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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 30 mai 2024

Billet Allons au cimetière, c’est mortel !

par Sabrina Champenois   publié le 24 mai 2024

Alors qu’a lieu, du 24 au 26 mai, le neuvième Printemps des cimetières, éloge d’un lieu propice à cultiver son chagrin mais aussi son jardin.
 

Ce vendredi 24 mai, commence l’édition 2024 du Printemps des cimetières, neuvième du genre. L’événement a été initié en 2016 par Patrimoine Aurhalpin, association régionale pour la valorisation de tous les patrimoines en Auvergne-Rhône-Alpes, avant de prendre une dimension nationale. «Parmi plus de 365 animations en France et en Belgique, il y en a forcément une près de chez vous !» appâte le site de la manifestation.

Le prince charmant ? Mieux vaut l’avoir en photo


 


par Clémence Mary   publié le 23 mai 2024

Dans un pastiche de roman-photo, les écrivaines et artistes Ovidie et Sophie-Marie Larrouy content les histoires de Jean-Michel déconstruit aux prises avec des princesses rebelles !

Cet article est issu de L, la newsletter féminisme et genre de Libération publiée le samedi. Pour recevoir L, inscrivez-vous ici! Et rejoignez le canal WhatsApp de L en cliquant 

Il était une fois, bien au-delà du pays de Disney et de celui d’Hélène et les garçons, un royaume perdu et vétuste où régnaient sans partage non pas un, mais des princes charmants : celui du roman-photo. Particulièrement en vogue des années 70 à 90, ces feuilletons populaires remplis d’amantes alanguies et de gentlemen lover ont contribué à inoculer, par leur diffusion massive, un poison qui porte un nom, le «sexisme». On les a toutes lus en cachette, adorant les mépriser, au point de les penser aujourd’hui voués à un seul avenir, la poubelle. Car pendant longtemps, rien d’autre ne les a définis que la mièvrerie et le cliché. Rien d’autre ?

L’erreur est désormais réparée par Ovidie et Sophie-Marie Larrouy, qui retournent joyeusement le stigmate dans la Fabrique du prince charmant. Plus grande arnaque depuis l’invention du jacuzzi (Seuil), fantaisie parodique qui nous réconcilie avec le genre. Pour «remettre l’église au milieu du village», confient les deux artistes et écrivaines, connues pour leurs positions féministes, quoi de plus jouissif et ludique que de montrer ces ex-roitelets totalement déboussolés par la fin de leurs privilèges et la prise de pouvoir de leurs soupirantes aux franges brushées ?

Shift Project Un congrès scientifique sur le thème de la santé en 2050

Chères amies, chers amis du Shift,
 
Nous avons le plaisir de vous annoncer la toute première édition d’un congrès scientifique dédié aux risques sanitaires dus aux enjeux environnementaux et à l’adaptation du système de santé nécessaire dans un monde où les ressources fossiles se font rares : le Congrès Santé en 2050.

Pour en savoir plus, nous vous invitons à vous inscrire en ligne et à partager cette invitation à tous les professionnels de santé autour de vous !

Ce congrès, organisé par les Shifters et dont le Shift Project est partenaire, aura lieu le 29 juin à Paris. Objectif : réunir les professionnels et passionnés de la santépour s’informer et débattre autour de plusieurs questions :
  • Comment évolueront les pratiques de soins en 2050 ?
  • Quelles seront les maladies de demain ?
  • Comment se préparer et réagir face à des crises systémiques ?
  • Comment exercer la médecine sous contrainte ?
Si ces questions vous intéressent, inscrivez-vous vite :)

Au plaisir de vous y retrouver,
L'équipe du Shift
Un congrès scientifique sur le thème de la santé en 2050

Le XXème siècle aura été celui de l’abondance énergétique comme matérielle, à l’origine d’un développement social et sanitaire sans précédent.

L’accessibilité de ces ressources devenant aujourd’hui un sujet brûlant, les formidables avancées en termes de qualité et d’espérance de vie auxquelles nous avons assisté sont menacées. S’ajoutent à ces probables pénuries les conséquences environnementales de nos activités, faisant émerger une foule de nouveaux risques sanitaires, de natures et d’ampleurs inédites : aléas climatiques, nouvelles pathologies, atteinte aux infrastructures de santé… C’est ainsi que notre système de santé devra, dans un futur proche, répondre à des problématiques sanitaires toujours plus complexes et répandues, avec des moyens vraisemblablement plus limités, en dépit de la fuite en avant technologique dans laquelle les innovations médicales nous emmènent. Il deviendra alors moins performant et moins accessible, remettant ainsi en cause l’équité de l’accès aux soins que nous cherchons à bâtir depuis des décennies.

Il est manifeste que notre système de santé tel que nous le connaissons aujourd’hui sera l’une des premières victimes des aléas systémiques attendus, là où nous avons besoin d’un acteur de support qui puisse se montrer éminemment résilient.

Par conséquent, en tant que professionnels de santé, il nous incombe dès aujourd’hui de prendre les devants et de réfléchir à la manière dont nous souhaitons exercer nos métiers dans le paysage de demain.

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Craig Mackinlay, le député qui a perdu ses mains et ses pieds, acclamé pour son retour à Westminster

22/05/2024 

Après avoir souffert d’une septicémie en décembre dernier, Craig Mackinlay, revient pour la première fois à Westminster.







ROYAUME-UNI - Cet épisode de septicémie aurait pu lui coûter la vie. Le député britannique conservateur Craig Mackinlay a fait son retour au Parlement pour la première fois après avoir été amputé de ses mains et ses pieds. De quoi générer une standing-ovations de la part de ses collègues, alors qu’il arrivait en béquilles, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de l’article.

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mercredi 29 mai 2024

Encéphale 2024 – Quand les cauchemars deviennent pathologiques

Caroline Guignot   Actualités Congrès   16 févr. 2024

Expériences oniriques physiologiques normales et fréquentes, les cauchemars peuvent aussi constituer des manifestations pathologiques en santé mentale. Dans le cadre du congrès de l’Encéphale, qui s'est tenu à Paris du 24 ou 26 janvier 2024, le Pr Pierre-Alexis Geoffroy (psychiatre, Hôpital Bichat, Paris) en a évoqué les processus et implications cliniques.

En réduisant l'activation du signal amygdalien, les cauchemars constituent un processus physiologique qui permet de traiter et d’intégrer les informations douloureuses ou stressantes rencontrées au cours de la journée. Il est intéressant de noter que ce sont les mêmes voies neurologiques qui sont mobilisées durant la nuit et la journée, ce qui suggère que les événements vécus au cours de la journée sont revécus afin d’en renforcer le souvenir et les émotions associés. Ils permettent d'anticiper et de mieux appréhender les situations futures en créant des scénarios imaginaires sur des épisodes de vie, contribuant à une meilleure adaptation psychologique lorsqu’elles se présentent.

En se chronicisant, ils perdent leur fonction physiologique. Il existe par exemple un cercle vicieux entre troubles du sommeil et TSPT (troubles du stress post-traumatique). La détresse reviviscente ressentie lors des cauchemars liés au trauma favorise le renforcement des TSPT, avec un hyperéveil et une absence d’extinction de la peur. Des processus d’aggravation comparables ont également été rapportés dans la dépression ou dans les troubles psychotiques. « Plus que la fréquence des cauchemars, c’est la détresse ressentie qui va prédire le pronostic et l’impact de la maladie » a commenté le psychiatre.

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EPA 2024 – Des changements de pratique permettent de réduire les mesures psychiatriques coercitives

  • Sara Freeman
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Changer la manière dont les soins psychiatriques sont prodigués peut réduire de manière significative le recours aux mesures coercitives, ont déclaré des experts lors du 32e congrès européen de psychiatrie.

« Il est vraiment important de réduire la coercition en psychiatrie », a déclaré à Medscape Medical News le Dr Julian Beezhold, consultant en psychiatrie d’urgence à l’unité administrative du Service national de santé de Norfolk et Suffolk (Norfolk and Suffolk NHS Foundation Trust), en Angleterre. La coercition est non seulement désagréable pour toutes les personnes impliquées, mais elle comporte également des risques de préjudice. 

Le Dr Beezhold, qui préside actuellement la section Psychiatrie d’urgence de l’Association européenne de psychiatrie (European Psychiatric Association, EPA), a fait remarquer que l’examen des moyens de réduire les pratiques coercitives en psychiatrie était une priorité pour l’Association et les groupes de défense des patients. 

« Tout commence par le haut », a-t-il déclaré. C’est pourquoi l’EPA, l’Alliance mondiale du réseau de défense des intérêts des personnes atteintes d’une maladie mentale (Global Alliance of Mental Illness Advocacy Network, GAMIAN-Europe) et la Fédération européenne des associations de familles des personnes atteintes de maladie mentale (European Federation of Associations of Families of People with Mental Illness) œuvrent ensemble à déterminer comment éviter les pratiques coercitives.

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La relation entre frères et sœurs "est ce qui vous apprend (ou non) à gérer les liens avec les autres à l'âge adulte" : Karen Gail Lewis, pionnière de la thérapie familiale


 



Dans un monde où la psychothérapie est de plus en plus répandue, il n'est pas rare d'entendre qu'une personne consulte un thérapeute pour guérir d'une rupture, pour régler un malentendu avec ses enfants ou pour gérer une relation compliquée au travail.

La thérapie est souvent utilisée pour porter un regard différent sur nos relations personnelles et professionnelles actuelles ou passées, en accordant une attention particulière à notre relation avec nos parents et à la manière dont celle-ci, pour le meilleur ou pour le pire, nous a marqués à jamais.

Il existe cependant des thérapeutes qui pensent que pour mieux comprendre un patient, il est nécessaire d'analyser l'ensemble de son entourage, en particulier sa fratrie.

C'est le cas de la psychologue américaine Karen Gail Lewis, qui a consacré sa carrière à aider ses patients à résoudre toutes sortes de problèmes liés aux relations interpersonnelles.

La psychologue Karen Gail Lewis

La psychologue Karen Gail Lewis préconise la thérapie de la fratrie.

Pour Karen Gail Lewis, l'analyse de notre relation avec nos frères et sœurs peut être le moyen le plus efficace de découvrir pourquoi nous avons des problèmes relationnels et de communication avec les autres.

Dans les années 1970, Mme Lewis a été une pionnière dans le domaine naissant de la "thérapie familiale" et a enseigné cette discipline dans des centres aussi prestigieux que l'université John Hopkins, l'institut polytechnique de Virginie et l'université catholique du Chili.

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mardi 28 mai 2024

Les enfants « TOP », nouveau nom des petits tyrans ?

Par Sophie Hienard   Publié le 21/05/2024

Le TOP ou trouble oppositionnel avec provocation caractérise le comportement d’un enfant très transgressif. Ces trois lettres désignent-elles une nouvelle pathologie, définie aux États-Unis en 1994, ou un phénomène déjà existant ?


Votre enfant est rebelle, désobéissant, voire irritable ? Depuis plusieurs mois, vous subissez ses crises de colère à la maison, et celles-ci se déportent aussi dans d'autres sphères ? Alors peut-être est-il « TOP ». Trois lettres en majuscule – ce détail a son importance – pour trouble oppositionnel avec provocation. « Il s'agit d'un enfant avec un comportement négatif et provocateur, décrit le neuropsychologue et auteur Fabrice Pastor. Il défie l'autorité des parents, des enseignants, et peut gêner les autres enfants. Et ce, de manière persistante, pendant au moins six mois. »


Un praticien au poil !

Quentin Haroche

17 Mai 2024

Djakarta – Rakus est âgé d’une trentaine d’années. Il se balade dans la forêt équatoriale du nord de l’île indonésienne de Sumatra. Il présente une vilaine blessure au visage sous l’œil droit et décide, en l’absence de chirurgien ou d’urgentiste dans les parages, de se soigner tout seul. Il arrache quelques feuilles de Fibraurea tinctoria, une plante nommée Akar Kuning par les Indonésiens, connue pour ses vertus médicinales et utilisée par les indigènes dans leur médecine traditionnelle. Rakus mache les feuilles jusqu’à créer une sorte de bouillie puis applique cette mixture sur sa blessure, répétant le geste pendant plusieurs minutes.

Cette automédication pourrait paraitre en soi anodine. Sauf que Rakus n’est pas un randonneur perdu dans la jungle…mais un orang-outan. 

Rakus a-t-il signé la publication ?

Ce grand singe, proche de l’homme (son génome est identique à 97 % au nôtre) a été observé en juin 2022 en train de se soigner par une équipe de chercheurs installée dans la jungle de Sumatra pour étudier les orangs-outans. Rakus, comme ils l’ont affectueusement nommé (car il ne s’est pas présenté) leur est d’ailleurs connu depuis 2009. Ce cas d’automédication par les plantes a fait l’objet d’une publication dans la revue Nature le 2 mai dernier. 

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Qui ne souffre pas en silence ?

Frédéric Haroche


Tel Aviv - Des précédents travaux avaient mis en évidence que les plantes étaient sensibles au son, la question logique suivante était de savoir si elles pouvaient également en émettre. Une étude parue dans la revue Cell démontre que les plantes émettent des sons lorsqu’elles ont soif ou sont blessées. Les bruits en question, des ultrasons, sont inaudibles pour l’homme, puisqu’ils appartiennent à une gamme de fréquence allant de 20 à 100 kilohertz alors que l’oreille humaine ne perçoit que des sons compris entre 20 hertz et 20 kilohertz.


Neuralink : petit bug et grand secret

San Francisco - Neuralink, la société d’Elon Musk qui développe une puce cérébrale a indiqué avoir résolu un dysfonctionnement qui a momentanément entravé son utilisation par le premier patient implanté. En mars, l’entreprise avait diffusé une vidéo montrant Noland Arbaugh, 29 ans, tétraplégique depuis un accident de plongée en train de jouer aux échecs en ligne par la pensée, sans mentionner l’incident et elle n’a publié un communiqué qu’après des révélations du Wall Street Journal. « Dans les semaines qui ont suivi l’opération, un certain nombre de fils se sont endommagés ce qui a entraîné une diminution nette du nombre d’électrodes efficaces » a expliqué Neuralink.

Tout va très bien Madame la marquise : mais on déplore un tout petit rien 

« En réponse à ce changement, nous avons modifié l’algorithme d’enregistrement pour qu’il soit plus sensible aux signaux, nous avons amélioré les techniques de traduction de ces signaux en mouvements du curseur, et nous avons amélioré l’interface utilisateur » a détaillé Neuralink, affirmant que les capacités de contrôle via l’implant ont désormais « dépassé les performances initiales ». D’après l’entreprise californienne, le « cobaye » humain passe désormais près de 70 heures par semaine à s’en servir, une moitié de ce temps pour les tests liés aux essais cliniques et l’autre moitié pour ses activités personnelles, des jeux vidéo aux cours de langues étrangères.

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Euthanasie : un danger pour les pauvres ?

Aurélie Haroche


Paris - Cette semaine une commission spécialement constituée de l’Assemblée nationale a débuté l’examen du texte sur la fin de vie, qui, s’il était adopté, conduirait à la mise en place dans notre pays d’une « aide à mourir », principalement via le suicide assisté, mais aussi à travers une « exception d’euthanasie ». Les discussions ont porté sur de multiples sujets et notamment la notion de pronostic à « moyen terme » qui a suscité des interrogations chez de nombreux professionnels de santé (favorables ou non à une nouvelle législation), en raison de la complexité d’établir un tel pronostic. Cependant, les débats tant au Palais Bourbon que dans la société ont également vu se développer un discours concernant le risque que la pauvreté ne fasse le lit de l’euthanasie et du suicide assisté et qu’un désir (plus ou moins assumé) d’économies (de la société ou de la famille) ne soit également en jeu dans l’adoption de cette évolution législative.

Des choix insidieux ? 

Ces craintes latentes (sincères ou pas) sont loin de ne concerner que la France. Dans les autres pays ayant engagé une réflexion sur l’aide à mourir, l’impossibilité de garantir que l’exclusion sociale et les difficultés économiques ne deviennent des « facteurs » conduisant (entre autres) à demander une euthanasie a régulièrement été évoquée de façon plus ou moins subtile. De la même manière, il a souvent été redouté que ces législations, au-delà de la volonté de répondre à une aspiration qui semble soutenue par une large majorité des populations (selon les sondages sur des bien portants) soient également encouragées pour des soucis économiques beaucoup moins avouables. En France, les contributions sur ces thèmes ont été nombreuses. Cette semaine par exemple, le Dr Arnaud Chiche, anesthésiste-réanimateur à Hénin-Beaumont, créateur en 2020 du Collectif Santé en Danger a publié sur X un message sans nuance sur la question : "Les dépenses de santé lors de la dernière année de vie d’un patient en France s’élèvent à 28000 euros en moyenne. On a compris quels choix sont faits pour la collectivité, merci". On retrouve, de façon un peu plus nuancée, en excluant le procès d’intention, une réflexion semblable chez le haut fonctionnaire Jean-Marc Sauvé dans une interview accordée au Figaro. Interrogé sur le positionnement favorable du monde mutualiste au texte de loi, il relève : « Le mouvement mutualiste est attaché à la maîtrise de la vie humaine, y compris de son terme. Je refuse donc de lui faire un procès d’intention sur d’éventuelles motivations économiques. Mais il est clair que la mort administrée va engendrer des économies non négligeables ». Le haut fonctionnaire ajoute parallèlement : « L’autre tabou de ce débat, c’est le risque que la mort administrée s’applique en priorité aux plus pauvres et aux plus démunis. En Oregon, l’expérience a montré qu’avec le temps, les personnes à faibles revenus étaient surreprésentées parmi les candidats au suicide assisté et que les problèmes financiers occupaient une place croissante dans leur motivation. Une étude canadienne montre un écart de près de 20 points entre la proportion des personnes à faibles revenus et celle des candidats à l’euthanasie ». 

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lundi 27 mai 2024

« Une autre vision de la santé mentale est nécessaire, il faut sortir la psychiatrie de l’hôpital »

Publié le 10 mai 2024

TRIBUNE

Un collectif, rassemblant des soignants, des anciens élus, des psychiatres, propose, dans une tribune au « Monde », de changer le modèle d’organisation des soins psychiatriques, qui doivent être placés au plus près des patients.

Face à la crise grave et durable de la psychiatrie, la réforme des soins ambulatoires est une priorité. Ils devraient, en effet, être beaucoup plus développés qu’ils ne le sont aujourd’hui. Les soins dans la cité n’ont que des avantages pour les personnes concernées par des troubles psychiques, comme éviter la désinsertion familiale et sociale ainsi que le recours à la contrainte, limiter la stigmatisation et rendre les soins plus acceptables et donc plus acceptés.

Cette préconisation est celle de tous les rapports successifs sur la santé mentale mais, à part quelques progrès marginaux ici ou là, l’objectif est loin d’être atteint. Beaucoup de lits d’hospitalisation ont été supprimés, mais les soins ambulatoires n’ont pas été suffisamment développés pour pouvoir les remplacer, avec, pour conséquence, une saturation des services restants, des délais d’attente aux urgences inacceptables et un nombre désolant de ruptures de soins.

« Un monde sous dopamine », une addiction nommée désir instantané

Par    Publié le 09 mai 2024

Dans son ouvrage qui vient d’être traduit en français, la psychiatre américaine Anna Lembke, spécialiste des addictions, montre la diversité des individus concernés, tout autant que celle des substances ou comportements en cause.

Livre. « Qui de mieux placé pour nous apprendre à éviter la surconsommation excessive que ceux qui y sont le plus vulnérables : les personnes qui souffrent d’une addiction ? Traités et considérés pendant des milliers d’années dans toutes les cultures comme des dépravés, des parasites, des parias et des vecteurs de turpitude morale, ils ont développé une sagesse en phase avec notre époque. » Dans son livre Un monde sous dopamine, paru aux Etats-Unis, en 2021, sous le titre Dopamine Nation et tout juste traduit en français, la psychiatre Anna Lembke donne une large place au récit de ses patients et à leur parcours de soins.

Une application pour smartphone détecte avec précision la démence précoce


 



Jeudi, 09/05/2024

Sur les plus de 55 millions de personnes atteintes de démence dans le monde, 15 % environ souffrent de démence frontotemporale (FTD). Des chercheurs de l'Université de Californie San Francisco ont développé une application pour smartphone proposant des tests cognitifs qui détectent avec précision la FTD. Les scientifiques rapportent que l'application est capable de détecter les premiers signes de FTD chez les personnes qui ont des antécédents familiaux de cette maladie mais qui n'ont pas encore présenté de symptômes. Ces scientifiques estiment que plus de 55 millions de personnes partout dans le monde souffrent de démence. Parmi ce nombre, entre 10 et 20 % souffrent de démence frontotemporale (DFT).

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L'espérance de vie mondiale a augmenté de 6,2 ans depuis 1990

Mercredi, 08/05/2024

L'espérance de vie mondiale a augmenté de 6,2 ans depuis 1990

L’espérance de vie à l’échelle mondiale a augmenté de 6,2 ans depuis l’année 1990. En cause, principalement, la réduction du nombre de décès causés par des infections respiratoires, des accidents vasculaires cérébraux (AVC) ou encore des maladies diarrhéiques.

Les chercheurs de l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME), de l’Université de Washington à Seattle (Etats-Unis) ont constaté que la "super-région" regroupant l’Asie du Sud-Est, l'Asie de l'Est et l'Océanie a connu le plus grand boom d'espérance de vie entre 1990 et 2021 (8,3 ans), en grande partie grâce à la baisse de la mortalité due aux maladies respiratoires chroniques, aux accidents vasculaires cérébraux, aux infections des voies respiratoires inférieures et au cancer. Quant à l’Asie du Sud, elle a vu son espérance de vie bondir de 7,8 ans, principalement en raison de la chute des décès causés par la diarrhée.

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L’IRM le plus puissant du monde prêt à percer les mystères du cerveau humain

Mardi, 07/05/2024

L’IRM le plus puissant du monde prêt à percer les mystères du cerveau humain

L’IRM le plus puissant du monde, installé près de Paris, a livré ses premières images du cerveau humain, pour mieux comprendre son fonctionnement et certaines maladies neurodégénératives ou psychiatriques. En 2021, les chercheurs du CEA, situé sur le plateau de Saclay (Essonne), avaient choisi d’étrenner l’engin avec un potimarron, avant que les autorités sanitaires ne donnent récemment leur feu vert pour l’examen des sujets humains.

Au cours des derniers mois, une vingtaine de volontaires sains ont pu entrer dans l’antre de la machine, qui a dévoilé les premières images de leur cerveau. « On a un niveau de finesse jamais atteint au CEA », se félicite Alexandre Vignaud, physicien, directeur de recherche au CEA. Le champ magnétique de cet aimant hors norme atteint 11,7 T (tesla), permettant l’obtention d’images dix fois plus précises que celles produites actuellement dans les hôpitaux, où la puissance des IRM ne dépasse pas 3 tesla.

Sur l’écran d’Alexandre Vignaud, des images de coupes de cerveau sont comparées avec ce qu’aurait donné un IRM de 3 ou 7 tesla : « avec cette machine, on peut voir les tout petits vaisseaux qui alimentent le cortex cérébral, ou des détails du cervelet qui étaient quasi invisibles jusqu’alors », commente-t-il. « Leur précision est à peine croyable ! », s’est enthousiasmée la ministre de la Recherche Sylvie Retailleau. « Cette première mondiale va permettre de mieux détecter et de mieux traiter les pathologies cérébrales ».

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Penser au dispositif psychiatrique pour mieux vivre ensemble

Laetitia Arnaud-Sicari   11 mai 2024

QUEBEC

Le 1er mai 2023, Jordan Neely, un Afro-Américain se trouvant en situation d’itinérance et souffrant de troubles mentaux, est décédé dans le métro de New York après s’être fait étrangler par un des passagers, un ancien marine dans la vingtaine.

Réfléchir à la relation entre la psychiatrie, la violence et la mort à travers une approche interdisciplinaire, c’est l’objectif que se sont donné deux chercheurs, aussi infirmiers ayant travaillé dans le milieu de la psychiatrie, qui présenteront le colloque Pourquoi il est impératif d’abolir le dispositif psychiatrique,à l’occasion du 91e Congrès de l’Acfas.

« Je pense qu’un des problèmes, c’est qu’il y a souvent des historiens qui font de la recherche sur l’histoire d’un côté et, de l’autre, des chercheurs qui font de la recherche sur la psychiatrie dans des hôpitaux. Puis, il y a des patients qui ne sont jamais entendus », explique Thomas Foth, professeur agrégé à l’École des sciences infirmières de la Faculté des sciences de la santé de l’Université d’Ottawa. Selon lui, la voix des patients est essentielle à la compréhension de la psychiatrie ainsi que de son rôle dans les dynamiques foisonnant les sociétés contemporaines.

La mort de Jordan Neely a d’ailleurs été le point de départ des réflexions de M. Foth et de son collègue Jean-Laurent Domingue, professeur adjoint à l’École des sciences infirmières de l’Université d’Ottawa, entourant le dispositif psychiatrique. Le 1er mai 2023, Neely, un Afro-Américain se trouvant en situation d’itinérance et souffrant de troubles mentaux, est décédé dans le métro de New York après s’être fait étrangler par un des passagers, un ancien marine dans la vingtaine. « On s’est rendu compte que ce qui se passe en psychiatrie ou autour de la psychiatrie, ça finit souvent soit par la mort des patients, soit par la violence contre des gens, alors qu’on est censé aider ou améliorer leur santé », détaille M. Foth.

Mais qu’est-ce que le « dispositif psychiatrique », exactement ? « La façon dont la psychiatrie observe et classifie les comportements humains s’est transposée de ce milieu à d’autres institutions, comme l’école, la santé publique, les services de police. C’est ça qu’on voulait explorer dans ce colloque », précise Jean-Laurent Domingue.

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L’histoire des soins en santé mentale au N.-B.

PUBLIÉ LE 9 MAI 2024

CANADA

Une grande et vieille édifice.

Le Provincial Lunatic Asylum de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, a été la première institution du genre à ouvrir ses portes au Canada en 1835.

PHOTO : Archives provinciales du Nouveau-Brunswick (item P514/4)

En pleine Semaine nationale de la santé mentale, l'historien et chroniqueur Maurice Basque explore l'évolution des soins en santé mentale dans la province et les mentalités de la société néo-brunswickoise.