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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 27 février 2015

Révolutions sexuelles, révolutions tout court

QUENTIN GIRARD


C’est quoi une révolution sexuelle ? A quel moment, au-delà des clichés, s’opère-t-il un changement dans une société qui remet en cause les rapports habituels de couple et de sexualité ? C’est la question que se pose l’ouvrage collectif Révolutions sexuelles (La Musardine), dirigé par les chercheurs Alain Giami et Gert Hekma.

En prison, les fous parlent avec elle

Par  publié le 

En prison, les fous parlent avec elle
Le moteur de Magali Bodon-Bruzel? Comprendre, "aller voir". Et regarder avec bienveillance des patients morcelés, exclus de la société.
Jean-Paul Guilloteau/L'Express
Elle voulait être chef d'orchestre, a poussé la porte de la folie avec Lautréamont et Rimbaud, dont les Illuminations hallucinées ont embrasé son adolescence. Et elle a atterri de plain-pied au milieu de grands délirants qui découpent la tête de leur mère avant de l'enfourner, saupoudrée d'épices, au micro-ondes, quand ils ne descendent pas de la Lune. Chef d'un pôle regroupant le service de psychiatrie de la prison de Fresnes et une unité d'hospitalisation pour détenus à Villejuif (Val-de-Marne), Magali Bodon-Bruzel arpente depuis vingt ans les confins de la maladie mentale dans ce qu'elle peut avoir, parfois, de plus dérangeant.
Son monde est une partition de graves et d'aigus, de crimes et d'absurde, de cocasserie et de souffrance, puissamment dépeints dans un récit à quatre mains avec l'écrivain Régis Descott, L'Homme qui voulait cuire sa mère (Stock). "Des histoires de personnes, pas des cas cliniques", insiste-t-elle, avec un sourire. C'est tout son propos, déchirer les habits du monstre dans lesquels les confinent nos fantasmes et rapatrier ces décrocheurs dans leur véritable univers : "La société des hommes. Il y a les handicapés, les petits, les gros, les fous... Ce n'est pas eux, et nous. C'est un tout." 



C’est arrivé le… 27 février 1947 Mort de Pierre Janet, le créateur du terme de subconscient

Né le 30 mai 1859, Pierre Janet passe son enfance à Bourg-la-Reine où il est fortement marqué par la personnalité de son oncle Paul, important philosophe du spiritualisme fondé par Victor Cousin.
Alors qu’il poursuit ses études au lycée Sainte-Barbe, à Paris, il traverse une longue crise à l’adolescence qui lui fait perdre ses convictions religieuses. Il se tourne alors vers la psychologie et décide de mener parallèlement des études de philosophie et de médecine. Il rentré à l’École Normale supérieure en 1879 où il se lie d’amitié avec Henri Bergson, Agrégé de philosophie en 1882, il obtient brillamment ses titres de docteur en philosophie en 1889 et de docteur en médecine en 1893, sa thèse étant intitulée : « Contribution à l’étude des accidents mentaux chez les hystériques ».

Directeur du laboratoire de la Salpêtrière

Mais, dès 1889, le célèbre neurologue Charcot avait confié à Janet, alors qu’il n’était pas encore médecin, la direction du laboratoire de la Salpêtrière, impressionné par sa thèse de philosophie sur « L’Automatisme psychologique. Essai sur les formes inférieures de la conscience ». L’automatisme, ce sont les actes effectués sans que le sujet s’en aperçoive lui-même. Janet y voit « une forme rudimentaire de la conscience où l’activité, la sensibilité et l’intelligence se confondent absolument ».

Après s’être marié en 1894 avec Marguerite Duchesne, dont il aura trois enfants, Hélène, Fanny et Michel, Janet fonde en 1901 la Société de Psychologie - la deuxième au monde après celle créée aux Etats-Unis – devenue de nos jours la Société Française de Psychologie.

Après avoir fondé le « Journal de Psychologie Normale et Pathologique » en 1904, il remplace son maître Théodule Ribot au Collège de France à la chaire de « Psychologie expérimentale et comparée » où sa première leçon est consacrée à « l’étude expérimentale et comparée de la fatigue ». Il se consacre dès lors entièrement à cette charge, conservant néanmoins sa pratique de psychiatre. Sa réputation est internationale et il est invité dans le monde entier. Au cours d’un voyage en Argentine, la foule va même jusqu’à jeter des fleurs sur son train.

L’inspirateur de Jean Piaget

Il est reçu à l’Institut de France en 1923, époque où ses préoccupations relèvent de la psychologie cognitive, recherches qui allaient inspirer par la suite Jean Piaget. En 1929, il accède à la présidence de la Société Médico-Psychologique.
Janet cesse d’enseigner au Collège de France en 1934, mais continue à publier abondamment dans les revues internationales les plus prestigieuses. Jusqu’à sa disparition, en 1947, il va travailler à une vaste synthèse, restée inachevée et inédite, sur la hiérarchie des types de croyances et leur développement dans l’histoire sous les formes de la religion, de la philosophie et de la science.

Le plus bel hommage rendu à Janet l’a été par un de ses disciples, Jean Piaget, en 1939, à l’occasion du Jubilé de la Psychologie Scientifique Française : « Les travaux de Théodule Ribot et de son successeur Pierre Janet (…) ne sont pas seulement une gloire pour la psychologie française. Les résultats acquis ainsi que l’esprit et les méthodes représentés par ces maîtres sont plus vivants que jamais, malgré le désarroi du monde contemporain et tous les chercheurs ainsi que tous les éducateurs en sont redevables de près ou de loin. La méthode pathologique inaugurée par Ribot s’est doublée avec Pierre Janet, d’une analyse génétique dont tous les psychologues de l’enfance sont aujourd’hui tributaires. »

Evadé du Vinatier, il menace de faire exploser l’hôpital psychiatrique

LYONMAG.com 

Il était recherché depuis une semaine suite à son évasion de l'hôpital psychiatrique du Vinatier à Bron.

Le CHU de Toulouse se tient prêt à expérimenter officiellement le concept d'hôtel hospitalier



En 2011, le CHU de Toulouse a signé une convention avec le Laurier rose, une maison d'accueil hospitalière située sur le site de Purpan. Depuis, elle accueille davantage de patients du CHU. Ce dernier souhaiterait développer encore l'offre d'hébergement à proximité des hôpitaux. Il voit donc d'un bon œil le lancement de l'expérimentation sur les hôtels hospitaliers.

Données cartographiques ©2015 Google
Plan
Chaque matin vers 9 h 30, Aurore réalise elle-même son monitoring depuis sa chambre située au rez-de-chaussée du Laurier rose. Elle n'a ensuite que quelques mètres à parcourir à pied pour se rendre juste en face, à la maternité Paule-de-Viguier du CHU de Toulouse. Là, elle retrouve le personnel de l'hôpital de jour avec qui elle est déjà familiarisée. Elle lui remet l'enregistrement du rythme cardiaque de son bébé. Une fois par semaine, elle se rend à la maternité pour effectuer le monitoring et d'autres examens directement sur place. Dans quelques jours, Aurore qui habite à Saint-Gaudens, à 1 h 15 de Toulouse, doit accoucher. "Ma fille a une malformation cardiaque, une transposition des gros vaisseaux, donc il faut qu'elle soit prise en charge tout de suite à la naissance, explique la jeune femme. Ils ont préféré me rapprocher pour éviter tout risque". 


Le Laurier rose où est accueillie Aurore durant les deux semaines avant son accouchement est situé juste en face de la maternité Paule-de-Viguier du CHU de Toulouse.
Le Laurier rose où est accueillie Aurore durant les deux semaines avant son accouchement est situé juste en face de la maternité Paule-de-Viguier du CHU de Toulouse.

Quinze jours avant la date du déclenchement, Aurore a donc posé sa valise au Laurier rose, une maison d’accueil et d’hébergement pour les familles et accompagnants implantée sur le site de Purpan, au nord-ouest de Toulouse.

jeudi 26 février 2015

A. Honneth, Un monde de déchirements. Théorie critique, psychanalyse, sociologie

Axel Honneth, Un monde de déchirements. Théorie critique, psychanalyse, sociologie
Pierre Rusch (Traducteur), Olivier Voirol (Préfacier)
Paris : La Découverte, coll. "Théorie critique", 2013.
EAN : 9782707158574
299 p.

Présentation de l'éditeur :
Les évolutions sociales contemporaines font apparaître comme centrale la question du déchirement de la société. Depuis Marx, la théorie critique élabore des potentiels pratiques d'émancipation au-delà des déchirures sociales en menant une critique de la modernité capitaliste. La Théorie critique de l'école de Francfort, à laquelle se rattache Axel Honneth, a fait de l'articulation entre déchirement et émancipation un de ses thèmes de prédilection.

Il en propose ici une lecture novatrice qui révèle les tensions qui la traversent en proposant une analyse de ses différents auteurs (Horkheimer, Adorno, Benjamin, Marcuse, Fromm), de ses précurseurs (Rousseau, Lukacs) et d'auteurs pouvant y être rattachés ou y faire écho (Bourdieu, Lévi-Strauss, Foucault, Adorno, Habermas et Castoriadis notamment). Axel Honneth examine leurs oeuvres dans une lecture toujours soucieuse de clarté et de rigueur.
Son concept de "lutte pour la reconnaissance" apparaît ainsi au miroir de ces discussions théoriques, laissant entrevoir le rôle prépondérant de la philosophie sociale française dans son propre projet philosophique. Par ailleurs, répondant à une série d'objections, Axel Honneth se confronte à l'héritage freudien de ses prédécesseurs de la Théorie critique pour promouvoir un concept de reconnaissance puisant dans une psychanalyse interactionniste.

Des seniors plus optimistes que ne le pensent les plus jeunes

 26/02/2015

Le 1er baromètre européen de l’Institut du Bien Vieillir Korian destiné à mieux comprendre l’état d’esprit des personnes âgées indique que la majorité des plus de 65 ans profite encore pleinement des plaisirs de la vie, contrairement à ce qu’imaginent les plus jeunes.
Réalisé dans 4 pays européens (France, Italie, Allemagne et Belgique) par l’Institut Korian auprès d’un échantillon représentatif de plus de 4 000 personnes âgées de 65 ans et plus, le baromètre du Bien Vieillir avait pour objectif de répondre à un certain nombre de questions concernant le ressenti de cette population : Vivez-vous bien votre âge ? Avez-vous l’impression de compter dans la société ? Quel rôle joue la famille dans votre vie ? Êtes-vous préparé à une perte d’autonomie ? Etc. Parallèlement, un échantillon miroir de plus de 4 000 personnes, représentatif de la population âgée de 15 à 64 ans, a également été interrogé dans les 4 pays concernés par l’enquête.

Si « Le Généraliste » était paru en février 1918 Psychologie de la peur

« C’est une bien intéressante contribution à la psychologie de la peur que nous apporte M. le Dr A. Guéniot. L’éminent accoucheur a pu observer, en janvier 1917, une famille comprenant neuf enfants, plus un dixième en espérance qui vint au monde deux mois plus tard. Cette famille résidait en pays envahi, fréquemment visité par des avions.

Au cours d’une seule nuit, ceux-ci lançaient dans l’espace de deux heures près de cent bombes, non loin de l’habitation qui abritait toute la nichée. Quel en fut le résultat sur les enfants ?

Nouvelle loi sur les psychothérapeutes Les psychanalystes, bientôt en prison?

LUXEMBOURG 
PAR VIRGINIE ORLANDI  25 février 2015

Photo: Shutterstock
La nouvelle loi sur les psychothérapeutes met-elle les psychanalystes à mal en les inscrivant dans une insécurité juridique et en marginalisant leurs pratiques? Jean-Claude Schotte, psychanalyste et président de la Société Psychanalityque du Luxembourg (SPL) dresse un état des lieux des plus pessimistes.
La nouvelle loi sur les psychothérapeutes qui va être votée dans les prochains mois, devrait changer le paysage de la psychothérapie au Luxembourg en cadrant exactement la pratique de celle-ci tant au niveau de la formation, des techniques utilisées que de la déontologie.
Son exercice sera réglementé aux seuls thérapeutes possédant "un master en psychologie clinique ainsi qu'une pratique clinique d’au moins 500 heures dans le champ de la psychopathologie supervisée par un psychothérapeute, effectuée dans un établissement hospitalier doté d’un service de psychiatrie (...) comprenant la documentation d’au moins 10 cas supervisés dans le cadre de la formation“.

L’entretien prénatal précoce encore trop peu souvent proposé

25/02/2015

Alors qu’il est censé être réalisé au 4e mois de grossesse pour permettre aux femmes de partager leurs attentes et leurs inquiétudes vis-à-vis de leur grossesse et de l’accouchement, l’entretien prénatal précoce (EPP) n’est réalisé que chez 2 femmes sur 5, en moyenne au cours du 5e mois de grossesse. Certaines le repousseraient même jusqu’au 9e mois.
C’est un des constats d’une enquête, publiée dans le Bulletin Hebdomadaire de l’Institut de Veille Sanitaire – enquête réalisée en 2012 par les réseaux de santé en périnatalité (RSP) auprès 1 990 femmes venant d’accoucher.

Soins et consentement : la FHF et les conférences hospitalières appellent à respecter la déontologie

25/02/2015


La communauté hospitalière a réagi à la polémique qui enflait depuis plusieurs semaines. Un document publié sur le site de la faculté de médecine de Lyon-Sud suggérait que les étudiants en médecine pourraient s’être formés à la pratique des touchers vaginaux sur des patientes endormies, ce qu’a démenti le chef du service de gynécologie obstétrique du CHU.

Dans un communiqué commun, la Fédération hospitalière de France (FHF), la conférence des doyens de faculté de médecine, et les conférences de directeurs généraux, directeurs et présidents de commission médicale d’établissement rappellent que « la formation des étudiants dans les établissements hospitaliers doit être pratiquée dans le respect des patients et conformément aux règles de déontologie ».

Alerter les DRH

LE MONDE |  | Par 

Shakespeare aurait-il jamais imaginé que son « être ou ne pas être » serait un jour appliqué au monde des DRH ? Stéphane Roussel, président du Cercle de l’excellence RH, ose le rapprochement : dans un monde du travail en plein bouleversement, le DRH doit réaliser les figures imposées de son métier mais est également confronté à des situations de plus en plus complexes qui l’amènent à être là où on ne l’attend pas.

Aujourd’hui, le DRH doit être et ne pas être en même temps, accepter « les deux facettes de ce métier, et cela exige des compétences multiples et un savoir être plus développé qu’avant », affirme le membre du directoire de Vivendi dans la préface de DRH. Le choc des ruptures. Demain le DRH sera…

Le mal a du bon

ROBERT MAGGIORI

Dans Aurore, Nietzsche, toujours avisé, constate : «Jusqu’ici c’est sur le bien et le mal que l’on a le plus médiocrement réfléchi : ce fut toujours une affaire trop dangereuse. La conscience, la bonne renommée, l’enfer et même, à l’occasion, la police, ne permettaient et ne permettent aucune impartialité.» Jean-Clet Martin, philosophe et romancier, spécialiste de Derrida, Foucault et Deleuze, reprend l’idée en ouverture de son essai : la réflexion sur le mal «suscite crainte et soupçon», au point que, sans parler de Sade, on a pu accuser Machiavel ou Spinoza d’«avoir conclu un pacte avec des forces obscures». Penser le mal, ce n’est évidemment pas céder à la bienséance, qui voudrait qu’il fût tout entier «de l’autre côté» de la montagne, là où il y a l’«ennemi», ni à la convenance, qui l’attacherait aux seuls actes de fous et barbares - inhumains. C’est exposer la philosophie aux «mauvaises rencontres», la conduire dans une «zone d’exclusion, parfois aveugle», où elle se trouve contrainte de changer ses concepts, les tordre, les abandonner ou leur ajouter des extensions inédites. C’est ce que tente Martin, en allant traquer dans des «carrefours sans éclairage»quelque pensée hétérodoxe, inexploitée, chez Spinoza, Nietzsche, Descartes, Pascal, Kierkegaard ou Deleuze - mais aussi bien chez les héro(ïne)s de la littérature (de Achille ou Hector à Justine, Emma Bovary, la princesse de Clèves), voire des démons sortis de l’enfer dantesque ou certains vampires…
Qu’on ne s’attende pas à une étude méthodique du mal et de ses manifestations, qui procéderait en démontrant point par point ce qu’elle avance. Martin est plutôt «inspiré», et sa pensée procède par associations ou fulgurances. «Le fantastique, le fantasque est la seule voix que nous pouvons entendre lorsque s’ouvrent les portes sur un infini sans raison, redevable d’une logique des passions que la raison ignore», dit-il.

«Canibalia», voraces au mythe coriace

VIVIANA BIROLLI

«Seule l’anthropophagie nous unit. Socialement. Economiquement. Philosophiquement.» En 1928, la solution aux prises de bec entre le modernisme brésilien et son grand frère européen s’imposait comme une évidence aux yeux de l’auteur du Manifeste anthropophage, Oswald de Andrade : inutile d’imiter l’Europe, il suffit de l’avaler et de la digérer. Rien de tel qu’un bon repas anthropophage pour dévorer l’autre et, du même coup, métaboliser tout différend politique, culturel et gastronomique.
Zoos humains. Bien avant que la littérature brésilienne ne s’empare de cette imagerie, la figure du cannibale avait déjà eu largement le temps de troubler - voire d’exciter secrètement - nombre d’esprits du Vieux Continent, et ce, depuis ce jour où Christophe Colomb eut l’idée de forger un nouveau mot condensant tous les fantasmes associés au primitif amérindien. Des anecdotes qu’il annotait sur son journal au sujet des sauvages Caniba - un seul œil et un visage de chien - au topos du cannibale des Caraïbes prêt à s’exporter pour effrayer l’Europe, il n’y avait qu’un pas. «Canibalia», l’exposition orchestrée à la Fondation Kadist, à Paris, par la commissaire Julia Morandeira Arrizabalaga, part des mésaventures séculaires du cannibale pour questionner une figure tenace qui n’a cessé de se transformer au gré des interprétations et des fantasmagories qu’elle pouvait susciter : les colonisateurs - criant au monstre ou au bon sauvage, selon les occasions, le public des zoos humains - séduit par la jeune beauté sauvage, horrifié par la vieille sorcière lascive ; les ethnologues et les artistes, dont ce Théodore de Bry (1528-1598) qui dessina le Nouveau Monde sans bouger de son salon francfortois.
Ce sont les gravures de ce dernier qui donnent le coup d’envoi historique de l’exposition : les voici, les fameux sauvages, tous à poil en hommage à la tradition, remplaçant les rondes endiablées des bacchanales par un pique-nique convivial à base des côtelettes du voisin de cabane. Ou bien à la queue leu leu, en train de s’adonner à une ronde sodomite dans un dessin contemporain de Carlos Motta interrogeant les coutumes sexuelles de la civilisation précolombienne, avant que l’avènement du péché ne change tout. «Ce mur n’a pas d’image mais il contient de la géographie» (Runo Lagomarsino) : l’entrée dans le territoire de l’exposition se fait par une phrase sèchement typographiée sur un mur blanc.

C’est arrivé… le 26 février 1857 Naissance d’Émile Coué, inventeur d’une célèbre méthode !

26.02.2015

Descendant de petits nobliaux Bretons, Émile Coué de la Châtaigneraye est né à Troyes. Alors qu’il rêve de devenir chimiste, son père, employé des chemins de fer de l’Est, lui conseille de devenir pharmacien, profession qu’il juge plus rémunératrice…

Après un stage dans une pharmacie de Troyes, il monte à Paris où il poursuit ses études, au collège Sainte-Barbe avant de faire son internat à l’hôpital Necker. Son diplôme de pharmacien de première classe en poche, il retourne dans l’Aube où il ouvre une officine dans sa ville natale.

Dans son exercice quotidien, il prend l’habitude d’accompagner la vente de ses produits de paroles encourageantes, découvrant par là même l’action du moral sur le physique et son rôle prépondérant dans le processus de guérison, ce qui l’amène à jeter les premiers fondements de sa méthode : toute maladie est double, produisant ses effets sur la condition physique du patient, mais aussi sur son moral. En guidant l’imagination de manière positive, il est possible de faire pencher la balance du bon côté et par là même de déterminer la guérison. Ainsi, lorsqu’un malade se persuade que la guérison va se produire, celle-ci se produira si elle est possible. Si elle ne l’est pas, il pourra néanmoins obtenir par la suggestion une amélioration optimale de son état.

Entretemps, Émile Coué se marie à une jeune femme originaire de Nancy, Lucie Lemoine, qui le pousse à rencontrer le Dr Liébault, un médecin de champagne qui a été l’un des premiers à s’intéresser aux phénomènes de suggestion.