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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 7 mai 2020

Vaccination : histoire d'une défiance française

07/05/2020

Histoire |En 2019, 41% de la population française se déclarait méfiante à l’égard des vaccins contre 17% dans le reste des pays européens. Ici, le discours "antivax" n'est donc ni anecdotique ni résiduel et les arguments qui le composent semblent être les mêmes depuis la fin du XVIIIe siècle. Comment expliquer que, dans le pays de Louis Pasteur pourtant érigé en héros républicain, la défiance envers la vaccination reste aussi prégnante ? Xavier Mauduit, producteur de l'émission Le Cours de l'histoire, a posé la question à l'historien Laurent-Henri Vignaud.
Louis Pasteur supervise une vaccination contre la rage dans son laboratoire, dessin de C. Gilbert, d'après nature, 1886
Louis Pasteur supervise une vaccination contre la rage dans son laboratoire, dessin de C. Gilbert, d'après nature, 1886 Crédits : Getty
Selon un sondage IFOP réalisé à la fin du mois de mars 2020, 26% des Français refuseraient le vaccin contre le Covid-19 s'il existait. Cette méfiance française à l'égard de la vaccination semble découler d'un manque de confiance envers certains choix politiques et d'une méfiance envers les laboratoires pharmaceutiques, accusés de faire primer le profit économique sur la santé des populations. Si cet argument irrigue le discours antivax actuel,  il n'est pourtant pas la seule cause d'une hostilité qui semble particulièrement marquée en France. 
Pour l'historien Laurent-Henri Vignaud, quatre grands fils argumentaires composent, depuis la fin du XVIIIe siècle, le discours antivax : l'argument religieux, l'argument naturaliste, l'argument para-scientifique et, enfin, l'argument politique. Si ces différents discours résistent aux implacables démonstrations scientifiques en faveur de la vaccination, c'est bien parce qu'ils s'adaptent à chaque époque et à chaque contexte, et ne disparaissent jamais tout à fait. Pourquoi ces discours antivax ont-ils la vie aussi dure, et comment continuent-ils de se transmettre au détriment des discours médicaux ?  
Pour faire le point, Xavier Mauduit, producteur de l'émission "Le Cours de l'histoire", s'entretient avec Laurent-Henri Vignaud, historien,  maître de conférences d’histoire moderne à l’université de Bourgogne, et co-auteur avec Françoise Salvadori d'ANTIVAX. La résistance aux vaccins du XVIIIe siècle à nos jours, paru en janvier 2019 aux éditions Vendémiaire.

Déconfinement confirmé le 11 mai, Olivier Véran invite les patients à « reprendre le chemin des cabinets médicaux »

PAR 
MARIE FOULT
PUBLIÉ LE 07/05/2020

Crédit photo : AFP
C'est officiel, le déconfinement débutera bien ce lundi 11 mai sur l'ensemble du territoire métropolitain, a annoncé ce jeudi 7 mai le premier ministre Édouard Philippe. Cette nouvelle séquence de la crise sanitaire inédite que traverse le pays se fera cependant « doucement mais sûrement », et de façon plus stricte dans certains départements, dont les résultats sont moins bons qu'espérés.

Une psychothérapie assistée par psychédéliques, ça vous tente ?

franceinfo:  Publié le 


Blueberry (Kounen, 2004)

Les psychédéliques sont des psychotropes qui agissent sur vos états de conscience. Les plus connus sont le LSD ou la psilocybine, le principe actif des champignons hallucinogènes. En lisant "Voyage aux confins de l'esprit", le livre du journaliste Michael Pollan1, j'ai découvert que ces drogues pouvaient soulager vos troubles psychologiques…
"Voyage aux confins de l'esprit" est un pavé. Un pavé captivant sur l'histoire et l'étude scientifique des psychédéliques. Son auteur révèle, preuves à l'appui, que ces substances ont des pouvoirs thérapeutiques sur divers troubles psychiques, comme la dépression, les addictions ou l'anxiété. Ces effets bénéfiques sont liés à la qualité de l'expérience spirituelle vécue au cours d'un trip : plus vous avez le sentiment de vivre une expérience mystique profonde, plus vos problèmes psychologiques s'amenuisent. Or science et spiritualité n'ont jamais fait bon ménage. Dès lors, l'étude scientifique des effets induits par les psychédéliques devient une gageure. Peu importe ! Pollan relève le défi et en fait la problématique centrale de son ouvrage. Pour résoudre son enquête, le journaliste invoque la piste des neurosciences. Mais il fait l'impasse sur les processus psychologiques. Pourtant, le bouquin transpire de références non avouées à la psychologie comportementale, support d'une thérapie de choix pour conduire les séances sous psychédéliques…
Les effets thérapeutiques des psychédéliques expliqués par les neurosciences
L'entropie de votre cerveau
A l'heure actuelle, la théorie la plus séduisante pour expliquer les effets des psychédéliques est la théorie du cerveau entropique. L'entropie renvoie à la notion d'ordre dans un système : plus l'entropie est faible, plus l'ordre est maintenu ; à l'inverse, plus grande est l'entropie, plus grand est le chaos. Classiquement, votre cerveau d'adulte est à faible entropie. Sa structure est en effet organisée en zones spécifiques et indépendantes les unes des autres qui lui permettent de maintenir un certain ordre cognitif. Bien que cette faible entropie présente un avantage adaptatif certain, elle a un revers de médaille : trop d'ordre dans la dynamique de votre cerveau peut conduire à une rigidité mentale, terreau de la plupart des psychopathologies (dans la dépression par exemple, la pensée est "bloquée" dans un biais négatif, quelles que soient les contingences de l'environnement)2.

A la veille du déconfinement, des projections épidémiologiques globalement pessimistes

Selon différentes modélisations, la stratégie du gouvernement est insuffisante pour endiguer une seconde vague de l’épidémie. Elle pourrait frapper de plein fouet des hôpitaux fragilisés par deux mois de lutte contre le coronavirus.
Par  et  Publié le 7 mai 2020
Désinfection d’une salle de classe du groupe scolaire des Peupliers à Beaune (Côte-d’Or), le 6 mai.
Désinfection d’une salle de classe du groupe scolaire des Peupliers à Beaune (Côte-d’Or), le 6 mai. JEFF PACHOUD / AFP
A quelques jours du déconfinement, dont les derniers détails doivent être détaillés jeudi 7 mai par le premier ministre, la France est-elle aussi à la veille d’un rebond épidémique ? « Trop de relâchement et d’insouciance, et c’est une deuxième vague qui menace ; trop d’immobilisme et d’angoisse, et c’est l’asphyxie collective. Tel est le chemin de crête sur lequel nous devons avancer : chaque versant est un à-pic vertigineux », a résumé Edouard Philippe, auditionné le 4 mai au Sénat.
Partant de ce constat, plusieurs stratégies sont possibles, mais celle en demi-teinte présentée par le gouvernement est loin de faire l’unanimité parmi les épidémiologistes.

Le modèle de la Suède non confinée à l’heure du déconfinement

Par Alain Gras, sociologue — 
A Stockholm, le 26 avril.
A Stockholm, le 26 avril. Photo TT News Agency. Reuters

Contrairement à la France qui préfère brandir la menace du gendarme, les pays du Nord accompagnent le déconfinement en entretenant avec leur population une relation basée sur la confiance plutôt que la méfiance.

Inégalités : un nerf de famille

Par Sonya Faure — 

ILL. COCO FRONSAC. VOZ'IMAGE

Les familles sont aussi des institutions économiques, avec des disparités en capital moins connues que celles entre salaires. Pour révéler ces injustices, souvent passées sous silence au nom de la «paix des familles», des chercheuses en appellent à une sociologie féministe des foyers.

VIOLENCES CONJUGALES : JACQUELINE, ALEXANDRA, CHRISTINE ET QUELQUES AUTRES

Auteur(s) : Patrick de Neuter, Psychanalyste
Ce texte reprend intégralement l'exposé réalisé par l'auteur aux Unités de clinique du traumatisme et du couple, Service de santé mentale, La Chapelle-aux-Champs, le 17 janvier 2020.
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LE GOUVERNEMENT PRÉCISE LE PLAN DE DÉCONFINEMENT POUR LE SECTEUR DU HANDICAP

À partir du 11 mai, les établissements et services du secteur handicap sortiront progressivement du confinement. La priorité est clairement donnée aux activités inclusives (école et travail), pour les personnes ne présentant pas de fragilité face au Covid-19. Le Secrétariat d'Etat chargé des personnes handicapées précise dans un communiqué les grandes lignes du plan de déconfinement, élaborées en concertation avec le Conseil national consultatif des personnes handicapées et les associations du secteur.
Un principe d’action : le refus d’une discrimination du handicap au regard d’une vulnérabilité supposée
Les personnes en situation de handicap sont sujets de droits, avant d’être objets de soins. En cela, il n’est pas envisageable de leur imposer des règles de confinement spécifiques. Pour autant, se pose une exigence d’accompagnement renforcé, tenant compte d’une fragilité intrinsèque pour certaines personnes face au Covid-19 et d’une vulnérabilité contextuelle liée au confinement.
Protéger les personnes handicapées les plus exposées au risque Covid-19 en accompagnant leur choix
Aucune personne en situation de handicap ne se verra imposer de confinement prolongé : il s’agira d’accompagner le choix des personnes et des familles, notamment au travers d’une communication accessible et adaptée, d’outils d’aide à la décision ainsi que de mesures de soutien renforcées.
Le critère de vulnérabilité peut s’apprécier au regard de l’avis rendu par le Haut conseil en santé publique du 20 avril dernier, qui cite comme catégories de personnes les plus à risque : les plus de 65 ans ; les sujets avec antécédents cardiovasculaires ; les diabétiques non équilibrés ou avec complications ; les sujets ayant une pathologie chronique respiratoire ; les patients souffrant d’insuffisance rénale chronique dialysée ; les malades atteints de cancer évolutif sous traitement ; les personnes obèses (IMC > 30kg/m2) ; les personnes immunodéprimées ; les malades de cirrhose B aggravée ; les femmes enceintes à partir du 3ème mois de grossesse ; les sujets présentant un symptôme drépanocytaire majeur ou ayant un antécédent de splénectomie.
Il est fortement recommandé que les personnes handicapées à risque portent un masque grand public à domicile en présence de visiteurs et lorsqu’elles sont amenées à sortir de chez elles.

UN SERVICE DE MÉDECINE À « ORIENTATION PSYCHIATRIQUE » ?

Anna, infirmière au CMP est redéployée pour quelques temps, Covid-19 oblige, dans son ancienne unité installée récemment dans un bâtiment dernier cri du Centre Hospitalier. De nombreux détails l’interpellent qui semblent présager de la psychiatrie du future...
Mon établissement, comme bien d’autres, a vu son activité entièrement réorganisée depuis le début de la pandémie. Des unités classiques ont fermés ou fortement réduit leur activité et une nouvelle organisation a été mise en place. Nous disposons de plusieurs unités dédiées aux patients touchés par le Covid-19 qui ferment tout ou en partie puis rouvrent au gré des admissions de patients porteurs du virus. Au plus fort de la crise nous étions en capacité d’accueillir près de deux cent personnes infectées. S’il y a quinze jours nous avons observé une diminution des entrées de patients touchés par le Covid-19, l’accalmie a été de courte durée. Les chiffres repartent à la hausse. Selon l’Agence régional de santé de ma région, nous sommes dans un cluster (foyer épidémique) fluctuant dans une partie du département.
Comme je l’ai déjà évoqué, les informations qui nous parviennent au CMP suivent parfois les mouvements d’entrées et de sorties de l’établissement. On passe donc d’un jour à l’autre de l’espoir à l’inquiétude résignée. Inscrite sur une liste de volontaires depuis quelques semaines, on m’a proposé d’effectuer un remplacement en unité d’accueil au Centre psychiatrique. Dans ce service de soins plusieurs collègues ont été réaffectés en Unité Covid. Certains sont aujourd’hui en arrêt de travail car touchés par le virus. J’ai appris au début du confinement que ces services de soins dédiés à la prise en charge du virus pouvaient être des unités Covid médicales, Covid gériatriques, soins de post aigus Covid et bien sûr les réa Covid. Par ailleurs, dans certaines spécialités des secteurs ont été spécialement aménagé pour accueillir si besoin des patients infectés comme la maternité et le pôle de psychiatrie. Estelle, une collègue de l’unité de réhabilitation psychosociale me disait qu’elle attendait l’entrée d’un patient infecté. Il sera accueilli dans une aile spécialement aménagée.

Jean-Louis Fournier : "Avant, les autres étaient ma chance. Maintenant, j'ai peur des autres"

07/05/2020

JOUR 52 |Au jour 9 du confinement, Jean-Louis Fournier vantait les mérites de l’isolement, de la quarantaine. Un mois plus tard, l’écrivain confesse avoir délaissé son rasoir : "A quoi bon se faire beau quand il n’y a personne à aller voir". Avec la peur que l’on devienne de "purs esprits", uniquement des voix.
Pour l’auteur-réalisateur de "la minute nécessaire de monsieur Cyclopède", "Ce monde de l’après sera celui d’hier. Il y aura toujours la même voracité à vouloir du fric, la rentabilité. Tout cela va hélas revenir. On crève de trop."
Pour l’auteur-réalisateur de "la minute nécessaire de monsieur Cyclopède", "Ce monde de l’après sera celui d’hier. Il y aura toujours la même voracité à vouloir du fric, la rentabilité. Tout cela va hélas revenir. On crève de trop."
"Le monde est devenu mortel, cela rend l’humanité plus émouvantenous confiait Jean-Louis Fournier le 25 mars dernier. C’était, expliquait alors l'écrivain, "un moment béni pour se retrouver dans son intimité, pour entreprendre un voyage intérieur, quitte à s’ennuyer". Et il nous invitait à l’évasion de l’esprit par la musique et la littérature qui constituaient, à ses yeux, "des amis précieux". 
Un mois plus tard, il y aurait quelque chose de Paul Léautaud dans sa nouvelle façon de vivre le confinement. Seul avec sa chatte baptisée "Art Déco".
Pour Jean-Louis Fournier, ce confinement sanitaire ne change pas grand-chose à son quotidien. L’écrivain a l’habitude de ces temps de confinement nécessaire à la rédaction de ses ouvrages. Le prochain a pour titre Merci mon chien, car, selon lui, on ne dit jamais assez aux animaux qu’on les aime.

"Ce qui me manque le plus, c’est de toucher les autres"

Mais plus ce confinement s’étire et plus les envies de l’autre se font grandes. "J’aimerais bien que ça s’arrête car c’est un petit peu long cette ambiance anxiogène" explique-t-il. Et de poursuivre : "J’ai un peu la trouille. Ce qui me manque le plus, c’est de toucher les autres". Sa peur est que l’on devienne de "purs esprits", uniquement des voix.
Pour nuancer ce sombre constat, l’auteur essaie la dérision : 
Ça doit être terrifiant pour un type qui vient de rencontrer une fille la veille du confinement. Ils sont absolument fous l’un de l’autre mais ils ne peuvent plus se toucher. 

Manosque : un groupe de soutien gratuit pour les enseignants

L'initiative avait été lancée au début du confinement

L'Institut manosquin de psychiatrie et psychothérapies (IMpP) du Dr Debeyne - structure composée de psychiatres, criminologue, psychologues, psychothérapeutes et d'une diététicienne au Centre Médical Manuesca, ouverte il y a un an - a créé une plateforme de soutien, pour accompagner les personnes en détresse psychologique à l'occasion de cette situation exceptionnelle.
Face à un déconfinement "qui impose des mesures contraignantes et anxiogènes" l'Institut élargit son soutien à l'ensemble des communautés scolaires par le biais de groupes visio-thérapeutiques.
"Beaucoup d'enseignants sont mal, les contours de cette reprise des cours ne sont pas clairement définis. Nous avons envie d'accompagner les enseignants pendant cette période" détaille Jamel Housni, chef de projet IMpP. D'où la décision de formaliser ces groupes de visio rendez-vous. "On prend soin à juste titre de nos soignants qui sont en première ligne dans cette guerre. Il faut voir maintenant les soignants de deuxième ligne : les enseignants. Le télétravail entraîne également une surcharge de travail pour eux. Un enseignant bien sera bienveillant envers les enfants et leurs parents". Il précise : "Vu la démographie médicale de notre zone, il peut se passer beaucoup de temps avant d'obtenir un rendez-vous. Pour ne pas laisser les gens sur le carreau, nous proposons des prises en charges alternatives en attendant" Et de préciser : "Beaucoup de personnes n'ont pas besoin d'une attention psychiatrique". En l'occurrence, les consultants seront suivis par un binôme psychiatre et sophrologue : "On peut coupler la gestion du stress aux données médicales du psychiatre".
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COVID-19 : Ressources documentaires pour la psychiatrie



Mis à jour le 
Les centres de documentation, les bibliothèques, les réseaux documentaires, les sociétés savantes en France et à l’étranger ont mis en ligne des pages de références sur le Coronavirus / Covid-19 depuis le début de l’épidémie.
Vous trouverez sur cette page des liens vers ces ressources documentaires et un focus sur celles concernant la psychiatrie.
Cette page sera actualisée pendant la période de confinement que nous traversons. Nous mettons les documents en texte intégral dans le respect des droits d’auteur. Pensez à les demander à vos centres de documentation.
Les nouveautés sont indiquées en grisé. Dernière mise à jour : 6 mai 2020

Contrôle de l’épidémie de Covid-19, aux confins de l’isolement

Publié le 06/05/2020




En l’absence de vaccins, les moyens de contrôler la pandémie mondiale de Covid-19 se limitent à des mesures simples : distanciation sociale, traçage des cas contacts dans certains pays et isolement des cas symptomatiques ou biologiquement positifs.

A Wuhan (Chine), toutes ces mesures, y compris le traçage par géolocalisation, la quarantaine de masse ont été mises en œuvre en janvier et en février 2020, cependant que les écoles étaient fermées. Tous les cas identifiés par RT-PCR sur prélèvement nasopharyngé étaient immédiatement mis à l’isolement manu militari dans des bâtiments construits à cette fin. Cette logique s’appuie sur une constatation confinant à l’obsession : plus l’on tarde à isoler, plus le risque de transmission augmente et se perpétue.

Deux stratégies d’isolement différentes

La plupart des pays européens et les Etats-Unis ont mis en place des mesures voisines sur un mode moins autoritaire avec un confinement moins drastique qu’en Chine- quoique variable d’un pays à l’autre- mais en accordant une large place à l’isolement selon diverses modalités : hospitalisation dans les formes sévères ou quarantaine à domicile pour les formes légères ou les cas contacts. L’observance de ces mesures est plus ou moins étroite en dépit de la limitation encadrée des déplacements, plus ou moins contraignante selon les pays. En Israël, par exemple, 57 % des sujets atteints d’une infection non confirmée ne les respectaient pas pour des motifs compréhensibles : l’absence de compensation financière et le manque d’informations précises sur les mesures strictes d’isolement quand il s’agit du domicile.

Psychiatrie en France : je ne suis pas révolté.

Actualités Politique, Monde, Economie et Culture - L'Express
W., publié le 

Bonjour le monde,
Bonjour aux normaux et anormaux qui le composent.
Bonjour aux autres humains de France sensibles au sujet « Psychiatrie ».
Je n’ai pas choisi consciemment ce sujet. Cela ne faisait pas partie de mes rêves d’enfants d’expérimenter la chambre d’isolement et les divers plaisirs de l’enfermement sans consentement. Je voulais être footballeur professionnel, je voulais être une star. A 7 ans, premier de la classe, je n’avais pas imaginé que je multiplierai les hospitalisations psychiatriques et encore moins que j’accumulerai les séjours dans les établissements aux degrés d’enfermement différents. Je me rappelle songer dans mon lit d’enfant à ce que je voulais vraiment dans la vie ; je me rappelle cette idée qui revenait : être heureux tout simplement. Peut-être que séjourner à l’infirmerie psychiatrique de Paris, à l’unité de soin intensif à Montpellier, au service Renoir de Théophile Roussel de Montesson, au CATDB de Saint germain en laye, aux urgences psy de différentes villes et aux gardes à vues en guise d’accueil, mais aussi au luxe des cliniques de Garches et de Meudon et actuellement à la clinique des Pages du Vésinet, peut-être qu’il faut bien ça pour moi, peut-être que c’est mon chemin vers ce rêve enfantin, fou : être heureux.

Épicure par Ilaria Gaspari : “Saisir le tabou de la mort à bras-le-corps”

Confinée à Rome, alors qu’une partie de sa famille se trouvait au cœur du cyclone épidémique à Bergame, la romancière et philosophe italienne Ilaria Gaspari a ressenti le besoin de revenir à Épicure et à sa “Lettre à Ménécée”. Loin de l’indifférence à la mort que l’on retient habituellement de son enseignement, elle a trouvé dans la “médecine logique” du philosophe grec antique un remède à ses propres angoisses.

L’extrait de la Lettre à Ménécée d’Épicure

« Prends l’habitude de penser que la mort n’est rien pour nous. Car tout bien et tout mal résident dans la sensation : or la mort est privation de toute sensibilité. Par conséquent, la connaissance de cette vérité que la mort n’est rien pour nous, nous rend capables de jouir de cette vie mortelle, non pas en y ajoutant la perspective d’une durée infinie, mais en nous enlevant le désir de l’immortalité. Car il ne reste plus rien à redouter dans la vie, pour qui a vraiment compris que hors de la vie il n’y a rien de redoutable. On prononce donc de vaines paroles quand on soutient que la mort est à craindre non pas parce qu’elle sera douloureuse étant réalisée, mais parce qu’il est douloureux de l’attendre. Ce serait en effet une crainte vaine et sans objet que celle qui serait produite par l’attente d’une chose qui ne cause aucun trouble par sa présence.

Sois belle et masque-toi

Par Anne Kaftal, auteure d'une thèse de doctorat sur la culture médiatique néo-féministe — 
Au Brésil, le 8 avril.
Au Brésil, le 8 avril. Photo Douglas Magno. AFP

La stratégie qui consiste à s'emparer d'une obligation sanitaire pour la transformer en un rituel de mode mobilise des arguments inspirés du féminisme pour stimuler la consommation.

Tribune. Depuis quelques semaines, les articles se multiplient autour d’un nouvel objet qui pourrait devenir, dans le monde du déconfinement, un accessoire de mode incontournable : le masque. Maintenant décliné dans une gamme variée de tissus et de motifs, réalisé par des particuliers créatifs et par un nombre grandissant d’enseignes de mode, on s’enthousiasme dans la presse que le nouveau masque «couture» pourrait permettre aux femmes de transformer une obligation sanitaire anxiogène en véritable rituel de mode. Un entrain qui dispense pourtant de se poser une question fondamentale : saisirons-nous vraiment toutes les occasions possibles pour rappeler aux femmes de se faire belles ?

COVID-19 : Mesures de prévention et contrôle des infections pour les installations et les unités de soins psychiatriques

Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) | Ileau

Question

Dans un contexte de transmission communautaire, comment devrait-on ajuster les recommandations quant aux mesures préventives, incluant l'utilisation de l’équipement de protection individuelle (ÉPI), pour les installations et les unités de soins psychiatriques (urgence, unités de soins aigus) pour tenir compte des enjeux particuliers pour cette population clinique ?