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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 22 février 2022

Antibiotiques : un patient entend la voix de Dieu pendant son traitement

Publié par Marie LANEN, le 21/02/2022

Un homme âgé de 50 ans a été traité par antibiotiques pour une pneumonie. Il a été victime d’hallucinations et a déclaré être en contact avec Dieu. Le phénomène rare relaté par la revue BMC Psychiatry s’appelle l’antibiomanie.

En effet, le quinquagénaire a été ramené à l’hôpital par des membres de sa famille s’inquiétant de voir son état psychique changer. L’homme disait être en contact avec Dieu et qu’il lui aurait confié une mission spéciale. Ce phénomène rare dû à la prise de clarithromycines’appelle l’antibiomanie.


Emprise et agressions par un psy: les mécanismes de la domination

Laure Dasinieres — Édité par Thomas Messias — 

La personne qui soigne a toutes les cartes en main pour installer une relation de domination dont elle peut ensuite tirer profit à sa guise.

Il y aurait trente-sept fois plus de risques d'être victime de viol de la part de son psychiatre ou psychologue que dans des situations de la vie quotidienne. Ce chiffre effarant, qui provient des États-Unis, trouve un certain écho dans différentes affaires dévoilées en France, au cours de ces dernières années, dans le milieu du soin en santé mentale. Le contexte du soin psychique est-il particulièrement propice aux abus et aux situations d'emprise? Très certainement, notamment du fait d'une relation asymétrique, mais aussi en raison des compétences particulières du psy et de la vulnérabilité des patients.


Emmanuel Todd et Alain Finkielkraut : les paniques identitaires du masculin

par Fabienne Messica, sociologue   publié le 23 février 2022 à 8h25

La domination masculine demeure dans les sociétés post-patriarcales. Une réalité que nient vigoureusement Emmanuel Todd et Alain Finkielkraut, comme ils nient le rôle des luttes des femmes, sans apporter de preuve, aucune, à leurs thèses, déplore la sociologue Fabienne Messica.

Vivons-nous la guerre des sexes (et corrélativement ou non, celle des races) ? C’est ce que nous expliquent sur un ton attristé et paternaliste, le philosophe Alain Finkielkraut et l’anthropologue historien prospectiviste Emmanuel Todd. Le premier prétend parler de littérature mais nous parle féminisme et antiracisme. Le second prétend parler de féminisme mais ne s’y intéresse pas : il nous abreuve de statistiques sorties de tout contexte et nous dépeint avec des cartes ce que nous savions déjà, à savoir que la condition de la femme n’est pas identique dans le monde. Pour Emmanuel Todd, «chez nous», l’égalité est parfaitement accomplie comme le montre sa science qu’il oppose aux travaux (élucubrations pour lui) de féministes qu’il n’a jamais consenti à lire.

Le “wokisme” est-il un humanisme ? Débat entre Norman Ajari et Pierre Valentin

Norman AjariPierre Valentin, propos recueillis par Charles Perragin publié le  

© 3DSculptor/iStockphoto

La « déconstruction » est une notion philosophique qui fait l’objet de vifs débats, à la fois dans le monde universitaire et militant, ses défenseurs étant accusés d’être des adeptes de la cancel culture et du courant « woke », une forme nouvelle d’intolérance au nom de valeurs progressistes. Pour Pierre Valentin, l’idéologie « woke » fragmente la société en « tribus » et représente l’un des plus grands dangers de notre époque. Pour Norman Ajari, la communauté nationale est une fiction qui occulte d’autres narrations communes. Nous avons proposé aux deux hommes de débattre de ces sujets, dans le cadre du dossier spécial que nous consacrons au concept de « Déconstruction ». Voici leur échange.

Syndrome de Paris : quand certains touristes sont désillusionnés par la capitale

 

Dans les années 1980, le psychiatre japonais vivant à Paris Hiroaki Ōta décrit un phénomène qu’il constate chez des touristes japonais en visite dans la capitale française comme le “syndrome de Paris”. De quoi s’agit-il et existe-t-il toujours ? Décryptage avec une spécialiste.

C’est en 1986 que le Dr Hiroaki Ōta, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne, à Paris, diagnostique ce qu’il appellera le syndrome de Paris, chez un touriste japonais en visite dans la capitale. “Les années 1980 correspondent à l’essor du tourisme de masse des Japonais en France”, avance la psychanalyste Eriko Thibierge-Nasu. “A l’époque, il y a une bulle financière au Japon, qui conduit de nombreux Japonais à venir à Paris, considéré comme le haut-lieu du tourisme et du shopping, notamment”, poursuit-elle.

Dans l’imaginaire collectif, la capitale française est comme elle apparaît dans des films tels que Amélie Poulain, de Jean-Pierre Jeunet.

Quels sont les symptômes du syndrome de Paris ?

Pourtant, une fois sur place, le décalage entre la ville imaginée et la réalité est énorme. La psychanalyste rapporte une centaine de cas dans les années 1980, principalement des jeunes femmes japonaises qui ressentaient un malaise au sein de la capitale. “Certaines se retrouvaient avec des dettes phénoménales, d’autres éprouvaient un grand écart quant à la manière dont elles étaient reçues, car elles pensaient qu’elles allaient être traitées comme des princesses”, explique Eriko Thibierge-Nasu.

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25 ans après Dolly, quelles limites à la manipulation génétique des animaux ? Réécouter 25 ans après Dolly, quelles limites à la manipulation génétique des animaux ?

DIFFUSÉ LE 23/02/2022

À retrouver dans l'émission

LE TEMPS DU DÉBAT

par Emmanuel Laurentin

Le 24 février 1997, on annonçait la naissance de la brebis Dolly, premier mammifère cloné. Depuis, cette technique se développe aux États-Unis et en Chine alors que l’Europe réglemente son usage. Questions scientifiques et éthiques se bousculent quant à l’intérêt des manipulations génétiques.

Les progrès scientifiques justifient-ils les traitements et les manipulations ? Quelles sont les questions éthiques qui se posent ?
Les progrès scientifiques justifient-ils les traitements et les manipulations ? Quelles sont les questions éthiques qui se posent ? Crédits :  Kulka - Getty

Le 24 février 1997, le monde entier apprenait la naissance de la brebis Dolly, âgée de sept mois et gardée secrète jusqu’alors. Une brebis clonée qui suscita alors nombre de fantasmes laissant imaginer la possibilité de clones humains tels que la science-fiction l’avait cauchemardé.

Vingt-cinq ans plus tard, des clones d'animaux de compagnie existent en Chine mais de telles recherches sont interrompues en France. En revanche, d’autres manipulations génétiques peuvent exister dans le domaine de la recherche fondamentale ou de la thérapie génique. 

L’annonce, le mois dernier, d’une xénogreffe de cœur de porc modifié sur un humain aux États-Unis a relancé un nouveau type de spéculation dans un contexte où le souci du bien-être animal a considérablement progressé. Ce type de traitement et de manipulation est-il justifié par l’idée de progrès scientifique ? Où commence la transgression éthique ? 

Pour ce débat, Emmanuel Laurentin reçoit Bertrand Bed'hom, vétérinaire, professeur au Muséum National d'Histoire Naturelle et membre du comité d'éthique de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), Corine Pelluchon, professeure de philosophie à l'Université Gustave Eiffel, spécialiste de philosophie politique et d'éthique, et Olivier Sandra, chef adjoint du département Phase (Physiologie animale et systèmes d’élevage) à l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae). 

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Enquête Quand Véran propose des stages fantômes aux médecins étrangers

par Nathalie Raulin  publié le 21 février 2022

Marée de plaintes auprès des ARS et du cabinet du ministre: depuis deux semaines, le petit monde des hospitaliers est en ébullition. En cause, l’incroyable dysfonctionnement de la nouvelle procédure d’affectation des praticiens diplômés hors de l’UE, sortis lauréats des épreuves de validation des compétences. 

C’est une bombe à mèche lente qui vient d’exploser sous les pieds du ministre de la Santé, Olivier Véran. Actée fin 2019 mais mise en œuvre pour la première fois cette année, la réforme de la procédure d’autorisation d’exercice des praticiens diplômés hors de l’Union européenne (Padhue) a tourné cette semaine au fiasco. «C’est un gigantesque bordel», fulmine Mathias Wargon, chef de service des urgences de l’hôpital Delafontaine de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), résumant le sentiment de nombre de ses confrères. Dans les milieux hospitaliers, les protestations pleuvent sur les Agences régionales de santé (ARS) et jusqu’au cabinet du ministre. La gronde est telle que la direction générale de l’offre de soin (DGOS) a dû organiser mercredi en urgence une réunion avec les directeurs d’ARS «pour faire le point sur les difficultés» avant de rencontrer vendredi 18 février les syndicats des Padhue et les fédérations hospitalières pour tenter de ramener le calme. Une gageure.

Qu'est ce que veut dire "psychiatrisation" ?

 21 FÉVR. 2022

Le terme "psychiatrisation" peut être au sens son plus large défini comme "le fait d'avoir affaire à la psychiatrie". Cependant, il me semble intéressant d'interroger ici plus précisément ce qu'est la psychiatrisation, travail rendu difficile par l’extrême étendue du rôle de la psychiatrie.

Beaucoup d'entre nous auront affaire à la psychiatrie, au moins une fois dans sa vie. La psychiatrie peut très rapidement être définie comme une structure (des lieux, des "soignants" et autres personnels, et un ensemble de règle) visant à ordonner la société. Il s'agit, à l'aide de croyances ou d'idées, de participer au maintien d'un ordre dans la société où chacun aura une place pré-définie.

Afin de légitimer son action de contrôle sur ses patient-es, la psychiatrie peut utiliser le concept de la "folie". En définissant elle-même ce qu'est la folie, la psychiatrie se donne le rôle de s'occuper de certaines personnes. Mais certaines de ces personnes ne sont considèrent pas elles-même comme folles ; ou ne seraient pas considérées comme folles dans un autre pays. Le monopole de la définition de la folie par la psychiatrie est un élément important de son pouvoir.

De plus la psychiatrie s'occupe également de personnes qu'elle ne considère pas elle-même comme vraiment folles. Dans le sens où certain-es de ses soignant-es ont arrêté de mobiliser le concept de la folie pour préférer indiquer que leur travail s'adresse à des personnes qui sont dans le mal. Par exemple, certains diagnostics ayant été pour certaines personnes dé-stigmatisés ou assainis, la psychiatre se donne également le rôle d'accompagner tout un chacun vers le bien-être. En ayant le monopole de la définition du bien-être bien sûr.

La définition du bien-être de la psychiatrie est évidemment validiste, raciste, transphobe, sexiste... Par exemple, en France, bien être c'est travailler. Bien être c'est être blanc-he, faire comme les blanc-hes. Bien-être c'est être cis, faire comme les cis. Chaque personne concernée par un système de domination trouvera facilement des exemples.

Cette définition de la psychiatrie est beaucoup trop brève, mais permet de comprendre un peu ce qu'est la psychiatrisation.

La psychiatrisation au sens très large donc constitue le fait d'avoir affaire à la psychiatrie. Mais subissons-nous tous-tes la même psychiatrie ? Il est évident que non, notamment puisque chacun de nos privilèges peut servir à cocher des cases de ce qu'est le bien être aux yeux de la psychiatrie. La psychiatrie ne m'a jamais attaquée pour ma blancheur ! Ce n'est pas son rôle. Et plus que cela, le fait d'être blanche me permet de rendre acceptable aux yeux de la psychiatrie une folie qui ne serait pas acceptée pour une personne racisée. Quand bien-même je suis une femme trans pauvre diagnostiquée schizophrène, bipolaire, TDAH... je sais que j'ai, par exemples, une certaine possibilité à l’énervement ou à la contestation que d'autres n'ont pas.

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« MonPsy » : dispositif de remboursement des séances de psychologues

25 février 2022

"MonPsy" est un dispositif de remboursement des séances de psychologues s’adressant à toute la population dès 3 ans. Il permettra à un patient de bénéficier, sur orientation d’un médecin, de séances avec un psychologue, remboursées par l’assurance maladie. La plateforme de candidatures est désormais accessible pour les psychologues volontaires. Les patients pourront consulter l'annuaire dès avril.


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Poutine et son double

Alexandre Lacroix publié le  

À 4h33 du matin, cette nuit, tandis que des frappes aériennes commençaient à toucher les principales villes ukrainiennes et que débutait une vaste opération de « démilitarisaton » du pays, pour reprendre l’euphémisme narquois de Vladimir Poutine, l’ambassadrice du Royaume-Uni en Ukraine, Melinda Simmons, rédigea ce tweet : « Une attaque entièrement injustifiée d’un pays paisible a commencé. Ce n’est pas parce que vous vous êtes préparé et vous avez pensé à cette possibilité pendant des semaines et des mois, que la chose n’est pas choquante quand elle se produit réellement. »

L’événement, surprenant et inévitable

Sincère et inhabituellement méditatif, ce dernier commentaire est vraiment proche de ce qu’explique le philosophe Clément Rosset (1939-2018) à propos du réel. En effet, la particularité de l’événement, de ce qui arrive réellement, est d’être à la fois surprenant et inévitable. Quand l’histoire avance, elle nous étonne et nous sidère, alors qu’elle obéit à une logique implacable et que les causes des faits majeurs se trouvaient sous nos yeux depuis longtemps.

Des soins de santé pour tous et toutes

 

BULLETIN D’INFORMATION  | FÉVRIER 2022



Des soins de santé pour tous et toutes

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Le monde fait face à des défis sanitaires complexes. Pour les relever, il est indispensable de bâtir des systèmes de santé durables, inclusifs et résilients. Et ce, aujourd’hui comme demain.

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Ces onze mamies cherchent un logement pour vieillir ensemble et éviter la maison de retraite

Malaurie KRALL/NG  Publié le 

Depuis 2016, une dizaine de femmes âgées de 67 à 84 ans planchent sur un projet d’habitat participatif à Montauban (Tarn-et-Garonne). Amies dans la vie, elles ont créé l’association La Maison d’Isis afin de trouver l’endroit idéal où passer leurs vieux jours. Elles veulent éviter la maison de retraite et rester autonomes le plus longtemps possible.

« Hors de question de vieillir seule dans une maison de retraite ! ». Ginette Pondarrasse, 75 ans, ne peut pas être plus claire. Présidente de l’association La Maison d’Isis, elle réfléchit depuis 2016 à un projet d’habitat participatif pour elle et ses dix amies. « Au départ, nous sommes juste un groupe d’amies qui ne veulent pas vieillir dans leur coin », nous explique-t-elle. Âgées de 67 à 84 ans, elles ont ensuite décidé de fonder une association pour réaliser leur souhait à Montauban (Tarn-et-Garonne).

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lundi 21 février 2022

Mieux intégrer les organismes communautaires en psychothérapie

24 février 2022

Virginie Paquin 

Présidente du Regroupement québécois des organismes communautaires en psychothérapie*

Le 25 janvier dernier, le ministre Lionel Carmant annonçait le nouveau plan d’action interministériel en santé mentale 2022-2026. Les organismes communautaires en psychothérapie ont été de nouveau surpris par l’absence de budget octroyé à leur mission spécifique. Pourtant, ces organismes contribuent à une part importante des traitements offerts en santé mentale au Québec. Ils œuvrent en effet à rendre accessible la psychothérapie à la population à faible ou moyen revenu, depuis plus de 50 ans.


Depuis le début de la pandémie, ils sont disponibles pour offrir davantage de services. Leurs listes d’attente débordent de personnes refoulées par le réseau public qui n’ont pas les moyens d’assumer les coûts élevés du privé. Ironiquement, le financement particulier du MSSS pour la psychothérapie au cours des deux dernières années de pandémie n’a été accessible que par le réseau public et les psychologues en bureau privé, tous aussi débordés. Par ailleurs, le programme de soutien aux organismes communautaires n’offre aucune possibilité de fonds supplémentaires à court ou moyen terme pour la psychothérapie et demeure inaccessible pour plusieurs organismes à cause de ses exigences qui ne sont aucunement adaptées à leur réalité.

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Vous pensez que la thérapie consiste à se regarder le nombril ? Détrompez-vous

Attractive Area 

 

Au milieu d’une conférence récente sur mes recherches en psychologie, un brillant étudiant diplômé a posé une question familière.

« J’ai entendu dire que la psychothérapie rend les gens plus égocentriques », ont-ils déclaré. « Alors, comment pouvez-vous encourager une pratique qui a un impact social aussi négatif ? »

Je suis souvent frappé par ces stéréotypes négatifs, malgré la demande croissante de conseils, en particulier au milieu de la pandémie. L’image bien ancrée semble être que la psychothérapie est un cocon indulgent et narcissique où les thérapeutes permettent aux patients de « regarder le nombril » et de blâmer les autres pour leurs problèmes.

Divulgation complète : J’en ai vu des exemples au cours de mes 27 années de pratique. Mais la plupart des patients essaient véritablement d’améliorer leurs relations étroites, de retrouver un sens et un but et de vivre en cohérence avec leurs valeurs fondamentales.

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Comment mal de dos et santé mentale sont étroitement liés

23/02/2022

Éric Bouthier

De nombreuses personnes souffrent à la fois de mal de dos et de troubles anxiodépressifs. Quels sont les liens entre ces deux entités? Quelques éléments de réponse avec ce kinésithérapeute.

Ressentir quotidiennement des douleurs et être handicapé.e par celles-ci favorise l’anxiété et la dépression. Si tous ces facteurs semblent si intriqués, c’est peut-être parce qu’ils sont en lien avec plusieurs aspects déterminants de notre santé.

MALTE MUELLER VIA GETTY IMAGES
Ressentir quotidiennement des douleurs et être handicapé.e par celles-ci favorise l’anxiété et la dépression. Si tous ces facteurs semblent si intriqués, c’est peut-être parce qu’ils sont en lien avec plusieurs aspects déterminants de notre santé.

SANTÉ - D’après une étude du Lancet* parue en octobre 2021, les cas de dépression et d’anxiété auraient augmenté de plus d’un quart en 2020. De la même manière, les maux de dospourraient bien avoir augmenté depuis le début de la pandémie (comme l’avait montré l’enquête de Santé Publique France lors du premier confinement). Existe-t-il un lien entre ces deux phénomènes?

À la lumière des connaissances scientifiques disponibles, le constat est clair. Les liens entre mal de dos et santé mentale sont nombreux et complexes: les deux s’influencent mutuellement.


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Comment les pays d’Europe prennent en charge les personnes âgées dépendantes

Par  et 

Publié le 20 février 2022

Les plus de 70 ans représenteront 20,7 % de la population de l’UE en 2045. Vie communautaire, aides à domicile, solidarité… De l’Italie au Royaume-Uni, les choix politiques et sociétaux sont très divers.

Une reproduction du tableau « La ronde de nuit » de Rembrandt, à la maison de retraite Sarphati House, à Amsterdam, le 20 juillet 2020.

Le scandale des maltraitances au sein des maisons de retraite d’Orpea secoue la France depuis plusieurs semaines déjà. Mais, au-delà des révélations sur les dysfonctionnements de ce groupe, le livre enquête Les Fossoyeurs, du journaliste Victor Castanet (Fayard, 400 pages, 22,90 euros), a également ravivé le débat sur la prise en charge de la dépendance dans notre pays. Et, en particulier, sur le modèle des établissement d’hébergement pour personnes âgées (Ehpad) privés lucratifs, qui pèsent aujourd’hui un peu plus de 20 % des quelque 610 000 places recensées dans l’ensemble des Ehpad tricolores.

12 000 morts « évitables » dans les Ehpad privés en 2020 ?


 


Paris, le jeudi 10 février 2022 

Lors d’une audition devant l’Assemblée Nationale, le député Jean-Louis Touraine a accusé le système privé d’avoir été responsable de 12 000 morts évitables dans les Ehpad en 2020.

Haro sur le secteur privé des Ehpad. Depuis la publication il y a deux semaines de Les Fossoyeurs, le livre enquête du journaliste Victor Castanet qui dénonce les dysfonctionnements et maltraitances dans les Ehpad gérés par le groupe Orpea, les accusations et révélations sur le secteur privé des maisons de retraite ne cessent de tomber les unes après les autres. Ce mercredi, devant la commission des Affaires sociales de l’Assemblée Nationale, qui mène depuis quelques jours des auditions sur « l’affaire Orpea », c’est Jean-Louis Touraine, à la fois député LREM, professeur d’immunologie et vice-président de la Fédération hospitalière de France (FHF), qui a attaqué les Ehpad privés sur un point très sensible : la gestion des deux premières vagues de l’épidémie de Covid-19 en 2020.



« Le refus de la vaccination exprime une critique qui va au-delà de la question de santé publique »

Propos recueillis par 

La médecin et philosophe Anne-Marie Moulin revient sur la notion d’« hésitation vaccinale » qui, selon elle, ne rend pas compte de la diversité des motivations.

Centre de vaccination, à Vailhauquès (Hérault), près de Montpellier, le 8 avril 2021.

Anne-Marie Moulin est médecin, spécialiste des maladies tropicales, philosophe et directrice de recherche émérite au CNRS (laboratoire SPHere de philosophie et d’histoire des sciences - Paris-I-Panthéon-Sorbonne). Elle mène depuis plusieurs décennies des travaux de recherche sur l’immunologie et la vaccination croisant histoire et philosophie. Elle est l’autrice de L’Aventure de la vaccination (Fayard, 1996) et a fait partie, en 2016, du comité d’orientation de la concertation citoyenne sur la vaccination, créé dans le cadre de la concertation organisée par la ministre de la santé de l’époque, Marisol Touraine, sur le maintien de l’obligation vaccinale dans un contexte de diminution des couvertures vaccinales.