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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 19 octobre 2014

Un fol-en-Christ, saint patron des malades mentaux

Publié le 10/10/2014

Quel rapport entre la psychiatrie et la ville d’Homs en Syrie, au cœur de l’actualité tragique dans ce pays, depuis 2011 ?The British Journal of Psychiatry rappelle qu’au VIème siècle après J.C, Syméon Salos (ou Salus), dit aussi « Le Fou en Christ » (ou Syméon le Saint Fou) vécut dans cette ville, alors dénommée Émèse. Or l’hagiographie de ce personnage (particulièrement pittoresque) partage « certains symptômes de maladies mentales » qui lui ont valu de devenir le « saint patron des fous. »

Longtemps anachorète ou presque (il aurait vécu 29 ans dans le désert en compagnie d’un unique ami), il se rend ensuite dans la ville d’Émèse, ayant « ressenti l’appel divin pour sauver les âmes. » Mais dès son arrivée, il se fait remarquer par des enfants qui crient « Hé, c’est un moine fou ! » car il traîne derrière lui le cadavre d’un chien trouvé sur un tas de fumier. Puis il se conduit bizarrement, en perturbant l’office par ses troubles du comportement : il éteint les chandelles et jette des noix sur les femmes de l’assistance. Expulsé de l’église, il ne trouve alors rien de mieux à faire que de renverser les étals des pâtissiers installés à proximité, ce qui lui vaut une sérieuse correction infligée par ces artisans courroucés !

vendredi 17 octobre 2014

Le coût des autres

LE MONDE Par 
La politique à bout de souffle (5/6).
A deux reprises, Nadine N’guessan, 43 ans, s’est fait aborder, sans raison, par des inconnus qui voulaient savoir de quoi elle vivait : « La première fois, c’était à un arrêt de bus. Un monsieur m’a demandé si je travaillais. Avant de lâcher qu’on prenait trop d’argent pour financer le RSA. » La fois suivante, c’était dans l’autobus. « J’étais alors en CDD, et une femme m’a dit qu’elle espérait que ça allait continuer. Une autre a alors lancé : “De toute façon, si elle arrête de travailler, elle aura le RSA. Pour vous les étrangers, c’est plus facile” », raconte cette Ivoirienne, qui vit aujourd’hui à Vannes. Sans travail depuis la fin d’une mission en CDD, en 2013, elle est encore sidérée par ces remarques.
Dans les locaux de l’association Solidarités nouvelles face au chômage (SNC), à Vannes, où une dizaine de bénévoles accompagnent Nadine N’guessan et d’autres demandeurs d’emploi en difficulté, son témoignage étonne a peine. « Depuis deux ou trois ans, on entend des propos de plus en plus durs », rapporte Bernadette Herviaux, 66 ans, retraitée de la fonction publique. Elle le constate au sein même de sa famille ou avec des amis :« Pendant les repas, on me demande pourquoi je consacre autant de temps à aider les chômeurs. »

« UNE RUPTURE S’EST PRODUITE »

Cette moindre empathie à l’égard des laissés-pour-compte, on ne l’observe pas qu’à Vannes. « Lorsque le marché du travail se dégradait, l’opinion était traditionnellement plus compatissante envers les demandeurs d’emploi. Mais une rupture s’est produite depuis 2008 », assure Régis Bigot, chercheur au Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc), qui a publié en septembre une étude intitulée « Le soutien à l’Etat-providence vacille ».

Les étudiants handicapés ont peu de chance de réussite à la fac

Le Monde.fr | Par 
La scolarité est souvent semée d’embûches mais quand l’heure des études supérieures, arrive, c’est le début des grosses galères.
Je souffre de dyslexie et d’un syndrome d’Ehlers-Danlos. Ce syndrome provoque de grandes douleurs dans les articulations, des entorses récurrentes, des difficultés de concentration, une hypersensibilité générale, des vertiges, des problèmes gastriques et de très grandes fatigues physiques. Ces symptômes deviennent parfois encore plus aigus lors d’épisodes de crise.
Ce syndrome ne m’a pas empêché de vouloir poursuivre des études supérieures, entreprises il y a trois ans à la faculté des sciences de Montpellier. Conformément à la loi et sur ordre médical, on m’a donc accordé un tiers-temps supplémentaire pour la réalisation des contrôles ou des examens finaux. Pour une épreuve d’une heure, un étudiant comme moi dispose donc de 20 minutes supplémentaires.

Poursuivre des études est néanmoins compliqué, Il faut garder le rythme, supporter les longues heures de cours qui s’enchaînent, et les positions assises interminables dans les amphithéâtres. Tout ceci ne représente pas un problème insurmontable pour moi puisque j’ai choisi de m’y confronter et l’endurance acquise est pour un motif de fierté.

C’est arrivé le 17 octobre 1840 Séguin ouvre une école pour les attardés mentaux

17.10.2014

Surnommé « l’instituteur des idiots » par ses détracteurs, Edouard Séguin est issu d’une longue lignée de médecins, son père ayant notamment été un compagnon d’Itard, le praticien qui s’occupa de Victor, « l’enfant sauvage » de l’Aveyron. Né le 28 janvier 1812 à Clamecy (Yonne), il fit ses études au collège à Auxerre puis au lycée Saint-Louis à Paris, avant d'étudier la médecine et la chirurgie.

Très tôt, il s'intéressa aux maladies mentales, assistant notamment Jean-Marc Itard et Jean Étienne Esquirol. Ce dernier ayant dit que les idiots sont incurables, il voulut démontrer le contraire. il rééduqua un enfant, publia son expérience (signée par Esquirol) et il fut appelé à appliquer sa méthode à l'hospice « des incurables ». En 1840, il fut chargé de l'instruction des enfants idiots à Bicêtre où il travaillait avec le Dr Félix Voisin, mais il ne fut pas admis à rester. Du coup, il fonda à Paris, à Pigalle le premier établissement destiné aux enfants attardés mentaux...

Séguin s’était toujours montré très critique vis-à-vis de l’enseignement ordinaire, écrivant : « La société, pas plus que la médecine, ne sauraient se contenter plus longtemps des pratiques mnémotechniques qui, en dehors et sous le couvert de l’université négligent l’éducation des fonctions, l’éducation des facultés, l’éducation des aptitudes, l’éducation du sens moral et artistique et réduisent au sevrage constitutionnel le plus complet en frappant d'incapacité radicale toutes les facultés spontanées et applicables de la jeunesse vivace. »

Situation budgétaire tendue des hôpitaux : la FHF réclame le dégel immédiat des crédits en réserve

17/10/2014


« Pour que les établissements publics ne se retrouvent pas dans une situation aggravée », la Fédération hospitalière de France (FHF) demande ce vendredi « instamment » à Marisol Touraine de procéder au dégel des 415 millions d’euros de crédits mis en réserve au début de l’exercice 2014.
Dans un courrier à la ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, président de la FHF, rappelle que pour l’exercice 2014, la situation budgétaire et financière des hôpitaux « reste particulièrement tendue », et cela pour l’ensemble des activités hospitalièresAlors que la loi de financement de la Sécurité sociale 2014 prévoyait une augmentation d’activité du secteur MCO (médecine, chirurgie, obstétrique) de 2,8 %, rappelle-t-il, le nombre séjours à fin juillet n’a en réalité progressé que de 1,7 %, très en deçà des hypothèses.

Mariage et homosexualité : l’Église fait sa révolution ?

17/10/2014

Le synode extraordinaire sur la famille qui vient de réunir durant deux semaines 253 cardinaux et évêques ratisse large : mariage, vie de couple, filiation, contraception, divorce, homosexualité. Mais ce sont surtout les travaux sur les questions les plus clivantesentre l’Église et le monde actuel qui ont mis le feu aux poudres : l’accueil des couples divorcés remariés et des couples de même sexe.
Après des décennies d’immobilisme, le rapport intermédiaire du synode effectue en effet une « conversion missionnaire » à l’égard des divorcés remariés en proposant de lever le refus de la communion eucharistique qui les frappe, ainsi qu’envers « les personnes homosexuelles, qui ont des dons et des qualités à offrir à la communauté chrétienne ».
Il reconnaît aussi des « valeurs positives » au mariage civil, formule une appréciation bienveillante sur les unions libres et insiste sur une loi dite de gradualité, pour permettre à ceux qui ne sont pas dans la norme doctrinale, de se rapprocher de l’Église.

Mal de dos et céphalées en tête des douleurs dont se plaignent les Français

17/10/2014

À l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre la douleur de ce 17 octobre parrainée par l’OMS, une enquête menée sur 2 000 personnes par l’institut du CSA pour Sanofi, révèle que 92 % des Français ont souffert d’une douleur de courte durée ou persistante au cours des 12 derniers mois et 52 % éprouvaient une douleur lors de l’étude. En tête de liste, le mal de dos touche 67 % des Français et les maux de tête, 62 %.
Sur le panel de personnes interrogées, 68 % ressentent une douleur persistante depuis plus d’an. Une proportion qui augmente avec l’âge puisque ce taux atteint 79 % chez les 50-60 ans. « Au travers de ces résultats, il ne faut pas oublier le vieillissement de la population. En effet, l’espérance de vie s’allongeant au fil du temps, il y aura davantage de maux comme l’arthrose et les douleurs neuropathiques dans les années à venir », a précisé le Pr Alain Serrie, chef du service médecine de la douleur-médecine palliative à l’hôpital Lariboisière de Paris. L’étude a également évalué le comportement des Français face à la douleur.

L'Inconscient comme scène politique

 |  PAR MARIE CHRISTINE GIUST

L’Inconscient comme scène politique. Réflexions à partir de deux conférences prononcées au Collège de France. Psychiatrie et Psychanalyse, ce 17 octobre 2014. Mon thème : La psychanalyse a à prendre en charge le refoulé social et politique
 Après les deux excellentes interventions de nos collègues psychanalyste et historienne, autour de l’émergence de la psychanalyse comme fait de civilisation, d’un côté, et des effets sur la psychiatrie française de la Grande Guerre , de l’autre -  qui ont eu l’heure de nous apprendre, rappeler ou révéler certains aspects essentiels des connexions entre ces deux  champs  et disciplines, et les évènements historiques autour de la Grande guerre, je voudrais, très succinctement, poursuivre leurs réflexions, en me limitant pour l’heure à un aspect et sens bien précis, et ciblés.
 D’abord, pour rappeler, quels que soient les liens historiques de Freud à la neurologie (une partie de ses études) et à la psychiatrie, aussi bien allemande que française, et les avancées qu’il a pu élaborer en lien avec ses études et réflexions personnelles, dans sa tentative d’élaboration conceptuelle de la psychanalyse, que ces deux champs, psychiatrie et psychanalyse sont distincts. Et doivent le rester, même si des dialogues très fructueux ont déjà existés entre les deux domaines, et continuent à exister.
 Rappeler aussi que Freud, malgré tout, a toujours cherché à sortir la psychanalyse de la médecine, même après ses débuts dans ce champ.  Pour conserver, de la psychanalyse, le côté le plus irrévérencieux et la part la plus contestataire, même s’il a dû le faire progressivement, habilement et avec doigté (cf. les conférences données aux Etats Unis).

 En atteste son « Interprétation des Rêves », qui, en 1900, officialise l’entrée de la psychanalyse, dans le monde moderne et le champ des nouveaux savoirs.


Comment la psychiatrie prend-elle en charge la question des suicides en masse au Japon ?

17 octobre 2014

DE LA MORT VOLONTAIRE AU SUICIDE AU TRAVAIL. HISTOIRE ET ANTHROPOLOGIE DE LA DÉPRESSION AU JAPON
Éditeur : EDITIONS D'ITHAQUE
Résumé : L'anthropologue Junko Kitanaka, après une étude d'une dizaine d'années en milieu psychiatrique japonais, tente de circonscrire le problème des suicides en masse qui se sont produits au Japon dans les années 90/2000, à raison de taux astronomiques : 30 000 suicides par an sur une période de douze années. Pour le lecteur français, cette sinistre période qui accompagne la dépression économique fait écho aux suicides au travail qui se sont également produits en France, notamment à France Télécom à partir de 2008.


Conflit parents-ados : un pacificateur à domicile


LE MONDE | 
Par 
Matthieu Melchiori, conseiller éducatif, rencontre une adolescente et sa mère dans son cabinet à Nancy, en octobre 2014.
Il aura fallu près d’une heure pour qu’arrive ce moment magique. L’adolescente se redresse sur sa chaise, rejette, d’un coup de tête, les cheveux occultant son visage et regarde enfin celui qui parle, accroupi à ses pieds. Matthieu Melchiori sait désormais que la partie est bien engagée. A son arrivée, Line, 12 ans et demi, se cachait au grenier, sous une couverture, corps et nerfs en boule face à l’intrusion dans son univers de ce conseiller éducatif appelé à la rescousse par sa mère.

Il a su y faire, trouvant, un à un, marche après marche, ces mots qui réchauffent plus encore que la couverture. Line, emmitouflée dans un pull trop épais pour la douceur automnale, est descendue s’asseoir à la table du salon de la petite maison de ville nancéenne. Elle a écouté, pleuré, et finalement accepté cette« équipe à trois, pendant un petit bout de temps », proposée par l’éducateur : « Ta mère m’a dit qu’elle avait peur de se tromper. Moi, je viens filer un petit coup de main, quand ça ne va pas, pour faire le décodeur, que vous arriviez à discuter autrement qu’en vous disputant. »

La radicalisation djihadiste ne doit pas être criminalisée mais soignée, comme l'alcoolisme, selon un psychiatre britannique

Repéré par Emeline Amétis 
17.10.2014 
Combattants du groupe appelé Etat islamique en Irak et au Levant paradent dans la ville Tel Abyad, en janvier 2014, près de la frontière avec la Turquie. REUTERS/Yaser Al-Khodor
Combattants du groupe appelé Etat islamique en Irak et au Levant paradent dans la ville Tel Abyad, en janvier 2014, près de la frontière avec la Turquie. REUTERS/Yaser Al-Khodor
Les adolescents britanniques partis faire le djihad sont dépressifs et souffrent de solitude, selon Kamaldeep Bhui, professeur en psychiatrie et en épidémiologie à l’université londonienne Queen Mary. Après avoir interrogé plus de 600 personnes au sein de la communauté musulmane de Bradford et de Londres, Kamaldeep Bhui a conclu que la radicalisation ne devrait pas être criminalisée mais être soignée de la même façon que l’alcoolisme ou la toxicomanie, rapporte le Telegraph.
«Ceux qui avaient de la sympathie pour l’Etat islamique (Daech) étaient principalement jeunes, instruits et ont grandi dans un foyer plutôt aisé. Il y avait davantage de chance qu’ils soient isolés et déprimés, raconte Kamaldeep Bhui. Il y a une part de naïveté juvénile [dans leurs discours]. (…) Ils n’ont jamais connu la charia ou un califat, et quand ils s’en vont c’est la désillusion.» 

Journée mondiale La douleur dans une impasse ?

17.10.2014

A l’occasion de la Journée mondiale de la douleur, le 17 octobre, les spécialistes français se montrent pessimistes sur la prise en charge de ce syndrome dans l’Hexagone : menaces sur les centres anti-douleur, enseignement insuffisant, enfants oubliés... D’où l’importance, selon eux,
La douleur concerne quinze millions de personnes en France. Et selon l’enquête CSA/Sanofi « Les Français et la douleur » réalisée auprès de 2 000 personnes avec le concours du Pr Alain Serrie (hôpital Lariboisière, Paris), 92 % des Français interrogés ont souffert d’une douleur de courte durée ou persistante au cours des 12 derniers mois. Parmi eux, 52 % souffraient encore au moment de l’enquête. De plus, parmi les personnes déclarant éprouver des douleurs au moment de l’enquête, 68 % ressentent ces douleurs depuis plus d’un an. Et cette proportion augmente avec l’âge, puisque ce taux atteint 79 % dans la population la plus âgée de cette enquête (50-60 ans). Ces douleurs récurrentes concernent surtout les articulations, les douleurs menstruelles et la migraine.

Combien de parents un enfant peut-il avoir ?

SONYA FAURE

La cour d’appel de Rennes examinait lundi dernier  une douloureuse affaire. Célestin est né sous X il y a 18 mois. Il a été depuis adopté par un couple. Mais son père biologique demande à devenir le père de l’enfant. En avril, le tribunal de grande instance de Nantes avait ordonné la restitution de l’enfant à son géniteur, mais le conseil général de Loire-Atlantique avait fait appel. La cour de Rennes rendra sa décision le 25 novembre.
Sur le plan du droit, l’histoire de Célestin incarne à l’excès le face-à-face institué entre famille biologique et famille adoptante. «En France, les débats sur la famille de ces dernières années ont mis en scène de façon récurrente l’opposition entre deux figures présentées comme inconciliables: le parent dit "biologique" et le parent dit "social"»,écrivent Irène Théry et Anne-Marie Leroyer dans leur passionnant livre Filiation, origines, parentalité (1).Entre ces deux représentations contradictoires d’un idéal du "vrai parent", chacun s’est trouvé, en quelque sorte, sommé de choisir.»

jeudi 16 octobre 2014

C'est arrivé le 11 octobre 1700 Ramazzini, précurseur de la médecine du travail

11.10.2014


Né à Carpi, près de Modène, en 1633, Bernardino Ramazzini introduisit pour la première fois la notion de pathologie professionnelle dans son " Traité des maladies des artisans et de celles qui résultent des diverses professions" paru le 11 octobre 1700, ouvrage qui restera une référence absolue pendant près de deux siècles.
Ramazzini avait obtenu son diplôme de docteur en médecine "cum signi laudis" en 1659 et après avoir complété sa formation à Rome, il exerça près de Viterbe, à Canino et Marta avant de revenir s'installer à Carpi, puis à Modène en 1671. Il restera trente ans dans la ville, occupant durant dix-huit la chaire de médecine à l'université locale, de 1682 à 1700.

Pauvreté : les salles d’attente de MdM ne désemplissent pas

6.10.2014

A la veille de la journée mondiale du refus de la misère, Médecins du Monde a révélé qu’en 2013, l'ONG a reçu dans ses vingt centres d'accueil, de soins et d'orientation (Caso) 29.960 personnes exclues du système de santé, presqu'autant qu'en 2012. Thierry Brigaud, président de l'ONG, souligne, "la hausse parmi les patients du nombre de mineurs isolés et de femmes enceintes, laissées à l'abandon pendant leur grossesse". Parmi les patients suivis par MDM, souvent des hommes jeunes (33 ans en moyenne), originaires d'Afrique subsaharienne, du Maghreb et de l'Union européenne, 97% étaient sous le seuil de pauvreté, 27% sans aucune ressource.

Pratique avancée : ce que dit le projet de loi de santé...

16.10.14
Le projet de loi de santé, adopté mercredi 15 octobre en conseil des ministres, précise désormais que les professionnels paramédicaux qui exerceront en pratique avancée devront faire partie d'une équipe de soins.

La définition de l'exercice enpratique avancée des professionnels paramédicaux, auquel ils pourraient accéder via la réalisation de missions, figurait dans l'avant-projet à l'article 29. Elle est désormais prévue à l'article 30. Sa rédaction est nettement plus précise que dans la version précédente, qui avait été diffusée avant l'examen du texte par le Conseil d'Etat. Les auxiliaires médicaux formés à assumer des 'pratiques avancées' devront exercer dans des équipes de soins en lien avec le médecin traitant, afin d'améliorer la réponse aux besoins des patients chroniques, indique à présent l'exposé des motifs. Si le texte du projet de loi lui-même ne fait pas référence au médecin traitant et aux patients chroniques, il prévoit que les paramédicaux en pratique avancée exercent cette activité au sein d'une équipe de soins au sens de l'article L1110-12 du code de la santé publique. Cet article n'existe pas encore, mais sa création est prévue par le projet de loi de santé à l'article 25 (qui porte sur la refondation du dossier médical personnel -DMP).Ce texte comprend 57 articles, contre 54 dans une version soumise fin août au Conseil d'Etat. Son examen au Parlement est prévu début 2015.

Les auxiliaires médicaux formés à assumer des "pratiques avancées" devront exercer dans des équipes de soins en lien avec le médecin traitant, afin d'améliorer la réponse aux besoins des patients chroniques
L'équipe de soins est un ensemble de professionnels qui participent directement au profit d'un même patient à la réalisation d'un acte diagnostique, thérapeutique, de compensation du handicap ou de prévention de perte d'autonomie, ou aux actions nécessaires à leur coordination

IDEL : une journée pour parler de ses "erreurs"

 par 
Le 9 octobre 2014, 120 infirmiers libéraux se sont réunis à Blois afin d'échanger sur un sujet sensible: l'erreur dans le cadre de leur pratique. Organisée par l'Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) Infirmiers Libéraux Centre, cette journée a eu le mérite de briser un tabou en soulevant des problématiques souvent liées à l'environnement mais pas que...
préparation pilulier libéral
Les infirmiers libéraux du Centre ont échangé autour d'un sujet peu abordé : l'erreur dans le cadre de leur pratique.

L'Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) Infirmiers Libéraux Centre a choisi d'évoquer, lors de sa première journée d'échanges qui s'est déroulée le 9 octobre, un sujet sensible : l'erreur professionnelle. Ainsi, cent vingt infirmiers libéraux se sont retrouvés pour discuter de ce sujet délicat, rarement abordé, voire tabou. Afin de susciter le dialogue, la matinée a débuté par la projection du film « Que reste-t-il de nos erreurs », réalisé par Nils Tavernier. Ce documentaire, bien que situé dans l'univers hospitalier - en pédiatrie - raconte les histoires de Nicolas, Raphaël et Capucine qui, durant leur parcours de soin, ont été confrontés à des erreurs de gravité et de conséquence différentes. Parents et soignants évoquent, avec humilité et sincérité, ces douloureux passages qui, aujourd'hui encore, affectent leur quotidien. En effet, comme le souligne le Docteur Anne Auvrignon, une erreur impacte le patient, l'entourage, mais aussi les soignants.


Création d’un supplément au diplôme pour les infirmiers

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Le journal officiel a publié le 4 octobre un arrêté créant un « supplément au diplôme » pour cinq professions paramédicales, dont les professions infirmières et lADE. Ce nouveau document, annexé au diplôme à la demande du soignant, décrira sa formation et son parcours.
Au sein de l’Union européenne, la plupart des diplômes paramédicaux* donnent lieu à une reconnaissance automatique permettant au professionnel d’aller travailler d’un pays à l’autre.
Seulement, pour les employeurs, il n’est pas toujours évident de connaître les compétences réelles du professionnel. Car les programmes ne sont pas si similaires selon la provenance du soignant.
Ainsi, le supplément au diplôme devrait permettre «  d’améliorer la transparence et la reconnaissance académique et professionnelle des qualifications en permettant de faire comprendre clairement le contenu et la valeur du diplôme auprès d’un employeur ou d’un établissement supérieur situé dans un autre pays », explique une fiche de présentation établie pour le Haut Conseil des Professions paramédicales.

Lionel Naccache, la conscience des neurosciences

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO Par 
Lionel Naccache, le 6 octobre 2014, à Paris.
Tel du vif-argent, il surgit dans la nef de l’immense cathédrale de verre dédiée au culte du système nerveux : l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM), à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Dans ce haut lieu des neurosciences, Lionel Naccache, cheveu rebelle et chemise bariolée, veille sans relâche sur nos états de conscience, dans un singulier mélange d’enthousiasme et d’humilité, de rigueur et d’humanité, d’exigence intellectuelle et de gravité. Non sans une certaine candeur, qui d’emblée désarme : un regard de douceur posé sur le monde.
« J’ai voulu développer ici mes travaux pour les ancrer dans une réalité clinique », explique le neurologue-chercheur, ancien élève de l’Ecole normale supérieure de Paris. Les jeudis et vendredis, il prend en charge des patients à la conscience altérée, qu’ils soient victimes d’une maladie neurologique ou neurodégénérative ou qu’ils aient subi un accident cérébral. Autant de drames auxquels Lionel Naccache tente d’apporter des éléments rationnels de réponse diagnostique, voire d’offrir de nouveaux outils thérapeutiques.
« Lionel est un pionnier dans cette voie de recherche difficile, encore taboue il y a dix ans quand nous avons commencé à l’explorer, raconte le professeur Steven Laureys, qui dirige le fameux Coma Science Group du CHU de Liège (Belgique). Ses deux casquettes, celle du chercheur et celle du médecin, sont ici extrêmement précieuses. »

Santé mentale : le désastre français une nouvelle fois dénoncé

16/10/2014

Le vendredi 10 octobre dernier était organisée la journée mondiale de la santé mentale, manifestation qui n’a pas suscité en France une grande mobilisation. Cette attitude semble être à l’image de la trop faible place accordée à la prévention et à la prise en charge des maladies mentales dans notre pays. Le retard de la France dans ce domaine a ainsi été une nouvelle fois dénoncé le 10 octobre : la fondation fondaMental, réseau de coopération scientifique dédié à la santé mentale et l’Institut Montaigne ont publié une longue étude sur la situation et les manquements français.

Méconnaissance et stigmatisation font le lit d’une absence de soins

Ce travail « fruit d’un an d’enquêtes et d’analyses » indiquent les deux organisations fait tout d’abord un constat : les maladies psychiatriques demeurent une réalité méconnue et sous estimée. Or, cette étude rappelle combien la « méconnaissance qui entoure les maladies mentales et leur stigmatisation (…) participent grandement au retard de l’accès aux soins » qui existe en France. Ce retard est également lié à une saturation du système de soins. Ainsi, les situations sont nombreuses dans lesquelles les patients sont privés d’une prise en charge correcte : « dans le cas des troubles bipolaires, il s’écoule en moyenne dix ans entre les premiers symptômes et la prescription d’un traitement adapté » indiquent à titre d’exemple la fondation et l’Institut Montaigne. Face à cette situation, les propositions sont nombreuses. Concernant la lutte contre la stigmatisation, elles préconisent la réalisation de travaux sur ce phénomène et la mise en place de plateformes d’information dédiées. « Un programme d’actions de sensibilisation aux pathologies mentales » est également souhaité, tandis que, face à l’absence d’opérations semblables en France. les exemples étrangers de ces affiches chocs invitant à réfléchir au poids des mots et des insultes ciblant spécifiquement les troubles mentaux viennent nécessairement à l’esprit.

La chirurgie de l’obésité en plein essor

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par 
Yolande a perdu 55 kilos, Fabrice 60, Bernadette 19, Danièle 56… Ils sont quatre ce mardi 7 octobre à venir témoigner devant des patients du service de nutrition et de chirurgie digestive de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. Quatre à avoir subi une chirurgie bariatrique. Dans la salle, une trentaine de personnes envisagent cette intervention. La plupart ont fait des régimes à répétition et veulent perdre du poids, le plus souvent pour des raisons médicales. Mais « attention », prévient d’emblée le docteur Camille Vatier, lors de cette réunion, « ce n’est pas une solution miracle, les complications existent, il faut le dire »
La chirurgie bariatrique (traduction du mot anglais issu du grecbaros, poids) connaît un essor important alors que l’obésité touche 6,9 millions de Français (15 % de la population adulte). Le nombre d’interventions a en effet triplé en huit ans, pour atteindre 44 000 actes en 2013, dont 80 % de femmes. Et ce chiffre augmente. Sur les trois techniques proposées, l’anneau est en perte de vitesse. La gastrectomie longitudinale (encore appelée sleeve, qui réduit l’estomac des deux tiers) est en plein essor, tandis que le bypass (court-circuit gastrique) augmente dans une moindre mesure.

Une psychiatre dieppoise décorée de la Lagion d’honneur

Paris                     12/10/2014
NORMANDIE

Le docteur Annie Navarre-Coulaud a reçu sa distinction de chevalier de la Légion d’honneur





«Continuer l’ouverture de la psychiatrie, déstigmatiser la spécialité. Apporter des soins aux personnes qui n’osent pas encore consulter. Développer les soins ambulatoires. » Lorsqu’on demande au docteur Annie Navarre-Coulaud quels sont ses souhaits pour les prochaines années, on peut prendre la mesure du long chemin qu’il reste à parcourir.
Pour son engagement permanent auprès des patients et des équipes du centre hospitalier, le docteur Annie Navarre-Coulaud vient d’être élevée au rang de chevalier de l’ordre national de la Légion d’honneur.