Etape incontournable de la vie des femmes, cette période est vécue par la plupart d’entre elles comme un moment pénible, honteux et fragilisant. Si la société française est en retard sur cette question, des ouvrages et des personnalités s’emparent du sujet, notamment sur les réseaux sociaux.
Ménopause, tout peut changer ; S.O.S Ménopause, C’est moi ou il fait chaud ? ; Game is not ovaire ; Ménopause, mes petites recettes magiques ; Déréglée, journal d’une ménopause ; la Révolution ménopause… Une frénésie éditoriale gagne le rayon bien-être des librairies. L’un des livres les plus personnels et édifiants est Bouffées de chaleur. Briser le tabou de la ménopause de Miriam Stein, paru en octobre aux éditions La Découverte (collection Zones). Pour l’autrice, la ménopause est le dernier champ féministe à investir, celui qui a été laissé de côté derrière des problématiques urgentes comme les violences sexuelles et l’inceste, ou liées à la jeunesse, les règles par exemple.
Alors qu’un homme est soupçonné d’avoir tué sa femme et leurs quatre enfants le jour de Noël, Maëlle Noir du collectif féministe #NousToutes rappelle que les périodes de vacances sont particulièrement à risque.
Les corps d’une femme et de ses quatre enfants ont été découverts lundi 25 décembre dans leur domicile de Meaux, en Seine-et-Marne, sur ce que le procureur de la République a qualifié de «scène de crime d’une très grande violence». Le père de famille, arrêté dès ce mardi chez son père, à Sevran (Seine-Saint-Denis), est soupçonné d’être l’auteur de ce quintuple homicide, commis le jour de Noël. Maëlle Noir, membre de la coordination nationale du collectif #NousToutes, rappelle que les périodes de vacances, et notamment de fêtes, voient le nombre de féminicides augmenter et qu’en l’absence d’une revalorisation du budget dédié à la lutte contre les violences faites aux femmes, la situation ne pourra guère s’améliorer.
Dans la Manche, deux voitures conduites par des infirmiers, sont équipées pour mettre en place des téléconsultations. Ce service, déclenché au besoin par le Samu, va s'arrêter le 1er janvier, faute de financement par l'Agence régionale de Santé.
A l'arrière de la voiture de télémédecine, il y a tout le matériel pour assurer une téléconsultation. Erwan Derrien est en l'un des conducteurs mais est aussi infirmier pour aider la consultation.
Un service de santé va s'arrêter dans la Manche le 1er janvier. Les deux voitures de télémédecines vont arrêter d'aller à la rencontre des patients dans tout le département. Le financement de l'Agence régionale de santé n'a pas été reconduit. "On ne baisse pas souvent les bras dans la Manche. On se bat pour trouver des solutions", explique le docteur Thomas Delomas, le directeur du Samu 50. Il ajoute: "c'est toujours un peu décourageant quand il y a quelque chose qui fonctionne bien, de le voir s'éteindre comme ça."
EXCLUSIF. Le ministère de l’Enseignement supérieur lance Cnaé, une plate-forme d’accompagnement gratuite pour les étudiants qui traversent des difficultés psychologiques.
La période des fêtes n’a pas été choisie au hasard. « Pour certains étudiants, c’est un moment de l’année compliqué », indique la ministre de l’Enseignement supérieure Sylvie Retailleau. À quelques jours des traditionnelles agapes, où la solitude peut se faire davantage ressentir, le gouvernement lance le 0800 724 900, une plate-forme gratuite et confidentielle d’écoute et d’accompagnement baptisée Cnaé, pour « Coordination nationale d’accompagnement des étudiantes et étudiants ».
Elle est destinée à tous eux qui ressentiraient le besoin de parler, appeler à l’aide et peut-être contactée de 10 heures à 21 heures, du lundi au vendredi, et de 10 heures à 14 heures le samedi. À l’autre bout du fil, des professionnels formés, notamment des psychologues, pourront écouter et orienter, si besoin, vers d’autres dispositifs. L’association féministe « En avant toutes » gérera l’opérationnel. Ce service sera complémentaire d’une autre ligne d’écoute gratuite et anonyme mise en place chaque nuit depuis 2016 par l’association Nightline, gérée par des étudiants à destination des étudiants.
Tout le monde est à la recherche du bonheur... Mais comment l'atteindre ? Quels sont ses principaux déterminants ? La "Harvard Study of Adult Development", l'étude la plus longue jamais réalisée sur le sujet, apporte des éléments de réponses.
Débutée en 1938 à Boston, elle a suivi 2000 personnes tout au long de leur vie d'adulte, couvrant trois générations : grands-parents, parents et enfants, considérés aujourd'hui comme des baby-boomers. Les participants ont été analysées au cours de ces 85 années de recherche longitudinale. Le Dr Robert Waldinger, coordinateur de cette étude étonnante, a publié en janvier dernier un livre intitulé "The Good Life : Lessons From the World's Longest Scientific Study of Happiness" (La belle vie : les leçons de la plus longue étude scientifique sur le bonheur), coécrit avec le Dr Marc Schulz.
Après avoir suivi cette vaste population pendant plus de huit décennies, l'étude a permis de découvrir les facteurs les plus étroitement liés à la qualité de vie et au bonheur. Voici, en résumé, certains concepts formulés par les auteurs.
Psychiatrie, criminalité et pop culture. Angelina Delcroix, autrice, sonde la passion commune pour l'univers du thriller psychologique, de "Docteur Jekyll et de M. Hyde" au Silence des Agneaux.
Avec
Angelina Delcroix autrice de Mémoires d'un expert psychiatrique
Le projet s'annonce immense. Un nouveau bâtiment va sortir de terre dans l'enceinte du centre hospitalier du Rouvray. Les précisions sur ce projet unique en Normandie.
Un imposant édifice va bientôt être construit à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime), au sein du centre hospitalier du Rouvray (CHR). L’établissement spécialisé dans les troubles psychiatriques va en effet bientôt accueillir une UHSA (unité d’hospitalisation spécialement aménagée). Autrement dit : un hôpital pour les détenus des prisons de la région normande.
C’est le premier établissement de ce genre à être construit en Normandie. « Au sein du CHR, on avait déjà l’unité Badinter qui avait neuf lits et qui accueillait des détenus », rappelle le Dr Nicolas Gilles, responsable du SMPR (Service médico-psychologique régional). « Mais elle était largement surutilisée. Elle est tout le temps pleine et on devait parfois mettre les patients dans d’autres services », ce qui représentait un immense défi logistique à chaque fois.
Après tout, pourquoi se faire du mal ? Entre catastrophes psychanalytiques, désastres écologiques induits par les transports et cadeaux inutiles, quel intérêt y a-t-il à maintenir ces traditions ? Arrêtons tout : achevons Noël !
On vous voit : après vos 25 000 calories quotidiennes depuis trois jours, vous comatez sur votre canapé les yeux mi-clos. A peine arrivez-vous à tenir votre téléphone portable du bout du bras pour parcourir ces lignes, dont la lecture vous fatigue déjà. Arrêter Noël ? Mais pourquoi ? C’est pénible, mais c’est mignon aussi… Allez-vous vraiment vous remettre de cette deuxième part de coulommiers garni ? Et que dire de cette tante qui vous assure que la «violence policière, en France, n’est pas disproportionnée et même parfois nécessaire» ? Lecteurs, on s’inquiète. Avez-vous survécu aux 750 kilomètres de bouchons non prévus par Bison futé après avoir eu l’idée saugrenue de quitter votre domicile pour cette campagne reculée où vous êtes tombés au supermarché local sur vos amis d’enfance devenus comptables agréés et prothésistes dentaires ? Et puis, le principal : comment s’est déroulée la pièce de théâtre du réveillon ? Avez-vous bien repris la place qu’on attend de vous (la cheffe, le malade, l’intello, l’infirmière, le fou, rayez la mention inutile) ? Comment s’est passé le petit déjeuner du lendemain, lorsqu’il a fallu serrer les dents en confrontant de nouveau votre tante qui, bien qu’en pyjama, était déjà prête à en découdre sur un sujet litigieux puisque vous avez le malheur d’être le seul gauchiste de la famille ?
Tôt ou tard, ils finissent par l’apprendre. Parfois, c’est le grand frère qui déballe tout ; ou alors la réponse se trouve sur Google. Petits et grands enfants racontent à «Libé» le jour où ils ont découvert le pot aux roses.
Vos enfants sont comme vous : quand ils se posent une question, ils demandent à Google. On a donc interrogé le moteur de recherche pour savoir si le père Noël existait. «Considéré comme un personnage fictif, le père Noël est indissociable de la fête de Noël. L’homme à l’origine du père Noël est Nicolas de Myre. Toutefois, la mythologie et les attributs modernes du personnage sont issus d’un syncrétisme ainsi que d’une volonté mercatique plus récente dans le monde occidental» nous disent, entre autres réponses, les premières lignes du site Démotivateur. Devant autant de mots compliqués, il est possible que votre enfant reste légèrement circonspect et continue à croire, de loin en loin, à ce gros bonhomme qui voyage en traîneau dans le ciel tiré par des rennes.
La période des Fêtes, synonyme de joie et de réjouissances pour certains, rime avec tristesse et dépression pour d’autres. Beaucoup ont tendance à se sentir triste voir angoissé à l’approche des fêtes de Noël et du Nouvel An. Le hiatus est trop grand entre les images de familles parfaites et heureuses et la « vraie vie » faite de solitude, de deuils, de maladies, de difficultés financières.
Quand les amis courent après les sapins de Noël, les bouteilles de champagne, le foie gras et les papillotes, il est difficile de briser ce qui semble être leur bonheur. Quand l’année a offert son lot de deuil, de divorces, de faillites, de guerres il est compliqué d’enfiler la tenue de Père ou Mère Noël et de faire semblant que le bonheur est là, palpable. Les mines épanouies autour de vous semblent si loin de votre propre personne que vous tentez de fuir…
Arrive alors, comme une vague de submersion, un sentiment de déprime, de nostalgie, des appréhensions, des moments de doutes, voire des angoisses incontrôlables. Chaque année c’est la même rengaine et cela porte un nom : la natalophobie.
Littéralement, c’est la phobie de Noël qui, en psychiatrie, appartient à la famille des troubles anxieux. C’est une phobie simple qui se cristallise sur un objet spécifique, comme la peur des araignées par exemple. Les Anglo-Saxons l'appellent "Holiday syndrome" ou syndrome des fêtes (le terme a été utilisé en 1955 pour la 1e fois par le psychanalyste James Cattel). Ce qui est rejeté c’est le bonheur obligé, la félicité sociale et familiale qu’il faut absolument afficher alors que la réalité peut être tout autre !
Cette forme de déprime dite "déprime de Noël" concerne une personne sur quatre dans les pays occidentaux.
A l’occasion de la venue du député du Chalonnais à l’hôpital de Sevrey
La grève intersyndicale suite à la fermeture du pavillon Gentiane cet été visait à sensibiliser l'opinion aux raisons de la fermeture de 25 lits, consécutives aux 25 lits déjà fermés l’été d’avant. La fermeture d'unités concerne non seulement l'établissement de Sevrey, mais aussi la psychiatrie dans tous les établissements nationaux. Pendant ce temps, le Ministre de l’Intérieur pousse de hauts cris en dénonçant le « ratage psychiatrique ».
En ce qui concerne la situation médicale, il manque 30 % de psychiatres dans les établissements de santé mentale publics à l'échelle nationale. Les efforts déployés par la direction et la présidente de la CME locales pour recruter du personnel médical sont salués.
Par ailleurs, l'internat de psychiatrie est de moins en moins sollicité par les étudiants en médecine.
Les Ecrits bruts & Le Langage de la rupture, par Gérard-Georges Lemaire Michel Thévoz, préface de Jean Dubuffet, Editions du Canoë, 304 p.
C'est une excellente idée de la part de Colette Lambrichs d'avoir réuni ces deux ouvrages car, en fin de compte, ils n'en font qu'un. Si l'on fait exception des textes de Jean Dubuffet, qui a inventé l'idée de l'Art Brut, ils ont été les premiers à théoriser et même tout simplement à définir ce que pouvait recouvrir ce terme.
Si nous chérissons certains souvenirs, d'autres peuvent au contraire être un véritable fardeau. De Husserl à Benjamin en passant par Nietzsche, les penseurs nous aident à comprendre notre rapport à ce passé hantant notre présent et pouvant nous guider vers l'avenir…
En neurosciences, les souvenirs font référence à la mémoire épisodique ou autobiographique, celle qui stocke les événements que l'on vit. Mais la compréhension du fonctionnement de cette mémoire est rendue difficile par les très nombreux facteurs qui peuvent influer sur elle.
À Meaux, l'incompréhension et le chagrin après la découverte lundi soir de cinq cadavres dans un appartement : une femme de 35 ans et ses 4 enfants âgés de 10, 7, 4 ans, et 9 mois. L'autopsie des victimes est prévue ce mercredi. Le père de famille de 33 ans, principal suspect, est toujours en garde à vue. Il a été interpellé mardi matin à Sevran en Seine-Saint-Denis, mais n'a pas encore été interrogé par les enquêteurs de la police judiciaire de Versailles
Une biographie de Valérie Troisier raconte l’étonnante «Conquête du plaisir» de celle qui fut l’arrière-petite-nièce de Napoléon 1er, et dépeint le portrait d’une femme moderne avant l’heure.
La place du clitoris dans le plaisir féminin est un sujet qui, heureusement, ne choque plus personne aujourd’hui. On en parle désormais sans tabou, même si certain(e) s rougissent encore à cette évocation. Alors imaginons une princesse se lancer dans cette étude dès le début du siècle dernier, n’hésitant pas à calculer elle-même sur ses amies ou même parentes, à l’aide d’un compas, la distance entre leur clitoris et l’entrée de leur vagin. Pionnière en la matière, car elle se considère comme frigide et cherche à tout prix à y remédier, Marie Bonaparte, arrière-petite-nièce de Napoléon 1er, est en effet persuadée que plus la distance entre ces deux points est grande, moins le frottement est suffisant, au cours de la pénétration, pour provoquer l’orgasme chez la femme. Elle ira même jusqu’à subir plusieurs interventions chirurgicales pour rapprocher ces deux points qu’elle trouve trop éloignés chez elle. Cette entrée en matière un peu brutale est nécessaire pour comprendre l’incroyable destin de cette femme moderne avant l’heure et en total décalage avec son milieu.
Depuis le pogrom du 7 octobre 2023 en Israël, qu’il s’agisse de nos patients juifs, franco-israéliens, israéliens ou encore de certains de nos patients issus de la diversité culturelle française, qu’il s’agisse de nos proches avec qui nous échangeons dans le cadre de notre vie militante ou privée, ou encore d’un bon nombre d’invités et auditeurs intervenant sur les radios israéliennes ou françaises que nous écoutons quotidiennement, une même butée stoppe et ébranle leur réflexion sur la conjoncture. Cet achoppement revient à la question suivante :
« Que faire avec les terroristes islamistes, en Israël comme ailleurs ? »
Le défi de trouver réponse à cette question est d’autant plus grand pour l’État hébreu qu’il n’est pas beaucoup aidé, ni par les autres pays occidentaux, ni par les institutions internationales, pour pouvoir combattre efficacement l’Islamisme, cette idéologie totalitaire qui se répand à l’extérieur comme à l’intérieur du pays. Israël se trouve en effet exposé en avant-garde, insuffisamment épaulé par les nations et en responsabilité de trouver des solutions au regard de la menace terroriste islamiste.
Cette question pour l’heure sans réponse suffisamment rassurante, pour les Israéliens comme pour tous les citoyens du monde confrontés à la menace terroriste islamiste, confine dans un état d’angoisse. De fait, une violence subie sans perspective de dégagement atterre, tant lors de ses émergences meurtrières qu’entre ces émergences qui exposent à la répétition des attaques.