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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 11 mars 2021

Le cerveau de deux patients dans le coma relancé par des ultrasons


 



Jeudi, 11/03/2021

Le cerveau de deux patients dans le coma relancé par des ultrasons

Des chercheurs américains de l’UCLA  sont parvenus à relancer le cerveau de deux patients souffrant de lésions cérébrales graves et se trouvant dans un état de conscience minimale à long terme, en utilisant des ultrasons.

Cette prouesse scientifique n’est pas une première. En 2016, déjà, la même équipe de chercheurs est parvenue à relancer le cerveau d’un homme de 25 ans alors dans le coma. Martin Monti, qui a dirigé les équipes de recherche, avait reconnu que ce petit miracle reposait sur une part de chance. Dans cette nouvelle étude, toujours dirigée par Martin Monti, ce sont deux patients qui ont pu voir leur cerveau relancé, balayant toute présomption de chance.

« Je considère que ce nouveau résultat est beaucoup plus significatif car ces patients chroniques étaient beaucoup moins susceptibles de récupérer spontanément que le patient aigu que nous avons traité en 2016 - et tout rétablissement se produit généralement lentement, sur plusieurs mois et plus généralement des années, pas sur des jours et des semaines, comme nous le montrons », a affirmé le professeur de psychologie et de neurochirurgie et co-auteur principal du nouvel article. « Il est très peu probable que nos découvertes soient simplement dues à une guérison spontanée ».

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mercredi 10 mars 2021

Vacciner contre la Covid-19 : combien ça coûte ?


 



Par Isabelle PETITLAURENT le 9 mars 2021

Si l’injection du vaccin est gratuite pour les patients, c’est l’Assurance maladie qui rémunère les médecins et infirmiers qui opèrent dans les centres dédiés. De 12 € de l’heure pour un élève infirmier à 105 € pour un médecin en exercice. Voici la facture détaillée…

En France, la vaccination des plus de 75 ans a officiellement commencé le 18 janvier. Pour les patients concernés, le vaccin anti-Covid, qu’il s’agisse de celui des laboratoires Pfizer BioNtech, Moderna ou AstraZeneca, actuellement disponibles, ne coûte rien. En pratique, l’acte est pris en charge par l’Assurance maladie à partir de forfaits établis pour tout l’Hexagone. La rémunération varie selon les catégories médicales (médecins ou infirmiers) et tient compte du recours à du personnel supplémentaire, qui n’est pas encore ou plus en exercice.

420 € la demi-journée pour un médecin

Commençons par les médecins. La vacation en centre de vaccination est confortablement indemnisée 420 € pour un forfait demi-journée (4 heures) ou 105 € l’heure (plus de dix fois le Smic horaire). Ces tarifs sont majorés les week-ends (samedi après-midi et dimanche) et jours fériés à 460 € pour quatre heures ou 115 € pour une heure d’intervention.

Prime en cabinet privé

En cabinet privé , l’injection d’AstraZeneca est cotée 9,60 € ou incluse dans une consultation à 25 € (en semaine et hors frais de déplacement éventuels à domicile), si la piqûre est précédée d’une visite médicale. Dans les deux cas, la saisie dans le système informatif « anti-Covid » s’accompagne d’une prime de 5,40 €. « On entre le numéro de série du vaccin et diverses informations sur le patient, ce qui demande environ 10 minutes supplémentaires », précise ce généraliste. Ce système permet le suivi de vaccination.

220 € la demi-journée pour un infirmier

Les infirmiers, volontaires pour vacciner, sont payés 220 € la demi-journée ou 55 € l’heure (5 fois et demie le Smic horaire). Les week-ends et jours fériés, le forfait passe à 240 € ou 60 € l’heure. À l’acte, la piqûre est indemnisée 6,30 €, plus des frais kilométriques éventuels en cas de déplacement.

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« Il faut donner à la psychiatrie les moyens ambulatoires et hospitaliers qui lui ont été soustraits lors de la fermeture de 70 000 lits »

Publié le 8 mars 2021

Le Collectif inter-hôpitaux alerte, dans une tribune au « Monde », sur les atteintes réitérées portées aux droits et à la dignité des patients. En témoignent les conditions d’accueil des patients de psychiatrie qui se dégradent fortement ou des pratiques, comme la contention mécanique ou le recours à l’isolement, qui réapparaissent.


Tribune. Psychiatres, infirmiers, psychologues, membres du Collectif inter-hôpitaux, nous souhaitons alerter la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot, sur les atteintes réitérées portées aux droits et à la dignité des patients relevant de soins psychiatriques. Depuis quelques années, les conditions d’accueil des patients se dégradent fortement et des pratiques réputées disparues reviennent : les contentions mécaniques se banalisent dans de nombreux services d’urgence des hôpitaux français. Et ce, sans aucun contrôle d’aucune instance.

Isolement et contention, où est le débat ?

09/03/2021


Dans une lettre ouverte à Olivier Véran, les représentants d’organisations professionnelles de psychiatres dénoncent le nouveau cadre de recours à l’isolement et à la contention en psychiatrie. Et ravivent deux débats : le recours à des mesures souvent regardées comme inhumaines et l’abandon du secteur.

Sur le fond, ils sont d’accord. Les psychiatres signataires de la lettre du le 24 février 2021 l’écrivent noir sur blanc : « En tant que représentants de la communauté psychiatriques, nous sommes pleinement en accord avec ce que dit l’article 84 de la loi du 14 décembre 2020 (…) : “L’isolement et la contention sont des pratiques de dernier recours et ne peuvent concerner que des patients en hospitalisation complète sans consentement. » Mais ça, c’était déjà le cas depuis une loi de 2016. Ce qu’ils reprochent aux pouvoirs publics, c’est l’application de la loi et son projet de décret* selon des critères de durée et de renouvellement stricts, « impossibles en raison, notamment, des moyens actuels de la psychiatrie publique ». La loi prévoit pour l’isolement une période de douze heures renouvelables par tranche de douze heures jusqu’à quarante-huit heures et pour la contention, six heures, renouvelables par tranche de six heures dans un maximum de vingt-quatre heures. Au-delà, il y a obligation d’informer le juge des libertés et de la détention. 

Nécessité d’une réflexion sur la contention

Le docteur Bernard Odier, président du conseil national professionnel de la psychiatrie, a cosigné ladite lettre. « Cette histoire de l’article 84 glissé dans la loi de financement de la Sécurité sociale, c’est une gesticulation du gouvernement, souffle le psychiatre. Un article qui est d’inspiration bureaucratique, prometteur de charges supplémentaires en matière de paperasse. Ce n’est pas ça qui va régler le problème du recours, probablement excessif, à l’isolement et à la contention. C’est forcément un travail beaucoup plus patient et minutieux. » 

Patrick Estrade, infirmier en psychiatrie depuis 1981, estime que « les débats législatifs ne doivent pas occulter la réflexion à mener sur ce type de pratiques ». Il a vu revenir dans les établissements, au milieu des années 2000, ces mesures et en a été heurté, comme d’autres. 

Ce qui se passe aujourd’hui continue de révolter André Bitton. Ancien psychiatrisé, il milite depuis trente ans pour les droits des patients, notamment au sein du CRPA, le cercle de réflexion et de proposition d’actions sur la psychiatrie. C’est grâce à l’intervention d’usagers comme lui auprès du législateur que la réglementation a évolué ces dernières années : « C’est la bestialisation du patient. La contention devrait être abolie. L’isolement fortement contingenté et encadré. » 

« Le vrai débat, ce sont les conditions à réunir pour abolir la pratique, appuie Olivia, d’Humapsy, une autre association de patients. Une psychiatrie vécue comme une menace qui plane, comme quelque chose de punitif, ne peut pas soigner. »

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Maladies psychiques : des appartements pour (ré)apprendre l'autonomie

Publié le 08/03/2021

Le centre hospitalier Esquirol à Limoges a mis en place un dispositif expérimental : les appartements de coordination thérapeutique (ACT). Ils permettent à des personnes atteintes de troubles psychiques d'évaluer leur capacité à vivre en autonomie, tout en bénéficiant d'un accompagnement.

Le CH Esquirol dispose de dix appartements de coordination thérapeutique (ACT) destinés à la réhabilitation sur Limoges.

Le CH Esquirol dispose de dix appartements de coordination thérapeutique (ACT) destinés à la réhabilitation sur Limoges. • © Gwenola Bériou - France Télévisions

Vivre seul en appartement ne va pas de soi pour tout le monde. Notamment pour les personnes atteintes de troubles psychiques, quelle que soit la maladie (schizophrénie, bipolarité, névroses, état dépressif...).
Les appartements de coordination thérapeutiques (ACT) existaient déjà en addictologie au sein du centre hospitalier Esquirol.
Depuis février 2019, l'établissement teste ce dispositif au sein du département réhabilitation, dans le pôle de psychiatrie adulte dirigé par le Dr Verger.

En partenariat avec Limoges Habitat et l'Agence immobilière sociale, l'hôpital loue dix appartements dans Limoges, destinés à accueillir, pour une durée d'un an maximum, les bénéficiaires du dispositif. Pour l'instant, une vingtaine de personnes sont passées par les ACT.

Evaluer la capacité à "savoir habiter"

C'est le cas de Vincent, qui vit dans l'un de ces appartements depuis deux mois. Victime de dépression, de troubles obsessionnels du comportement et d'anxiété depuis l'adolescence, il a du mal à vivre en autonomie : "Ce qui est dur pour moi, c'est d'initier toutes les actions du quotidien, les tâches ménagères, la vaisselle, les courses, prendre soin de son hygiène corporelle... Ces actions sont lourdes à réaliser pour moi".

Depuis qu'il est installé en ACT, Vincent reçoit tous les jours la visite d'un membre de l'équipe dédiée au dispositif. Une équipe pluridisciplinaire : psychiatre, psychologue, assistant social, infirmiers, moniteurs éducateurs...

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Psychiatrie : attention ce patient n’a plus que quelques seconde pour améliorer son psychique 5,4,3,2...



par Nagy (son site) mardi 9 mars 2021

EXTRAIT d'un communiqué coécrit par les Dr Laurent Delhommeau et Loriane Bellahsen psychiatres, à propos de la réforme du financement de la psychiatrie, qui devra être mise en œuvre début 2022.

Sous couvert d’intégrer au maximum les patients dans les dispositifs de droit commun, il (l'article 34) introduit de nouvelles injustices graves, entre autres :

● qu’une personne autiste ou schizophrène naisse ici ou là, la dotation qui lui sera allouée sera différente. La situation actuelle est déjà celle de fortes inégalités territoriales ; mais cette réforme s’effectuant à enveloppe fermée, elle ne fera que déplacer les inégalités.

● Les lieux de soins qui accueillent actuellement des adolescents et jeunes adultes seront fragilisés dès que les patients auront atteint 18 ans, via une perte massive de financement.

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Sophie Mendelsohn : « La panique décoloniale a saisi beaucoup de milieux, y compris psychanalytiques »

 Entretien par Pablo Pillaud-VivienPierre Jacquemain | 9 mars 2021




Sophie Mendelsohn est psychanalyste, ses travaux portent sur les théories critiques du genre et de la race. Elle vient de publier avec Livio Boni La vie psychique du racisme aux éditions de La Découverte. Elle est l’invitée de #LaMidinale.

 Sur les conséquences psychologiques de la crise sanitaire  
« On constate depuis le premier confinement que la crise sanitaire se reflète dans la crise institutionnelle, à commencer par l’hôpital et notamment l’hôpital psychiatrique. »
« Il y a une difficulté de prendre en compte les effets de ce confinement dans l’après coup de cette expérience d’isolement social que tout le monde a faite. »
« La psychiatrie a toujours été sensible aux crises sociétales. On a en tête la tragédie psychiatrique pendant la seconde guerre mondiale. »
« A l’hôpital psychiatrique, l’isolement a été renforcé et les moyens humains sont en chute libre. »

[...]  Sur la panique décoloniale chez certains 

« La panique décoloniale a saisi beaucoup de milieux, y compris psychanalytiques. »
« Ce livre n’est pas le fruit d’un questionnement psychanalytique strict ni d’un combat idéologique : il est lié au fait que l’on reçoit les patients et que le discours des patients a changé au regard de ces questions-là. Le psychanalyste doit se laisser interpeller par les conjonctures historiques dans les discours se constituent parce que c’est le creuset d’une construction subjective qui, à la fois, peut passer par des revendications politiques et, en même temps, permet de trouver des points de troubles par lesquels on se construit comme sujet à partir de discours qui sont tributaires des rapports de dominations. »
« Il y a toujours un écart entre ce que les discours nous disent que nous sommes et la manière dont on peut se faire exister comme sujet avec des conflits, des contradictions et une non-transparence à soi. »


Surpopulation Dans les prisons de France, 849 détenus dorment sur un matelas à même le sol

par LIBERATION et AFP publié le 8 mars 2021

Le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, a annoncé ce chiffre devant le Sénat, ce lundi, où est examinée en première lecture une proposition de loi pour que les prisonniers puissent plus efficacement contester leurs conditions de détention.

Ils n’ont même pas de lit en bonne et due forme. En raison de la surpopulation carcérale, «849 détenus sont aujourd’hui contraints de dormir sur des matelas posés à même le sol», a déploré le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, ce lundi dans l’hémicycle du Sénat. Le ministre de la Justice intervenait lors de l’examen en première lecture d’une proposition de loi visant à répondre à l’exigence du Conseil constitutionnel d’ouvrir une voie de recours aux prisonniers, pour qu’ils puissent contester leurs conditions de détention quand elles sont jugées indignes. Le cœur du sujet, donc.

Interview Carte européenne du handicap : « Il faudra qu’on se mette d’accord sur ce qui rendra éligi

par Elsa Maudet  publié le 5 mars 2021

Déployée à partir de 2023, elle permettra aux citoyens handicapés de bénéficier de certains droits dans tous les Etats membres. Mais quelques obstacles doivent encore être levés, explique le chef de la représentation de la Commission en France, Baudouin Baudru.

La Commission européenne a annoncé mercredi le déploiement d’une carte européenne du handicap à l’horizon 2023. Objectif : permettre aux personnes disposant d’une carte d’invalidité dans leur pays de l’utiliser dans les autres Etats membres et ainsi bénéficier des mêmes droits en matière d’accès à la culture, aux sports ou aux loisirs. Baudouin Baudru, chef de la représentation en France de la Commission, revient sur les enjeux et les difficultés du déploiement de cette carte.

mardi 9 mars 2021

Interview Grève des sages-femmes : «C’est incroyable d’être oubliées comme ça des politiques de santé publique»

par Elsa Maudetpublié le 8 mars 2021

Les professionnelles de la maïeutique se mobilisent pour la quatrième fois depuis le début de l’année, leurs revendications n’ayant toujours pas été entendues.

Les sages-femmes remettent ça. Déjà appelées à la grève les 26 janvier, 10 et 24 février, elles se mobilisent de nouveau en ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes, car leurs revendications n’ont toujours pas obtenu satisfaction. Parmi elles : l’augmentation des effectifs (les décrets de périnatalité, qui fixent le nombre de sages-femmes dans les établissements de santé, datent de 1998), la reconnaissance de leur statut de profession médicale à l’hôpital et un alignement des salaires sur les autres professionnels de santé.

Interview Excision : «La paix procurée par la reconstruction est bien plus importante que le respect de la tradition»

par Kadiatou Sakho  publié le 9 mars 2021 

Selon Marie-Claire Kakpotia Moraldo, directrice d’un centre de prise en charge de femmes excisées à Bordeaux, le parcours de soins des victimes de mutilations génitales reste très compliqué, malgré la mobilisation des associations pour les repérer et les orienter.

En France, les autorités médicales estiment à 125 000 le nombre de femmes victimes d’excision. Un acte pratiqué au nom de croyances culturelles, religieuses et sociales dans plusieurs parties du monde. A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, Marie-Claire Kakpotia Moraldo revient sur l’accompagnement dont bénéficient les jeunes filles et les femmes excisées en France. En septembre, elle a notamment créé une unité de soins régionale, à Bordeaux, avec son association les Orchidées rouges, lancée en 2017.

Un nouveau MOOC pour tout savoir sur les peintres femmes

Un nouveau MOOC pour tout savoir sur les peintres femmes
Adélaïde Labille-Guiard, Autoportrait avec deux élèves (détail), 1785, The Metropolitan Museum of Art. Domaine Public ©CC0 MET / Adélaïde Labille-Guiard

Jeudi 4 mars, la RMN - Grand Palais et la Fondation Orange ont annoncé l'arrivée d'un nouveau MOOC sur les femmes peintres, à l'occasion de l'exposition prévue « Peintres femmes, 1780-1830. Naissance d'un combat » au musée du Luxembourg au printemps 2021. Les inscriptions sont d'ores et déjà ouvertes.

En cette Journée internationale des droits des femmes, un nouveau MOOC (Massive Open Online Course, enseignement de masse en ligne) fait son apparition pour mettre en lumière plus de 20 artistes telles que Sofonisba Anguissola (1532-1625), Artemisia Gentileschi (1593-1662), Élisabeth Vigée Le Brun (1755-1842), Adélaïde Labille-Guiard (1749-1803), Suzanne Valadon (1865-1938), Tamara de Lempicka (1898-1980) ou encore Joan Mitchell (1926-1992). En effet, la Fondation Orange et la Réunion des musées nationaux (RMN) Grand Palais viennent d’ouvrir les inscriptions de leur nouveau MOOC Femmes peintres à travers les âges sur les peintres femmes, à l’occasion de l’exposition « Peintres femmes, 1780-1830. Naissance d’un combat » prévue au musée du Luxembourg au printemps 2021. Le MOOC commencera le 29 mars prochain.

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Fast fashion - Les dessous de la mode à bas prix

92 min

Disponible du 02/03/2021 au 06/06/2021






En quelques décennies, la "fast fashion", ou mode jetable, a révolutionné l’industrie textile à bas prix. Enquête sur l'impact social et le coût environnemental d'un secteur qui ne connaît pas la crise.

Renouveler en permanence sa garde-robe sans se ruiner : rien de plus simple aujourd’hui. Tandis que les marques qui font le pari de vendre exclusivement en ligne se multiplient, l’achat de vêtements tient désormais pour beaucoup d’entre nous du loisir à part entière. Une tendance entretenue par les nouveaux acteurs de la fast fashion sur les réseaux sociaux qui, via un marketing subtil, rémunèrent les influenceurs pour placer leurs produits. Ces dernières années, des marques d’ultra fast fashion se sont même lancé le défi de produire et de livrer encore plus vite et moins cher que les vendeurs traditionnels. Mais leur efficacité se paie au prix fort. En Grande-Bretagne, ces vêtements sont fabriqués dans des ateliers insalubres par des ouvriers payés la moitié du salaire minimum. Au-delà de son impact social, la fast fashion, deuxième industrie la plus polluante au monde, a aussi un coût environnemental. Même quand ce modèle industriel promet de s’amender en proposant une mode plus durable, sa facture écologique reste lourde.

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Dix femmes inspirantes

10 ÉPISODES (10 DISPONIBLES)

Pyramide de femmes, 1937

À PROPOS DE LA SÉRIE

À l’occasion de la Journée internationale des femmes, Les Pieds sur Terre ont compilé dix récits de femmes inspirantes. De Victorine la bretonne à Assa Traoré en passant par Anna balayeuse heureuse ou Mireille, calaisienne résistante et aide des migrants, (re)découvrez des femmes exceptionnelles.

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Femmes en lutte !

4 ÉPISODES (1 DISPONIBLE)

Pancarte "LE VRAI VIRUS C'EST LE PATRIARCAT" lors de la manifestation rassemblant 5000 personnes pour la Journée Internationale pour les Droits des Femmes le 8 mars 2020 à Lyon, France.

À PROPOS DE LA SÉRIE

La lutte féministe est internationale et les victoires sont à géométrie variable. Du droit de l’avortement à celui de se déplacer ou de travailler en passant par le combat des violences sexistes, une série d’émissions sur les actions menées par et pour les femmes dans cette conquête pour l’égalité.

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Laisse parler les femmes


 


Une série documentaire en huit épisodes qui donne la parole à une centaine de femmes de tous âges, de classes sociales diverses, à travers tout le territoire et qui interroge la place des femmes en 2021. A découvrir dès le 8 mars.

Laisse parler les femmes
Laisse parler les femmes Crédits :  Celia Gaultier - Radio France

Au départ, il y a un élan. Une envie d'aller rencontrer d'autres femmes pour comprendre leur place dans le monde. Elles, ce sont des adolescentes que l’on espère voir grandir dans une société différente, des dames qui ressemblent à nos grands-mères, ou d’autres qui ne se disent pas féministes.

Puis il y a eu des trains et des bus. Des montagnes d’été, des mers d’hiver et des champs d’automne. Des âges à un chiffre, à deux et même, à trois chiffres. Des femmes qui se lèvent tôt et d’autres qui se couchent tard.

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lundi 8 mars 2021

Avec Lizette, de la « ronronthérapie » en psychiatrie à l'hôpital d'Aurillac (Cantal)


 


Publié le 08/03/2021

Avec Lizette, de la « ronronthérapie » en psychiatrie à l'hôpital d'Aurillac (Cantal)

Lizette, la chatte du service psychiatrique de l’hôpital Henri-Mondor, est « très joueuse ». Photo Jérémie Fulleringer
Depuis 2015, Lizette, une chatte, a été adoptée par un service de psychiatrie du centre hospitalier Henri-Mondor. Et le félin a conquis les soignants et s’est lié aux patients.

« Elle nous réconforte, elle est très joueuse », témoigne une patiente. « Ça nous responsabilise, ça atténue le stress, ajoute une autre. Les gens sont moins agressifs avec le chat. Il est souvent avec moi, est assez expressif, ça a été le coup de foudre ». L’animal est également synonyme de « paix » pour une autre pensionnaire du service Claude-Bernard, l’unité psychiatrique sous contrainte du centre hospitalier Henri-Mondor d’Aurillac, qui accueille quinze patients et donc la chatte Lizette

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Retour sur Comment la lutte contre les violences obstétricales s’est imposée

par Lea Mormin Chauvac  publié le 7 mars 2021

Le 7 mars, le collectif de lutte contre les violences obstétricales et gynécologiques Stop VOG appelait à un rassemblement pour dénoncer des actes médicaux effectués sans le consentement des patientes. L’Amérique latine, première terre de mobilisations, a fait de ces actes un objet de lutte et un sujet de recherche.

Sur le Power Point, les femmes sont comparées à des juments – «celles qui ont des grosses hanches ne sont pas les plus agréables à monter, mais c’est celles (sic) qui mettent bas le plus facilement». Le 7 décembre 2018, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) se réunit à l’occasion de son congrès annuel. La citation projetée sur grand écran est extraite d’un roman historique écrit par un gynécologue, Yves Aubard. Elle choque. Sur son compte Twitter, le réseau militant Osez le féminisme dénonce, en plus de ce parallèle insultant, deux ateliers aux intitulés évocateurs : «Ces prétendues violences obstétricales: les enjeux juridiques» et «Comment se prémunir des plaintes pour attouchement sexuel». Deux communications dont les titres disent bien le malaise du secteur gynécologique depuis que des femmes ont commencé massivement, il y a quelques années, à raconter publiquement les violences et humiliations endurées au cours de leur parcours de soin, et particulièrement pendant leur grossesse et leur accouchement.

Une nouvelle revue sur le "bouillonnement mondial de luttes culturelles, éditoriales, artistiques" des femmes

Par Nadine Epstain et Nabila Amel

07/03/2021

La face cachée du globe | Trimestrielle, "La Déferlante" raconte les mouvements des femmes qui agitent le monde. Son premier numéro, publié cette semaine, met notamment en avant la mobilisation des Chiliennes.

Marche féministe à Santiago. Chili, le 25 novembre 2019. Page de reportage extraite de la nouvelle revue "La Déferlante".
Marche féministe à Santiago. Chili, le 25 novembre 2019. Page de reportage extraite de la nouvelle revue "La Déferlante". Crédits :  Elisa Torres Olave

160 pages d’enquêtes, de portraits, de témoignages, de reportages en longueur accompagnés de belles illustrations, photos, dessins, BD, pour donner plus de visibilité aux femmes. C'est La Déferlante née cette semaine comme "première revue trimestrielle post-#metoo consacrée aux féminismes et au genre". La vague féministe, la quatrième vague de cette révolution de toutes celles qui luttent contre le machisme et le patriarcat et pour l’égalité des sexes pour toutes et partout, n’épargne aucun pays.

Pour son premier numéro, cette publication consacre un grand reportage au Chili. Actuellement, le pays examine une loi pour légaliser l’avortement. Autre chamboulement en cours, la révision de la Constitution, ces évolutions ont été amenées par la ténacité des Chiliennes. Un exemple, quatre d’entre elles ont lancé un collectif, Las Tesis, les thèses contre les violences faites aux femmes. Interview avec Marie Barbier, l'une des quatre cofondatrices de la revue La Déferlante

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Enquête «Le mot “viol” était écrit noir sur blanc»

par Eva Fonteneau, correspondante à Bordeaux  publié le 7 mars 2021

A l’origine de la libération de la parole à Sciences-Po Bordeaux, Alma, aujourd’hui hospitalisée pour dépression, réagit à la lettre de son ancien compagnon qui reconnaît l’avoir violée il y a deux ans. Elle fait part de son «soulagement» de le voir avouer et assure qu’elle portera plainte quand elle sera prête.

«J’ai été violée par l’homme que j’aimais il y a deux ans. Ce jour, ce lundi où Notre-Dame brûlait, il m’a pris mon être.» Alma Ménager a 18 ans quand son petit ami la viole un soir d’avril 2019, puis la quitte. Le 14 décembre 2020, rongée par la tristesse, l’incompréhension, les crises d’angoisse, la peur et la colère, son corps et son esprit lâchent. Elle est hospitalisée pour dépression dans une clinique psychiatrique, avec le souvenir d’être «à l’antichambre de la mort». Il lui faudra attendre janvier et une longue discussion avec une amie pour poser des mots pour la première fois sur l’origine de son mal-être. Une déflagration dans la vie de la jeune femme, qui décide de «briser le silence» quelques jours plus tard sur le groupe Facebook des étudiants de Sciences-Po Bordeaux, où elle était scolarisée.