Une étude du Fonds des Nations unies pour l’enfance publiée lundi avance que « 347 millions d’enfants sont exposés à une pénurie d’eau importante ou extrêmement importante » dans huit pays d’Asie du Sud.
Un enfant sur une rive asséchée du Yamuna, à New Delhi, en Inde, le 2 mai 2022. SAJJAD HUSSAIN / AFP
En Asie du Sud, plus d’enfants que partout ailleurs dans le monde sont confrontés à une importante pénurie d’eau, aggravée par les effets du changement climatique, révèle une étude du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) publiée lundi 13 novembre. « En Asie du Sud, 347 millions d’enfants de moins de 18 ans sont exposés à une pénurie d’eau importante ou extrêmement importante, soit le nombre le plus élevé parmi toutes les régions du monde », détaille cette étude. Cette région comprenant huit pays – l’Afghanistan, le Bangladesh, le Bhoutan, l’Inde, le Népal, les Maldives, le Pakistan et le Sri Lanka – abrite plus d’un quart des enfants du monde.
« La Relève ». Chaque mois, « Le Monde Campus » rencontre un jeune qui bouscule les normes. A 25 ans, le fondateur du mouvement Destins liés milite contre les inégalités qui touchent notamment les jeunes issus de quartiers populaires, qu’il encourage à devenir acteurs du changement.
Achraf Manar, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 24 octobre 2023. REMY ARTIGES POUR LE MONDE
Sur sa table de chevet : Pour une écologie pirate, de Fatima Ouassak (La Découverte, 198 pages), et Letalent est une fiction, de Samah Karaki (JC Lattès, 306 pages). La meilleure série de tous les temps ? Peaky Blinders,une plongée dans les bas-fonds de l’Angleterre des années 1920. Ses inspirations ? Christiane Taubira, Nelson Mandela et Martin Luther King. Achraf Manar l’avoue : « Je bosse là-dessus jour et nuit. » Ce « moteur »,cette « flamme », comme il l’appelle, c’est la lutte contre les inégalités sociales.
A 25 ans, le jeune homme vient de fonder, avec huit autres jeunes, le mouvement Destins liés, dont il est le président. L’association, qui se veut intergénérationnelle, porte une exigence de justice sociale pour les jeunes des quartiers populaires, qu’ils soient immigrés ou non. Achraf ne fait pas de différence : « Tous ont souffert de la situation de leurs parents, atteints dans leur dignité, que ce soit par les discriminations ou par des boulots dévalorisés. » Il y ajoute les jeunes du monde rural dont le vécu est proche. Manque d’emplois, d’exemples, de réseaux, de codes, d’informations… Tous ont en commun de « se sentir au ban »,explique-t-il.
Un nouvel espace d'art pour les femmes ouvre ses portes à Lausanne. Après trois ans d'activités culturelles itinérantes en Suisse et à l'étranger ayant pour ambition de mettre en lumière le travail d'artistes femmes, la jeune association Espace Artistes Femmes - qui réunit déjà plus de 80 artistes membres - a décidé de se poser dans la capitale vaudoise. Une inauguration est prévue vendredi prochain avec une première exposition de sept artistes.
Aux États-Unis, en moins de vingt ans, 300 000 enfants ont été mariés, essentiellement des filles mariées à des adultes. Ces unions sont tout à fait légales dans 40 des 50 États du pays. Et dans certains de ces États, il n'y a même aucun âge minimum pour se marier. C'est le cas en Californie.
Illégales depuis plus de 50ans, les drogues psychédéliques font leur retour en psychiatrie depuis quelques années. Elles aident notamment les patients en fin de vie à faire face plus sereinement à l’inévitable.
« C’est triste, n’est-ce pas ? » confie Florence Moureaux, allongée sur son divan. « Il faut accepter la tristesse », lui répond avec empathie le Dr Houman Farzin, à son chevet. Cette scène est typique de la psychothérapie. Mais à une différence près : Florence est en train de vivre un voyage psychédélique intense, sous l’influence de la psilocybine, l’ingrédient actif des champignons dits « magiques ».
On connaît depuis longtemps l’effet puissant qu’ont sur l’esprit les drogues psychédéliques. Les champignons du genre Psilocybe, couramment appelés champignons magiques, sont utilisés depuis des millénaires dans des rituels de guérison autochtones. Le LSD, ou diéthylamide de l’acide lysergique, a d’autre part été synthétisé en 1938 par le chimiste suisse Albert Hoffman, qui a accidentellement découvert son effet psychoactif en 1943.
D’après les observations de chercheurs britanniques et chinois, adopter de bonnes habitudes permettrait de réduire les risques de dépression. Alimentation, activité physique, liens sociaux, on vous dit les 7 changements à apporter à votre mode de vie pour prendre soin de votre santé mentale !
Près d’un adulte sur 20 est touché par la dépression dans le monde. Une maladie mentale qui se manifeste par une certaine apathie ainsi que des troubles de l’humeur, de l’appétit et du sommeil. “La dépression est l’une des principales causes d’handicap dans le monde et contribue grandement à la charge mondiale de morbidité”, souligne l’OMS.
La « malbouffe » augmenterait le risque de dépression. Mais au-delà des raccourcis médiatiques, que montrent précisément ces travaux scientifiques et quelles sont les implications en matière de santé publique ? Plus généralement, que sait-on aujourd’hui des associations entre alimentation et santé mentale ? Canal Détox revient sur ce sujet aussi complexe que passionnant.
Il importe avant tout d’appliquer la règle du ni « stress » ni « psy », qui peut faire penser que le patient invente ses symptômes ou que vous n’y croyez pas et éviter à tout prix les « vous n’avez rien », « c’est dans la tête », « arrêter d’y penser et tout ira bien », totalement contre-productifs, indique la spécialiste de médecine interne. Mais, au contraire, déculpabiliser en expliquant que « la production de symptômes est non modifiable par la conscience (mécanisme involontaire) mais peut disparaitre lorsque les facteurs d’entretien sont éliminés ».
"La production de symptômes est non modifiable par la conscience (mécanisme involontaire) mais peut disparaitre lorsque les facteurs d’entretien sont éliminés"
Que préconiser aux patients ?
La prise en charge du patient passe par donner des conseils généraux d’hygiène de vie (voir encadré) et encourager le patient à briser les cercles vicieux de pérennisation. Cela suppose de proscrire le repos prolongé, de lui dire d’arrêter les recherches sur Internet, de lutter contre le nomadisme médical, et de l’inciter à se ré-adapter à l’effort avec activité physique très progressive mais régulière, si possible supervisée et en groupe. En cas de réticence/peur du patient, l’oratrice préconise la kinésithérapie motrice, de passer par un centre de réadaptation ou de pratiquer de l’activité physique adaptée (APA).
Ces professionnels de santé s’engagent à « continuer de soigner gratuitement » les malades sans papiers si le dispositif devait disparaître, comme le souhaite une partie de la classe politique.
Au centre hospitalier de Béthune Beuvry, à Beuvry (Pas-de-Calais), en octobre 2020. PASCAL ROSSIGNOL / REUTERS
« Moi, médecin, déclare que je continuerai à soigner gratuitement les patients sans papiers selon leurs besoins, conformément au Serment d’Hippocrate que j’ai prononcé. » Voici la « déclaration de désobéissance » signée par 3 500 médecins salariés et libéraux, opposés à la suppression de l’aide médicale d’Etat (AME) aux sans-papiers, dans un appel transmis samedi 11 novembre à l’Agence France-Presse (AFP). Ces professionnels de santé s’engagent à « désobéir » et à « continuer de soigner gratuitement » ces malades si le dispositif devait disparaître, comme le souhaite une partie de la classe politique.
L’ouvrage « Des Djinns à la psychanalyse, nouvelle approche des pratiques traditionnelles et contemporaines » du psychiatre et psychanalyste Jalil Bennani, a été présenté jeudi soir, lors d’une rencontre organisée par l’association « Anouarts » et le cinéma Ritz.
Edité par « Les Presses du Réel » et paru dans la collection « Al Dante », cet ouvrage de 165 pages (moyen format) présente une analyse approfondie des pratiques traditionnelles dites « populaires » dans le traitement des symptômes présents chez les personnes. souffrant de pathologies psychologiques.
En introduction de son ouvrage, l’auteur avance l’idée que « les traditions populaires peuvent paraître irrationnelles, mais selon le contexte, des croyances et des pratiques irrationnelles peuvent contribuer à une approche rationnelle ».
L’anxiété et la dépression avant une chirurgie bariatrique n’apparaissent pas comme des facteurs prédictifs directs de la perte de poids après chirurgie.
En revanche, il existe des interactions significatives de ces deux facteurs sur l’association entre les capacités d’adaptation intra- ou interpersonnelles dont dispose le patient et sa perte de poids après chirurgie bariatrique à 2 ans.
Les auteurs invitent donc les cliniciens à prendre en compte le niveau d’anxiété et de dépression avant une chirurgie bariatrique de façon à optimiser la perte de poids après.
Dans cet objectif, ils préconisent « d’encourager les compétences intrapersonnelles (engagement individuel dans une démarche de planification et de résolution de problème) chez l’ensemble des patients pour favoriser la perte de poids ».
D’autres approches sont à adapter en fonction du niveau d’anxiété et de dépression. « Le soutien des compétences interpersonnelles (capacité à rechercher conseil ou soutien) est intéressant chez les sujets ayant un faible niveau d’anxiété et de dépression, tandis que la correction des comportements de maladaptation, tels que le déni ou la culpabilité, semblent préférables en cas de symptômes anxiodépressifs plus importants. »
Carte bancaire confisquée, refus de payer la pension alimentaire, contraction de dettes… Alors que les violences économiques conjugales concernent une femme sur quatre, comment aider les victimes ? Depuis peu, banques et institutions sont sensibilisées au sujet.
En 2021, un quart des femmes appelant le 3919, la ligne d’écoute nationale à destination des femmes victimes, dénonçait des violences économiques au sein du couple. (Patrick Batard/Hans Lucas. AFP)
«Mon ex-conjoint m’a empêchée de travailler pendant dix ans.»Nour (1), jeune femme marocaine de 28 ans, rencontre son futur mari français en 2012, et le suit très vite afin de s’installer à Strasbourg. Peu à peu, ce dernier la prive de toute ressource, il prend le contrôle des finances, tient le compte à son nom, perçoit les aides sociales, la retire de la mutuelle à son insu… «Il voulait que je sois dépendante de lui. Je devais toujours quémander, même pour acheter une bouteille d’eau ou prendre le bus.»
Une anthologie réunit les écrits de la psychanalyste, morte il y a trente-cinq ans, consacrés aux enfants. C’est l’occasion de revenir sur le parcours et le travail d’une femme exceptionnelle.
La psychanalyste Françoise Dolto, en 1981. BRIDGEMAN IMAGES
Voilà donc réunis les textes de Françoise Dolto (1908-1988) sur l’enfance : quatre livres majeurs – Psychanalyse et pédiatrie (1971), Le Cas Dominique (1971), Au jeu du désir (1981), L’Image inconsciente du corps (1984) – et une cinquantaine d’articles, d’entretiens, séminaires, ainsi que des dessins accompagnés de commentaires. Ne manque à cet ensemble, intitulé Les Voix de l’enfance, que les trois volumes d’une passionnante correspondance publiée entre 2001 et 2005 (Gallimard).
Figure populaire de l’histoire française de la psychanalyse, Françoise Dolto (née Marette) consacra sa vie à la cause des enfants. Elle savait leur parler dans des émissions radiophoniques où jamais elle n’employait un vocabulaire bébête ou vulgaire, s’exprimant dans une langue magnifiquement articulée qui rappelait celle des acteurs des films de Jean Renoir. Sans donner de recettes, elle militait pour que l’on s’adressât aux enfants comme à des êtres de langage, fondant son autorité sur la justesse d’une parole plutôt que sur des règles disciplinaires. Aussi joua-t-elle un rôle considérable en France, en réussissant à faire passer la culture et la clinique freudiennes auprès d’un large public. Retour sur son œuvre à travers quelques mots-clés.
Patrick était atteint de sclérose en plaque depuis 32 ans. Face à la dégradation de son état, il a décidé de se tourner vers le suicide assisté pour une fin de vie dans la dignité. Une décision dans un premier temps difficile à accepter par sa famille. C'est en Suisse qu'il est parti paisiblement, auprès des siens. Nous l'avons rencontré quelques jours auparavant.
Patrick a 26 ans quand il apprend qu'il est atteint d'une maladie dégénérative incurable, la sclérose en plaque. Nous sommes en 1993.
Son état se dégrade petit à petit, lui donnant des idées de suicide. En 2010, il évoque la possibilité d’aller en Belgique et Suisse, pour une fin de vie dans la dignité.
La famille se renseigne. L'an passé, ils entament une première fois les démarches, mais Brigitte, son épouse, n’arrive pas à aller au bout.
Au printemps dernier, Théo, le fils du couple, en reparle à sa mère en expliquant qu’il faut vraiment avoir recours au suicide assisté.
"Patrick a parlé beaucoup à son fils en disant 'j'en peux plus, j'en peux plus et tout'. Et là Théo, notre fils, m'a regardé et m'a dit 'maman, il faut vraiment écouter papa'. Là, on lui a dit 'OK, on va faire ce qu'il faut pour toi", raconte Brigitte, l'épouse de Patrick.
Le but du Patrick était de partir avant Noël. Il a eu recours au suicide assisté le 3 novembre dernier. Il nous a accueillis chez lui quelques jours avant son départ pour la Suisse.
"On doit accompagner les personnes qui n'en peuvent plus de la vie"
"Tout le monde a grandi dans cette idée-là, qu'il allait à un moment donné y avoir une dégradation physique et que nous c'était quelque chose qu'on ne voulait pas, qu'on n'acceptait pas, de voir une personne finir totalement dépendante", raconte Brigitte.
Le vocabulaire sexuel est saturé d’anglicismes et d’expressions nouvelles, relève la chroniqueuse de « La Matinale », Maïa Mazaurette. Pas facile de rester dans le coup.
MAÏA MAZAURETTE
Savez-vous ce qu’est une « touillade », un « mode chou-fleur » ou une « Pollock » ? En toute honnêteté, moi non plus. Ces mots figurent pourtant dans l’ouvrage Les Mots du Q (Le Robert, 400 p., 19,90 euros), publié par l’étoile montante de la sexologie : Camille Aumont Carnel – autrice et créatrice du compte Instagram @jemenbatsleclito. Le vocabulaire de la nouvelle génération est-il si différent du mien ? Faut-il connaître la définition d’une « Pollock » pour être dans le coup ?
Commençons donc par nous remettre à jour : « faire une Pollock » (en hommage au peintre américain Jackson Pollock, connu pour son utilisation de la technique du « dripping », qui consiste à faire couler de la peinture sur la toile) consiste à tacher sa literie en ayant des rapports sexuels pendant les règles. Cette cruciale information étant transmise, je vous laisse finir votre chausson aux pommes.
Pendant la grossesse, de nombreux changements se produisent pour les futurs parents. Le corps change, on ressent des émotions intenses, on passe du statut de femme ou d’homme à celui de parent ou coparent. La santé mentale peut être fragilisée durant cette période.
Un parent, un coparent
Le coparent exerce, avec le parent, l’autorité parentale sur l’enfant, depuis la loi de 2002. Le coparent peut être un homme, une femme, en couple ou pas avec le parent (homme ou femme), vivant ou pas sous le même toit. Dans cet article, les mots « parent » et « coparent » sont utilisés de préférence à « mère » et « père » afin d’inclure les familles sous toutes leurs formes.
Il en est de même après la naissance de l’enfant. Le couple, la famille ou le mode de vie : tout est à réorganiser. Se sentir mère ou père de son nouveau-né prend parfois du temps. Devenir parent peut renvoyer à des manques, des angoisses, des peurs qui sont liées à sa propre enfance.
Dans ma tête, ce n’est pas forcément simple. J’avais peut-être des idées sur la maternité, la paternité, et la réalité se montre très différente. Il y a un écart entre ce que je vis et l’idéal que je m’étais fixé . Je peux ressentir de la culpabilité, avoir des doutes et trouver difficile d’en parler, de peur d’être incompris ou jugés négativement.
Jusqu’aux deux ans de l’enfant
Ce que je peux faire pour ma santé mentale
Dans la période qui précède l’arrivée de l’enfant, je peux me sentir débordé par mes émotions. Pour m’aider, je peux réfléchir aux activités qui m’apaisent, et m’autoriser à les faire. Par exemple rester seul, au calme, ou au contraire sortir avec des amis. Je peux aussi limiter les « obligations » que je m’impose, ralentir un peu. On trouve plus de conseils dans les articles Les émotions pendant la grossesse et Comment gérer le stress pendant la grossesse sur le site 1000 premiers jours, créé par Santé publique France.