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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 28 novembre 2021

Mieux vaut être un jihadiste arabe qu’un enfant français pour quitter les prisons kurdes de Syrie

 






Des jihadistes arabes ont pu acheter aux forces kurdes leur libération des centres où, dans le nord-est de la Syrie, sont encore retenus quelque deux cents enfants français.

Distribution d’aide en août 2021 dans le camp d’Al-Hol (Laurence Geai pour « Le Monde »)

Cinq pédopsychiatres, dont Boris Cyrulnik et Marcel Rufo, viennent de lancer dans « Le Monde » un cri d’alarme sur le sort des quelque deux cents enfants français toujours retenus dans les camps relevant des forces kurdes, au nord-est de la Syrie. Rappelant qu’un millier d’enfants d’autres nationalités ont été rapatriés ces deux dernières années, ils considèrent ces enfants, majoritairement âgés de moins de six ans, comme des « victimes de guerre que la France abandonne en connaissance de cause ». En juin dernier, une centaine de personnalités de tous bords appelait déjà « la France à rapatrier immédiatement ces enfants français qui, victimes de traitements inhumains et dégradants, périssent à petit feu dans les camps syriens ».  Cette situation est d’autant plus troublante que des jihadistes confirmés sont, en revanche, en mesure de négocier leur libération auprès des forces kurdes.

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Et si l'inconscient souvent variait ?

LE 27/11/2021

À retrouver dans l'émission

LA SUITE DANS LES IDÉES

par Sylvain Bourmeau

Et si à force d’avoir constamment tourné le dos à l’histoire, la psychanalyse avait fini par ne faire plus partie que de l’histoire ? Avec Hervé Mazurel et Mathilde Girard

Joseph Kosuth, Zero & Not (1989) et Franz West, Liège (1989) au Sigmund Freud Museum de Vienne, 1989.
Joseph Kosuth, Zero & Not (1989) et Franz West, Liège (1989) au Sigmund Freud Museum de Vienne, 1989. Crédits :  Margherita Spiluttini (DR)

Et si à force d’avoir constamment tourné le dos à l’histoire, la psychanalyse avait fini par ne faire plus partie que de l’histoire ? 

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Lacan parle (intégrale) - Conférence de Louvain 1972 - Françoise Wolff







Voici l'un des deux seuls films qui existent sur Jacques Lacan (l'autre étant "Télévision".). Il s'agit de la conférence qu'il a donnée à l'Université catholigue de Louvain le 13 octobre 1972.

Le film s'intitule "Lacan parle", il est fait par Françoise Wolff. La conférence n'est pas complète car si je ne me trompe pas François Wolff n'avait pas assez de bande pour tout filmer.

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Structure en psychopathologie - Définition et Explications

Introduction

L'histoire de l'utilisation du terme structure en psychopathologierelève de plusieurs champs, la neurologie et les idées de Jackson, de la philosophie où elle est définie comme un ensemble formé de caractères solidaires , tels que chacun d'eux tient ses caractères de sa relation avec les autres et du fait qu'ils appartient à l'ensemble.. On retrouve encore l'utilisation du terme structure en linguistique (Troubetzkoy, Jacobson, etc.) et en psychologie avec Claparède (1916) et Paul Guillaume sans parler de l'usagebien connu de l'antropologie de Claude Lévi-Strauss. C'est aussi dans la théorie de la gestalt qu'on trouve une application du terme en psychologie.

[...] 

En psychiatrie et psychanalyse

Le même Sigmund Freud décrira la structure de l'appareil psychique dans son livre sur les rêves. Il utilise encore le mot dans d'autres ouvrages mais sa plus célèbre utilisation est celle de l'appareil psychique dont les lignes de fragilités se brisent telles celle des lignes invisibles d'un cristal selon sa nature (structure) minéralogique et non en fonction de la nature du choc (1933).

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Journée autour de la folie et de la psychiatrie aux Tanneries

 


Samedi 4 décembre, les Tanneries consacrerons un après-midi et une soirée à des discussions autour de la folie et de la psychiatrie. Au coeur de ces discussions la présentation de Barge par son autrice.

Samedi 4 décembre à l’espace autogéré des Tanneries (37 rue des ateliers, Dijon) :

15-18h : Discussions autour de la folie et de la psychiatrie en présence de personnes concerné.x.es, associations, collectifs, professionnel.le.s. De quoi on parle, comment ça nous concerne...

18h : présentation et lecture d’extraits du livre Barge par son autrice Héloïse K.

« Pendant son Erasmus à Berlin, Héloïse entre dans une crise mystico-politique qui lui fait perdre pied avec le réel. Des allers-retours en hôpital psychiatrique à son deuil définitif du délire, elle raconte son long parcours pour s’émanciper de l’accompagnement médical. Ce livre mêle des extraits de ses carnets de l’époque, des lettres de proches et des pages de son dossier de soin, pour donner un panorama aussi complet que possible de ces périodes troublées. »

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Plus d’informations sur le projet : https://barge.blog


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Florine, 13 ans de psychiatrie










Florine a vécu 13 ans de psychiatrie au travers de 30 hospitalisations. Aujourd'hui elle fait du bénévolat pour aider au changement dans la prise en charge des patients.

Mobilisation des sages-femmes : «La philosophie du “soignant un jour, soignant toujours”, c’est terminé»

par Alicia Girardeau  publié le 27 novembre 2021

Les professionnelles du secteur mènent un week-end d’action pour obtenir des revalorisations salariales et davantage de considération pour leur métier, qu’elles estiment ne plus pouvoir exercer dans de bonnes conditions.

Depuis le début de l’année, les sages-femmes se mobilisent pour dénoncer leurs conditions de travail, le manque d’effectifs et de reconnaissance de leur profession. Alors que le gouvernement prévoit une revalorisation globale de leur rémunération de 500 euros net par mois et la mise en place d’une sixième année d’étude, certains syndicats appellent de nouveau à trois jours d’action entre ce vendredi et dimanche. Camille Dumortier, présidente de l’Organisation nationale syndicale des sages-femmes (majoritaire), explique à Libération les revendications du mouvement.

samedi 27 novembre 2021

Bruno Latour, un philosophe incompris ?

LE 26/11/2021

À retrouver dans l'émission

AFFAIRE EN COURS

par Marie Sorbier

Le New York Times affirme que Bruno Latour est le penseur "le plus célèbre du monde et aussi le plus incompris". Le philosophe Patrice Maniglier nous aide à apprivoiser cette pensée grâce à l'actualité.

Planète Terre
Planète Terre Crédits :  Roberto Machado Noa - Getty

En 2018 le New York Times écrivait que Bruno Latour était le philosophe le plus célèbre du monde mais aussi le plus incompris.

Notre actualité a éclairé les travaux de Bruno Latour 

Au sortir de la COP26, il faut savoir comment prendre en charge ce processus très long qu’est le réchauffement climatique et l’arrivée d’une cinquième vague de Covid-19. La conjonction de ces deux évènements pose problème car, selon Patrice Maniglier, ils ne peuvent être traités que si la société en perçoit la dimension profondément philosophique. 

Le réchauffement climatique est un problème bureaucratique, économique, politique et  géopolitique ; mais si on ne prend pas en charge la dimension métaphysique et la compréhension du changement profond de notre rapport à l’existence qu’impliquent ces évènements, nous n’arriverons pas véritablement à les traiter. Ce que j’ai voulu dire en parlant de l’actualité de Bruno Latour c’est que la situation de la pandémie que nous avons traversée, et dans laquelle nous sommes toujours, était un bon exercice pour faire ce travail de réévaluation et pour aborder les questions du dérèglement climatique mais aussi de l’effondrement de la biodiversité, ce que Bruno Latour appelle "l’apparition ou l’irruption du terrestre dans notre Histoire." 

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Bruno Latour : "Ce virus est là pour nous préparer au nouveau régime climatique"



Quelques vérités bonnes à dire sur la nécessité du passe vaccinal

Publié le 27/11/2021

Alors que le gouvernement fourbit ses armes pour faire face à la 5e vague qui déferle en France comme dans le reste de l’Europe, en élargissant les indications de la 3e dose et en resserrant les limites du passe sanitaire, le Pr Dominique Baudon revient sur quelques vérités qu’il est bon de dire sinon de répéter sur les taux d’incidence mal interprétés, les dangers paradoxaux de trop grandes restrictions, l’inutilité d’un vaccin avant 12 ans mais la nécessité impérieuse de vacciner les deux millions de sujets à risque qui ne le sont pas encore.


Par le Pr Dominique Baudon, Professeur du Val-De-Grâce

La vaccination nous protège contre les formes sévères et graves de Covid-19 (protection de 90 à 95 % avec les vaccins utilisés en France). C’est la meilleure arme pour éviter les décès, les hospitalisations et l’éventuelle saturation des services de réanimation. Aujourd’hui plus de 90 % des sujets en réanimation sont non vaccinés et les sujets vaccinés en réanimation sont le plus souvent immunodéprimés.

La vaccination limite la circulation du virus et le nombre de cas de maladies.

La vaccination n’évite pas d’être infecté, mais diminue d’environ 50 % le risque d’infection ;  Il est en effet normal qu’un sujet vacciné puisse être infecté (comme dans toutes maladies infectieuses), mais grâce à la vaccination la réponse immunitaire rapide va éliminer le virus ; il y a donc une période brève en général où le sujet vacciné peut être porteur du virus. Dans la majorité des cas, si infecté, le sujet vacciné reste asymptomatique.

Le sujet vacciné peut donc transmettre le virus mais avec une probabilité plus faible qu’un sujet infecté non vacciné.   

Pour l’Hôpital, la 5e vague épidémique est la « vague des non-vaccinés ». Dans la population c’est une vague de cas (asymptomatiques surtout) avec un impact pour l’instant modéré sur l’hôpital. On observe en effet un découplage, une dissociation entre les courbes des cas détectés très ascendantes, et celles des cas hospitalisés et des décès en légère ascension, et cela un peu partout en Europe dans les pays où la couverture vaccinale est supérieure à 70 %.

Le variant delta du SARS-CoV-2 qui circule majoritairement aujourd’hui est très contagieux, ce qui explique cette 5e vague et cela malgré la vaccination. Les gestes barrières, même correctement appliqués, sont moins efficaces.


Ghada Hatem, celle qui répare les femmes victimes de violences

Par   Publié le 22 novembre 2021

La gynécologue obstétricienne a créé la Maison des femmes à Saint-Denis en 2016. Depuis, des dizaines d’autres structures ont vu le jour, grâce à son combat féministe pour mieux soigner les femmes victimes de violences.

Ghada Hatem, à Saint-Denis (Saint-Saint-Denis), le 19 mai 2020.

Ghada Hatem est sur tous les fronts. A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, jeudi 25 novembre, celle qui a fondé la Maison des femmes à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), en 2016, poursuit son combat pour mieux prendre en charge les victimes de violences physiques, sexuelles, psychiques. Depuis son ouverture, la Maison des femmes a accueilli près de 20 000 d’entre elles en consultation, qu’elles soient battues, excisées, confrontées à des grossesses non désirées...

Violences faites aux femmes : du discours à l’action publique. Avec P. Delage, F. Mar et D. Mottier

LE 25/11/2021

À retrouver dans l'émission

L'INVITÉ(E) DES MATINS

par Guillaume Erner

Les violences faites aux femmes sont centrales dans le discours féministe comme dans celui de l’État. Mais dans les faits, l’action publique est encore lente à s’exercer de manière efficace, notamment dans les territoires ruraux.

Femme opposant sa paume.
Femme opposant sa paume. Crédits :  Carol Yepes - Getty

Les violences faites aux femmes se sont imposées comme un axe de combat important du mouvement féministe. Elles sont aussi au cœur du discours public, décrétées « grande cause du quinquennat » par le président Emmanuel Macron. 

Comment cette importance prise dans le débat public se traduit-elle dans les faits ? Les politiques sont-elles suffisamment ambitieuses, et surtout, sont-elles efficaces ? Quels sont les ressorts de l’action publique, basée à la fois sur une vision sociale et juridique du problème ? Enfin, comment le mouvement féministe et les institutions dialoguent-ils ? 

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Au CHU de Guadeloupe, la tension s’accroît entre les soignants vaccinés et les «suspendus»

par Julien Lecot, envoyé spécial à Pointe-à-Pitre  publié le 26 novembre 2021

Près de 600 soignants ont été suspendus ces dernières semaines après avoir refusé de se faire vacciner. Une partie d’entre eux manifeste tous les jours devant l’hôpital.

Perché sur une petite colline à la sortie de Pointe-à-Pitre, le centre hospitalier de Guadeloupe est coupé en deux depuis des semaines. En haut, le personnel vacciné (ou qui a été contaminé par le Covid-19 au cours des six derniers mois) qui continue non sans mal de travailler. En bas, les travailleurs suspendus pour avoir refusé de se faire vacciner, auxquels s’ajoutent régulièrement des manifestants venus les défendre, syndicalistes et pompiers en tête. Ils sont près de 600, sans compter ceux qui se sont mis en arrêt maladie pour éviter la suspension, à ne plus pouvoir exercer dans le plus grand hôpital de Guadeloupe. Une cinquantaine continue à venir chaque jour devant l’édifice pour manifester son mécontentement, se répartissant par services sous des barnums. Ce jeudi matin, les abords du centre hospitalier sont étonnamment calmes.

vendredi 26 novembre 2021

RAPPORT ANNUEL ENFANT - SANTÉ MENTALE : LE DROIT AU BIEN ÊTRE

 Défenseur des droits - République Française

Mardi 16 Novembre 2021

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A l’occasion du 20 novembre, journée internationale des droits de l’enfant, la Défenseure des droits, Claire Hédon, et son adjoint Défenseur des enfants, Eric Delemar, rendent public leur rapport annuel consacré aux droits de l’enfant : Santé mentale des enfants : le droit au bien-être.

Le défaut de prise en charge des troubles de santé mentale et les manquements aux droits qui en découlent constituent une entrave au bon développement de l’enfant et à son intérêt supérieur, que deux années de vagues épidémiques ont contribué à aggraver.

La Défenseure des droits appelle à prendre la pleine mesure de l’enjeu décisif que représente la bonne santé mentale des enfants et à agir urgemment pour sortir des approches fragmentaires et strictement sanitaires.  Elle souhaite que la santé mentale soit appréhendée dans sa globalité, conformément à l’approche retenue par l’OMS, en lien avec la santé physique et avec l’environnement dans lequel évolue l’enfant, comme l’environnement familial et scolaire, les relations affectives, les conditions de vie, les réseaux sociaux, etc.

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COVID-19 : les titres d’anticorps grimpent en flèche chez les personnes plus âgées après la troisième dose du vaccin contre le SARS-CoV-2

24 nov. 2021

À retenir

  • Une troisième dose du vaccin de Pfizer-BioNTech contre le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2) chez des personnes âgées de 60 ans ou plus entraîne une multiplication par plus de 50 du titre des anticorps de type immunoglobuline G (IgG) dirigés contre la protéine Spike (anti-S), selon une comparaison avant/après effectuée par des chercheurs israéliens.


Cholet. La section PS réagit sur la situation de la psychiatrie choletaise

Publié le 

La situation est « inquiétante » concernant la psychiatrie à Cholet rappelle la section PS. Elle propose une réforme profonde de l’hôpital afin que le service public hospitalier puisse assurer ses missions.

Le bassin de vie choletais se trouve durement impacté dans l’accès aux soins psychiatriques, par des fermetures d’unités de soins ou encore le départ de psychiatresL’Agence régionale de santé des Pays de la Loire a montré dans cette situation une incapacité à prévoir les difficultés alors que les signaux étaient nombreux depuis des années ​s’alarme Patrice Beaumard dans un communiqué. Cela révèle l’échec d’une politique de santé libérale, avec des mesures d’économie menées depuis 20 ans​.


jeudi 25 novembre 2021

«Race et histoire dans les sociétés occidentales», le racisme à la racine

par Jean-Yves Grenier  publié le 24 novembre 2021 

Retraçant l’origine du terme racisme dans un essai imposant, Jean-Frédéric Schaub et Silvia Sebastiani analysent comment se sont construites les hiérarchies entre groupes sociaux à l’époque moderne.

Cet ouvrage imposant par son érudition n’est pas une simple histoire de la race et du racisme à l’époque moderne. Il s’agit pour Jean-Frédéric Schaub et Silvia Sebastiani de comprendre comment l’Europe occidentale et ses empires ont construit des différences entre groupes sociaux qui reposent sur un fondement considéré comme naturel, en l’occurrence les catégories raciales. Il y a donc bien une politique de la race, observent-ils, dont l’un des signes est que le terme de «race» appartient au langage de l’époque, à la différence de «racisme» qui n’apparaît que dans les années 1900.

Stocker pour 50 000 ans : des textes historiques sur ADN entrent aux Archives nationales

Par Pauline Petit   24/11/2021

C'est une première mondiale : les Archives nationales conservent désormais deux textes historiques numériques encodés sur ADN, ceux des Droits de l'homme et des Droits de la femme. Une technologie nouvelle, possible révolution dans le stockage de nos données numériques, toujours plus volumineuses.

 La bibliothèque des Archives nationales abrite désormais des documents encodés sur ADN synthétique.
La bibliothèque des Archives nationales abrite désormais des documents encodés sur ADN synthétique. Crédits :  Jean-Marc LOUBAT - Getty

"Les yeux d'un archiviste ne peuvent que briller quand on leur promet une conservation stable sur des centaines de milliers d'années voire au-delà !", s'enthousiasme Bruno Ricard, le directeur des Archives nationales. L'institution, qui conserve dans ses serveurs plus de 70 téraoctets de données numériques (des courriels de cabinets ministériels, l'enregistrement de procès pour crime contre l'humanité ou celui du grand débat national organisé lors de la crise des Gilets jaunes), ne pouvait qu'être séduite par la proposition de Stéphane Lemaire, directeur de recherche au CNRS, et de Pierre Crozet, maître de conférence à Sorbonne Université : conserver des documents sur de l'ADN synthétique.

Et pas n'importe lesquels : la Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen(1789) et la Déclaration des Droits de la femme et de la citoyenne (1791), rédigée par Olympe de Gouges. Ce mardi 23 novembre, les Archives nationales ont ouvert les lourdes portes de l'Armoire de fer, un coffre-fort conservé au cœur des "grands dépôts", pour y déposer deux capsules métalliques de la taille d'une pilule, renfermant les deux textes fondateurs encodés sur de l'ADN artificiel. Une grande première ! Cette technologie émergente d'archivage pourrait être une solution à l'expansion, coûteuse et néfaste pour l'environnement, du stockage de nos données numériques. Comment fonctionne-t-elle ? Quelles sont ses promesses et ses limites ?

Capsules contenant les deux Déclarations encodées sur ADN.

Capsules contenant les deux Déclarations encodées sur ADN. Crédits :  © Stéphane Lemaire / CNRS – Sorbonne Université

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Stockage de données : la révolution sur ADN


 



par Anne-Sophie Boutaud  23.11.2021

Deux déclarations révolutionnaires fondatrices stockées et encapsulées dans de l’ADN font aujourd'hui leur entrée aux Archives nationales. Derrière ce projet, la technologie DNA Drive, développée par les chercheurs Stéphane Lemaire et Pierre Crozet. 

Deux capsules métalliques, contenant chacune 100 milliards de copies de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, et la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, rédigée par Olympe de Gouges en 1791, ont rejoint les plus précieux documents des Archives nationales. Ces archives, les toutes premières conservées sous forme d’ADN, vont ainsi rejoindre la célèbre Armoire de Fer, monumental coffre-fort construit en 1790, aux côtés de l’ensemble des constitutions françaises, du journal de Louis XVI, du mètre et du kilogramme étalons en platine, ou encore du testament de Louis XIV. Derrière le symbole, une possible révolution technologique : après le papier et le silicium, l’ADN sera-t-il le prochain support de l’information ?

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Crack : à Paris, le poison à ciel ouvert

par Gurvan Kristanadjaja  publié le 27 novembre 2021

A deux pas du «mur du crack» érigé fin septembre entre Porte de la Villette et Pantin, les consommateurs ont investi un nouveau square. Les habitants dénoncent l’inertie des pouvoirs publics.

C’est un lopin de terre où la misère prend aux tripes. Depuis maintenant deux mois, les consommateurs de crack de la capitale ont investi le square Forceval, à l’extrême bordure du XIXe arrondissement. C’est à deux pas d’ici, entre Porte de la Villette et Pantin, commune de Seine-Saint-Denis limitrophe, qu’un mur en briques a été érigé fin septembre pour empêcher les usagers de ce dérivé de cocaïne de traîner du côté des immeubles. L’endroit, plus éloigné des habitations, a été choisi après les plaintes répétées de riverains un peu plus haut sur l’avenue. Un sparadrap sur une plaie béante : sur les trottoirs, on croise les mêmes silhouettes abîmées qui répètent en boucle : «Aidez-moi.» Ces moments d’errance, en pleine descente, sont les seuls où ils se mélangent à la population. Le reste du temps, ils errent toute la journée dans cet ancien «parc familial» avec vue sur la bretelle du périphérique et sur lequel quelques machines de musculation ont été installées par la mairie. Elles ne servent plus à rien, si ce n’est à s’asseoir pour consommer sa dose, seul ou en groupe. Toute forme de vie disparaît peu à peu : l’herbe autrefois verdoyante laisse place à une terre dure et froide.