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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 8 juillet 2021

Ozon en course pour la Palme avec un film sur le suicide assisté

Mis en ligne le 8/07/2021

François Ozon a présenté « Tout s’est bien passé » hier à Cannes. Un film sur la fin de vie qui pourrait lui offrir la palme d’Or.

Ozon en course pour la Palme avec un film sur le suicide assisté

Pour la quatrième fois en compétition à Cannes, le cinéaste français François Ozon a offert à la Croisette « Tout s’est bien passé », le portrait vibrant d’un père, André Dussollier, qui demande à sa fille, Sophie Marceau, de l’aider à mourir.

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Prison et détenus transgenres : «Il faut reconnaître que ce sujet existe»

par Aurore Savarit-Lebrère   publié le 6 juillet 2021

Interview

Dans un rapport publié ce mardi, la contrôleuse générale des prisons, Dominique Simonnot, alerte sur les conditions de détention des personnes transgenres. Il est temps, selon elle, de se remettre en question.

Onze ans après un premier avis sur la question, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), Dominique Simonnot, demande une meilleure prise en charge des personnes transgenres emprisonnées. Fouilles, quartiers d’affectation, difficultés d’accès au soin, discriminations : «Actuellement, les personnes transgenres privées de liberté subissent de nombreuses atteintes à leurs droits fondamentaux dont le cumul est susceptible de constituer un traitement cruel, inhumain ou dégradant au sens de la Convention européenne des droits de l’homme», met en garde Dominique Simonnot dans un nouvel avis publié au Journal officiel ce mardi.

mercredi 7 juillet 2021

Témoignages Internes : «On a tous vécu des trucs horribles aux urgences du Kremlin-Bicêtre»

par Nathalie Raulin   publié le 6 juillet 2021

Appelés à faire des gardes de nuits aux urgences, les internes de spécialités tirent la sonnette d’alarme sur les conditions de prise en charge des patients, faute d’encadrement médical suffisant. Le directeur du centre hospitalier, Christophe Kassel, assure que des recrutements sont en cours.

Ils ont atteint le point de rupture. Ce moment où la peur de tuer l’emporte sur la volonté de soigner, d’acquérir les compétences à même de sauver les patients. Fait rare, une quarantaine d’internes de l’hôpital du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) ont, mercredi 30 juin, pris la plume pour alerter officiellement la direction de l’hôpital et l’agence régionale de santé (ARS) de la «situation plus que préoccupante» du service des urgences de Bicêtre, l’un des plus fréquentés d’Ile-de-France avec quelque 60 000 passages annuels. Un service où ces étudiants ont assuré des gardes nocturnes dans des conditions dantesques et sans pouvoir toujours compter sur le soutien de seniors aguerris. Recueillis sous couvert d’anonymat, leurs témoignages recoupent ceux des apprentis médecins qui les ont précédés l’hiver dernier.

La réalité qu’ils décrivent est à peine croyable s’agissant d’un centre hospitalier de premier plan, situé à moins de 7 kilomètres de la tour Eiffel, pour ne pas dire choquante. Les urgences de Bicêtre sont aujourd’hui l’ultime recours des habitants en souffrance du nord du Val-de-Marne : alors que la population n’a cessé de croître au sud-est du périphérique, l’offre médicale de ville s’y est raréfiée. En dix ans, le département a perdu 200 généralistes, et sur les quelque 890 encore en activité, près de 20 % ont désormais plus de 65 ans… Or, de l’avis des internes, sa mission de santé publique, Bicêtre n’est plus en mesure de l’assumer, du moins la nuit, sans péril pour les patients.

« Seule une réponse mondiale coordonnée pourra mettre fin à la pandémie de Covid-19 »

Publié le 6 juillet 2021

Alors que l’OMS déplore que le virus circule plus vite que les vaccins, l’Union européenne se refuse à soutenir la levée des brevets dans les négociations à l’OMC. Un collectif de chercheurs et de professionnels de santé et du secteur associatif défend, dans une tribune au « Monde », un droit universel à la santé.

Tribune. Alors que plus de 2,5 milliards de doses de vaccin ont déjà été administrées dans le monde, force est de constater que, pour ce qui est de l’accès à la vaccination, des inégalités criantes persistent : ainsi, au 26 juin, ce sont 49 % des habitants de l’Union européenne (UE) qui avaient reçu au moins une dose, contre 2 % de la population africaine seulement.

Covid-19 : cinq questions sur l’obligation de vaccination pour les soignants

Le Monde avec AFP  Publié le 6 juillet 2021

Evoqué depuis plusieurs semaines par le gouvernement, le sujet fait l’objet, depuis lundi, de discussions entre Jean Castex et différents groupes politiques.

Une soignante reçoit une première dose de vaccin contre le Covid-19 au Chesnay (Yvelines), près de Paris, le 7 février 2021.

Rendre la vaccination obligatoire pour les soignants cet été est « une sérieuse possibilité », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, lundi 5 juillet. « Un certain consensus se dessine autour de cette idée au sein des formations politiques mais aussi chez les scientifiques »a-t-il poursuivi sur l’antenne de France Inter, alors que le premier ministre, Jean Castex, mène une consultation avec les associations d’élus locaux et les présidents de groupes parlementaires sur cette question.

La recherche sur le VIH à un tournant

 par Laure Cailloce  06.07.2021

Quarante ans après sa découverte, le VIH/sida est devenu une maladie chronique grâce aux trithérapies. Mais il résiste encore à la guérison et le vaccin se fait attendre... Monsef Benkirane, directeur de l'Institut de génétique humaine, fait le point sur les nouveaux enjeux de la recherche. 

Quelle est la situation de l’épidémie aujourd’hui dans le monde ?
Monsef Benkirane1La situation est stable, si l’on considère le nombre de personnes séropositives, et ne s’améliore plus depuis quelques années. Aujourd’hui, on considère que 37 millions de personnes sont infectées par le VIH dans le monde, dont un quart le sont sans le savoir. Un effort énorme a été fait au niveau des traitements, notamment en Afrique subsaharienne qui concentre à elle seule 25 millions de cas. Cela permet à 26 millions de personnes sur la planète de recevoir un traitement, soit deux fois plus qu’il y a dix ans. Ce meilleur accès aux traitements a un effet notable sur la mortalité de la maladie : 690 000 personnes sont décédées du VIH/sida en 2020, d’après l’Onusida, alors qu’on comptait encore 1,5 million de victimes par an il y a dix ans. Mais le bilan pourrait être meilleur.

Pourquoi dites-vous que l’on pourrait faire mieux, dès maintenant ?
M. B. Aujourd’hui, nous avons tous les outils pour vraiment sortir de l’épidémie. Nous avons les trithérapies, qui permettent non seulement de garantir aux malades la même espérance de vie qu’une personne non infectée, mais empêchent également ceux-ci de transmettre le VIH à leurs partenaires. Sous traitement, le virus est indétectable dans le sang, ce qui fait des thérapies des outils de prévention à part entière. C’est la fameuse stratégie Tasp – Treatment as prevention – promue depuis dix ans déjà. Ces dernières années ont également vu le développement de la Prep (ou prophylaxie pré-exposition), un traitement pris en préventif destiné aux personnes exposées à un fort risque de s’infecter – comme les travailleurs du sexe, notamment, qui n’ont pas toujours la possibilité d’utiliser le préservatif. Il faut cependant rester attentif, car la Prep à travers la prise de Truvada ne garantit pas une protection à 100 % et ne doit être réservée qu’aux publics les plus exposés.

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Sur le bout de la langue







Elle s'appelle Pascale. De plus en plus souvent, elle oublie les noms, les mots, mais pas les saveurs. Comme 1,2 million de personnes en France, elle est atteinte de la maladie d'Alzheimer. Elle a beau ne pas se souvenir de tout, elle a toujours de la gouaille, le sens de la graille, le goût de vivre, Pascale !


mardi 6 juillet 2021

La justice confrontée à la crise profonde de l’expertise psychiatrique

Par   Publié le 6 juillet 2021

Chargés d’évaluer le discernement de l’auteur d’un crime lors des faits, les psychiatres sont de moins en moins nombreux à accepter de participer aux procédures judiciaires, qui leur donnent pourtant un rôle croissant. Résultat, les délais augmentent et la qualité des expertises diminue.

Distribution des repas dans l’unité pour malades difficiles (UMD) de Montfavet, à Avignon (Vaucluse), le 29 juin.

Leurs noms parlent peu au grand public, mais ils sont des figures des tribunaux. Daniel Zagury, Paul Bensussan, Roland Coutanceau… Ce sont les experts psychiatres qui aident notamment la justice à déterminer si une personne doit être considérée comme responsable ou non de ses actes au moment d’un crime. Et la question est souvent sensible.

Procès affaire Troadec à Nantes : de nouveaux experts psychiatriques à la barre ce lundi 5 juillet

Publié le 05/07/2021

L’audience reprend ce 10ème jour du procès de l’affaire Caouissin-Troadec à la cour d’Assises de la Loire-Atlantique. Sont entendus aujourd’hui de nouveaux experts psychiatres à la demande des parties civiles. Celles-ci ont contesté les expertises demandées par les juges au cours de l’instruction.

Le véhicule transportant le tueur présumé de la famille Troadec, Hubert Caouissin, arrive au palais de justice de Nantes. Le procès de l'"affaire Troadec" a débuté le 22 juin 2021 à Nantes. Les membres de la famille ont été tués le 16 février 2017 à Orvault, dans la banlieue nantaise.

Le véhicule transportant le tueur présumé de la famille Troadec, Hubert Caouissin, arrive au palais de justice de Nantes. Le procès de l'"affaire Troadec" a débuté le 22 juin 2021 à Nantes. Les membres de la famille ont été tués le 16 février 2017 à Orvault, dans la banlieue nantaise. • © Sebastien SALOM-GOMIS / AFP

La présidente appelle à la barre le docteur Rolland Coutanceau, psychiatre des hôpitaux de Paris. Il a expertisé Hubert Caouissin.

" À ce stade il me semble nécessaire de fixer les lignes de forces. Qui est cet homme indépendamment des faits. La question de la responsabilité des faits. Quel degré de son état mental. Quelle perspective du pronostic évolutif. On a un contexte dépressif dans la trentaine, prise de médicaments. Le burnout forme moderne de la dépression, dans la quarantaine, arrêt de travail de trois ans. C’est un signe significatif. Il reprend pied à 46 ans." 

A-t-il une affection mentale ?

" Indiscutablement ce sujet présente un délire chronique de type paranoïaque. La thématique c’est l’histoire en question, qui met en évidence ce délire et structure sa pensée. La paranoïa chronique émerge toujours plus tard dans la vie. Vers la trentaine. Le délire émerge d’un aspect des choses. Le sujet est normal dans tous les autres domaines de sa vie. C’est un délire en secteur, plus ou moins structuré. Il accumule nombre de constatations qui entrent dans sa logique, il est dans ses convictions inébranlables. Quoi qu’on dise, quoi qu’on pense, le sujet est dans son couloir. Il n’est pas anormal que les deux collèges de psychiatres soient d’accord."

" Le sujet logique est intelligent, a une pensée structurée, un niveau moyen fort. Il a une hyper mnésie assez exceptionnelle. Il est nettement au-dessus de la moyenne. Il a des traits obsessionnels, il y a une corrélation entre sujet paranoïaque et sujet obsessionnel. Il est allé à l’excès des traits paranoïaques, au délire. À petite dose, c’est un trait de caractère normal. L’hyper interprétation avec une tonalité persécutive conduit au délire paranoïaque. Il a des traits obsessionnels, il raisonne cérébralement. On a une qualité du discours, une précision, il a une difficulté avec le vibrato émotionnel. Il dit : « Finalement je le sais avec ma tête, mais je ne le ressens pas ». Il est assurément dans un délire chronique paranoïaque."

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Le Zentrum Paul Klee de Berne consacre une exposition à l'artiste brut Adolf Wölfli

05. juillet 2021

Né en 1864, mort en 1930, l'homme a créé de 1899 à sa disparition dans l'asile psychiatrique de la Waldau. C'est aujourd'hui une star de la "libre invention" selon Dubuffet.

Un dessin bien caractéristique de Wölfli.

Crédits: Fondation Adolf Wölfli, Zentrum Paul Klee, Berne 2021.

Comme toute forme d’expression, l’art brut répond à un vedettariat. Depuis sa mise en valeur dans la seconde moitié des années 1940, deux de ses stars indiscutables restent les Suisses Aloïse Corbaz et Adolf Wölfli. Pour des raisons qui mériteraient une bonne explication, notre pays semblait alors favorable à l’émergence de ces créations marginales, qui séduisaient tant Jean Dubuffet.  La fameuse «Libre invention». Sans doute faut-il aussi voir là l’influence des directeurs d’institutions psychiatriques. Ils se sont tôt intéressés chez nous à la production de leurs pensionnaires, allant jusqu’à l’encourager.

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Françoise Dolto : comment j'ai élevé mes enfants

Par Camille Renard   05/07/2021

Archives | Dans les années 1960, la psychanalyste Françoise Dolto a changé le regard porté sur les enfants. Mais comment elle-même a-t-elle élevé ses trois enfants ?








Sur les trois enfants qu'a eus la psychanalyse Françoise Dolto, l’une est devenue médecin, l’autre architecte naval, et l’aîné est devenu le chanteur populaire Carlos. En archives, ils reviennent sur leur propre éducation, auprès de leur mère ou après son décès.

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SÉRIE Avoir raison avec... Françoise Dolto

5 ÉPISODES (2 DISPONIBLES)

À PROPOS DE LA SÉRIE

La crise sanitaire a lancé de nouveaux défis à la relation parents/enfants. La psychanalyste et pédiatre Françoise Dolto (1908–1988) a toujours refusé de s’enfermer dans son cabinet. Elle s’est engagée pour faire entendre au plus grand nombre la nécessité de considérer l’enfant comme une personne, d’établir la communication dès la naissance avec les mots, de prendre en compte la parole et la souffrance des plus jeunes. Plus de 30 ans après sa disparition, avoir raison avec Françoise Dolto c’est écouter ce que l’héritage de sa pensée, parfois remis en question, a à dire à l’enfance d’aujourd’hui.

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Lancement de la plateforme « COVIREIVAC Enfant et adolescent »

De nombreux vaccins anti-COVID ont déjà fait leurs preuves chez l’adulte et participent activement à la lutte contre le coronavirus pandémique. Se pose maintenant la question de la protection des populations plus jeunes. Il existe en effet un enjeu à développer des essais vaccinaux anti-COVID chez les enfants et les adolescents. 
 
Même si les plus jeunes n’apparaissent pas actuellement comme les principaux vecteurs de la COVID-19, et sont moins sujets à des formes symptomatiques de la maladie, il faut pouvoir les protéger. Certains enfants ayant des maladies chroniques sont plus à risque de développer des complications suite à une infection au virus Sars-Cov-2. Il faut également se préparer au cas où de nouveaux variants du virus, plus agressifs chez l’enfant, apparaitraient. Il est donc important d’obtenir des données d’efficacité et de sécurité concernant les vaccins contre la Covid-19 dans la population pédiatrique.


Comment se décide l’irresponsabilité pénale d’un criminel

Par    Publié le 6 juillet 2021

Plusieurs psychiatres expliquent au « Monde » le déroulé d’une expertise et la distinction qui est faite entre abolition et altération du discernement.

« On ne juge pas les fous » : cette formule simpliste qu’exècrent les psychiatres a refleuri après la décision de la Cour de cassation, le 14 avril, de confirmer que Kobili Traoré, meurtrier de Sarah Halimi, était irresponsable pénalement. Au motif qu’il était, au moment de son crime, pris d’une bouffée délirante aiguë ayant aboli son discernement.

TokTokDoc : quand la télémédecine permet de lutter contre les déserts médicaux

le 05/07/2021 

TokTokDoc : quand la télémédecine permet de lutter contre les déserts médicaux

Afin de porter la télémédecine auprès des publics dépendants ou isolés, la Banque des Territoires s'est engagée aux côtés de TokTokDoc. Cette start-up strasbourgeoise a développé un modèle innovant de médecine à distance qui associe le numérique et l’humain, en s’appuyant sur une équipe mobile d’infirmières dédiées et un réseau de praticiens.

Si la télémédecine connaît un essor en France, les plateformes grand public ne permettent pas de répondre aux besoins spécifiques des personnes âgées dépendantes, isolées ou handicapées. C’est en partant de ce constat que le Dr Laurent Schmoll et Dan Grünstein ont lancé, en septembre 2017, une solution inédite de télémédecine associant les technologies numériques et la présence humaine.

Comparable à une « policlinique mobile de télémédecine », le dispositif permet de mettre en relation vidéo un patient avec un médecin, avec l’appui d’un infirmier ou d’une infirmière salarié de TokTokDoc. « Ils interviennent en renfort des équipes soignantes dans les établissements », précise Dan Grünstein, aujourd’hui directeur général. Formés à la télémédecine, les infirmiers utilisent une tablette tactile, un stéthoscope connecté et d’autres dispositifs médicaux.

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Alcool, drogues dures… des niveaux de consommation inquiétants chez les jeunes

Par   Publié le 6 juillet 2021

Au cours des douze derniers mois, près d’un jeune sur deux déclare avoir « perdu le contrôle », principalement en buvant de l’alcool, selon une étude Ipsos pour la Macif. 

En 2021, 14 % des jeunes interrogés déclarent avoir essayé l’ecstasy, la MDMA, le GHB, les poppers, le protoxyde d’azote ou le LSD, 11 % affirment avoir pris de la cocaïne, et 8 %, de l’héroïne.

Alcool, tabac, cannabis, drogue dure… les jeunes de 16 à 30 ans affichent « des niveaux de consommation très alarmants », affirme une enquête publiée mardi 6 juillet, réalisée en mars 2021 par Ipsos pour le groupe d’assurance la Macif auprès de 3 500 personnes. Une triste photographie prise dans le contexte de la crise sanitaire : pendant plus d’un an, à l’exception de quelques interludes, la jeunesse a été privée d’indépendance, de vie sociale, avec sans doute un fort désir de rattrapage et d’évasion.

lundi 5 juillet 2021

Irresponsabilité pénale : la bataille du meurtrier de Pau pour sortir de l’HP à barreaux


 


par Chloé Pilorget-Rezzouk    publié le 4 juillet 2021

Romain Dupuy, qui a tué deux soignantes en 2004, est selon une commission médicale apte à être transféré dans un service ordinaire de psychiatrie. Mais le dossier de ce schizophrène est englué dans un imbroglio juridique. «Libération» a rencontré ses parents.

Il faut traverser la campagne béarnaise pour trouver la coquette maison des Dupuy. Le pavillon de plain-pied, crépis crème et véranda sur jardin verdoyant, se trouve au fond d’une petite impasse. Comme celle, juridique, dans laquelle se trouve leur fils Romain Dupuy, dont le nom a marqué les annales pour avoir tué Lucette Gariod, une aide-soignante de 40 ans, et Chantal Klimaszewski, une infirmière de 48 ans, dans la nuit du 17 au 18 décembre 2004, à l’hôpital psychiatrique de Pau (Pyrénées-Atlantiques) où il avait séjourné trois fois.

Romain Dupuy est schizophrène. En 2007, le jeune homme au visage fin et aux cheveux bruns en catogan a été définitivement déclaré pénalement irresponsable. Il n’a pas été jugé, mais est interné depuis seize ans à l’unité pour malades difficiles (UMD) de l’hôpital Cadillac (Gironde). Laquelle, destinée à accueillir des patients dangereux pour autrui et eux-mêmes, est hautement sécurisée. Avis médicaux à l’appui, celui qui a désormais 37 ans bataille pour être transféré dans un service ordinaire de psychiatrie.

Comment stopper l’hémorragie des personnels soignants à l’hôpital

Publié le 

 Par Guy Vallancien*     Membre de l’Académie de médecine, président de CHAM.
La situation est particulièrement criante pour les postes de nuit.© LOIC VENANCE / AFP

La pandémie a accéléré un phénomène qui se dessinait de plus en plus nettement dans les hôpitaux publics situés dans les grandes métropoles régionales et tout particulièrement à Paris. Des centaines d’infirmiers, d’infirmières et d’aides-soignants se font porter pâle en longue durée ou quittent leur établissement pour aller travailler dans un établissement de soins plus proche de leur domicile. D’autres demandent à passer en statut de vacataire afin de choisir leurs jours et horaires de travail ou changent carrément de métier, écœurés des conditions dans lesquelles ils et elles mènent leur vie professionnelle.

La dégradation des conditions de travail, le harassement dû à la pandémie, la déception des résultats concrets du Ségur de la Santé se conjuguent pour expliquer ce déficit en personnel formé et compétent qui semble s’accentuer. Une seule lueur d’espoir, les écoles d’infirmiers recrutent, mais le turn-over des personnels augmente, les soignants restant en moyenne à peine cinq ans à leur poste, du jamais-vu auparavant !

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Comment la culture change le monde. Conversation pour le siècle avec Régis Debray et Edgar Morin

LE 05/07/2021

À retrouver dans l'émission

L'INVITÉ(E) DES MATINS D'ÉTÉ

par Guillaume Erner

Ce matin, nous recevons deux grandes voix, deux témoins du siècle qui s'entretiennent sur la façon dont la vie des idées à changé le monde. 

Régis Debray et Edgar Morin
Régis Debray et Edgar Morin Crédits :  BERTRAND GUAY AFP

Régis Debray, écrivain, philosophe, auteur notamment “D’un siècle l’autre” (Gallimard, 2020). Co-producteur de l’émission “Comment les livres changent le monde” avec Didier Leschi, haut-fonctionnaire, président de l’Institut européen en science des religions de l’Ecole pratique des hautes études a publié en 2020, Ce grand dérangement, l’immigration en face (Tract Gallimard, 2020) ainsi que l’éditeur Alban Cerisier.

Edgar Morin, sociologue et philosophe né en 1921, directeur de recherche émérite au CNRS, récompensé par trente-huit doctorats honoris causa, Edgar Morin est l’auteur de plus de soixante ouvrages. Auteur de “Changeons de voie, les leçons du coronavirus” (éd. Denoël, 2020).

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Débats Obligation de vaccination : les soignants divisés

par Miren Garaicoechea    publié le 4 juillet 2021

Alors que le gouvernement prépare un projet de loi sur le sujet d’ici la fin du mois, les avis divergent au sein du secteur, entre «devoir éthique de la part des soignants» et «acte violent».

En France, le 1,2 million de professionnels de la santé pourrait être à l’avenir contraint, par la loi, à se faire vacciner contre le coronavirus. Mardi, les conclusions écrites de la consultation des groupes parlementaires sur de nouvelles contraintes aux Français, dont cette possible obligation aux soignants, seront rendues au Premier ministre. Actuellement, la couverture vaccinale des professions oscillerait entre 42 % de vaccination complète chez les professionnels en établissements de santé mi-juin (milieu hospitalier pour la plupart), à 73,7 % chez les personnels soignants libéraux fin juin. Libération a interrogé trois soignants, représentatifs de la pluralité des avis.

Du LSD ou de la MDMA pour soigner sa santé mentale

NORA T. LAMONTAGNE   
 4 juillet 2021  

Robert

PHOTO D'ARCHIVES, PIERRE-PAUL POULIN
Robert, 60 ans, a pratiqué le yoga et la méditation pour calmer ses angoisses de récidive de cancer avant de s’intéresser aux vertus des « champignons magiques ».

Les traitements thérapeutiques impliquant ces drogues semblent prometteurs


La psychothérapie psychédélique est de plus en plus considérée par les experts comme un traitement d’avenir pour soigner des patients à court d’options qui souffrent de dépression, d’alcoolisme ou de stress post-traumatique. 

«Je crois que ce type de thérapie deviendra la norme dans le futur. Ce n’est pas pour tout le monde, mais pour ceux qui se qualifient, ça change complètement la donne», affirme Houman­­­ Farzin, un docteur québécois qui s’intéresse à ces traitements.

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