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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 27 mars 2018

Rennes : Manque de lits, sous-effectif, violences… Pourquoi Guillaume Régnier repique sa crise

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SOCIAL Après deux mois de suspension, le mouvement de grève a repris à l’hôpital psychiatrique...

Jérôme Gicquel     27/03/18

Mis en sommeil depuis janvier, le mouvement de grève a repris ce mardi à l'hôpital Guillaume Régnier à Rennes.
Mis en sommeil depuis janvier, le mouvement 
de grève a repris ce mardi à l'hôpital Guillaume 
Régnier à Rennes. — DAMIEN MEYER / AF

« J’y travaille mais clairement ce n’est pas l’endroit que je conseillerais pour être soigné ». Infirmier à l’hôpital psychiatrique Guillaume Régnier à Rennes depuis douze ans, Pascal est usé. Comme lui, une cinquantaine de salariés ont débrayé mardi en début d’après-midi pour réclamer des moyens humains et matériels supplémentaires pour le troisième plus grand hôpital psychiatrique de France.
Une enveloppe de 1,65 million d’euros a certes été débloquée par le ministre de la Santé et l’Agence régionale de santé courant janvier. Pas suffisant selon les syndicats. « Cette rentrée d’argent va juste permettre à l’hôpital de ne pas être en déficit cette année. Cela ne répond en rien à nos problèmes », indique Anne Beaume de Sud Santé Sociaux.

Des violences qui se multiplient


Deux mois après avoir suspendu son mouvement de grève, engagé le 7 novembre, le syndicat tire donc de nouveau la sonnette d’alarme pour dénoncer « un sous-effectif constant » et réclamer l’ouverture de 20 lits supplémentaires et la création de 15 emplois. Pour le personnel soignant de l’hôpital, la souffrance se mêle à un sentiment d’impuissance, voire de dépit. « Nous ne demandons pas une hausse des salaires. Juste de pouvoir soigner des personnes qui ont besoin de soins », indique Olivier Scelles, infirmier.

« Bonjour » : un petit mot qui en dit long

| 27.03.2018


Des chercheurs du CNRS, de l'ENS et d'Aix-Marseille Université ont mis au point une technique permettant de déterminer avec quelle représentation mentale nous percevons une personne à partir d'un mot simple comme « bonjour ». Cette méthode est décrite dans les « PNAS ».
« Nous avons associé deux technologies : une déjà connue, le vocodeur de phase qui permet de manipuler les caractéristiques de la voix, et une nouvelle méthode d'analyse de corrélation inverse, afin d'analyser la perception des traits sociaux dans la voix », indique au « Quotidien » Emmanuel Ponsot, premier auteur de l'étude et chercheur ENS.

Congrès virtuel E-ADD 2018 sur les addictions : c'est parti !

| 27.03.2018


Le 2congrès virtuel national sur les addictions E-ADD a débuté ce mardi matin, et se poursuivra jusqu'à mercredi 28 mars au soir. Organisés par SOS addiction sous le parrainage de la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA) et avec le soutien de la Fédération Addiction, de MG addictions, de la Fédération Française d’Addictologie, du RESPADD et du conseil CNAM.
Le congrès s'adresse aux médecins généralistes. Des questions peuvent être posées aux intervenants qui répondront lors de la diffusion les 27 & 28 mars et en différé jusqu'au 27 mai 2018 (Inscription sur le site de l'événement).

MISE À JOUR SUR LA PÉTITION "La science au coeur de la politique de l'autisme ?"

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Pour la Psychanalyse
27 MARS 2018 — Nous transmettons le document ci-dessous à titre d'information. Le RAAHP représente les parents dans une optique de pluridisciplinarité des soins, dans le respect du choix des famille.

La science au coeur de la politique publique de l’autisme ?

"Vivant sur les idées fausses sur l'autisme, notre société continue de caricaturer. C'en est assez! Avec Emmanuel Macron, nous voulons remettre la science au coeur de la politique publique de l'autisme", a déclaré le 14 mars 2018 Sophie Cluzel, secrétaire d'État en charge du Handicap, à propos du 4ème plan autisme.

L’intention est louable. Malheureusement il n’existe pas encore de vérité scientifique sur l’origine de l’autisme. Malgré des sommes non négligeables investies dans la recherche un peu partout dans le monde on ne dispose aujourd’hui d’aucun marqueur biologique, génétique ou d’imagerie médicale pour poser le diagnostic d’autisme. Il serait donc sage de considérer les différentes théories sur cette question comme de simples hypothèses de travail. Certes certaines sont assez farfelues, voire dangereuses (comme celle qui rendent le vaccin ROR ou le gluten et la caséine responsables de l’autisme), d’autres (comme les pistes neurodéveloppementales ou pluri-géniques) semblent bien plus plausibles mais un esprit scientifique ne devrait pas se contenter de présomptions de preuves.

D’autant plus que, vue l’extension actuelle du champ des troubles du spectre autistique, il est peu probable que toutes les formes d’autisme aient la même origine.



“BambinO”, un insolite opéra pour les bébés

    Julia Vergely       26/03/2018



BambinO, au Centquatre.

C’est l’histoire d’un projet un peu fou porté par deux Anglais motivés, qui nous expliquent leur concept pour mélomanes en culottes courtes.
Un opéra pour les bébés, mais quelle drôle d’idée ! C’est pourtant le projet qui a germé dans l’esprit joliment audacieux du compositeur britannique Lliam Paterson. Il a embarqué dans l’aventure le metteur en scène Phelim McDermott, dont la fille n’était alors âgée que d’une dizaine de semaines. Les deux compatriotes se sont demandés à quoi pouvait bien ressembler une oeuvre pour tout tout petit, et après un intense remue-méninges et un atelier d’expérimentation mené au Scottish opera de Glasgow, ils ont donné naissance à BambinO, un opéra pour mélomanes en couches-culottes, amateurs éclairés par six à dix-huit petits mois d’existence ! Une pièce présentée par le Théâtre du Châtelet que les plus jeunes des Parisiens pourront voir du 13 au 20 avril au Centquatre

Romain Dupuy : Le procès de la folie

mardi 27 mars 2018

l’histoire d’un crime atroce commis par un schizophrène. Dans la nuit du 18 décembre 2004, un jeune homme de 21 ans pénètre par effraction dans un pavillon de l’hôpital psychiatrique de Pau, égorge une aide-soignante et décapite une infirmière. Invité Daniel Zagury, expert-psychiatre
Romain Dupuy (G), l'auteur présumé du double meurtre perpétré en 2004 dans un hôpital de Pau, arrive, le 07 novembre 2007 au tribunal de Pau, pour l'examen en appel du non-lieu "psychiatrique" dont il a bénéficié.
Romain Dupuy (G), l'auteur présumé du double meurtre perpétré en 2004 dans un hôpital de Pau, arrive, le 07 novembre 2007 au tribunal de Pau, pour l'examen en appel du non-lieu "psychiatrique" dont il a bénéficié. © AFP / Pierre Andrieu
Ce double homicide n’est pas un fait divers banal. Deux femmes, qui ont consacré leur vie à soigner, sont tuées sur leur lieu de travail. Pour le monde hospitalier, c’est inacceptable. Ce drame vient révéler de manière brutale l’état déplorable de la psychiatrie française

Les enquêteurs vont déployer des moyens considérables pour retrouver le meurtrier au plus vite. Après plus d’un millier de tests ADN et une quarantaine de garde à vue, Romain Dupuy est finalement arrêté après un banal contrôle d’identité qui tourne mal. Le jeune homme, malade psychiatrique, avoue rapidement les meurtres.

Une question persiste : Romain Dupuy sera-t-il jugé ? Pendant des mois, les parents de Romain, les familles des deux victimes, les experts-psychiatres et les avocats vont s’opposer et se diviser sur cette question. En août 2007, c’est même le nouveau président de la République Nicolas Sarkozy qui s’invite dans le débat en réclamant un procès pour que les victimes puissent faire leur deuil.


« Le passage à l’acte mortifère du terroriste n’est nullement courageux »

S’appuyant sur le philosophe Vladimir Jankélévitch, dans une tribune au « Monde », la philosophe Cynthia Fleury oppose l’attitude du lieutenant-colonel Beltrame et celle du terroriste Radouane Lakdim face à la vie.

LE MONDE  | Par 

« Si le courage est une vertu, doublement à investir, c’est parce qu’elle est un sûr rempart contre le désenchantement individuel et démocratique » (Carcassonne, le 25 mars. Les habitants de Carcassonne et des environs sont venus nombreux rendre un dernier hommage au gendarme Arnaud Beltrame).
« Si le courage est une vertu, doublement à investir, c’est parce qu’elle est un sûr rempart contre le désenchantement individuel et démocratique » (Carcassonne, le 25 mars. Les habitants de Carcassonne et des environs sont venus nombreux rendre un dernier hommage au gendarme Arnaud Beltrame). ULRICH LEBEUF / MYOP POUR LE MONDE

[Jean Mazières, Christian Medves, Hervé Sosna et Arnaud Beltrame ont été assassinés, vendredi 23 mars, dans une attaque terroriste à Trèbes (Aube), près de Carcassonne, qui a également fait quinze blessés, dont un se trouve toujours dans un état grave. Le meurtrier, Radouane Lakdim, a été abattu par des militaires du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) alors qu’il s’était retranché dans un supermarché de Trèbes. Il était fiché « S » depuis 2014 pour ses liens avec la mouvance salafiste et était connu pour des faits de ­petite délinquance. Il avait été ­condamné à deux reprises, en 2011 et en 2015, pour des faits de droit commun et avait été incarcéré ­pendant un mois, en 2016, à Carcassonne. Peu avant, il avait braqué une voiture et attaqué quatre CRS qui revenaient d’un jogging dans cette ville. L’organisation Etat ­islamique (EI) a revendiqué l’attaque et la section antiterroriste du ­parquet de Paris a été saisie de l’affaire. Après s’être substitué à l’une des otages du supermarché, le lieutenant-colonel Arnaud ­Beltrame a succombé à ses blessures samedi – il est « tombé en ­héros », a souligné le président Emmanuel Macron. Un hommage national lui sera rendu.]

Tribune. Son visage a surgi. Partout. Un grand sourire, un regard vif et bleu, les cheveux courts typiques des forces armées. Partout, sur tous les réseaux sociaux, les écrans de télévision, les unes des journaux. Partout sur les ondes, son nom : Arnaud Beltrame. Lieutenant-colonel Arnaud Beltrame. Il est celui que les familles, civiles et de gendarmerie, pleurent. Celui que les Français, qui ignoraient hier encore son existence, saluent pour son abnégation, son geste décisif, son courage.

La folie au Moyen Age, une histoire de famille

L’historienne Maud Ternon plonge dans les archives judiciaires et livre une approche sociale de la déraison selon les médiévaux, qui contourne Foucault.

LE MONDE  | Par 

« L’Extraction de la pierre de folie », de Jérôme Bosch, début du XVIe siècle (Musée du Prado).
« L’Extraction de la pierre de folie », de Jérôme Bosch, début du XVIe siècle (Musée du Prado). AKG-IMAGES/SPL

L’Europe du XVIe siècle s’est délectée d’un poème épique qui peut être considéré comme le tombeau du Moyen Age, Orlando furioso, de L’Arioste (1474-1533). Cette « fureur » de Roland, qui a suscité tant de passion, est à la vérité une « folie », celle dans laquelle le héros tombe à la suite de son abandon par Angélique, sa bien-aimée. Furor et furiosussont les mots de la folie médiévale, comme Maud Ternon le rappelle au seuil de Juger les fous au Moyen Age.

Si l’ombre de Michel Foucault (1926-1984) plane sur l’ouvrage, c’est pourtant d’abord à un détour par rapport à l’héritage écrasant d’Histoire de la folie à l’âge classique (Plon, 1961) que le lecteur est invité, les procédures et les institutions judiciaires étant moins l’occasion d’entreprendre une archéologie du sujet occidental que d’esquisser une histoire sociale de la folie. En s’inspirant du sociologue Howard Becker et de sa notion de labelling (« étiquetage »), l’historienne cherche à comprendre comment une société considère qu’une personne relève de la folie à partir de pratiques concrètes, celles de la justice civile.

Recettes pour gourmets autistes

Cet ouvrage collectif a été mitonné par et pour des personnes autistes. Un ouvrage inclassable, coloré et joyeux.

LE MONDE  | Par 

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Le livre. C’est ce qu’on pourrait appeler un OANI – un ouvrage Aspi non identifié. « Aspi », c’est le petit nom que se donnent parfois les personnes atteintes du syndrome d’Asperger, ces autistes de haut niveau qui ont des difficultés dans les interactions sociales mais ne présentent aucun déficit intellectuel. La preuve : le philosophe Josef Schovanec, l’un des coauteurs de Je cuisine un jour bleu, est lui-même un Aspi.


C’est en rencontrant au hasard d’une ­conférence un passionné de gastronomie, Claude Carat, que ce « saltimbanque de l’autisme » a eu l’idée de ce projet collaboratif : des recettes de cuisine concoctées par et pour des personnes autistes. Il en résulte un livre inclassable, illustré, coloré et joyeux. Aux antipodes du rapport sur le devenir ­professionnel des personnes atteintes de TSA (troubles du spectre autistique) remis par le même Schovanec, en mars 2017, au ­secrétariat d’Etat chargé des personnes handicapées, afin de nourrir le 4e plan autisme dont la présentation est attendue début avril. Aux antipodes, également, du traité médical ou du régime diététique.

Ecole maternelle obligatoire à 3 ans  : « Un enfant qui joue apprend mieux »

Le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, et le neuropsychiatre Boris Cyrulnik reviennent sur les enjeux des Assises de la maternelle qui s’ouvrent ce mardi à Paris.

LE MONDE  | Propos recueillis par 

Le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, a chargé le neuropsychiatre Boris Cyrulnik d’organiser et d’animer les Assises de la maternelle convoquées à Paris, les 27 et 28 mars. Pour Le Monde, tous deux en décryptent les enjeux, à commencer par la principale annonce faite par le président Emmanuel Macron, ce mardi, à l’ouverture de l’événement : l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire à 3 ans.


Le président de la République a annoncé, en ouverture des Assises de la maternelle, l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire à 3 ans, contre 6 ans aujourd’hui. Quelle est la portée de cette annonce ?

Une pétition pour demander l’interdiction des relations sexuelles entre médecins et patients

Une demande a été adressée à la ministre de la santé pour déjouer les « prédateurs sexuels en blouse blanche ». Une mesure loin de faire l’unanimité.

LE MONDE  | Par 
Le code de déontologie médicale doit-il explicitement interdire aux médecins d’avoir des relations sexuelles avec les patients dont ils assurent le suivi ? C’est la demande adressée mardi 27 mars à la ministre de la santé Agnès Buzyn par plusieurs femmes victimes de « prédateurs sexuels » en « blouse blanche » ou « sur divan ». Une pétition déjà signée par plusieurs personnalités, comme la pneumologue Irène Frachon ou le docteur Jean-Paul Hamon, le président de la Fédération des médecins de France, un syndicat de médecins libéraux.

Les écritures de l’art brut au Lam de Villeneuve-d’Ascq

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  • Jusqu’à fin mars, le Lam de Villeneuve-d’Ascq présente ses collections d’art brut sous l’angle de l’écriture. « Les refuges du récit » explorent les différents supports et les nouvelles langues de ces mondes imaginaires.

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Avoir 20 ans en 2018 : le militantisme, oui, mais 2.0

Avoir 20 ans en 2018 (1/5). Cinquante ans après Mai 68, « Le Monde » consacre une série d’articles aux jeunes d’aujourd’hui. Premier volet : leur rapport à l’engagement.

LE MONDE  | Par 

Militer. L’étymologie miles (« soldat ») subsiste, mais l’ardeur militaire (militare, « être soldat »), elle, est passée de mode. La marche forcée, l’embrigadement, l’encadrement ne collent pas avec l’individualisme en vogue. Le militantisme, lui, n’est pas mort. Il a juste fait sa mue. Les formes d’engagements ont été revues, la jeunesse s’est affranchie de la tradition, et milite à sa façon.


« A ceux qui pensent qu’il n’a plus de sens, je rétorque qu’au contraire, le militantisme pour un autre monde n’a jamais été autant d’actualité. Nous devons nous engager et ne pas laisser les autres décider de notre avenir sans nous bouger. » Léonard, 23 ans, ne supportait plus « de [s] e sentir impuissant ». « Réveiller la flemme de l’engagement » est un désir largement partagé par la jeunesse française. Demander « si les jeunes ont encore des idées qui leur tiennent à cœur » courrouce Pauline, 22 ans, militante en faveur d’une « meilleure transparence du débat politique ». Dans ce monde « trop souvent sourd à la parole des jeunes », Gratien, étudiant lillois, ne se reconnaît pas. D’après une enquête du Credoc menée entre 2015 et 2016 auprès de 4 000 jeunes âgés de 18 à 30 ans, près de la moitié (47 %) des jeunes estiment que leur avis ne compte « plutôt pas ».