blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 17 octobre 2014

La radicalisation djihadiste ne doit pas être criminalisée mais soignée, comme l'alcoolisme, selon un psychiatre britannique

Repéré par Emeline Amétis 
17.10.2014 
Combattants du groupe appelé Etat islamique en Irak et au Levant paradent dans la ville Tel Abyad, en janvier 2014, près de la frontière avec la Turquie. REUTERS/Yaser Al-Khodor
Combattants du groupe appelé Etat islamique en Irak et au Levant paradent dans la ville Tel Abyad, en janvier 2014, près de la frontière avec la Turquie. REUTERS/Yaser Al-Khodor
Les adolescents britanniques partis faire le djihad sont dépressifs et souffrent de solitude, selon Kamaldeep Bhui, professeur en psychiatrie et en épidémiologie à l’université londonienne Queen Mary. Après avoir interrogé plus de 600 personnes au sein de la communauté musulmane de Bradford et de Londres, Kamaldeep Bhui a conclu que la radicalisation ne devrait pas être criminalisée mais être soignée de la même façon que l’alcoolisme ou la toxicomanie, rapporte le Telegraph.
«Ceux qui avaient de la sympathie pour l’Etat islamique (Daech) étaient principalement jeunes, instruits et ont grandi dans un foyer plutôt aisé. Il y avait davantage de chance qu’ils soient isolés et déprimés, raconte Kamaldeep Bhui. Il y a une part de naïveté juvénile [dans leurs discours]. (…) Ils n’ont jamais connu la charia ou un califat, et quand ils s’en vont c’est la désillusion.» 

Journée mondiale La douleur dans une impasse ?

17.10.2014

A l’occasion de la Journée mondiale de la douleur, le 17 octobre, les spécialistes français se montrent pessimistes sur la prise en charge de ce syndrome dans l’Hexagone : menaces sur les centres anti-douleur, enseignement insuffisant, enfants oubliés... D’où l’importance, selon eux,
La douleur concerne quinze millions de personnes en France. Et selon l’enquête CSA/Sanofi « Les Français et la douleur » réalisée auprès de 2 000 personnes avec le concours du Pr Alain Serrie (hôpital Lariboisière, Paris), 92 % des Français interrogés ont souffert d’une douleur de courte durée ou persistante au cours des 12 derniers mois. Parmi eux, 52 % souffraient encore au moment de l’enquête. De plus, parmi les personnes déclarant éprouver des douleurs au moment de l’enquête, 68 % ressentent ces douleurs depuis plus d’un an. Et cette proportion augmente avec l’âge, puisque ce taux atteint 79 % dans la population la plus âgée de cette enquête (50-60 ans). Ces douleurs récurrentes concernent surtout les articulations, les douleurs menstruelles et la migraine.

Combien de parents un enfant peut-il avoir ?

SONYA FAURE

La cour d’appel de Rennes examinait lundi dernier  une douloureuse affaire. Célestin est né sous X il y a 18 mois. Il a été depuis adopté par un couple. Mais son père biologique demande à devenir le père de l’enfant. En avril, le tribunal de grande instance de Nantes avait ordonné la restitution de l’enfant à son géniteur, mais le conseil général de Loire-Atlantique avait fait appel. La cour de Rennes rendra sa décision le 25 novembre.
Sur le plan du droit, l’histoire de Célestin incarne à l’excès le face-à-face institué entre famille biologique et famille adoptante. «En France, les débats sur la famille de ces dernières années ont mis en scène de façon récurrente l’opposition entre deux figures présentées comme inconciliables: le parent dit "biologique" et le parent dit "social"»,écrivent Irène Théry et Anne-Marie Leroyer dans leur passionnant livre Filiation, origines, parentalité (1).Entre ces deux représentations contradictoires d’un idéal du "vrai parent", chacun s’est trouvé, en quelque sorte, sommé de choisir.»

jeudi 16 octobre 2014

C'est arrivé le 11 octobre 1700 Ramazzini, précurseur de la médecine du travail

11.10.2014


Né à Carpi, près de Modène, en 1633, Bernardino Ramazzini introduisit pour la première fois la notion de pathologie professionnelle dans son " Traité des maladies des artisans et de celles qui résultent des diverses professions" paru le 11 octobre 1700, ouvrage qui restera une référence absolue pendant près de deux siècles.
Ramazzini avait obtenu son diplôme de docteur en médecine "cum signi laudis" en 1659 et après avoir complété sa formation à Rome, il exerça près de Viterbe, à Canino et Marta avant de revenir s'installer à Carpi, puis à Modène en 1671. Il restera trente ans dans la ville, occupant durant dix-huit la chaire de médecine à l'université locale, de 1682 à 1700.

Pauvreté : les salles d’attente de MdM ne désemplissent pas

6.10.2014

A la veille de la journée mondiale du refus de la misère, Médecins du Monde a révélé qu’en 2013, l'ONG a reçu dans ses vingt centres d'accueil, de soins et d'orientation (Caso) 29.960 personnes exclues du système de santé, presqu'autant qu'en 2012. Thierry Brigaud, président de l'ONG, souligne, "la hausse parmi les patients du nombre de mineurs isolés et de femmes enceintes, laissées à l'abandon pendant leur grossesse". Parmi les patients suivis par MDM, souvent des hommes jeunes (33 ans en moyenne), originaires d'Afrique subsaharienne, du Maghreb et de l'Union européenne, 97% étaient sous le seuil de pauvreté, 27% sans aucune ressource.

Pratique avancée : ce que dit le projet de loi de santé...

16.10.14
Le projet de loi de santé, adopté mercredi 15 octobre en conseil des ministres, précise désormais que les professionnels paramédicaux qui exerceront en pratique avancée devront faire partie d'une équipe de soins.

La définition de l'exercice enpratique avancée des professionnels paramédicaux, auquel ils pourraient accéder via la réalisation de missions, figurait dans l'avant-projet à l'article 29. Elle est désormais prévue à l'article 30. Sa rédaction est nettement plus précise que dans la version précédente, qui avait été diffusée avant l'examen du texte par le Conseil d'Etat. Les auxiliaires médicaux formés à assumer des 'pratiques avancées' devront exercer dans des équipes de soins en lien avec le médecin traitant, afin d'améliorer la réponse aux besoins des patients chroniques, indique à présent l'exposé des motifs. Si le texte du projet de loi lui-même ne fait pas référence au médecin traitant et aux patients chroniques, il prévoit que les paramédicaux en pratique avancée exercent cette activité au sein d'une équipe de soins au sens de l'article L1110-12 du code de la santé publique. Cet article n'existe pas encore, mais sa création est prévue par le projet de loi de santé à l'article 25 (qui porte sur la refondation du dossier médical personnel -DMP).Ce texte comprend 57 articles, contre 54 dans une version soumise fin août au Conseil d'Etat. Son examen au Parlement est prévu début 2015.

Les auxiliaires médicaux formés à assumer des "pratiques avancées" devront exercer dans des équipes de soins en lien avec le médecin traitant, afin d'améliorer la réponse aux besoins des patients chroniques
L'équipe de soins est un ensemble de professionnels qui participent directement au profit d'un même patient à la réalisation d'un acte diagnostique, thérapeutique, de compensation du handicap ou de prévention de perte d'autonomie, ou aux actions nécessaires à leur coordination

IDEL : une journée pour parler de ses "erreurs"

 par 
Le 9 octobre 2014, 120 infirmiers libéraux se sont réunis à Blois afin d'échanger sur un sujet sensible: l'erreur dans le cadre de leur pratique. Organisée par l'Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) Infirmiers Libéraux Centre, cette journée a eu le mérite de briser un tabou en soulevant des problématiques souvent liées à l'environnement mais pas que...
préparation pilulier libéral
Les infirmiers libéraux du Centre ont échangé autour d'un sujet peu abordé : l'erreur dans le cadre de leur pratique.

L'Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) Infirmiers Libéraux Centre a choisi d'évoquer, lors de sa première journée d'échanges qui s'est déroulée le 9 octobre, un sujet sensible : l'erreur professionnelle. Ainsi, cent vingt infirmiers libéraux se sont retrouvés pour discuter de ce sujet délicat, rarement abordé, voire tabou. Afin de susciter le dialogue, la matinée a débuté par la projection du film « Que reste-t-il de nos erreurs », réalisé par Nils Tavernier. Ce documentaire, bien que situé dans l'univers hospitalier - en pédiatrie - raconte les histoires de Nicolas, Raphaël et Capucine qui, durant leur parcours de soin, ont été confrontés à des erreurs de gravité et de conséquence différentes. Parents et soignants évoquent, avec humilité et sincérité, ces douloureux passages qui, aujourd'hui encore, affectent leur quotidien. En effet, comme le souligne le Docteur Anne Auvrignon, une erreur impacte le patient, l'entourage, mais aussi les soignants.


Création d’un supplément au diplôme pour les infirmiers

 | 

Le journal officiel a publié le 4 octobre un arrêté créant un « supplément au diplôme » pour cinq professions paramédicales, dont les professions infirmières et lADE. Ce nouveau document, annexé au diplôme à la demande du soignant, décrira sa formation et son parcours.
Au sein de l’Union européenne, la plupart des diplômes paramédicaux* donnent lieu à une reconnaissance automatique permettant au professionnel d’aller travailler d’un pays à l’autre.
Seulement, pour les employeurs, il n’est pas toujours évident de connaître les compétences réelles du professionnel. Car les programmes ne sont pas si similaires selon la provenance du soignant.
Ainsi, le supplément au diplôme devrait permettre «  d’améliorer la transparence et la reconnaissance académique et professionnelle des qualifications en permettant de faire comprendre clairement le contenu et la valeur du diplôme auprès d’un employeur ou d’un établissement supérieur situé dans un autre pays », explique une fiche de présentation établie pour le Haut Conseil des Professions paramédicales.

Lionel Naccache, la conscience des neurosciences

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO Par 
Lionel Naccache, le 6 octobre 2014, à Paris.
Tel du vif-argent, il surgit dans la nef de l’immense cathédrale de verre dédiée au culte du système nerveux : l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM), à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Dans ce haut lieu des neurosciences, Lionel Naccache, cheveu rebelle et chemise bariolée, veille sans relâche sur nos états de conscience, dans un singulier mélange d’enthousiasme et d’humilité, de rigueur et d’humanité, d’exigence intellectuelle et de gravité. Non sans une certaine candeur, qui d’emblée désarme : un regard de douceur posé sur le monde.
« J’ai voulu développer ici mes travaux pour les ancrer dans une réalité clinique », explique le neurologue-chercheur, ancien élève de l’Ecole normale supérieure de Paris. Les jeudis et vendredis, il prend en charge des patients à la conscience altérée, qu’ils soient victimes d’une maladie neurologique ou neurodégénérative ou qu’ils aient subi un accident cérébral. Autant de drames auxquels Lionel Naccache tente d’apporter des éléments rationnels de réponse diagnostique, voire d’offrir de nouveaux outils thérapeutiques.
« Lionel est un pionnier dans cette voie de recherche difficile, encore taboue il y a dix ans quand nous avons commencé à l’explorer, raconte le professeur Steven Laureys, qui dirige le fameux Coma Science Group du CHU de Liège (Belgique). Ses deux casquettes, celle du chercheur et celle du médecin, sont ici extrêmement précieuses. »

Santé mentale : le désastre français une nouvelle fois dénoncé

16/10/2014

Le vendredi 10 octobre dernier était organisée la journée mondiale de la santé mentale, manifestation qui n’a pas suscité en France une grande mobilisation. Cette attitude semble être à l’image de la trop faible place accordée à la prévention et à la prise en charge des maladies mentales dans notre pays. Le retard de la France dans ce domaine a ainsi été une nouvelle fois dénoncé le 10 octobre : la fondation fondaMental, réseau de coopération scientifique dédié à la santé mentale et l’Institut Montaigne ont publié une longue étude sur la situation et les manquements français.

Méconnaissance et stigmatisation font le lit d’une absence de soins

Ce travail « fruit d’un an d’enquêtes et d’analyses » indiquent les deux organisations fait tout d’abord un constat : les maladies psychiatriques demeurent une réalité méconnue et sous estimée. Or, cette étude rappelle combien la « méconnaissance qui entoure les maladies mentales et leur stigmatisation (…) participent grandement au retard de l’accès aux soins » qui existe en France. Ce retard est également lié à une saturation du système de soins. Ainsi, les situations sont nombreuses dans lesquelles les patients sont privés d’une prise en charge correcte : « dans le cas des troubles bipolaires, il s’écoule en moyenne dix ans entre les premiers symptômes et la prescription d’un traitement adapté » indiquent à titre d’exemple la fondation et l’Institut Montaigne. Face à cette situation, les propositions sont nombreuses. Concernant la lutte contre la stigmatisation, elles préconisent la réalisation de travaux sur ce phénomène et la mise en place de plateformes d’information dédiées. « Un programme d’actions de sensibilisation aux pathologies mentales » est également souhaité, tandis que, face à l’absence d’opérations semblables en France. les exemples étrangers de ces affiches chocs invitant à réfléchir au poids des mots et des insultes ciblant spécifiquement les troubles mentaux viennent nécessairement à l’esprit.

La chirurgie de l’obésité en plein essor

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par 
Yolande a perdu 55 kilos, Fabrice 60, Bernadette 19, Danièle 56… Ils sont quatre ce mardi 7 octobre à venir témoigner devant des patients du service de nutrition et de chirurgie digestive de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. Quatre à avoir subi une chirurgie bariatrique. Dans la salle, une trentaine de personnes envisagent cette intervention. La plupart ont fait des régimes à répétition et veulent perdre du poids, le plus souvent pour des raisons médicales. Mais « attention », prévient d’emblée le docteur Camille Vatier, lors de cette réunion, « ce n’est pas une solution miracle, les complications existent, il faut le dire »
La chirurgie bariatrique (traduction du mot anglais issu du grecbaros, poids) connaît un essor important alors que l’obésité touche 6,9 millions de Français (15 % de la population adulte). Le nombre d’interventions a en effet triplé en huit ans, pour atteindre 44 000 actes en 2013, dont 80 % de femmes. Et ce chiffre augmente. Sur les trois techniques proposées, l’anneau est en perte de vitesse. La gastrectomie longitudinale (encore appelée sleeve, qui réduit l’estomac des deux tiers) est en plein essor, tandis que le bypass (court-circuit gastrique) augmente dans une moindre mesure.

Une psychiatre dieppoise décorée de la Lagion d’honneur

Paris                     12/10/2014
NORMANDIE

Le docteur Annie Navarre-Coulaud a reçu sa distinction de chevalier de la Légion d’honneur





«Continuer l’ouverture de la psychiatrie, déstigmatiser la spécialité. Apporter des soins aux personnes qui n’osent pas encore consulter. Développer les soins ambulatoires. » Lorsqu’on demande au docteur Annie Navarre-Coulaud quels sont ses souhaits pour les prochaines années, on peut prendre la mesure du long chemin qu’il reste à parcourir.
Pour son engagement permanent auprès des patients et des équipes du centre hospitalier, le docteur Annie Navarre-Coulaud vient d’être élevée au rang de chevalier de l’ordre national de la Légion d’honneur.


Déficit de spécialistes en santé mentale : L’Etat invité à ouvrir une filière de psychologie à l’Ucad

SENEGAL WRITTEN BY AMA  11 OCTOBER 2014


Pour faire face au déficit criant de spécialistes en santé mentale, l’Etat est invité à former plus de psychologues. L’ouverture de services de psychiatrie dans les hôpitaux régionaux est aussi souhaitée.

En conformité avec les recommandations de l’Oms, le Sénégal, à l’instar de la communauté internationale, a célébré, hier, la Journée mondiale de la santé mentale. Elle a été un moment fort de plaidoyer pour l’amélioration des conditions de prise en charge des malades mentaux. Le président de l’Association sénégalaise pour le suivi et l’assistance aux malades mentaux (Assamm), Ansoumana Dione, a déploré le déficit de spécialistes et de structures devant prendre en charge ces derniers. Il a invité l’Etat à ouvrir des services de psychiatrie dans les centres hospitaliers régionaux et de permettre à l’Ecole nationale de développement sanitaire et social (Endss) de pouvoir former des techniciens supérieurs en santé mentale afin de combler le déficit criant en personnel soignant. Aussi, des efforts sont à déployer pour l’ouverture d’une filière pour la formation de psychologues à l’Université de Dakar.

Le président de l’Assamm a, en outre, fait un plaidoyer pour la gratuité de certains psychotropes, comme cela se fait avec la tuberculose, le paludisme et le Sida. Il a demandé l’ouverture du Centre de cure et de désintoxication de Darou Mousty, construit depuis 2004. Cela permettrait, d’après M. Dione, de soulager les populations de l’alcool ou de la drogue.

Lire la suite ...

Santé mentale : les mots pour (mieux) le dire

08/10/2014
La pièce créée par l'atelier impro de la Chesnaie est à découvrir le 16 octobre à l'espace Jorge-Semprun. - La pièce créée par l'atelier impro de la Chesnaie est à découvrir le 16 octobre à l'espace Jorge-Semprun. - (Photo collection privée)La pièce créée par l'atelier impro de la Chesnaie est à découvrir le 16 octobre à l'espace Jorge-Semprun. - (Photo collection privée)
La pièce créée par l'atelier impro de la Chesnaie est à découvrir le 16 octobre à l'espace Jorge-Semprun. - (Photo collection privée)
L’ARS et la Mutualité française Centre organisent le 16 octobre à Blois une soirée sur la santé mentale. Avec un débat et du théâtre. Offerts à tous.
L'initiative en revient à l'Agence régionale de santé (ARS) qui, dans le cadre de la Conférence régionale de la santé et de l'autonomie (CRSA) a choisi de lancer, dans chacun des six départements du territoire, des soirées-débats abordant un thème prioritaire de santé publique. En 2013, il s'était agi des maladies cardio-vasculaires. Cette année, il sera question de santé mentale… « L'objectif est de toucher le grand public,explique la Mutualité française Centre, qui s'est associée à l'opération et la coordonne désormais. De l'aider à comprendre les personnes malades psychiquement, à les accompagner et à faciliter l'insertion de ces personnes. »
Parce que rien n'est tout à fait simple. Schizophrénie, dépression, troubles bipolaires, phobie sociale… la maladie psychique n'est pas la maladie mentale, issue d'un traumatisme ou d'une anomalie génétique identifiables. Elle reste souvent de cause inconnue, fait peur, entraîne le rejet… souffrant – entre autres – des images inquiétantes véhiculées dans les fictions, dans les séries policières. Et pourtant… « 99 % des agressions sont commises par des gens qui ne sont pas schizophrènes », illustre Yorli Moradi, responsable du projet pour la Mutualité. « Ces soirées sont voulues comme un plaidoyer pour la tolérance. »
La première se déroulera en Loir-et-Cher le 16 octobre prochain à l'espace Jorge-Semprun à Blois, en partenariat avec la ville, et sous la houlette de Pierre-Marie Detour, directeur général adjoint de l'ARS Centre, et de Gérard Prut, président de la délégation départementale de la Mutualité française Centre.


Semaine de sensibilisation aux maladies mentales

Publié le 06 octobre 2014


L’association Le P.A.S. se joint à la FFAPAMM (Fédération des familles et amis de la personne atteinte de maladie mentale) et profite de la semaine de sensibilisation aux maladies mentales, qui se déroule du 5 au 11 octobre, pour informer la population de l’expertise et de la qualité des services offerts par les 40 associations membres de la Fédération dont l’association Le P.A.S. fait partie.
Il s’agit de groupes communautaires qui soutiennent les membres de l’entourage des personnes atteintes de maladie mentale. Combattre les préjugés à l’endroit des organismes communautaires. En 2014, les préjugés persistent toujours à l’endroit de la maladie mentale et des personnes qui en sont atteintes. Hélas, les groupes communautaires en sont également victimes.
Généralement, ces préjugés empêchent des membres de l’entourage d’une personne atteinte de maladie mentale à demander de l’aide auprès d’un organisme communautaire pourtant en mesure d’offrir du soutien. «Lorsque la maladie mentale est entrée dans notre vie, nous avions un urgent besoin d’aide. Cette assistance professionnelle, nous ne l’avons pas trouvée dans le réseau public, mais auprès l’association Le P.A.S. Pour recevoir de l’aide, il faut savoir où aller», raconte Mme Céline Lambert présidente de l’organisme, elle-même mère d’un enfant atteint de maladie mentale.

« La peine de mort, une torture pour la santé mentale du condamné et des autres »

Jeudi, 9 Octobre, 2014
Photo: DR
Photo: DR
10 octobre 2014, journée mondiale contre la peine de mort, et encore 58 pays qui appliquent ce châtiment mortel. Pour cette 12e édition, la Coalition Mondiale contre la peine de mort attire l’attention de l’opinion sur l’absence d’expertise et de suivi psychiatrique des détenus souffrants de troubles mentaux. Un mépris, synonyme de torture pour les condamnés à mort.
« Protégez ceux qui souffrent de troubles mentaux : Ne les exécutez pas », lance la Coalition Mondiale contre la peine de mort, ce vendredi 10 octobre, à l’opinion publique internationale et aux 58 Etats appliquant encore la peine de mort. Cette année, la Coalition, composée de 160 organisations de défense des droits humains et opposée publiquement à l'utilisation de « cette peine inhumaine, cruelle et dégradante », dénonce le mépris des autorités face à la défaillance de la santé mentale de certains condamnés. Si la santé mentale se veut être « le fondement du bien-être d’un individu et du bon fonctionnement d’une communauté », d’après l’Organisation Mondiale de la Santé - qui fait du 10 octobre sa journée mondiale sur la santé mentale-  elle peut, à contrario, tombée dans la maladie ou les troubles mentaux qui se caractérisent alors par une déficience cognitive, émotionnelle ou sociale, et qui découlent de facteurs psychosociaux ou biologiques. Ces types de troubles, mais aussi le handicap mental, affectent le comportement, le processus décisionnel et le sentiment de culpabilité chez certaines personnes en état d’arrestation. « Il est donc absolument fondamental d’instaurer dans tous les systèmes juridiques du monde, de façon encore plus urgente dans ceux qui exercent la peine capitale, une expertise psychiatrique au début de l’enquête, car aujourd’hui, certains se retrouvent dans le couloir de la mort en ayant acceptés des faits, par vulnérabilité, qu’ils n’ont pourtant pas commis », souligne Florence Bellivier, présidente de la Coalition contre la peine de mort.
Affiche Coalition contre la peine de mort
Affiche Coalition contre la peine de mort
Lire la suite ...

Un arsenal répressif contre l’alcoolisation des jeunes

LE MONDE 
Par 
Sur les berges du Rhône dans le centre de Lyon, en juillet 2011 (photo d'illustration).
Le durcissement de l’arsenal répressif permettra-t-il d’enrayer le phénomène du binge drinking, ou « biture express » ? C’est le pari qu’a voulu faire la ministre de la santé, Marisol Touraine, mercredi 15 octobre, en présentant son projet de loi santé. La pratique, qui consiste à boire beaucoup d’alcool très vite, s’est fortement développée chez les moins de 25 ans. Mais la sévérité accrue préconisée par la ministre laisse dubitatifs plusieurs spécialistes de l’addiction.
Regrettant que « trop de soirées se transforment en beuveries », la ministre de la santé a proposé trois nouvelles mesures pour« protéger les jeunes des ravages de l’alcool ». Le fait de« provoquer directement un mineur à la consommation excessive d’alcool » sera puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. Une disposition qui pourra concerner aussi bien un vendeur d’alcool qu’un tenancier de bar ou un organisateur de soirée.
Les sanctions prévues contre le bizutage, qui répriment déjà les actes « humiliants ou dégradants », seront étendues à toute personne incitant autrui à « consommer de l’alcool de manière excessive », une infraction passible de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende.

Présidentielles : Les candidats face au psychiatre

11 Octobre 2014
Présidentielles: Les candidats face au psychiatre
Les psychiatres ont-ils leur mot à dire dans le débat qui agite les multiples candidats au poste de président de la République ou de député? Si la loi semble exiger en filigrane que ces hautes fonctions doivent être exercées par une personne en état de le faire, elle n’exige nullement une expertise psychiatrique préalable.

D’ailleurs, le petit monde psychiatrique s’est accordé depuis longtemps sur le fait que «le certificat de bonne santé mentale n’existe pas !»
Alors que nous assistons depuis peu à une surenchère sur l’état de santé mentale de tel ou tel candidat, grande fut notre surprise de voir un candidat présenter spontanément, dans un besoin de transparence mais aussi par envie de créer un contraste avec l’autre compétiteur plus âgé et donc moins enclin à présenter son bulletin de santé, une attestation de bonne santé physique et mentale.
Ce rapport de santé, signé par une équipe de compétences médicales éminemment respectables, rapporte son avis après avoir procédé à de multiples examens dont une IRM et un examen psychiatrique. L’autre surprise est venue d’un débat télévisé où l’un des dirigeants d’un parti qui promeut la campagne d’un autre candidat fortement interrogé sur son état de santé. Ce dirigeant a déclaré que son candidat est en possession de toutes ses facultés.
Il s’est appuyé sur un avis personnel d’un psychiatre, certes éminent, publié sur la page facebook de ce dernier, mais qui ne concernait en fait qu’une analyse de la teneur du discours d’ouverture de campagne de l’homme politique.
Par ailleurs, les rumeurs vont bon train au sein de la population sur la présupposée bonne santé mentale de plusieurs candidats.