blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 28 décembre 2023

Le portrait Emilie Deleuze, elle n’en démord pas

par Virginie Bloch-Lainé   publié le 27 décembre 2023

Gouailleuse et pétaradante, la réalisatrice, fille du philosophe Gilles Deleuze, a accompagné des proches dans la maladie et revendique avec force le droit à mourir dans la dignité.

Avant de la découvrir tout de jaune vêtue, comme une déclaration d’intention, en l’occurrence une déclaration de gaieté, on entend sa voix de fumeuse, guillerette, qui sort d’une pièce de la suite de l’hôtel parisien où est organisée la promotion de son film. Comme sa tenue, la voix d’Emilie Deleuze cherche à contrarier quelque chose, la solitude et le vide du silence, peut-être. Le quatrième long métrage de la réalisatrice raconte l’acquisition, par un couple de citadins, d’une ferme dans le Limousin. L’homme, joué par Lambert Wilson, a une crise, d’angoisse ou de la cinquantaine, et se lance dans la recherche obsessionnelle d’un tracteur pour entretenir ses cinq hectares. Comme l’engin ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval, il parcourt la région, en déniche un, enfin, et le rapporte sur son terrain, en surmontant des obstacles en chemin. Le modèle cinématographique revendiqué par Emilie Deleuze est le film de David Lynch, Une histoire vraie (1999).

Les souvenirs et l’inconscient : Freud, Bergson et Proust

Jeudi 28 décembre 2023

Provenant du podcast

Avec philosophie

Portrait de Marcel Proust (Paris, 1871-1922). Peinture de Jacques Emile Blanche (1861-1942). ©Getty - DeAgostini

Il y a des souvenirs que nous refoulons. Ces souvenirs oubliés sont-ils définitivement perdus ou simplement endormis dans l’inconscient ? Comment Bergson, Freud et Proust pensent-ils les possibilités d’accès à des souvenirs dont nous n’avons pas conscience ?

Avec

Frédéric Worms Professeur de philosophie contemporaine, directeur de l’Ecole Normale Supérieure, philosophe spécialiste de philosophie contemporaine, producteur à France Culture

Catherine Chabert Psychanalyste, membre de l’Association psychanalytique de France, professeure émérite à l’Université de Paris

"Avec Philosophie" consacre cette série d'émissions aux souvenirs. Dans ce troisième épisode, Géraldine Muhlmann et ses invités se penchent sur le rapport entre souvenirs et inconscients, à l'aide de Marcel Proust, Sigmund Freud et Henri Bergson.

Proust, Bergson et Freud : le problème de la source de l’oubli

Marcel Proust (1871-1922), Henri Bergson (1859-1941) et Sigmund Freud (1856-1939) se rejoignent sur le même problème : celui de la source de l’oubli. Pour Frédéric Worms, “le problème des trois est de mettre et d'expliquer un mécanisme vital qui à la fois bloque les souvenirs qui n’ont pas disparus”. En effet, “c'est la double thèse : les souvenirs disparaissent de notre conscience, mais pas de notre être”. Ainsi “il y a quelque chose qui les refoule : c'est la vie”.

Lire la suite et écouter le podcast ...


Histoire de l'art : comment les femmes en ont été gommées

Jeudi 28 décembre 2023

Autoportrait en Allégorie de la peinture, 1638 - Artemisia Gentileschi

À Lille, le musée des Beaux-arts a fait l'inventaire de ses collections : sur 60 000 œuvres, seules 135 étaient signées par une femme. Alors qu'elles jouissaient d'une certaine notoriété de leur vivant, malgré les embûches qu'on destinait à leur sexe, elles ont été "effacées" après leur mort.

Tout est parti d’un inventaire des collections au musée des Beaux-Arts de Lille, qui abrite des œuvres datant du XVIIe siècle à nos jours. Et le résultat a décontenancé Camille Belvèze, conservatrice, et Alice Fleury, directrice des collections : seulement 0,2% des œuvres étaient nées sous le crayon, le pinceau ou le burin d'une femme. Et beaucoup de ces artistes répertoriées étaient inconnues des deux femmes, malgré leurs études en Histoire de l'art.

En cherchant à comprendre comment ces artistes avaient été minorées, voire effacées de l'Histoire de l'art après leur mort, elles ont aussi découvert combien ces dernières avaient été empêchées dans leur travail pendant leur vie. Le résultat de leur enquête est présenté dans l'exposition "Où sont les femmes".

Lire la suite et écoute le podcast ...


«En psychanalyse, que veut dire l'expression “le sujet est divisé par le langage” ?»


 


Mardi Noir — Édité par Thomas Messias — 

Cette semaine, Mardi Noir répond à Louis, qui s'interroge sur le sens de cette formule lacanienne.

Le langage est structurellement insuffisant. | Josh Eckstein via Unsplash
Le langage est structurellement insuffisant. | Josh Eckstein via Unsplash

Chaque jeudi, dans Ça tourne pas rond, Mardi Noir, psychologue et psychanalyste, répond aux questions que vous lui posez. Quelles que soient vos interrogations, dans votre rapport aux autres, au monde ou à vous-même, écrivez à mardi.noir@slate.fr, tous vos mails seront lus.

Et chaque mardi, retrouvez le podcast sur Slate Audio.

Je découvre avec intérêt votre podcast.

J'ai lu cette expression: «Le sujet est divisé par le langage.»

Pourriez-vous nous donner un éclairage sur le sens de cette expression?

Je vous en remercie,

Louis

Cher Louis,

Permettez-moi de vous répondre ici, par écrit, mais ne vous en faites pas, tôt ou tard votre question sera également abordée dans le podcast éponyme de la chronique.

L'aphorisme auquel vous faites référence est de Jacques Lacan, psychanalyste français. On parle donc ici du sujet lacanien, c'est-à-dire de l'être humain pensé par la psychanalyse lacanienne dans la suite de ce qu'avait proposé Freud.

Cher Louis,

Permettez-moi de vous répondre ici, par écrit, mais ne vous en faites pas, tôt ou tard votre question sera également abordée dans le podcast éponyme de la chronique.

L'aphorisme auquel vous faites référence est de Jacques Lacan, psychanalyste français. On parle donc ici du sujet lacanien, c'est-à-dire de l'être humain pensé par la psychanalyse lacanienne dans la suite de ce qu'avait proposé Freud.

Lire la suite ...


«Dans la famille connectée, je choisis… le partage des écrans», par Michaël Stora

par Michaël Stora, Psychanalyste expert des mondes numériques et Photo brodée de Clairéjo   publié le 27 décembre 2023

Le psychologue et psychanalyste, fondateur de l’Observatoire des mondes numériques en sciences humaines, raconte une journée type d’une famille arrimée aux écrans.

SERIE «Ce qui nous lie et nous délie» (3/4)

SERIE «Ce qui nous lie et nous délie» (3/4) L’enfer ? C’est les autres ! L’amour et la liberté en famille ? A l’heure des fêtes, des repas houleux ou bienheureux nous rappellent combien certaines attaches nous nourrissent quand d’autres nous emprisonnent. Distance à réinventer constamment avec ses proches, hospitalité avec l’étranger, partage des écrans en famille, contact avec la nature… Pour négocier cette période au mieux jusqu’au nouvel an, «Libération» explore la complexité de ces liens qui nous émancipent et nous aident à changer le monde.

Il est 7 h 30. Un doux son de vagues résonne dans la chambre. Frédéric se lève le premier grâce à sa sonnerie bord de mer sur son appli. De l’autre côté du lit, Cécile émet un «pffff !» de ras-le-bol. A 7 h 32, retentit sa propre alarme, Toxic de Britney Spears, qu’elle a téléchargée sur son smartphone. Frédéric ne comprend pas ce choix, qu’il trouve peu adapté à un réveil serein.

Jessica, 13 ans, et Louis, 16 ans, eux ne sont toujours pas réveillés. Normal, Jessica a abusé jusqu’à pas d’heure de son Snap pour faire des vocaux avec sa copine Julie.

Le psy : «Les adolescents ont toujours eu besoin de communiquer au-delà du cercle de leurs pairs, et, avec le portable, il est possible d’établir une communication duelle pour évoquer des choses plus intimes à l’abri du regard du groupe.»

Et Louis s’est couché vers 2 heures du mat, après un long raid dans World of Warcraft avec sa ligue d’élite où il a conquis le grade de sous-officier : «Columnium». Il est très impliqué dans ce jeu vidéo qui est un «MMORPG» (Massively Multiplayer Online Role Playing Games).

Le psy : «Ce jeu, créé en 2004, est un monde persistant à savoir que, depuis sa création, il ne s’est jamais arrêté. Après avoir envoyé un CV dans cette guilde d’élite, il a eu la chance d’y entrer et d’y gagner, à force de présence, le grade de sous-officier. Mais sa guilde exige de lui qu’il soit présent au moins trois fois par semaine de 20 heures à 1 heure du mat. Compliqué quand on a lycée le lendemain.»

Deux alarmes résonnent en même temps dans leurs chambres respectives : Nike les clones, Part 2 de Nekfeu, et TQG de Shakira et Karol G. Les deux ados ont appuyé fébrilement deux fois de suite sur dix minutes de rab.

A Toulouse, la galerie Pol Lemétais, dédiée à l'art brut, ouvre ses portes


 





Inas Hamou Aldja   Publié 

Les œuvres aérodynamiques de Gérard Cambon, qui a fait carrière dans les ministères à Paris, prennent place dans la vitrine de la galerie Pol Lemétais à Toulouse. Cette sélection est à découvrir jusqu'au 20 janvier et se poursuivra par une exposition qu'il lui sera 100% consacrée.

Un nouvel espace d’exposition vient d’ouvrir ses portes en centre-ville de Toulouse. Un lieu dédié, ce qui n’est pas fréquent en France, à l’art brut. (France 3)

Un nouvel espace d’exposition vient d’ouvrir ses portes en centre-ville de Toulouse. Un lieu dédié, ce qui n’est pas fréquent en France, à l’art brut. (France 3)

Un nouveau vent souffle au cœur de Toulouse avec l'inauguration de La Galerie Pol Lemétais, un espace dédié à l'art brut, mouvement artistique rarement mis en lumière en France.

La première exposition rassemble les créations de 14 artistes français et du monde entier, un véritable melting-pot artistique. Dans cette galerie, l'art inclusif se manifeste, accueillant des artistes porteurs de handicap. C'est de l'art sans règle, une invitation à laisser libre cours à une imagination débordante. Les œuvres décalées qui y sont exposées affirment la vision du galeriste Pol Lemétais sur l'importance de mettre en lumière cet art singulier, qui tire racine de l'authenticité de chacun. "Quand les créateurs font de l’art brut, ils sont autodidactes, complètement libres, et c’est là qu’il y a de l’innovation et des choses qui sortent de l’ordinaire", explique-t-il.

Lire la suite ...


Gêne La ménopause, un tabou à déboulonner




par Sabrina Champenois et Marie-Eve Lacasse   publié le 26 décembre 2023

Etape incontournable de la vie des femmes, cette période est vécue par la plupart d’entre elles comme un moment pénible, honteux et fragilisant. Si la société française est en retard sur cette question, des ouvrages et des personnalités s’emparent du sujet, notamment sur les réseaux sociaux.

Ménopause, tout peut changer ; S.O.S Ménopause, C’est moi ou il fait chaud ? ; Game is not ovaire ; Ménopause, mes petites recettes magiques ; Déréglée, journal d’une ménopause ; la Révolution ménopause… Une frénésie éditoriale gagne le rayon bien-être des librairies. L’un des livres les plus personnels et édifiants est Bouffées de chaleur. Briser le tabou de la ménopause de Miriam Stein, paru en octobre aux éditions La Découverte (collection Zones). Pour l’autrice, la ménopause est le dernier champ ­féministe à investir, celui qui a été laissé de côté derrière des problématiques urgentes comme les violences sexuelles et l’inceste, ou liées à la jeunesse, les règles par exemple.

Interview Quintuple meurtre à Meaux : «Il faudrait renforcer la prévention des violences intrafamiliales au moment des fêtes»

par Elsa Maudet   publié le 26 décembre 2023 

Alors qu’un homme est soupçonné d’avoir tué sa femme et leurs quatre enfants le jour de Noël, Maëlle Noir du collectif féministe #NousToutes rappelle que les périodes de vacances sont particulièrement à risque.

Les corps d’une femme et de ses quatre enfants ont été découverts lundi 25 décembre dans leur domicile de Meaux, en Seine-et-Marne, sur ce que le procureur de la République a qualifié de «scène de crime d’une très grande violence». Le père de famille, arrêté dès ce mardi chez son père, à Sevran (Seine-Saint-Denis), est soupçonné d’être l’auteur de ce quintuple homicide, commis le jour de Noël. Maëlle Noir, membre de la coordination nationale du collectif #NousToutes, rappelle que les périodes de vacances, et notamment de fêtes, voient le nombre de féminicides augmenter et qu’en l’absence d’une revalorisation du budget dédié à la lutte contre les violences faites aux femmes, la situation ne pourra guère s’améliorer.

Manche. Clap de fin pour les unités mobiles de télémédecine ?

Publié le 26/12/2023

Dans la Manche, deux voitures conduites par des infirmiers, sont équipées pour mettre en place des téléconsultations. Ce service, déclenché au besoin par le Samu, va s'arrêter le 1er janvier, faute de financement par l'Agence régionale de Santé.

Manche. Clap de fin pour les unités mobiles de télémédecine ?
A l'arrière de la voiture de télémédecine, il y a tout le matériel pour assurer une téléconsultation. Erwan Derrien est en l'un des conducteurs mais est aussi infirmier pour aider la consultation.

Un service de santé va s'arrêter dans la Manche le 1er janvier. Les deux voitures de télémédecines vont arrêter d'aller à la rencontre des patients dans tout le département. Le financement de l'Agence régionale de santé n'a pas été reconduit. "On ne baisse pas souvent les bras dans la Manche. On se bat pour trouver des solutions", explique le docteur Thomas Delomas, le directeur du Samu 50. Il ajoute: "c'est toujours un peu décourageant quand il y a quelque chose qui fonctionne bien, de le voir s'éteindre comme ça."

Lire la suite ...


Santé mentale : les étudiants en détresse psychologique disposent désormais d’un numéro d’écoute gratuit

Par Bérangère Lepetit 

Le 20 décembre 2023

EXCLUSIF. Le ministère de l’Enseignement supérieur lance Cnaé, une plate-forme d’accompagnement gratuite pour les étudiants qui traversent des difficultés psychologiques.

Le gouvernement lance le 0800 724 900, une plate-forme gratuite et confidentielle d’écoute et d’accompagnement baptisée Cnaé, pour « Coordination nationale d’accompagnement des étudiantes et étudiants ». (Illustration) LP/Olivier Lejeune

Le gouvernement lance le 0800 724 900, une plate-forme gratuite et confidentielle d’écoute et d’accompagnement baptisée Cnaé, pour « Coordination nationale d’accompagnement des étudiantes et étudiants ». (Illustration) LP/Olivier Lejeune

La période des fêtes n’a pas été choisie au hasard. « Pour certains étudiants, c’est un moment de l’année compliqué », indique la ministre de l’Enseignement supérieure Sylvie Retailleau. À quelques jours des traditionnelles agapes, où la solitude peut se faire davantage ressentir, le gouvernement lance le 0800 724 900, une plate-forme gratuite et confidentielle d’écoute et d’accompagnement baptisée Cnaé, pour « Coordination nationale d’accompagnement des étudiantes et étudiants ».

Elle est destinée à tous eux qui ressentiraient le besoin de parler, appeler à l’aide et peut-être contactée de 10 heures à 21 heures, du lundi au vendredi, et de 10 heures à 14 heures le samedi. À l’autre bout du fil, des professionnels formés, notamment des psychologues, pourront écouter et orienter, si besoin, vers d’autres dispositifs. L’association féministe « En avant toutes » gérera l’opérationnel. Ce service sera complémentaire d’une autre ligne d’écoute gratuite et anonyme mise en place chaque nuit depuis 2016 par l’association Nightline, gérée par des étudiants à destination des étudiants.

Lire la suite ...


Le bonheur : quelles leçons tirer de la plus longue étude sur le sujet?

Dr Mauricio Wajngarten  5 juillet 2023

Tout le monde est à la recherche du bonheur... Mais comment l'atteindre ? Quels sont ses principaux déterminants ? La "Harvard Study of Adult Development", l'étude la plus longue jamais réalisée sur le sujet, apporte des éléments de réponses.

Débutée en 1938 à Boston, elle a suivi 2000 personnes tout au long de leur vie d'adulte, couvrant trois générations : grands-parents, parents et enfants, considérés aujourd'hui comme des baby-boomers. Les participants ont été analysées au cours de ces 85 années de recherche longitudinale. Le Dr Robert Waldinger, coordinateur de cette étude étonnante, a publié en janvier dernier un livre intitulé "The Good Life : Lessons From the World's Longest Scientific Study of Happiness" (La belle vie : les leçons de la plus longue étude scientifique sur le bonheur), coécrit avec le Dr Marc Schulz.

Après avoir suivi cette vaste population pendant plus de huit décennies, l'étude a permis de découvrir les facteurs les plus étroitement liés à la qualité de vie et au bonheur. Voici, en résumé, certains concepts formulés par les auteurs.

Lire la suite ...


Polar : le point de vue psychiatrique

Samedi 23 décembre 2023

Provenant du podcast

France Culture va plus loin le samedi

Psychiatrie, criminalité et pop culture. Angelina Delcroix, autrice, sonde la passion commune pour l'univers du thriller psychologique, de "Docteur Jekyll et de M. Hyde" au Silence des Agneaux.

Avec

Angelina Delcroix autrice de Mémoires d'un expert psychiatrique

Lire la suite et écouter le podcast ...


Un hôpital pour les détenus bientôt construit à Sotteville-lès-Rouen

 76actu

Par Thomas Rideau  Publié le 

Le CHR, basé dans la Métropole de Rouen, va bientôt accueillir un nouvel hôpital spécialement conçu pour les détenus en Normandie.Le CHR, basé dans la Métropole de Rouen, va bientôt accueillir un nouvel hôpital spécialement conçu pour les détenus en Normandie. (©TR/76actu)

Le projet s'annonce immense. Un nouveau bâtiment va sortir de terre dans l'enceinte du centre hospitalier du Rouvray. Les précisions sur ce projet unique en Normandie.

Un imposant édifice va bientôt être construit à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime), au sein du centre hospitalier du Rouvray (CHR). L’établissement spécialisé dans les troubles psychiatriques va en effet bientôt accueillir une UHSA (unité d’hospitalisation spécialement aménagée). Autrement dit : un hôpital pour les détenus des prisons de la région normande.

C’est le premier établissement de ce genre à être construit en Normandie. « Au sein du CHR, on avait déjà l’unité Badinter qui avait neuf lits et qui accueillait des détenus », rappelle le Dr Nicolas Gilles, responsable du SMPR (Service médico-psychologique régional). « Mais elle était largement surutilisée. Elle est tout le temps pleine et on devait parfois mettre les patients dans d’autres services », ce qui représentait un immense défi logistique à chaque fois.

Lire la suite ...


Billet Manifeste pour mettre fin à Noël

par Marie-Eve Lacasse   publié le 25 décembre 2023

Après tout, pourquoi se faire du mal ? Entre catastrophes psychanalytiques, désastres écologiques induits par les transports et cadeaux inutiles, quel intérêt y a-t-il à maintenir ces traditions ? Arrêtons tout : achevons Noël !

On vous voit : après vos 25 000 calories quotidiennes depuis trois jours, vous comatez sur votre canapé les yeux mi-clos. A peine arrivez-vous à tenir votre téléphone portable du bout du bras pour parcourir ces lignes, dont la lecture vous fatigue déjà. Arrêter Noël ? Mais pourquoi ? C’est pénible, mais c’est mignon aussi… Allez-vous vraiment vous remettre de cette deuxième part de coulommiers garni ? Et que dire de cette tante qui vous assure que la «violence policière, en France, n’est pas disproportionnée et même parfois nécessaire» ? Lecteurs, on s’inquiète. Avez-vous survécu aux 750 kilomètres de bouchons non prévus par Bison futé après avoir eu l’idée saugrenue de quitter votre domicile pour cette campagne reculée où vous êtes tombés au supermarché local sur vos amis d’enfance devenus comptables agréés et prothésistes dentaires ? Et puis, le principal : comment s’est déroulée la pièce de théâtre du réveillon ? Avez-vous bien repris la place qu’on attend de vous (la cheffe, le malade, l’intello, l’infirmière, le fou, rayez la mention inutile) ? Comment s’est passé le petit déjeuner du lendemain, lorsqu’il a fallu serrer les dents en confrontant de nouveau votre tante qui, bien qu’en pyjama, était déjà prête à en découdre sur un sujet litigieux puisque vous avez le malheur d’être le seul gauchiste de la famille ?

Avec sa hotte sur le dos «Ma mère m’a tout dit d’un coup» : ce jour atroce où l’on comprend que le père Noël est une imposture

par Marie-Eve Lacasse   publié le 20 décembre 2023

Tôt ou tard, ils finissent par l’apprendre. Parfois, c’est le grand frère qui déballe tout ; ou alors la réponse se trouve sur Google. Petits et grands enfants racontent à «Libé» le jour où ils ont découvert le pot aux roses.

Vos enfants sont comme vous : quand ils se posent une question, ils demandent à Google. On a donc interrogé le moteur de recherche pour savoir si le père Noël existait. «Considéré comme un personnage fictif, le père Noël est indissociable de la fête de Noël. L’homme à l’origine du père Noël est Nicolas de Myre. Toutefois, la mythologie et les attributs modernes du personnage sont issus d’un syncrétisme ainsi que d’une volonté mercatique plus récente dans le monde occidental» nous disent, entre autres réponses, les premières lignes du site Démotivateur. Devant autant de mots compliqués, il est possible que votre enfant reste légèrement circonspect et continue à croire, de loin en loin, à ce gros bonhomme qui voyage en traîneau dans le ciel tiré par des rennes.

Pourquoi se sent-on parfois déprimé à Noël ? Et comment y remédier ?

Écrit par Hélène France    Publié le 

La période des Fêtes, synonyme de joie et de réjouissances pour certains, rime avec tristesse et dépression pour d’autres. Beaucoup ont tendance à se sentir triste voir angoissé à l’approche des fêtes de Noël et du Nouvel An. Le hiatus est trop grand entre les images de familles parfaites et heureuses et la « vraie vie » faite de solitude, de deuils, de maladies, de difficultés financières.

Quand les amis courent après les sapins de Noël, les bouteilles de champagne, le foie gras et les papillotes, il est difficile de briser ce qui semble être leur bonheur. Quand l’année a offert son lot de deuil, de divorces, de faillites, de guerres il est compliqué d’enfiler la tenue de Père ou Mère Noël et de faire semblant que le bonheur est là, palpable. Les mines épanouies autour de vous semblent si loin de votre propre personne que vous tentez de fuir…

Arrive alors, comme une vague de submersion, un sentiment de déprime, de nostalgie, des appréhensions, des moments de doutes, voire des angoisses incontrôlables. Chaque année c’est la même rengaine et cela porte un nom : la natalophobie.

Littéralement, c’est la phobie de Noël qui, en psychiatrie, appartient à la famille des troubles anxieux. C’est une phobie simple qui se cristallise sur un objet spécifique, comme la peur des araignées par exemple. Les Anglo-Saxons l'appellent "Holiday syndrome" ou syndrome des fêtes (le terme a été utilisé en 1955 pour la 1e fois par le psychanalyste James Cattel). Ce qui est rejeté c’est le bonheur obligé, la félicité sociale et familiale qu’il faut absolument afficher alors que la réalité peut être tout autre !

Cette forme de déprime dite "déprime de Noël" concerne une personne sur quatre dans les pays occidentaux.

Lire la suite ...