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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 13 novembre 2023

Jalil Bennani présente son livre « Des Djinns à la psychanalyse » (VIDEO)

News Day FR 

Le 10 novembre 2023

MAROC

L’ouvrage « Des Djinns à la psychanalyse, nouvelle approche des pratiques traditionnelles et contemporaines » du psychiatre et psychanalyste Jalil Bennani, a été présenté jeudi soir, lors d’une rencontre organisée par l’association « Anouarts » et le cinéma Ritz. 

Edité par « Les Presses du Réel » et paru dans la collection « Al Dante », cet ouvrage de 165 pages (moyen format) présente une analyse approfondie des pratiques traditionnelles dites « populaires » dans le traitement des symptômes présents chez les personnes. souffrant de pathologies psychologiques. 

En introduction de son ouvrage, l’auteur avance l’idée que « les traditions populaires peuvent paraître irrationnelles, mais selon le contexte, des croyances et des pratiques irrationnelles peuvent contribuer à une approche rationnelle ».

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Dans quelle mesure l’anxiété et la dépression peuvent-elles influer sur la perte de poids après chirurgie bariatrique?

Agnès Lara   10 nov. 2023

À retenir

  • L’anxiété et la dépression avant une chirurgie bariatrique n’apparaissent pas comme des facteurs prédictifs directs de la perte de poids après chirurgie.
  • En revanche, il existe des interactions significatives de ces deux facteurs sur l’association entre les capacités d’adaptation intra- ou interpersonnelles dont dispose le patient et sa perte de poids après chirurgie bariatrique à 2 ans.
  • Les auteurs invitent donc les cliniciens à prendre en compte le niveau d’anxiété et de dépression avant une chirurgie bariatrique de façon à optimiser la perte de poids après.
  • Dans cet objectif, ils préconisent « d’encourager les compétences intrapersonnelles (engagement individuel dans une démarche de planification et de résolution de problème) chez l’ensemble des patients pour favoriser la perte de poids ».
  • D’autres approches sont à adapter en fonction du niveau d’anxiété et de dépression. « Le soutien des compétences interpersonnelles (capacité à rechercher conseil ou soutien) est intéressant chez les sujets ayant un faible niveau d’anxiété et de dépression, tandis que la correction des comportements de maladaptation, tels que le déni ou la culpabilité, semblent préférables en cas de symptômes anxiodépressifs plus importants. »


Droits des femmes «Il voulait que je sois dépendante de lui» : face aux violences économiques conjugales, des leviers existent

par Lucie Lefebvre   publié le 11 novembre 2023 

Carte bancaire confisquée, refus de payer la pension alimentaire, contraction de dettes… Alors que les violences économiques conjugales concernent une femme sur quatre, comment aider les victimes ? Depuis peu, banques et institutions sont sensibilisées au sujet.

«Mon ex-conjoint m’a empêchée de travailler pendant dix ans.» Nour (1), jeune femme marocaine de 28 ans, rencontre son futur mari français en 2012, et le suit très vite afin de s’installer à Strasbourg. Peu à peu, ce dernier la prive de toute ressource, il prend le contrôle des finances, tient le compte à son nom, perçoit les aides sociales, la retire de la mutuelle à son insu… «Il voulait que je sois dépendante de lui. Je devais toujours quémander, même pour acheter une bouteille d’eau ou prendre le bus.»

Françoise Dolto prend l’enfance à cœur

Par (Historienne et collaboratrice du « Monde des livres »)  

Publié le 12 novembre 2023

Une anthologie réunit les écrits de la psychanalyste, morte il y a trente-cinq ans, consacrés aux enfants. C’est l’occasion de revenir sur le parcours et le travail d’une femme exceptionnelle.

La psychanalyste Françoise Dolto, en 1981. 

Voilà donc réunis les textes de ­Françoise Dolto (1908-1988) sur l’enfance : quatre livres majeurs – Psychanalyse et pédiatrie (1971), Le Cas Dominique (1971), Au jeu du désir (1981), L’Image inconsciente du corps (1984) – et une cinquantaine d’articles, d’entretiens, séminaires, ainsi que des dessins accompagnés de commen­taires. Ne manque à cet ensemble, intitulé Les Voix de l’enfance, que les trois volumes d’une passionnante correspondance publiée entre 2001 et 2005 (Gallimard).

Figure populaire de l’histoire française de la psychanalyse, Françoise Dolto (née Marette) consacra sa vie à la cause des ­enfants. Elle savait leur parler dans des émissions radiophoniques où jamais elle n’employait un vocabulaire bébête ou vulgaire, s’exprimant dans une langue magnifiquement articulée qui rappelait celle des acteurs des films de Jean Renoir. Sans donner de recettes, elle militait pour que l’on s’adressât aux enfants comme à des êtres de langage, fondant son autorité sur la justesse d’une parole plutôt que sur des règles disciplinaires. Aussi joua-t-elle un rôle considérable en France, en réussissant à faire passer la culture et la clinique freudiennes auprès d’un large public. Retour sur son œuvre à travers quelques mots-clés.

Suicide assisté : "Enfin, ça va être fini", Patrick a choisi de mourir accompagné de sa famille

Écrit par Fabienne Béranger   Publié le 

Patrick était atteint de sclérose en plaque depuis 32 ans. Face à la dégradation de son état, il a décidé de se tourner vers le suicide assisté pour une fin de vie dans la dignité. Une décision dans un premier temps difficile à accepter par sa famille. C'est en Suisse qu'il est parti paisiblement, auprès des siens. Nous l'avons rencontré quelques jours auparavant.

Patrick a 26 ans quand il apprend qu'il est atteint d'une maladie dégénérative incurable, la sclérose en plaque. Nous sommes en 1993.

Son état se dégrade petit à petit, lui donnant des idées de suicide. En 2010, il évoque la possibilité d’aller en Belgique et Suisse, pour une fin de vie dans la dignité.

La famille se renseigne. L'an passé, ils entament une première fois les démarches, mais Brigitte, son épouse, n’arrive pas à aller au bout.

Au printemps dernier, Théo, le fils du couple, en reparle à sa mère en expliquant qu’il faut vraiment avoir recours au suicide assisté.

"Patrick a parlé beaucoup à son fils en disant 'j'en peux plus, j'en peux plus et tout'. Et là Théo, notre fils, m'a regardé et m'a dit 'maman, il faut vraiment écouter papa'. Là, on lui a dit 'OK, on va faire ce qu'il faut pour toi", raconte Brigitte, l'épouse de Patrick.

Le but du Patrick était de partir avant Noël. Il a eu recours au suicide assisté le 3 novembre dernier. Il nous a accueillis chez lui quelques jours avant son départ pour la Suisse. 

"On doit accompagner les personnes qui n'en peuvent plus de la vie"

"Tout le monde a grandi dans cette idée-là, qu'il allait à un moment donné y avoir une dégradation physique et que nous c'était quelque chose qu'on ne voulait pas, qu'on n'acceptait pas, de voir une personne finir totalement dépendante", raconte Brigitte.

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Le monde du sexe est-il devenu trop complexe ?

Publié le 05 novembre 2023

CHRONIQUE

Maïa Mazaurette


LE SEXE SELON MAÏA

Le vocabulaire sexuel est saturé d’anglicismes et d’expressions nouvelles, relève la chroniqueuse de « La Matinale », Maïa Mazaurette. Pas facile de rester dans le coup.

 

Savez-vous ce qu’est une « touillade », un « mode chou-fleur » ou une « Pollock » ? En toute honnêteté, moi non plus. Ces mots figurent pourtant dans l’ouvrage Les Mots du Q (Le Robert, 400 p., 19,90 euros), publié par l’étoile montante de la sexologie : Camille Aumont Carnel – autrice et créatrice du compte Instagram @jemenbatsleclito. Le vocabulaire de la nouvelle génération est-il si différent du mien ? Faut-il connaître la définition d’une « Pollock » pour être dans le coup ?

Commençons donc par nous remettre à jour : « faire une Pollock » (en hommage au peintre américain Jackson Pollock, connu pour son utilisation de la technique du « dripping », qui consiste à faire couler de la peinture sur la toile) consiste à tacher sa literie en ayant des rapports sexuels pendant les règles. Cette cruciale information étant transmise, je vous laisse finir votre chausson aux pommes.

La santé mentale des parents

 

25/10/2023

Si je suis parent ou coparent, je peux trouver de l'aide autour de moi pour prendre soin de ma santé mentale. Et ainsi, me préserver d'un burn-out.

La santé mentale des parents
Si je suis parent ou coparent, je peux trouver de l'aide autour de moi pour prendre soin de ma santé mentale. Et ainsi, me préserver d'un burn-out. 

Quand on se prépare à l’arrivée d’un enfant

Pendant la grossesse, de nombreux changements se produisent pour les futurs parents. Le corps change, on ressent des émotions intenses, on passe du statut de femme ou d’homme à celui de parent ou coparent. La santé mentale peut être fragilisée durant cette période.

Il en est de même après la naissance de l’enfant. Le couple, la famille ou le mode de vie : tout est à réorganiser. Se sentir mère ou père de son nouveau-né prend parfois du temps. Devenir parent peut renvoyer à des manques, des angoisses, des peurs qui sont liées à sa propre enfance.

Dans ma tête, ce n’est pas forcément simple. J’avais peut-être des idées sur la maternité, la paternité, et la réalité se montre très différente. Il y a un écart entre ce que je vis et l’idéal que je m’étais fixé . Je peux ressentir de la culpabilité, avoir des doutes et trouver difficile d’en parler, de peur d’être incompris ou jugés négativement.

Jusqu’aux deux ans de l’enfant

Ce que je peux faire pour ma santé mentale

Dans la période qui précède l’arrivée de l’enfant, je peux me sentir débordé par mes émotions. Pour m’aider, je peux réfléchir aux activités qui m’apaisent, et m’autoriser à les faire. Par exemple rester seul, au calme, ou au contraire sortir avec des amis. Je peux aussi limiter les « obligations » que je m’impose, ralentir un peu. On trouve plus de conseils dans les articles Les émotions pendant la grossesse et Comment gérer le stress pendant la grossesse sur le site 1000 premiers jours, créé par Santé publique France.

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Au Danemark : l'empathie à l'école pour lutter contre le harcèlement

Jeudi 9 novembre 2023

Provenant du podcast

Le Reportage de la Rédaction

Des enfants brandissent des drapeaux danois alors que la Première ministre danoise Mette Frederiksen visite l'école Stolpedal à Aalborg, dans l'est du Danemark, le 18 mai 2020. ©AFP - Henning Bagger

Au Danemark, les enfants suivent, dès 6 ans, des cours d’empathie et de bienveillance depuis 1993. En 30 ans, ils auraient permis de diviser par 3 les cas de harcèlement dans le royaume scandinave. La stratégie pédagogique danoise va bien au-delà, elle s'accompagne aussi d'une législation stricte.

Canapé au fond de la classe, tables en "zig zag", grands dessins sur les murs, grosses boîtes de lego sous les fenêtres… L'ambiance est bon enfant dans la salle des 5e B, du collège de Tingkaerskola, près d'Odense.

Le professeur de mathématiques, Henrik Busborg, a des allures de prof de sport. “Aujourd’hui, vous allez travailler sur des problèmes de logique avec votre partenaire bleu",lance-t-il en claquant des mains. "Vous avez une feuille pour deux, donc vous devez communiquer, vous entraider, trouver les solutions ensemble.”

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Quelle est la performance de ChatGPT4 dans la prise en charge de cas cliniques réels ?

Carole Stavart   31 août 2023

Mons, Belgique  – Une première étude au niveau mondial a évalué la performance de ChatGPT4 dans la prise en charge de cas cliniques réels. Les résultats viennent d’être publiés. Si l’IA est capable d'émettre des diagnostics, de suggérer des examens complémentaires et des traitements pertinents, elle manque encore de discernement et les médecins ne sont pas près d’être remplacés.

Les Prs Jérôme Lechien et Stéphane Hans d'Epicura (en collaboration avec le CHU Saint-Pierre et l'Hôpital Foch, Paris) viennent de publier les résultats d'une étude internationale menée sur 45 patients présentant des pathologies fréquentes en médecine générale ou oto-rhino-laryngologie et dont le tableau clinique a été présenté à l’intelligence artificielle (IA) Chat GPT4.

« Ce sont des patients que j'ai reçu en consultation », explique le Dr Jérôme Lechien. « Mon assistant a noté les symptômes, les résultats de mes examens cliniques ainsi que les examens complémentaires, mon diagnostic et mes traitements proposés. Ensuite, il a rentré les symptômes et examens cliniques dans le logiciel d'IA et lui a demandé ses résultats : les examens complémentaires qu'il ferait ainsi que les traitements. Sur base de cela, nous avons demandé à deux collègues italien et espagnol d'analyser les résultats en aveugle. Et de mon côté, j'ai moi-même prescrit ce qu'il fallait au patient », précise le Dr Lechien.

« Nous nous sommes rendu compte que l'IA était très compétente pour réaliser un diagnostic. Dans cette étude, sur les 45 patients, il y a eu 63,5 % de bonnes réponses. Cependant, là où ça coince, c'est au niveau de la prescription des examens complémentaires et des traitements les plus adéquats », explique-t-il. 

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dimanche 12 novembre 2023

La ville du soin est une ville du lien

Par   Publié le 16 novembre 2022

Face au sentiment grandissant de solitude en milieu urbain, les collectivités sont appelées à recréer une ville du lien, renouant avec la nature, diversifiant ses animations culturelles, dotant ses quartiers d’espaces partagés qui permettent la rencontre.

Les jardins communaux du parc de Sautour à côté des immeubles d’habitation « Les Musiciens », aux Mureaux (Yvelines), le 27 avril 2020. 

La ville est un lieu privilégié de relations interpersonnelles ­riches et variées. C’est pourtant là que les personnes font état d’un sentiment de solitude grandissant. Solitude qui entraîne de nombreuses pathologies, dont la prévalence augmente en raison de l’incapacité à établir autant de relations sociales que l’on souhaiterait ou autant d’interactions nécessaires à l’épanouissement personnel.

Ces effets ne touchent pas les seuls individus peu mobiles (personnes âgées, handicapés…) ou ceux disposant de ressources insuffisantes pour bénéficier des richesses culturelles ou sociales qu’offre l’espace urbain.

L’« épidémie de solitude » reconnue comme un problème de santé publique

Par (Londres, correspondante) et (New York, correspondance)

Publié le 07 octobre 2023

On peut être sur les réseaux sociaux, habiter une métropole comme Paris, New York ou Londres, et voir ses relations réduites à une peau de chagrin. Un isolement que le Covid-19 a aggravé. Des grandes tablées de voisins aux ministères dédiés, mobilisation pour recréer du lien social.

« Duplex », 2019, extrait de la série « City Space ».  

« A Paris, ils étaient plus ou moins nombreux ? » La question turlupine quelques-uns des centaines de New-Yorkais qui, ce dimanche 1er octobre, ont installé des tables tout le long de la 21e Rue, entre les IXe et Xe Avenues. Certains « capitaines de table » ont entendu parler de la « table d’Aude » qui, en septembre, débordait d’une rue du 14earrondissement de Paris. Le déjeuner parisien géant était une initiative d’encouragement au lien, organisée par le « laboratoire d’innovation sociale » La République des Hyper Voisins. La tablée de la capitale française était peut-être plus garnie (1 100 assiettes), répond-on prudemment, et aussi organisée différemment. Elle n’avait pas de « capitaines de table ». Comme Wen Zhou, par exemple, qui travaille dans la mode et dont la mère a fait toutes les bouchées vapeur servies à ses voisins. Ou Cheryl Overton, qui a commandé de la soul food au restaurant Melba d’Harlem : « Parce que je suis sûre qu’il y a des gens, ici, qui n’ont jamais mis les pieds à Harlem. » Ou Karen Jacob, gérante d’un bed and breakfast dans le quartier, qui a imposé aux membres de sa table de ne pas s’asseoir à côté de quelqu’un qu’ils connaissaient déjà.

samedi 11 novembre 2023

Euthanasie : comment demeurer une « nation solidaire » ?

Paris, le samedi 11 novembre 2023 

Aurélie Haroche

L’adoption d’une nouvelle loi sur l’accompagnement de la fin de vie restera-t-elle comme le rendez-vous raté d’Emmanuel Macron, l’occasion manquée d’une réflexion éthique aboutie, la manifestation du refus de la France de trancher une question si complexe ? Le texte n’est pas encore connu, les débats parlementaires n'ont pas eu lieu, mais déjà les multiples tâtonnements et atermoiements offrent un sentiment d’inachevé, d’incomplétude.

Paris Photo à l'épreuve de l'intelligence artificielle : la fin de la photographie ?

 

Christophe Airaud   Publié 

Du 9 au 12 novembre, au Grand Palais Éphémère se tient Paris Photo. Pour sa 26e édition, 133 galeries sont présentes et plus de 800 artistes exposés. Un secteur attire tous les regards : la photographie à l'épreuve des nouvelles technologies.

"Smack Dat", œuvre du Studio u2p050 présentée à l'Avant Galerie Vossen pour Paris Photo. (u2p050)

Florence Bourgeois, directrice de Paris Photo le dit : "Il faut explorer l’évolution de la photographie, à la frontière de l’art et de la technologie". Parcourir les allées et les galeries de Paris Photo permet de découvrir l'ampleur du phénomène. Ce sont les neuf galeries regroupées au sein du secteur digital qui nous permettent de découvrir ces œuvres où la machine, la digitalisation et l'œil humain ont travaillé ensemble. Visite guidée sans l'aide de l'intelligence artificielle (IA).

Celle par qui le scandale arriva

Pour comprendre les enjeux de l'IA dans le monde de la photo, revenons au printemps dernier. Boris Eldagsen est un photographe allemand professionnel depuis 30 ans et en 2023, il présente ce cliché, Pseudomnesia: The Electrician chez Photo Edition Berlin. Deux femmes, proches, intimes, le regard perdu, des teintes sépia. L'image est splendide et remporte le prestigieux Sony World Photography Awards. Supercherie volontaire pour faire naître le débat, ce n'est pas une photographie, mais une image créée par l'IA. L'artiste dévoile le procédé et décline le prix.

"The Electrician, Edition: 7", une photographie générée par l'IA créée par Boris Eldagsen. (BORIS ELDAGSEN)