. Et quand les psychiatres manquent, cela aboutit à un enfermement abusif et inadapté aux patients.
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