PAR ANA MORALES 29 NOVEMBRE 2021
Les liens sociaux nous aideraient à garder notre santé mentale au beau fixe.
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
PAR ANA MORALES 29 NOVEMBRE 2021
Les liens sociaux nous aideraient à garder notre santé mentale au beau fixe.
Le Laboratoire d’immersion forensique (LIF) de l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel a pour objectif d’effectuer de la recherche fondamentale et appliquée en psychiatrie légale en ayant recours à l’intégration des technologies de la réalité virtuelle et des sciences du comportement.
Par Michael Balavoine publié le 29 novembre 2021
SUISSE
Le service d’addictologie des Hôpitaux universitaires de Genève propose une psychothérapie assistée par psychédéliques pour certains patients. Les accompagnants Sylvie Alaux et Daniel Pires Martins nous expliquent la mise en place et le déroulement d'une telle séance qui reste toujours ancrée dans le cadre d'une thérapie plus large.
Sylvie Alaux est infirmière spécialisée en addictologie et le docteur Daniel Pires Martins, psychiatre et psychothérapeute jungien: «L’expérience vécue doit rester celle de la personne elle-même.»
GABRIEL MONNETDepuis deux ans, le service d’addictologie des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) propose aux patients qui répondent aux critères la possibilité d’une psychothérapie assistée par psychédéliques. Une équipe composée de deux psychiatres et de trois infirmiers encadre la démarche. Comment se passent ces séances? Deux thérapeutes, le docteur Daniel Pires Martins, psychiatre et psychothérapeute jungien, médecin chef de clinique aux HUG, et Sylvie Alaux, infirmière spécialisée en addictologie, détaillent le processus et parlent de leur rôle.
Brigitte Dormont
Economiste
L’économiste Brigitte Dormont plaide, dans une tribune au « Monde », en faveur d’une réforme qui vise un égal accès aux soins pour tous, sans siphonner le revenu des citoyens.
Tribune. Haro sur la « grande Sécu » ! « Folie financière », « médecine à deux vitesses », « étatisation du système de soins », clament ceux qui s’y opposent. Ainsi va le débat politique dans notre pays : une idée est introduite dans l’arène pré-électorale sous la forme d’un rapport demandé au Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance-maladie (HCAAM), dont l’analyse rejoint celle émise depuis longtemps par de nombreux experts, tous critiques d’un système unique au monde par sa complexité.
Mais ceux qui ont des choses à perdre dans une telle réforme ouvrent le feu aussitôt : les assureurs surtout, les mutuelles, compagnies d’assurances et institutions de prévoyance, et les alliés de ces organismes. Le ministre de la santé, Olivier Véran, recule déjà, enterrant ainsi une possibilité de gain de pouvoir d’achat, d’équité et de meilleur accès aux soins. Continuons donc à surjouer la solidarité là où il y a surtout des intérêts économiques bien compris.
Par Alice d'Oléon Publié le 28 novembre 2021
« Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu. » Ces mots par lesquels débute l’Evangile de Jean peuvent sembler sans équivoque. Et pourtant. Comment comprendre les textes sacrés ? Quelle latitude les croyants peuvent-ils observer par rapport aux Saintes Ecritures ?
La question se pose aussi bien pour l’islam que pour le christianisme ou le judaïsme. Mais pas dans les mêmes termes, puisque si le texte est sacré dans les trois religions, il ne l’est pas de la même manière.
Dans l’islam, le Coran est considéré comme dicté par Dieu à son prophète, il est donc perçu comme étant la parole même de Dieu (Kalam Allah), et donc incréé et immuable. Il est vénéré tel quel, et sa récitation est au cœur du rite musulman. « Par conséquent, personne n’est, en principe, capable de le comprendre pleinement, ni de l’interpréter, ni même de le traduire dans une autre langue humaine », résume Mathieu Guidère, agrégé d’arabe, islamologue et auteur d’Au commencement était le Coran (Gallimard, « Folio », 2018). L’auteur choisit d’ailleurs de placer la première phrase de l’Evangile de Jean en exergue de son ouvrage, afin de « rappeler que le Coran place le Verbe divin au-dessus de tout autre chose puisque le premier verset et la première sourate révélés du Coran sont placés sous le signe du Verbe divin (Iqra !, “Lis !”) ».
Depuis juin 2020, près de 15.000 personnes jusqu’alors suivies pour des pathologies psychiatriques se retrouveraient livrées à elles-mêmes. Face à ce constat, le conseiller départemental du canton de Mamoudzou 2, Elyassir Manroufou, a proposé une motion en assemblée plénière ce mardi 30 novembre sur la prise en charge et la nécessité de déclarer la santé mentale comme priorité départementale. En réponse, Ben Issa Ousseni a commandé une expertise dans le but d’apporter une réponse concrète à ce sujet dans les plus brefs délais.
Publié le 28/11/2021
Le spectacle , né de l’art brut de Jean Bordes, a été interprété par la comédienne Clémence et le musicien Sébastien. © Droits réservés
La commune et le Centre culturel et sportif ont accueilli, à l’Espace Ventadour, le spectacle jeune public Matiloun , proposé par la scène nationale Brive-Tulle L’Empreinte et mis en scène par Clémence Prévault.
Une soixantaine de spectateurs a ainsi découvert l’histoire de Jean Bordes, un artiste hors normes. Après un bref passage par l’espace d’exposition, les enfants ont rejoint l’espace scénique, à la rencontre de Clémence et Sébastien.
Singularité et poésie étaient au rendez-vous
Là, ils ont voyagé, pendant 45 minutes, dans les traces de Jean Bordes, le Pec (le fou) de Matiloun. Venu d’Ariège, il avait pour habitude de récupérer de vieux objets dans des dépotoirs et de les transformer en jouets ou en petits véhicules, qu’il déposait dans la forêt, suspendus aux arbres ou le long des chemins.
Des jihadistes arabes ont pu acheter aux forces kurdes leur libération des centres où, dans le nord-est de la Syrie, sont encore retenus quelque deux cents enfants français.
Distribution d’aide en août 2021 dans le camp d’Al-Hol (Laurence Geai pour « Le Monde »)
Cinq pédopsychiatres, dont Boris Cyrulnik et Marcel Rufo, viennent de lancer dans « Le Monde » un cri d’alarme sur le sort des quelque deux cents enfants français toujours retenus dans les camps relevant des forces kurdes, au nord-est de la Syrie. Rappelant qu’un millier d’enfants d’autres nationalités ont été rapatriés ces deux dernières années, ils considèrent ces enfants, majoritairement âgés de moins de six ans, comme des « victimes de guerre que la France abandonne en connaissance de cause ». En juin dernier, une centaine de personnalités de tous bords appelait déjà « la France à rapatrier immédiatement ces enfants français qui, victimes de traitements inhumains et dégradants, périssent à petit feu dans les camps syriens ». Cette situation est d’autant plus troublante que des jihadistes confirmés sont, en revanche, en mesure de négocier leur libération auprès des forces kurdes.
LE 27/11/2021
À retrouver dans l'émission
LA SUITE DANS LES IDÉES
par Sylvain Bourmeau
Et si à force d’avoir constamment tourné le dos à l’histoire, la psychanalyse avait fini par ne faire plus partie que de l’histoire ? Avec Hervé Mazurel et Mathilde Girard
Et si à force d’avoir constamment tourné le dos à l’histoire, la psychanalyse avait fini par ne faire plus partie que de l’histoire ?
Voici l'un des deux seuls films qui existent sur Jacques Lacan (l'autre étant "Télévision".). Il s'agit de la conférence qu'il a donnée à l'Université catholigue de Louvain le 13 octobre 1972.
Le film s'intitule "Lacan parle", il est fait par Françoise Wolff. La conférence n'est pas complète car si je ne me trompe pas François Wolff n'avait pas assez de bande pour tout filmer.
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L'histoire de l'utilisation du terme structure en psychopathologierelève de plusieurs champs, la neurologie et les idées de Jackson, de la philosophie où elle est définie comme un ensemble formé de caractères solidaires , tels que chacun d'eux tient ses caractères de sa relation avec les autres et du fait qu'ils appartient à l'ensemble.. On retrouve encore l'utilisation du terme structure en linguistique (Troubetzkoy, Jacobson, etc.) et en psychologie avec Claparède (1916) et Paul Guillaume sans parler de l'usagebien connu de l'antropologie de Claude Lévi-Strauss. C'est aussi dans la théorie de la gestalt qu'on trouve une application du terme en psychologie.
[...]
Le même Sigmund Freud décrira la structure de l'appareil psychique dans son livre sur les rêves. Il utilise encore le mot dans d'autres ouvrages mais sa plus célèbre utilisation est celle de l'appareil psychique dont les lignes de fragilités se brisent telles celle des lignes invisibles d'un cristal selon sa nature (structure) minéralogique et non en fonction de la nature du choc (1933).
Samedi 4 décembre, les Tanneries consacrerons un après-midi et une soirée à des discussions autour de la folie et de la psychiatrie. Au coeur de ces discussions la présentation de Barge par son autrice.
Samedi 4 décembre à l’espace autogéré des Tanneries (37 rue des ateliers, Dijon) :
15-18h : Discussions autour de la folie et de la psychiatrie en présence de personnes concerné.x.es, associations, collectifs, professionnel.le.s. De quoi on parle, comment ça nous concerne...
18h : présentation et lecture d’extraits du livre Barge par son autrice Héloïse K.
« Pendant son Erasmus à Berlin, Héloïse entre dans une crise mystico-politique qui lui fait perdre pied avec le réel. Des allers-retours en hôpital psychiatrique à son deuil définitif du délire, elle raconte son long parcours pour s’émanciper de l’accompagnement médical. Ce livre mêle des extraits de ses carnets de l’époque, des lettres de proches et des pages de son dossier de soin, pour donner un panorama aussi complet que possible de ces périodes troublées. »
Plus d’informations sur le projet : https://barge.blog
par Alicia Girardeau publié le 27 novembre 2021
Depuis le début de l’année, les sages-femmes se mobilisent pour dénoncer leurs conditions de travail, le manque d’effectifs et de reconnaissance de leur profession. Alors que le gouvernement prévoit une revalorisation globale de leur rémunération de 500 euros net par mois et la mise en place d’une sixième année d’étude, certains syndicats appellent de nouveau à trois jours d’action entre ce vendredi et dimanche. Camille Dumortier, présidente de l’Organisation nationale syndicale des sages-femmes (majoritaire), explique à Libération les revendications du mouvement.
LE 26/11/2021
À retrouver dans l'émission
AFFAIRE EN COURS
par Marie Sorbier
Le New York Times affirme que Bruno Latour est le penseur "le plus célèbre du monde et aussi le plus incompris". Le philosophe Patrice Maniglier nous aide à apprivoiser cette pensée grâce à l'actualité.
En 2018 le New York Times écrivait que Bruno Latour était le philosophe le plus célèbre du monde mais aussi le plus incompris.
Au sortir de la COP26, il faut savoir comment prendre en charge ce processus très long qu’est le réchauffement climatique et l’arrivée d’une cinquième vague de Covid-19. La conjonction de ces deux évènements pose problème car, selon Patrice Maniglier, ils ne peuvent être traités que si la société en perçoit la dimension profondément philosophique.
Le réchauffement climatique est un problème bureaucratique, économique, politique et géopolitique ; mais si on ne prend pas en charge la dimension métaphysique et la compréhension du changement profond de notre rapport à l’existence qu’impliquent ces évènements, nous n’arriverons pas véritablement à les traiter. Ce que j’ai voulu dire en parlant de l’actualité de Bruno Latour c’est que la situation de la pandémie que nous avons traversée, et dans laquelle nous sommes toujours, était un bon exercice pour faire ce travail de réévaluation et pour aborder les questions du dérèglement climatique mais aussi de l’effondrement de la biodiversité, ce que Bruno Latour appelle "l’apparition ou l’irruption du terrestre dans notre Histoire."
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Publié le 27/11/2021
Alors que le gouvernement fourbit ses armes pour faire face à la 5e vague qui déferle en France comme dans le reste de l’Europe, en élargissant les indications de la 3e dose et en resserrant les limites du passe sanitaire, le Pr Dominique Baudon revient sur quelques vérités qu’il est bon de dire sinon de répéter sur les taux d’incidence mal interprétés, les dangers paradoxaux de trop grandes restrictions, l’inutilité d’un vaccin avant 12 ans mais la nécessité impérieuse de vacciner les deux millions de sujets à risque qui ne le sont pas encore.
Par Pascale Santi Publié le 22 novembre 2021
Ghada Hatem est sur tous les fronts. A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, jeudi 25 novembre, celle qui a fondé la Maison des femmes à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), en 2016, poursuit son combat pour mieux prendre en charge les victimes de violences physiques, sexuelles, psychiques. Depuis son ouverture, la Maison des femmes a accueilli près de 20 000 d’entre elles en consultation, qu’elles soient battues, excisées, confrontées à des grossesses non désirées...
LE 25/11/2021
À retrouver dans l'émission
L'INVITÉ(E) DES MATINS
par Guillaume Erner
Les violences faites aux femmes sont centrales dans le discours féministe comme dans celui de l’État. Mais dans les faits, l’action publique est encore lente à s’exercer de manière efficace, notamment dans les territoires ruraux.
Les violences faites aux femmes se sont imposées comme un axe de combat important du mouvement féministe. Elles sont aussi au cœur du discours public, décrétées « grande cause du quinquennat » par le président Emmanuel Macron.
Comment cette importance prise dans le débat public se traduit-elle dans les faits ? Les politiques sont-elles suffisamment ambitieuses, et surtout, sont-elles efficaces ? Quels sont les ressorts de l’action publique, basée à la fois sur une vision sociale et juridique du problème ? Enfin, comment le mouvement féministe et les institutions dialoguent-ils ?
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par Julien Lecot, envoyé spécial à Pointe-à-Pitre publié le 26 novembre 2021
Perché sur une petite colline à la sortie de Pointe-à-Pitre, le centre hospitalier de Guadeloupe est coupé en deux depuis des semaines. En haut, le personnel vacciné (ou qui a été contaminé par le Covid-19 au cours des six derniers mois) qui continue non sans mal de travailler. En bas, les travailleurs suspendus pour avoir refusé de se faire vacciner, auxquels s’ajoutent régulièrement des manifestants venus les défendre, syndicalistes et pompiers en tête. Ils sont près de 600, sans compter ceux qui se sont mis en arrêt maladie pour éviter la suspension, à ne plus pouvoir exercer dans le plus grand hôpital de Guadeloupe. Une cinquantaine continue à venir chaque jour devant l’édifice pour manifester son mécontentement, se répartissant par services sous des barnums. Ce jeudi matin, les abords du centre hospitalier sont étonnamment calmes.