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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 15 août 2019

Ces patients qui ont changé les neurosciences - Cherechevski, l’homme qui se souvenait de tout

PUBLIÉ LE 07/08/2019

Les incroyables capacités mnésiques de ce Russe né en 1896 ont inspiré auteurs de théâtre et réalisateurs de films. Mais Solomon Cherechevski est surtout à l’origine de travaux importants sur la neurobiologie de la mémoire, les processus cognitifs associés et les synesthésies. Pendant l'été, « le Quotidien » revisite les neurosciences à travers des cas cliniques célèbres.
Crédit photo : DR
Solomon Veniaminovich Cherechevski est né en 1896 dans le village de Torjok, à environ 210 km au nord-ouest de Moscou. À la demande de son père, le jeune homme s’inscrit dans une école de musique afin de devenir violoniste mais un problème d’audition l’empêche de poursuivre dans cette voie. Il devient alors journaliste pour un quotidien moscovite.
Chaque matin, le rédacteur en chef distribue à chaque membre de son équipe les sujets à couvrir et donne de très nombreuses directives. Tous prennent des notes, sauf un : Solomon Cherechevski. Quand on lui demande la raison pour laquelle il ne note rien, le jeune reporter récite au mot près, l’intégralité des propos tenus par le rédacteur en chef. Éberlué par cette aptitude, ce dernier suggère à son journaliste, alors âgé de 29 ans, de se faire évaluer par un neuropsychologue.
C’est ainsi que Solomon Cherechevski fait la connaissance d’Alexander Romanovitch Luria, âgé de 24 ans, en juin 1926. Au vu des résultats obtenus, le patient à la prodigieuse mémoire occupera pendant plus de trente ans une place cruciale dans la carrière du jeune scientifique.
Pourtant, Cherechevski ne réalise pas que ses capacités mnésiques exceptionnelles sont différentes de celles des autres. Selon Luria, Cherechevski « pouvait facilement se souvenir de n’importe quel nombre de mots ou de chiffres » et « aisément mémoriser des pages entières de livres sur n’importe quel sujet et dans n’importe quelle langue ». Ainsi, il pouvait restituer, 12 à 16 ans plus tard, une information sans se tromper, notamment des tables de nombres et des lignes de mots n’ayant aucun sens pour lui.

Aux Etats-Unis, l’éternel débat sur les causes des fusillades à répétition

Par AFP — 
Un mémorial, avec 58 croix en bois, a été érigé à Las Vegas en mémoire des victimes de la fusillade la plus meurtrière de l'histoire récente des Etats-Unis.
Un mémorial, avec 58 croix en bois, a été érigé à Las Vegas en mémoire des victimes de la fusillade la plus meurtrière de l'histoire récente des Etats-Unis.Photo Ethan Miller. AFP
A chaque bain de sang, les Américains se divisent sur les explications du nombre record de fusillades dans leur pays, certains avançant des raisons alternatives à la présence écrasante des armes à feu.
Donald Trump, un partisan des armes, a ainsi tenu lundi «la maladie mentale», «la haine» et «les jeux vidéo» responsables des tueries qui ont fait 31 morts ce week-end au Texas et dans l’Ohio.
«Les gens ont des troubles mentaux dans tous les pays et les gens jouent aux jeux vidéo dans tous les pays. La différence c’est les armes à feu», a rétorqué son ancienne rivale démocrate Hillary Clinton.

Effacer la douleur ?

MATIÈRES À PENSER par René Frydman

04/08/2019
43 MIN

L’étude du cerveau est en plein essor : les neurosciences, la psychiatrie et d’autres approches cernent son fonctionnement. Nous avons souhaité aborder les plus récentes découvertes de ce domaine. Ce soir avec Serge Perrot, rhumatologue.
 Crédits : Peepo - Getty
Les quelques personnes qui naissent avec une absence congénitale du phénomène douloureux sont-elles plus heureuses dans leur vie ? Non, car elles sont en danger. Est-ce à dire que la douleur est nécessaire voire rédemptrice ? La douleur est dans le cerveau et nulle part ailleurs, nous dira le professeur Serge Perrot.

Voici à quoi ressemble vraiment la vie d’une hypocondriaque

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Par Emily D'Souza  04/08/2019

J’avais l’impression que les gens me trouvaient totalement irrationnelle et n’exprimaient qu’impatience et indifférence à l’égard de ma maladie.


COURTESY OF EMILY D'SOUZA
L’autrice s’est battue contre l’hypocondrie, qui a affecté sa scolarité et ses relations personnelles.
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« Perfect World » : le manga romantique s’empare avec justesse de la question du handicap

Cette histoire d’amour entre une jeune femme et un ami en fauteuil roulant questionne la place du handicap dans la société. Son autrice était de passage en France cet été.

Publié le 02 août 2019

Extraits des couvertures de la version française de « Perfect World ».
Extraits des couvertures de la version française de « Perfect World ». AKATA

 A 26 ans, Tsugumi Kawana entame une carrière dans une entreprise de décoration d’intérieur à Tokyo. Lors d’un dîner de travail, elle retrouve Ayukawa Itsuki, son amour d’adolescence. Ses sentiments refont surface et leur naissante relation de couple devra résister aux épreuves de l’âge adulte. Le résumé de ce josei (manga à destination d’un lectorat féminin adulte) est particulièrement classique pour qui lit de la BD romantique japonaise. Mais Perfect World, qui paraît depuis l’automne 2016 en France, est loin d’être ordinaire. Parce qu’Ayukawa, devenu architecte, est sur un fauteuil roulant après un accident. Ce que Tsugumi découvre à l’issue de ce dîner.

« Vous sentiriez-vous capable de vivre une histoire d’amour avec un handicapé ? », demande dès la première case du tome I la mangaka Rie Aruga qui, au fil de sa série, va beaucoup plus loin en questionnant la place des personnes en situation de handicap dans la société.
Extrait du tome III de « Perfect World ».
Extrait du tome III de « Perfect World ». AKATA
« Le handicap est quelque chose d’assez invisible au Japon et il y a beaucoup de malaise à ce sujet parmi les gens qui ne savent concrètement pas comment se comporter avec les personnes handicapées. En général, soit ils sont trop prévenants, ils infantilisent ; soit ils ont un comportement froid et intolérant », explique au Monde l’autrice, de passage à la Japan Expo en juillet.
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Jacques Schraûwen   Publié le mercredi 31 juillet 2019

la trahison du réel
la trahison du réel - © La Boîte à Bulles

Voici un roman graphique exceptionnel, et s’y plonger, c’est se plonger aussi dans les méandres de la création artistique et de la folie ! Un vrai chef d’œuvre…

Permettez-moi de commencer cette chronique par un poème qui ne se trouve pas dans le livre dont je vais vous parler... 
"Il l'emparouille et l'endosque contre terre ; Il le rague et le roupète jusqu'à son drâle ; Il le pratèle et le libucque et lui barufle les ouillais ; Il le tocarde et le marmine, Le manage rape à ri et ripe à ra. Enfin il l'écorcobalisse. L'autre hésite, s'espudrine, se défaisse, se torse et se ruine. C'en sera bientôt fini de lui ; Il se reprise et s'emmargine... mais en vain. Le cerceau tombe qui a tant roulé. Abrah ! Abrah ! Abrah ! Le pied a failli ! Le bras a cassé ! Le sang a coulé ! Fouille, fouille, fouille, Dans la marmite de son ventre est un grand secret Mégères alentour qui pleurez dans vos mouchoirs ; On s'étonne, on s'étonne, on s'étonne Et vous regarde, On cherche aussi, nous autres, le Grand Secret."
Ce poème, intitulé " Le Grand  Combat ", est du Belge Henri Michaux, un des poètes les plus essentiels du vingtième siècle. Dans ce poème, et dans d’autres, il parvient à montrer, poétiquement, que le réel est toujours une trahison. Avec un vocabulaire totalement inventé, il crée des images que tout le monde peut saisir, comprendre. Le réel n’est jamais qu’une apparence, voilà un peu ce qu’il nous dit…
Ce n’est cependant pas lui qui est le personnage central de ce livre. Mais il est présent tout au long du récit de cet album, en arrière-plan, on cite son nom, on reproduit des extraits de ses lettres. Il est l’ami caché de l’héroïne de ce livre. Une héroïne sombre, au destin fait de folie, une femme schizophrène comme l’est l’art dont elle se revendique.

« Associer crime et schizophrénie est une monstruosité »

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LE 31/07/2019

Depuis le début d’année, trois affaires de meurtre mettent en exergue des auteurs présumés souffrant de pathologies psychiatriques. En écho à ces affaires, Daniel Zagury, expert psychiatre à la cour d’appel de Paris, livre son analyse sur la dangerosité criminelle de cette population.

Daniel Zagury : « Les crimes commis par les malades mentaux émeuvent plus l’opinion publique. »  Photo Ammah ASSOULINE
Photo HDDaniel Zagury : « Les crimes commis par les malades mentaux émeuvent plus l’opinion publique. »  Photo Ammah ASSOULINE

En quatre mois, le département a connu une trilogie de meurtres commis par des personnes souffrant de troubles mentaux ou d’une éventuelle abolition de leur discernement au moment des faits. La question de la prise en charge et de l’accompagnement de ces personnes, ayant souvent fréquenté des établissements psychiatriques, revient sur la table. À la lumière des pathologies des auteurs présumés, de tels actes pouvaient-ils être évités ? Les personnes atteintes de troubles mentaux sont-elles plus dangereuses ?
Zoom sur ces questions avec Daniel Zagury, expert psychiatre auprès de la cour d’appel de Paris, connu pour avoir examiné de grands criminels comme Guy Georges, Michel Fourniret et Patrice Allègre.

Le psychiatre Roger Gentis, ancien médecin-chef de Fleury-les-Aubrais, est décédé à l'âge de 91 ans

La Republique de Centre

Publié le 04/08/2019 

Le psychiatre Roger Gentis, ancien médecin-chef de Fleury-les-Aubrais, est décédé à l'âge de 91 ans
L'ancien médecin était opposé à la psychiatrie répressive. © PROUST Pascal

Après avoir consacré sa vie à l'étude de la psychiatrie, Roger Gentis s'est éteint, jeudi 1er août, laissant derrière lui ses travaux et ses combats.
L'hôpital Daumézon de Fleury-les-Aubrais est en deuil après avoir perdu l'un de ses anciens médecins, jeudi 1er août.
Né en 1928, à Saint-Étienne (Loire), Roger Gentis a dédié la majorité de sa vie à la psychiatrie et de la psychanalyse. Il a étudié à Lyon, sous la direction de Jean Guyotat.
En 1964, il devient médecin-chef à l'hôpital de Fleury-les-Aubrais où il exerce en tant que psychiatre. Au même moment, il commence à écrire ses premiers livres.
Il est, par la suite, devenu directeur d'un hôpital psychiatrique. Il participe au réseau européen de solutions et de remplacement à la psychiatrie

JOURNÉES D’AUTOMNE DE L’ADESM 2019

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Mardi 12 novembre 2019 : Actualités en psychiatrie et santé mentale

Trois à quatre focus pourraient être réalisés lors de cette journée, en fonction des avancées des travaux menés par la DGOS, la HAS et l’ANAP : 
le financement de la psychiatrie, 
. le nouveau régime des autorisations
les orientations à venir de santé et de politique publique, 
le référentiel de certification V2020 de la HAS/ les orientations retenues par l’ANAP 

Objectifs de la journée : 
Faire converger la réflexion autour de ces questions 
Sensibiliser et préparer les acteurs à mieux appréhender ces sujets et à les prendre en compte dès 2020– 2021.


L'ARS se déplace au centre hospitalier

Publié le 

Instagram, journal intime thérapeutique pour jeunes femmes souffrant d’anorexie mentale

En photographiant leurs repas et en partageant leurs expériences, elles cherchent un soutien susceptible de les aider à s’extirper de leur obsession morbide.
Par   Publié le 31 juillet 2019
« J’ai ouvert mon compte pour m’en sortir. » En 2015, Eva Lecorvaisier, petite brune aux yeux bleus, âgée de 20 ans, s’est créé un alias sur Instagram (_littlepeanut) avec lequel elle postait ses repas et partageait ses réflexions sur sa maladie. Anorexique depuis la classe de troisième, la jeune femme est aujourd’hui « presque guérie » et elle en est convaincue : c’est « aussi grâce aux réseaux sociaux » qu’elle a pu surmonter le mal qui la rongeait.
Internet a longtemps été le terrain de prédilection du mouvement « pro-ana », dont les blogs faisant l’apologie de l’anorexie comme un idéal de beauté à atteindre florissaient en ligne. Cette tendance a nettement reculé ces dernières années, au profit de journaux intimes thérapeutiques sur les réseaux sociaux.
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Bientôt un psychiatre nommé Alexa …

Publié le 31/07/2019




Alors que le poids des troubles mentaux va croissant, 45 % de la population mondiale vit pourtant, selon l’OMS, « dans des pays avec moins d’un psychiatre pour 100 000 habitants ! » Aussi cherche-t-on des solutions, face à cette pénurie. Soit des alternatives humaines, en confiant les patients à d’autres professionnels exerçant des métiers proches : médecins omnipraticiens, psychologues… Soit des alternatives technologiques, fleurant bon la science-fiction : avatars de médecins, logiciels dédiés… Ces méthodes encore (mais de moins en moins) futuristes commencent notamment à intéresser des établissements pour personnes âgées où l’essor des « robots parleurs » est censé répondre au manque chronique de personnel pour stimuler les résidents.

SI LA VIE SEXUELLE DES FEMMES DIMINUE APRÈS LA MÉNOPAUSE, C'EST AUSSI LIÉ À LA SANTÉ DU CONJOINT

Par Mathilde Bienvenu — 

Une nouvelle étude dévoilée par le «New York Times» démonte les clichés sur la baisse du désir sexuel chez les femmes après la ménopause.

La baisse du désir sexuel après la ménopause peut s'avérer une épreuve douloureuse pour le couple.
La baisse du désir sexuel après la ménopause peut s'avérer une épreuve douloureuse pour le couple. Photo Jewel Samad. AFP
Sécheresse vaginale et perte de désir sont-elles vraiment les seules responsables de la baisse de la vie sexuelle chez les femmes ménopausées ? Une étude récente, menée sur 24 000 femmes âgées de 50 à 74 ans en Grande-Bretagne, montre que les changements hormonaux liés à la ménopause ne seraient qu’une des multiples raisons qui expliquent la baisse d’activité sexuelle chez les femmes plus âgées. Cette étude démontre que si les femmes sont traditionnellement pointées du doigt lors d’une baisse de la sexualité au sein du couple, la santé physique et mentale de leur conjoint serait en réalité un des facteurs majeurs de la diminution des rapports.

Une clinique britannique propose de retarder la ménopause

THE SUNDAY TIMES (LONDRES)

Un établissement de Birmingham, dans le centre de l’Angleterre, offre à ses patientes la possibilité de congeler des tissus ovariens afin de les réimplanter au moment de la ménopause. Mais quel est le prix à payer pour cette première mondiale ? s’interroge cet hebdomadaire britannique.

Etude : dis-moi ce que tu manges, je te dirai si tu es autiste

Handicap.fr
Par 5 août 2019

Si l'hypersensibilité culinaire des personnes autistes est un symptôme récurrent, pourquoi ne pas s'en servir pour établir un diagnostic précoce?C'est la théorie avancée par une nouvelle étude qui a analysé les habitudes alimentaires de 2000 enfants.

Et si décortiquer l'assiette d'un enfant était le meilleur moyen de savoir s'il est porteur d'autisme ? C'est la thèse avancée par Susan Dickerson Mayes, professeure de psychiatrie au Penn state college of medicine (Etats-Unis). Après avoir analysé 1 462 enfants autistes âgés de 1 à 18 ans, 313 « neurotypiques » et 327 ayant d'autres types de handicap (intellectuel, troubles du langage...), elle a constaté que 70 % des jeunes porteurs de ce trouble avaient des comportements alimentaires « atypiques ». Un ratio 15 fois plus important que celui des enfants « valides ».