La santé des médecins inquiète de plus en plus. Les premiers chiffres d'une enquête de l'Ordre en disent longs sur l'état d'une proprtion non négligeable de confrères. Sur plus de 10 000 médecins interrogés par le Cnom début 2017, près du tiers (3 000) s'estiment en moyenne ou mauvaise santé. Parmi ces derniers, près des trois quarts sont des généralistes. Ces tout premiers résultats du nouvel "Observatoire de la santé des médecins" mis en place début 2017 dont le détail sera publié dans les prochaines semaines ont été dévoilés par le Dr Jacques Morali, responsable de la commission d'Entraide de l'Ordre, lors d'un récent congrès de l'AAPML.
Exposée dans le monde entier, adoubée par Pharrell Williams, l'artiste parisienne de 32 ans puise son inspiration dans la science et les dérives de l'humanité. Actuellement, elle bénéficie de sa première exposition en France, au musée Guimet.
Sculptures, installations, performances, vidéos ou photographies... toutes les formes sont bonnes pour Prune Nourry, quand il s'agit d'aller questionner le genre humain. Depuis dix ans, cette diplômée de l’Ecole Boulle (section sculpture sur bois) a choisi d’ignorer les frontières entre l’art et la science en travaillant avec des psychanalystes, des démographes, des anthropologues… autour de thèmes récurrents tels l'enfance, ou l'évolution artificielle de l'humanité. Pour mieux cerner son travail, décryptage de l'artiste en 4 œuvres clés.
À 18 ans, Kate a trouvé le moyen de documenter ses crises.
Kate a 18 ans, elle souffre de schizophrénie. Elle a été diagnostiquée à 17 ans, après des années d'errance médicale. Cette maladie mentale fait perdre le contact avec la réalité et, dans les phases de crises aiguëes, engendre des phénomènes hallucinatoires.
Ces crises sont difficiles à vivre pour les patients, parce qu'elles les coupent des autres, du quotidien et peuvent les mettre en danger. Elles peuvent aussi être éprouvantes physiquement.
Kate se définit comme une artiste et elle a trouvé le moyen de surmonter ces épreuves: elle dessine ses hallucinations. "Le dessin me permet de faire face", explique-t-elle sur "Bored Panda".
En 1911, Freud s’excusait de la monotonie des solutions qu’offre la psychanalyse, retrouvant dans chacun de ses cas son complexe d’Œdipe. Un siècle plus tard, l'image d'une psychanalyse déterministe, prônant une causalité linéaire entre l'histoire infantile et le symptôme, semble persister...
Quelle psychanalyse pour demain ? •
Crédits : Smith Collection - Getty
Quelle psychanalyse pour demain ?
Or, quel chemin n’a-t-il pas été fait depuis entre une conception de l’inconscient comme obstacle à la liberté individuelle, condamnant le moi à n’être plus "maître en sa demeure , et le noyau résolument subversif de la découverte freudienne, où chaque sujet, à travers l’expérience de la cure analytique, passerait de la contrainte d’une réalité interne inconsciente à la possibilité de se réinventer, dans un mouvement de création qui, ouvrant à nouveau le champ des possibles, réaffirmerait sa liberté de se choisir comme un être singulier et unique par-delà tout ce qui le détermine ?
Depuis la naissance d'un individu, se développent de manifestes inégalités face à la santé et à la maladie qui impactent directement l'espérance de vie, notamment au détriment des personnes aux revenus les plus faibles.
Dans une époque de circulations mondialisées nous sommes confrontés à des formes de souffrances complexes et inédites qui échouent dans les services socio-sanitaires. Objets muets de nombreuses recherches sur l’accès au soin, ou sur les troubles psychiatriques qui les affectent, les demandes de santé mentale des personnes migrantes ont soulevé des débats décennaux dans l’articulation entre anthropologie et psychologie. Dans diverses configurations historiques, des manières différentes de regarder l’autre ont construit des modèles spécifiques de prise en charge d’un public migrant. Aujourd’hui les souffrances des personnes migrantes semblent échapper à tout modèle de prise en charge qui risque de les figer dans des lectures préconçues et de gommer leur pluralité. Cela, souligne l’importance d’une redéfinition des modèles théoriques et des pratiques cliniques à l’étude des souffrances contemporaines.
Boire au moins une fois par jour une boisson sucrée artificiellement serait associé à un risque trois fois plus important de survenue d’AVCou de démences par rapport à ceux qui se limitent à consommer ce type de breuvage moins d’une fois par semaine. C’est du moins ce que suggère une étude parue dans la revue de l’American Heart Association (AHA), Stroke.
La plupart du temps, les personnes ne souffrant d’aucun handicap prennent cela pour acquis, et naturel, de pouvoir parler, entendre, marcher, tenir un stylo et voir sans difficulté majeure. En oubliant que pour beaucoup de personnes, beaucoup de gestes du quotidien, de réflexes que les personnes valides ont, sont difficiles, voire impossibles. Samsung veut aider les personnes atteintes d’un certain trouble du langage grâce à une appli.
Ce trouble, c’est l’aphasie (du grec, phasis, parole) : c’est une pathologie du système nerveux central qui affecte la compréhension et l’expression du langage parlé et/ou écrit, en dehors de tout déficit sensoriel ou physique. Ce trouble est vaste et peut toucher les personnes de bien des manières, depuis la difficulté à trouver ses mots jusqu’au mutisme presque total, aussi bien à l’écrit qu’à l’oral.
L’association L’Escale, en soutient au pôle psychiatrie, organise un tournoi de tarot ce vendredi à la salle Toussaint Louverture de Pontarlier. Un concours ouvert à tous mais aussi un appel à la tolérance.
L’œuvre de Sébastian, artiste peintre, est en
cours de réalisation. Elle sera offerte au gagnant
du tournoi de tarot vendredi soir. Photo C.D.
Faire évoluer la vision de la psychiatrie dans la société, c’est la règle du jeu que s’est fixé l’association L’Escale. Elle organise pour la dixième et dernière fois, un tournoi de tarot à Pontarlier, Soignants, soignés, joueurs professionnels ou débutants, tout le monde est convié, ce vendredi soir à 20h30, salle Toussaint Louverture du théâtre Blier.
Quand le deuxième cerveau commande le premier… Des neurologues ont démontré pour la première fois que le microbiote intestinal influence nos choix alimentaires. En effet, une étude publiée dans PLOS Biology nous explique que deux espèces de bactéries nous dicteraient ce qu’il est préférable de manger.
Les maisons de retraite ont souvent mauvaise réputation et pour éviter d’y mettre les pieds, certains retraités rivalisent d’imagination. C’est le cas d’un groupe de Lyonnais qui ont lancé un projet de construction pour un habitat écologique et participatif. Un joli projet qui devrait arriver à son terme cet été.
VIVRE ENSEMBLE EN TOUTE LIBERTÉ
En 2009, une vingtaine de retraités ont opté pour une alternative à la maison de retraite en imaginant un lieu adapté au grand âge, permettant de vivre en convivialité dans le plus grand respect de la nature. Leurs valeurs sont celles du partage et de l’accompagnement : le lieu devait permettre la rencontre en restant disponible à tous et offrir à ses habitant la possibilité de continuer de participer à la vie locale. Refusant de lier retraite et isolement, les créateurs du projet ont souhaité bâtir un lieu de vie participatif permettant un respect de la vie privée de ses habitants.
Plus de 70 médecins, psychiatres, pharmaciens et internes au CH de Montfavet, établissement psychiatrique situé à Avignon (Vaucluse) signent à leur tour un appel pour défendre la psychiatrie publique. Après le manifeste des 166 psychiatres et médecins du CH du Vinatier à Bron, près de Lyon (Rhône), en février dernier (lire notre article), qui avait révélé "avec tant de vérité la souffrance de la psychiatrie publique et l'épuisement moral(et parfois physique) du personnel médical et paramédical", le collectif du CH avignonnais souhaite en effet s'associer à cette démarche. "Nous voulons sensibiliser candidats et électeurs à ces réalités de la psychiatrie et de la pédopsychiatrie publiques, absentes des débats citoyens et pourtant massivement sollicitées comme "expertes" dans l’analyse de tout désordre social", écrivent-ils.
La bonne qualité du dialogue médecin/malade suppose l’instauration d’une véritable relation de confiance. La difficulté d’établissement de cette dernière tient entre autres aux présupposés nourris par les praticiens quant à ce que leurs malades veulent et sont capables d’entendre concernant leur pathologie et la prise en charge dont ils doivent faire l’objet. A l’ère d’internet qui a généralisé certains savoirs (avec plus ou moins de pertinence) et de l’affirmation d’une volonté plus déterminée des patients à participer à leurs soins, ces présupposés sont bouleversés. Dans ce cadre et pour aider les jeunes praticiens à mieux répondre au souhait de plus en plus largement exprimé de codécision, des "patients-enseignants" dûment formés font désormais partie prenante de la formation des futurs médecins. S’inspirant d’expériences conduites de longue date dans des pays anglo-saxons, le département universitaire de médecine générale (DUMG) de l’UFR Santé médecine et biologie humaine (SMBG) de Paris 13 (Bobigny) a fait figure de pionnier en la matière.
Lauréat du concours « Droits des usagers de la santé » 2017 - L’ADAPEI de l’Oise (Haut de France)
21.04.17
Ce jeu a pour objectif de faciliter l’appropriation de sa propre identité sexuelle et affective pour une personne en situation de handicap mental et de développer un outil éducatif d’apprentissage proposant un espace pragmatique et adapté, stimulant et permettant d’appréhender l’expression de leurs propres représentations en tant que personnes handicapées mentales.
Oui, c’est une vraie question. Et la réponse nous est apportée par Santé publique France dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de ce mardi 18 avril. D’abord, l’étude nous apprend qu’en France, entre 2010 et 2014, près de 1,7 millions de personnes ont été hospitalisées dans un établissement ayant une activité en psychiatrie pour un trouble dépressif, et près de 447 000 patients ont été pris en charge pour un trouble bipolaire.
En ce qui concerne la dépression (maladie psychique la plus répandue dans l’Hexagone), une région française présente des taux de prise en charge largement au-dessus de la moyenne nationale : il s’agit de la Bretagne. En 2014, la moyenne nationale du taux de prise en charge pour des troubles dépressifs était de 564,8 pour 100 000 personnes, un taux plus élevé chez les femmes (698,3 contre 421,5 chez les hommes). Or, en Bretagne, ce taux est de 890,8 chez les femmes (soit 27,5% de plus qu'au niveau national) et 570,8 chez les hommes (soit 35,4% de plus).
Bretagne et Sud-Ouest en tête
Du côté des troubles bipolaires, la Bretagne reste dans le trio de tête, mais elle se fait dérober les plus hautes marches du podium par le Sud-Ouest (Nouvelle-Aquitaine et Occitanie). Santé publique France indique que ces disparités ne sont pas forcément liées à des variations de prévalence selon les régions mais qu’elles « peuvent être aussi dues à une différence dans l’offre de soins et dans la prise en charge de ces troubles par des établissements de santé ». Ainsi, la Bretagne et le Sud-Ouest font peut-être preuve d’une plus grande efficacité au niveau de la prise en charge de ces troubles, ce qui expliquerait ces chiffres élevés.
Comment l'architecture peut-elle aujourd'hui aider à concilier soin et réinsertion, à répondre aux besoins du patient et garantir ses droits ? Qu'ils soient responsables politiques, chefs d'établissement, cadres de l'administration hospitalière, médecins ou architectes, ils livrent dans cet ouvrage leur expertise afin de comprendre au mieux les principes directeurs de l'architecture en psychiatrie ; où comment faire rimer soins et citoyenneté.
La psychiatrie occupe une place à part dans le système de soins français, comme dans l’imaginaire collectif. Depuis l’avènement des asiles départementaux en 1838, les projets architecturaux sont intimement liés aux approches thérapeutiques et se font l’écho des débats sur la place des malades mentaux dans la société. Comme l'explique Yann Bubien, directeur général du CHU d'Angers, co-directeur de cet ouvrage, l'enjeu est aujourd'hui de concilier le soin et la réinsertion dans la cité, de considérer les besoins de la personne et sa qualité de citoyen à part entière.
En effet, héritiers d’un patrimoine reflétant des pratiques et des conceptions ancrées dans leur temps, les hôpitaux du XXIe siècle se transforment, s’ouvrant aujourd’hui sur la ville et se projetant hors les murs, en privilégiant la liberté d’aller et venir et en préparant la réinsertion sociale des patients. Dans ce contexte, comment l’architecture peut-elle aider à concilier soin et réinsertion, à répondre aux besoins du patient et à garantir sa qualité de citoyen à part entière ? S’il n’existe pas d’architecture spécifique à la psychiatrie, toutes les réalisations contemporaines répondent à des impératifs de fonctionnalité, d’efficience économique, tout en veillant au bien-être des patients et à la qualité de vie au travail. Les grands sites historiques psychiatriques tels que Ville-Evrard à Neuilly-sur-Marne, Le Vinatier à Bron, Sainte-Anne à Paris ou Gérard Marchand à Toulouse sont ici analysés et mis en perspective face aux orientations à la fois thérapeutiques mais aussi - et surtout - sociétales que visent la psychiatrie du nouveau siècle. Il est clair que le développement du secteur psychiatrique a favorisé la diversification et la délocalisation des lieux de prise en charge, permettant de construire un parcours intégré aux patients d'un territoire. La psychiatrie est en effet soumise à une attente forte de désinstitutionnalisation et de développement d'une offre ambulatoire. Le centre hospitalier CESAME, établissement spécialisé du Maine-et-Loire, a ainsi placé au coeur de son plan directeur, l'aménagement de deux nouvelles unités destinées à accueillir en amont de l'hospitalisation et à préparer le retour au domicile en aval de l'hospitalisation. A ce titre, l'unité psychiatrique d'accueil et d'orientation (UPAO) se définit ainsi : un espace suffisamment ouvert pour que le patient ne se sente pas enfermé et suffisamment contenant pour qu'il ne se sente pas esseulé.
Un ouvrage qui permet de penser l'architecture en psychiatrie en mettant l'humain au coeur du projet.
Une association de psychothérapeutes américains met en cause la santé mentale de Donald Trump. Elle organise sa première conférence annuelle à l'université de Yale, jeudi.
Donald Trump à la Maison Blanche en avril 2017.
(NICHOLAS KAMM / AFP)
Le comportement impulsif et l'extrême pauvreté du vocabulaire de Donald Trump avaient déjà défrayé la chronique, dès les primaires américaines. Certains posent désormais ouvertement la question de la santé mentale du président américain même si l'histoire des États-Unis a déjà vu des présidents pour le moins originaux. Des experts reconnus dans le monde entier se réunissent, jeudi 20 avril, à l'université de Yale, dans le Connecticut (États-Unis), pour débattre de la santé mentale et des compétences du président américain.
En février, devant une marée de drapeaux tricolores, Marine Le Pen a dessiné les contours de la France dont elle rêve. « L’Etat que nous voulons sera patriote, a-t-elle proclamé à Nantes. Il ne peut plus, comme il le fait depuis des décennies, agir contre la nation et la République. Chaque fonctionnaire, et notamment la haute fonction publique, devra avoir à cœur l’intérêt national. »
Cette profession de foi quelque peu martiale a fait frémir la ministre de la fonction publique et les syndicats de fonctionnaires : ils craignent qu’en cas de victoire de Marine Le Pen, le Front national (FN) tente de mettre au pas les agents des administrations de l’Etat.