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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 24 avril 2023

Santé mentale: pour une vraie politique publique

Nous vivons une étrange situation en Suisse. Dans les journaux, à la radio, à la télévision, mais aussi sur les réseaux sociaux, les informations sur la psychologie abondent. Nous pouvons facilement accéder à du contenu de qualité sur la psyché humaine. Des psychologues, coachs et spécialistes interviennent régulièrement sur la place publique pour nous informer sur des sujets liés à la santé mentale.

Nous pourrions en conclure que les thématiques liées à la santé et à la souffrance psychiques sont dorénavant reconnues, acceptées et, en quelque sorte, normalisées. L’intégration dans la société et l’accompagnement de personnes directement concernées par la souffrance psychique ainsi que de leurs proches serait facile, sans tabou ni stigmatisation.

Et pourtant… Alors que plus d’un Suisse sur deux sera directement confronté au moins une fois dans sa vie à une souffrance psychique aiguë (dépression, burn-out, psychose, etc.), alors que nous avons traversé une pandémie qui aura laissé des séquelles psychologiques durables, alors que le taux d’hospitalisation pour des troubles psychiques a augmenté de 26% pour les jeunes femmes en 2020 et 2021, nous ne pouvons que constater l’absence d’une véritable politique publique nationale en matière de santé mentale.

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AlterEgo : la machine qui lit dans notre tête

 

Imaginez pouvoir contrôler un ordinateur avec votre pensée, sans avoir besoin de bouger ni de parler. C’est l’idée derrière AlterEgo, une nouvelle technologie qui utilise la neuro-imagerie pour lire dans notre tête et interagir avec des appareils électroniques.

Développée par une équipe de chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT), AlterEgo est un dispositif portable qui ressemble à un casque audio. Il est équipé de capteurs qui enregistrent l’activité cérébrale et musculaire lorsque nous parlons, et utilise la reconnaissance de la parole pour interpréter nos pensées.

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dimanche 23 avril 2023

Nouveau consensus d'experts pour l’examen pelvien : comment améliorer le vécu des patientes ?

Aude Lecrubier   17 avr. 2023

Fin janvier, lors du congrès Pari(s) Santé Femmes, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) a présenté ses nouvelles recommandations sur les modalités de réalisation de l’examen pelvien dans le suivi médical des femmes.

Parmi les messages clés, il est désormais acté que l’examen pelvien ne doit plus être systématique. Il n’est par exemple pas recommandé lors d’une consultation de contraception hormonale ou pour le suivi de grossesse de la femme asymptomatique. En revanche, il l’est avant la pose d’un DIU ou pour le dépistage du cancer du col de l’utérus. Enfin, le texte insiste sur le fait que même s’il est recommandé, le médecin doit respecter le choix de la patiente si elle ne souhaite pas d’examen pelvien.

La question spécifique de l’amélioration du vécu de l’examen gynécologique pelvien en soins primaires, l’une des 26 problématiques étudiées pour ses recommandations, a fait l’objet d’une session lors du congrès de la médecine générale (CMGF) 1], par les Drs Marine Masson (La Rochelle) et Yaritza Carneiro (Poitiers), qui ont participé aux nouvelles recommandations.

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samedi 22 avril 2023

Épigénétique, quand l’ADN fait son intéressant

© Sarah Debris-Erny, Radio France

À propos de la série


Pour LSD, Franck Cuveillier enquête sur celles et ceux pour qui l’épigénétique est une discipline prometteuse. L’épigénétique ? Ou comment notre environnement, notre passé et même celui de nos ancêtres peuvent allumer ou éteindre nos gènes. Pour le meilleur ou… pour le pire. 


La recherche en épigénétique intéresse des dizaines de Labos, d’instituts, d’universités dans le monde. Et pour cause, comprendre comment l’environnement peut faire varier l'expression de nos gènes sans modifier notre génome, comment cette adaptation épigénétique se transmet aux générations suivantes mais peut tout autant régresser et disparaître, autant de pistes pour expliquer l’extraordinaire flexibilité du vivant.


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L'Europe et ses étrangers

 

Dans le cadre des

Rencontres  de l’Institut Histoire et Lumières de la pensée

présidé par Olivier Bétourné

 

Hervé Le Bras

Démographe et historien

 

Patrick Weil

Historien

 

Catherine Wihtol de Wenden

Politologue, spécialiste des migrations internationales


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«Avec Chantal Akerman, on voulait réaliser des films entre femmes, entre exclues»

Recueilli par Camille Nevers   publié le 21 avril 2023

A l’occasion de la ressortie en salles du sublime «Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles», rencontre avec la cheffe opératrice Babette Mangolte qui évoque sa collaboration avec la cinéaste, l’importance qu’elle donnait aux gestes, les choix radicaux de l’actrice Delphine Seyrig et le trio qu’elles formaient dans un milieu essentiellement masculin.

« Paul El Kharrat, les victoires d’un autiste Asperger », sur RMC Story : portrait d’un jeune homme qui fait des « efforts surhumains » pour s’adapter

Par    Publié le 20 avril 2023 

Dans un documentaire sensible, où ses proches témoignent pour la première fois, celui qui est devenu chroniqueur aux « Grosses Têtes », sur RTL, se confie sur son combat quotidien contre lui-même pour vivre en société.

Paul El Kharrat, dans le documentaire « Paul El Kharrat, les victoires d’un autiste Asperger » (2023), de Gwendoline Chesnais.

RMC STORY – JEUDI 20 AVRIL À 21 H 10 – DOCUMENTAIRE

Certains téléspectateurs l’ont découvert le 29 avril 2019, lors de sa première participation aux « 12 Coups de midi », jeu animé par Jean-Luc Reichmann, sur TF1. Ce jour-là, Paul El Kharrat, 19 ans, se présente : « Je suis Asperger. C’est un syndrome autistique qui ne touche pas les capacités cognitives, même si, dans la vie de tous les jours, c’est un peu compliqué. Mais ça va. » Il va enchaîner 152 victoires, avant d’être repéré par Laurent Ruquier et d’intégrer son équipe des « Grosses Têtes », sur RTL.

Le syndrome de Stendhal ou quand la beauté submerge




 

Dre Angela Speth  14 avril 2023

« Le beau commence comme la terreur », écrivait le poète Rainer Maria Rilke. Certaines personnes peuvent en effet présenter des troubles très marqués à la vue d'une oeuvre d'art… jusqu’à s’effondrer.

Comme on tombe amoureux ...

Ce phénomène étrange connu sous le nom de syndrome de Stendhal, a été identifié et décrit par la psychiatre et psychanalyste italienne Graziella Magherini dans les années 80’. Responsable pendant de nombreuses années du service de psychiatrie de l'hôpital Santa Maria Nuova dans le centre historique de Florence, la Dre Magherini rencontre régulièrement des touristes profondément affectés par les peintures et l'architecture. Certains sont victimes de crises psychosomatiques qui lui rappellent un passage du livre « Rome, Naples et Florence » de Marie-Henri Beyle, alias Stendhal. L’écrivain y raconte comment il a « perdu la tête » dans la plus somptueuse des églises florentines, comme s'il était tombé soudainement amoureux :

« J'étais déjà dans une sorte d'extase par l'idée d'être à Florence, dans le voisinage des grands hommes [NdT : Machiavel, Michel-Ange et Galilée] dont je venais de voir les tombeaux... Les Sybilles du Volterrano [NdT : La peinture de la coupole de la Chapelle Niccolini, montrant la Vierge Marie couronnée, avec quatre sybilles] m'ont peut-être donné le plus vif plaisir que la peinture m'ait jamais fait... J'étais mort de fatigue, j'avais les pieds enflés et douloureux dans mes chaussures étroites, mais devant ce tableau, j'ai oublié tous mes maux... J'étais arrivé à ce point d'émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux-Arts et les sentiments passionnés. En sortant de Santa Croce, j'avais un battement de cœur, la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber. »

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Radio Ciboulot : des micros en psychiatrie

18 avril 2023

Depuis novembre 2021, le CHRU de Brest a mis en place dans son hôpital de Bohars, spécialisé en psychiatrie, des ateliers radio. Ils réunissent tous les quinze jours soignants et soignés pour enregistrer une émission en deux heures top chrono. Au micro de Radio Ciboulot, la parole se libère et chacun trouve sa place.

Ils sont huit autour de la grande table, devant des micros aux bonnettes en mousse de toutes les couleurs.

Radio Ciboulot : des micros en psychiatrie

Soignants, soignés : en passant la porte on ne sait pas qui est qui mais une chose est sûre, tous semblent impressionnés.

Les blouses ont été remisées et, dans ce studio radio improvisé au cœur de l'hôpital psychiatrique de Bohars, dans le Finistère, tout le monde est sur un pied d'égalité. Le groupe va passer deux heures ensemble. « Et à la fin, on aura fait une émission de radio ! »prévient Anouk Edmont, intervenante de l'association Longueur d'ondes et de sa webradio Oufipo* qui pilote cet atelier et met habilement tout le monde à l'aise.

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“Les violences psychiatriques sont tellement courantes, multiples, si peu montrées ou questionnées…”

Par  Marine Landrot   Publié le 19 avril 2023

Longtemps traitée en psychiatrie, la slameuse Treize signe avec “Charge” un livre contre la violence médicale. Nicolas Philibert a lui filmé, pour son documentaire “Sur l’Adamant”, le quotidien d’un hôpital expérimental. Tous les deux pointent l’urgence à réformer l’institution.

La slameuse Treize et le cinéaste Nicolas Philibert.   

La slameuse Treize et le cinéaste Nicolas Philibert.  Photo Laura Stevens pour Télérama

«Jouvre le huis clos psychiatrique », prévient la slameuse Treize, en sous-titre de son livre Charge, retour d’expérience sur les dix années du saccage organisé de sa santé mentale par le pouvoir médical. Alors s’échappe un flot verbal de rage clairvoyante, de douleur brute, de désolation crue. « Dans un monde où penser se réduit si souvent à cocher des cases et où l’accueil du singulier est de plus en plus écrasé, il y a encore des lieux qui ne cèdent pas, qui tentent de maintenir vivante la fonction poétique de l’homme et du langage », observe le documentariste Nicolas Philibert, en épilogue de son film Sur L’Adamant, plongée au cœur d’un hôpital psychiatrique de jour parisien, expérimental et doux, posé sur la Seine. Deux regards d’artistes radicalement différents, mus par une même urgence : donner la parole aux patients, si souvent broyés par la psychiatrie déshumanisée. Nous leur avons proposé de se rencontrer. De confronter leurs constats, leurs indignations, leurs espoirs…

« Sur l’Adamant », Nicolas Philibert éclaire la psychiatrie

 Vingt-cinq ans après « La Moindre des choses », son film sur la clinique La Borde, le réalisateur Nicolas Philibert retourne en psychiatrie. « Sur l’Adamant », un centre de jour rattaché au pôle psychiatrique de Paris centre et amarré à un quai de la Seine, il a suivi pendant plusieurs mois patients et soignants, à bord d’une entité flottante mais néanmoins collective et miraculeuse. 


Docu : «Sur l’Adamant», une douce folie sur la Seine

par Eric Favereau  publié le 18 avril 2023 

Le documentariste Nicolas Philibert a embarqué sur la barge hôpital de jour sise sur la Seine, qui accueille des personnes ayant besoin de soins psychiatriques. Une immersion sensible parmi des patients et soignants regroupés dans un environnement atypique.

C’était il y a plus de dix ans, juste quelques jours après l’ouverture de l’Adamant en septembre 2010. On discutait alors avec une patiente. «C’est vrai que c’est le premier bateau psychiatrique au monde ? Cela veut dire que l’on est tous dans le même bateau, non ?» Eh oui, ils sont tous sur une magnifique et singulière barge, plantée aux pieds de la gare d’Austerlitz. Elle est là, avec des stores en bois d’une grande élégance, laissant passer les reflets de l’eau et la lumière du jour, loin, très loin des murs de l’asile. Tout autour, une vie circule avec le va-et-vient des péniches sur la Seine.

Ce lieu, aujourd’hui l’objet du documentaire Sur l’Adamant de Nicolas Philibert, est unique mais il est d’abord le fruit d’un long combat. Cela faisait en effet des années que le Dr Eric Piel, chef d’un secteur de psychiatrie à l’hôpital d’Esquirol (Val-de-Marne), avait cette idée en tête : construire un hôpital de jour pour ces malades sur une péniche. «L’eau, c’est reposant», nous confiait-il alors. Peut-être cherchait-il à mettre en œuvre la phrase du psychiatre catalan François Tosquelles, à l’origine de la psychothérapie institutionnelle (1), dont il se disait l’héritier ? «La caractéristique du malade, c’est d’être sur une berge, puis sur une autre, mais d’oublier le pont.»

«Sur l’Adamant» de Nicolas Philibert, la psychiatrie à flot

par Laura Tuillier   publié le 18 avril 2023 

Primé à Berlin, le documentariste filme ce centre d’accueil psychiatrique de jour installé sur une péniche à Paris et dresse une multitude de portraits où patients et thérapeutes sont à traitement égal, jusqu’à effacer les préjugés de normes. 

Ça commence par un ordre du jour, mais l’ordre est tout de suite bousculé. Tandis qu’une membre de l’équipe soignante de l’Adamant insiste gentiment pour que la traditionnelle réunion du lundi matin obéisse à un certain protocole, une patiente, assise à côté d’elle, aimerait savoir tout de suite le nom du nouveau venu. D’emblée, notre attention et notre empathie vont vers elle : effectivement, l’ordre relève de l’absurde, pourquoi attendre pour demander son prénom au jeune homme, si on a envie de le savoir maintenant. Si elle se plie finalement à la règle, c’est avec un sourire entendu, pour elle-même, avec un sens de l’humour dont elle ne se départira pas par la suite.

Six podcasts sur la parentalité pour vos week-ends et vos vacances

 

Darons daronnes

Parents, enfants, liens familiaux, questions et solutions : chaque mercredi, retrouvez nos articles et conseils autour de la parentalité.

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Cette semaine, je vais éhontément copier mon collègue Nabil Wakim qui, dans sa newsletter « Chaleur humaine », a récemment fait une liste de recommandations de podcasts sur le climat. Il y a mille et un podcasts sur la parentalité, et j’avais envie de partager certaines de mes écoutes récentes avec vous, pour vos siestes, vos joggings ou vos découpages de légumes.

1. Comment la parentalité intensive nous bouffe la vie. Il s’agit de deux épisodes (les numéros 5 et 6) du podcast d’Arte Radio « Vivons heureux avant la fin du monde », de Delphine Saltel. La journaliste décrit la folie dans laquelle nous sommes plus ou moins plongés aujourd’hui, nous autres parents, entre « Nutella » fait maison et disponibilité absolue à l’enfant – parfois jusqu’au burn-out. Surtout, elle va chercher les racines historiques de ce « mode de parentalité » très actuel, avec des interlocuteurs bien choisis. Le deuxième épisode, consacré à la parentalité positive, décrit très bien les dangers, en particulier pour les mères, qui résident dans une lecture littérale ou scientiste de cette méthode éducative.

2. Mes 14 ans. Ce n’est pas à proprement parler de la parentalité, mais tous les parents d’adolescents y trouveront matière à réfléchir – ou à se faire peur. La journaliste Lucie Mikaelian a gardé le journal intime de ses 14 ans. Dans ce podcast, elle raconte son année 2003, en douze épisodes chronologiques d’environ 20 minutes. Avertissement : si vous avez une fille de 14 ans, comme on dit dans les avions, « brace, brace ». Car dans la vie de la jeune Lucie, le sexe est plus que présent. Elle a une obsession : « baiser », « l’avoir fait », perdre sa virginité avec Camille, celui qu’elle aime depuis cinq mois. Un regard rétrospectif intéressant sur la construction d’une jeune femme dans un milieu favorisé parisien. Une BD adaptée du podcast, Mes quatorze ans, va sortir le 26 avril chez Gallimard (192 pages, 24 euros).

3. A quoi sert de parler à un bébé ? Depuis Françoise Dolto, à peu près tout le monde sait qu’il faut parler aux petits. Dans cet épisode du podcast « L’Inconscient », sur France Inter, la psychanalyste Caroline Eliacheff parvient à parler de ce sujet de manière nouvelle et approfondie. D’abord en le reliant à l’histoire (Frédéric II et ses expériences malheureuses sur des bébés) et à la fiction (L’Enfant sauvage, de François Truffaut). Ensuite, parce qu’on est là très loin des conseils automatiques avec phrases toutes faites, servis dans la plupart des podcasts sur la parentalité. Elle rappelle au contraire que parler, si c’est pour répéter des formules creuses (« Je comprends ta colère »), ne sert à rien ; qu’il faut être dans un véritable échange afin que l’enfant puisse trouver une adéquation entre ce qu’il ressent et ce qu’on lui dit ; et enfin qu’il ne suffit pas de parler, encore faut-il savoir écouter.

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Loi sur le bien vieillir : une première avancée, qui reste insuffisante selon la FHF

PUBLIÉ LE 20/04/2023

La Fédération hospitalière de France, si elle se réjouit des premières avancées contenues dans la proposition de loi sur le bien vieillir, signale un certain nombre de points de vigilance, notamment sur le sujet du financement des EHPAD publics, dont la situation s'est dégradée.

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A mort la fin de vie, par Maylis de Kerangal

par Maylis de Kerangal  publié le 20 avril 2023

Par une lente bascule sémantique, l’euphémisme «fin de vie» a pris dans notre langue la place de l’obsolète agonie, qui laissait brutalement entrevoir la mort.

A l’occasion du Festival du livre de Paris, les journalistes de Libération cèdent la place à des auteurs et autrices pour écrire sur l’actualité. Pour cette 16e édition du Libé des écrivainsdepuis 1987, ils sont 50, avec Giuliano da Empoli, auteur du Mage du Kremlin (Gallimard), en tant que rédacteur en chef. Retrouvez tous les articles de cette édition dans notre dossier spécial.

Les mouvements qui se trament dans le langage sont la plupart du temps les symptômes des transformations sociales en cours : qu’ils en prennent acte, les accompagnent ou les anticipent, c’est d’abord là que ça bouge, là que ça travaille. Sous cet angle, la bascule sémantique qui a progressivement effacé l’archaïque et obscure agonie au profit de la floue mais très officielle fin de vie nous rappelle que quelque chose s’est joué, se joue, dans notre manière d’envisager collectivement ce que pourrait être la «bonne mort» contemporaine.

Violences conjugales : des paroles et des tchats, par Hélène Zimmer

par Hélène Zimmer

Des premières permanences téléphoniques organisées en 1975 aux tchats récemment mis en place pour les victimes les plus jeunes, retour sur les initiatives qui ont permis de faire émerger une parole longtemps inaudible.
publié le 20 avril 2023 à 17h20

A l’occasion du Festival du livre de Paris, les journalistes de Libération cèdent la place à des auteurs et autrices pour écrire sur l’actualité. Pour cette 16e édition du Libé des écrivainsdepuis 1987, ils sont 50, avec Giuliano da Empoli, auteur du Mage du Kremlin (Gallimard), en tant que rédacteur en chef. Retrouvez tous les articles de cette édition dans notre dossier spécial.

Lancé le 30 mars, le tchat du Planning familial renseigne les femmes, gratuitement et de manière anonyme, sur la contraception, l’IVG et les sexualités. Au-delà de sa visée informative, le dispositif s’inscrit dans le sillage d’une «écoute à l’écrit» mise au service des femmes. L’expression a été forgée par la sociologue Natalia Briceno Lagos pour décrire la pratique de l’association En avant toutes, qui a créé en 2016 un tchat dédié aux victimes de violences au sein du couple âgées de moins de 25 ans.

A 50 ans, des femmes toujours poubelles

par Cécile Daumas  publié le 14 avril 2023

A part Sophie Marceau peut-être, les femmes de plus de 50 ans sont souvent disqualifiées dans la vie professionnelle et la sphère privée. Une discrimination âge-genre encore taboue, analyse la psychanalyste Charlotte Montpezat dans un essai.

Cet article est issu de L, la newsletter féminisme et sexualités publiée le samedi. Pour recevoir L, inscrivez-vous ici !

A quel âge une femme est-elle jugée périmée ? 25 ans, selon Leonardo DiCaprio qui n’est pas sorti avec une fille plus âgée depuis 1999. Et 45 ans, théorisent les DRH des grandes boîtes qui décrètent ces femmes «technophobes». Ou encore 50 ans, admet la société dans sa grande mansuétude. Coach et psychanalyste, Charlotte Montpezat vient de publier un essai titré, comme pour conjurer le sort, les Flamboyantes (éd. Equateurs). Soit 17 millions de personnes de plus de 45 ans, et 9 millions en âge de travailler et qui ne sont ni à la tête des grandes entreprises, ni dans les médias, ni représentées dans les fictions, constate la psy-coach. «Le potentiel romanesque d’une femme ménopausée est inexistant dans l’imaginaire des diffuseurs», écrit celle qui a passé une bonne partie de sa carrière à Canal+. Un potentiel proche de zéro dans le reste de la société ?