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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 7 mai 2020

LE GOUVERNEMENT PRÉCISE LE PLAN DE DÉCONFINEMENT POUR LE SECTEUR DU HANDICAP

À partir du 11 mai, les établissements et services du secteur handicap sortiront progressivement du confinement. La priorité est clairement donnée aux activités inclusives (école et travail), pour les personnes ne présentant pas de fragilité face au Covid-19. Le Secrétariat d'Etat chargé des personnes handicapées précise dans un communiqué les grandes lignes du plan de déconfinement, élaborées en concertation avec le Conseil national consultatif des personnes handicapées et les associations du secteur.
Un principe d’action : le refus d’une discrimination du handicap au regard d’une vulnérabilité supposée
Les personnes en situation de handicap sont sujets de droits, avant d’être objets de soins. En cela, il n’est pas envisageable de leur imposer des règles de confinement spécifiques. Pour autant, se pose une exigence d’accompagnement renforcé, tenant compte d’une fragilité intrinsèque pour certaines personnes face au Covid-19 et d’une vulnérabilité contextuelle liée au confinement.
Protéger les personnes handicapées les plus exposées au risque Covid-19 en accompagnant leur choix
Aucune personne en situation de handicap ne se verra imposer de confinement prolongé : il s’agira d’accompagner le choix des personnes et des familles, notamment au travers d’une communication accessible et adaptée, d’outils d’aide à la décision ainsi que de mesures de soutien renforcées.
Le critère de vulnérabilité peut s’apprécier au regard de l’avis rendu par le Haut conseil en santé publique du 20 avril dernier, qui cite comme catégories de personnes les plus à risque : les plus de 65 ans ; les sujets avec antécédents cardiovasculaires ; les diabétiques non équilibrés ou avec complications ; les sujets ayant une pathologie chronique respiratoire ; les patients souffrant d’insuffisance rénale chronique dialysée ; les malades atteints de cancer évolutif sous traitement ; les personnes obèses (IMC > 30kg/m2) ; les personnes immunodéprimées ; les malades de cirrhose B aggravée ; les femmes enceintes à partir du 3ème mois de grossesse ; les sujets présentant un symptôme drépanocytaire majeur ou ayant un antécédent de splénectomie.
Il est fortement recommandé que les personnes handicapées à risque portent un masque grand public à domicile en présence de visiteurs et lorsqu’elles sont amenées à sortir de chez elles.

UN SERVICE DE MÉDECINE À « ORIENTATION PSYCHIATRIQUE » ?

Anna, infirmière au CMP est redéployée pour quelques temps, Covid-19 oblige, dans son ancienne unité installée récemment dans un bâtiment dernier cri du Centre Hospitalier. De nombreux détails l’interpellent qui semblent présager de la psychiatrie du future...
Mon établissement, comme bien d’autres, a vu son activité entièrement réorganisée depuis le début de la pandémie. Des unités classiques ont fermés ou fortement réduit leur activité et une nouvelle organisation a été mise en place. Nous disposons de plusieurs unités dédiées aux patients touchés par le Covid-19 qui ferment tout ou en partie puis rouvrent au gré des admissions de patients porteurs du virus. Au plus fort de la crise nous étions en capacité d’accueillir près de deux cent personnes infectées. S’il y a quinze jours nous avons observé une diminution des entrées de patients touchés par le Covid-19, l’accalmie a été de courte durée. Les chiffres repartent à la hausse. Selon l’Agence régional de santé de ma région, nous sommes dans un cluster (foyer épidémique) fluctuant dans une partie du département.
Comme je l’ai déjà évoqué, les informations qui nous parviennent au CMP suivent parfois les mouvements d’entrées et de sorties de l’établissement. On passe donc d’un jour à l’autre de l’espoir à l’inquiétude résignée. Inscrite sur une liste de volontaires depuis quelques semaines, on m’a proposé d’effectuer un remplacement en unité d’accueil au Centre psychiatrique. Dans ce service de soins plusieurs collègues ont été réaffectés en Unité Covid. Certains sont aujourd’hui en arrêt de travail car touchés par le virus. J’ai appris au début du confinement que ces services de soins dédiés à la prise en charge du virus pouvaient être des unités Covid médicales, Covid gériatriques, soins de post aigus Covid et bien sûr les réa Covid. Par ailleurs, dans certaines spécialités des secteurs ont été spécialement aménagé pour accueillir si besoin des patients infectés comme la maternité et le pôle de psychiatrie. Estelle, une collègue de l’unité de réhabilitation psychosociale me disait qu’elle attendait l’entrée d’un patient infecté. Il sera accueilli dans une aile spécialement aménagée.

Jean-Louis Fournier : "Avant, les autres étaient ma chance. Maintenant, j'ai peur des autres"

07/05/2020

JOUR 52 |Au jour 9 du confinement, Jean-Louis Fournier vantait les mérites de l’isolement, de la quarantaine. Un mois plus tard, l’écrivain confesse avoir délaissé son rasoir : "A quoi bon se faire beau quand il n’y a personne à aller voir". Avec la peur que l’on devienne de "purs esprits", uniquement des voix.
Pour l’auteur-réalisateur de "la minute nécessaire de monsieur Cyclopède", "Ce monde de l’après sera celui d’hier. Il y aura toujours la même voracité à vouloir du fric, la rentabilité. Tout cela va hélas revenir. On crève de trop."
Pour l’auteur-réalisateur de "la minute nécessaire de monsieur Cyclopède", "Ce monde de l’après sera celui d’hier. Il y aura toujours la même voracité à vouloir du fric, la rentabilité. Tout cela va hélas revenir. On crève de trop."
"Le monde est devenu mortel, cela rend l’humanité plus émouvantenous confiait Jean-Louis Fournier le 25 mars dernier. C’était, expliquait alors l'écrivain, "un moment béni pour se retrouver dans son intimité, pour entreprendre un voyage intérieur, quitte à s’ennuyer". Et il nous invitait à l’évasion de l’esprit par la musique et la littérature qui constituaient, à ses yeux, "des amis précieux". 
Un mois plus tard, il y aurait quelque chose de Paul Léautaud dans sa nouvelle façon de vivre le confinement. Seul avec sa chatte baptisée "Art Déco".
Pour Jean-Louis Fournier, ce confinement sanitaire ne change pas grand-chose à son quotidien. L’écrivain a l’habitude de ces temps de confinement nécessaire à la rédaction de ses ouvrages. Le prochain a pour titre Merci mon chien, car, selon lui, on ne dit jamais assez aux animaux qu’on les aime.

"Ce qui me manque le plus, c’est de toucher les autres"

Mais plus ce confinement s’étire et plus les envies de l’autre se font grandes. "J’aimerais bien que ça s’arrête car c’est un petit peu long cette ambiance anxiogène" explique-t-il. Et de poursuivre : "J’ai un peu la trouille. Ce qui me manque le plus, c’est de toucher les autres". Sa peur est que l’on devienne de "purs esprits", uniquement des voix.
Pour nuancer ce sombre constat, l’auteur essaie la dérision : 
Ça doit être terrifiant pour un type qui vient de rencontrer une fille la veille du confinement. Ils sont absolument fous l’un de l’autre mais ils ne peuvent plus se toucher. 

Manosque : un groupe de soutien gratuit pour les enseignants

L'initiative avait été lancée au début du confinement

L'Institut manosquin de psychiatrie et psychothérapies (IMpP) du Dr Debeyne - structure composée de psychiatres, criminologue, psychologues, psychothérapeutes et d'une diététicienne au Centre Médical Manuesca, ouverte il y a un an - a créé une plateforme de soutien, pour accompagner les personnes en détresse psychologique à l'occasion de cette situation exceptionnelle.
Face à un déconfinement "qui impose des mesures contraignantes et anxiogènes" l'Institut élargit son soutien à l'ensemble des communautés scolaires par le biais de groupes visio-thérapeutiques.
"Beaucoup d'enseignants sont mal, les contours de cette reprise des cours ne sont pas clairement définis. Nous avons envie d'accompagner les enseignants pendant cette période" détaille Jamel Housni, chef de projet IMpP. D'où la décision de formaliser ces groupes de visio rendez-vous. "On prend soin à juste titre de nos soignants qui sont en première ligne dans cette guerre. Il faut voir maintenant les soignants de deuxième ligne : les enseignants. Le télétravail entraîne également une surcharge de travail pour eux. Un enseignant bien sera bienveillant envers les enfants et leurs parents". Il précise : "Vu la démographie médicale de notre zone, il peut se passer beaucoup de temps avant d'obtenir un rendez-vous. Pour ne pas laisser les gens sur le carreau, nous proposons des prises en charges alternatives en attendant" Et de préciser : "Beaucoup de personnes n'ont pas besoin d'une attention psychiatrique". En l'occurrence, les consultants seront suivis par un binôme psychiatre et sophrologue : "On peut coupler la gestion du stress aux données médicales du psychiatre".
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COVID-19 : Ressources documentaires pour la psychiatrie



Mis à jour le 
Les centres de documentation, les bibliothèques, les réseaux documentaires, les sociétés savantes en France et à l’étranger ont mis en ligne des pages de références sur le Coronavirus / Covid-19 depuis le début de l’épidémie.
Vous trouverez sur cette page des liens vers ces ressources documentaires et un focus sur celles concernant la psychiatrie.
Cette page sera actualisée pendant la période de confinement que nous traversons. Nous mettons les documents en texte intégral dans le respect des droits d’auteur. Pensez à les demander à vos centres de documentation.
Les nouveautés sont indiquées en grisé. Dernière mise à jour : 6 mai 2020

Contrôle de l’épidémie de Covid-19, aux confins de l’isolement

Publié le 06/05/2020




En l’absence de vaccins, les moyens de contrôler la pandémie mondiale de Covid-19 se limitent à des mesures simples : distanciation sociale, traçage des cas contacts dans certains pays et isolement des cas symptomatiques ou biologiquement positifs.

A Wuhan (Chine), toutes ces mesures, y compris le traçage par géolocalisation, la quarantaine de masse ont été mises en œuvre en janvier et en février 2020, cependant que les écoles étaient fermées. Tous les cas identifiés par RT-PCR sur prélèvement nasopharyngé étaient immédiatement mis à l’isolement manu militari dans des bâtiments construits à cette fin. Cette logique s’appuie sur une constatation confinant à l’obsession : plus l’on tarde à isoler, plus le risque de transmission augmente et se perpétue.

Deux stratégies d’isolement différentes

La plupart des pays européens et les Etats-Unis ont mis en place des mesures voisines sur un mode moins autoritaire avec un confinement moins drastique qu’en Chine- quoique variable d’un pays à l’autre- mais en accordant une large place à l’isolement selon diverses modalités : hospitalisation dans les formes sévères ou quarantaine à domicile pour les formes légères ou les cas contacts. L’observance de ces mesures est plus ou moins étroite en dépit de la limitation encadrée des déplacements, plus ou moins contraignante selon les pays. En Israël, par exemple, 57 % des sujets atteints d’une infection non confirmée ne les respectaient pas pour des motifs compréhensibles : l’absence de compensation financière et le manque d’informations précises sur les mesures strictes d’isolement quand il s’agit du domicile.

Psychiatrie en France : je ne suis pas révolté.

Actualités Politique, Monde, Economie et Culture - L'Express
W., publié le 

Bonjour le monde,
Bonjour aux normaux et anormaux qui le composent.
Bonjour aux autres humains de France sensibles au sujet « Psychiatrie ».
Je n’ai pas choisi consciemment ce sujet. Cela ne faisait pas partie de mes rêves d’enfants d’expérimenter la chambre d’isolement et les divers plaisirs de l’enfermement sans consentement. Je voulais être footballeur professionnel, je voulais être une star. A 7 ans, premier de la classe, je n’avais pas imaginé que je multiplierai les hospitalisations psychiatriques et encore moins que j’accumulerai les séjours dans les établissements aux degrés d’enfermement différents. Je me rappelle songer dans mon lit d’enfant à ce que je voulais vraiment dans la vie ; je me rappelle cette idée qui revenait : être heureux tout simplement. Peut-être que séjourner à l’infirmerie psychiatrique de Paris, à l’unité de soin intensif à Montpellier, au service Renoir de Théophile Roussel de Montesson, au CATDB de Saint germain en laye, aux urgences psy de différentes villes et aux gardes à vues en guise d’accueil, mais aussi au luxe des cliniques de Garches et de Meudon et actuellement à la clinique des Pages du Vésinet, peut-être qu’il faut bien ça pour moi, peut-être que c’est mon chemin vers ce rêve enfantin, fou : être heureux.

Épicure par Ilaria Gaspari : “Saisir le tabou de la mort à bras-le-corps”

Confinée à Rome, alors qu’une partie de sa famille se trouvait au cœur du cyclone épidémique à Bergame, la romancière et philosophe italienne Ilaria Gaspari a ressenti le besoin de revenir à Épicure et à sa “Lettre à Ménécée”. Loin de l’indifférence à la mort que l’on retient habituellement de son enseignement, elle a trouvé dans la “médecine logique” du philosophe grec antique un remède à ses propres angoisses.

L’extrait de la Lettre à Ménécée d’Épicure

« Prends l’habitude de penser que la mort n’est rien pour nous. Car tout bien et tout mal résident dans la sensation : or la mort est privation de toute sensibilité. Par conséquent, la connaissance de cette vérité que la mort n’est rien pour nous, nous rend capables de jouir de cette vie mortelle, non pas en y ajoutant la perspective d’une durée infinie, mais en nous enlevant le désir de l’immortalité. Car il ne reste plus rien à redouter dans la vie, pour qui a vraiment compris que hors de la vie il n’y a rien de redoutable. On prononce donc de vaines paroles quand on soutient que la mort est à craindre non pas parce qu’elle sera douloureuse étant réalisée, mais parce qu’il est douloureux de l’attendre. Ce serait en effet une crainte vaine et sans objet que celle qui serait produite par l’attente d’une chose qui ne cause aucun trouble par sa présence.

Sois belle et masque-toi

Par Anne Kaftal, auteure d'une thèse de doctorat sur la culture médiatique néo-féministe — 
Au Brésil, le 8 avril.
Au Brésil, le 8 avril. Photo Douglas Magno. AFP

La stratégie qui consiste à s'emparer d'une obligation sanitaire pour la transformer en un rituel de mode mobilise des arguments inspirés du féminisme pour stimuler la consommation.

Tribune. Depuis quelques semaines, les articles se multiplient autour d’un nouvel objet qui pourrait devenir, dans le monde du déconfinement, un accessoire de mode incontournable : le masque. Maintenant décliné dans une gamme variée de tissus et de motifs, réalisé par des particuliers créatifs et par un nombre grandissant d’enseignes de mode, on s’enthousiasme dans la presse que le nouveau masque «couture» pourrait permettre aux femmes de transformer une obligation sanitaire anxiogène en véritable rituel de mode. Un entrain qui dispense pourtant de se poser une question fondamentale : saisirons-nous vraiment toutes les occasions possibles pour rappeler aux femmes de se faire belles ?

COVID-19 : Mesures de prévention et contrôle des infections pour les installations et les unités de soins psychiatriques

Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) | Ileau

Question

Dans un contexte de transmission communautaire, comment devrait-on ajuster les recommandations quant aux mesures préventives, incluant l'utilisation de l’équipement de protection individuelle (ÉPI), pour les installations et les unités de soins psychiatriques (urgence, unités de soins aigus) pour tenir compte des enjeux particuliers pour cette population clinique ?


ON A TROUVÉ LES MEILLEURS MASQUES POUR FAIRE RESPECTER LE PRINCIPE DE DISTANCIATION SOCIALE

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Des masques de forme grotesque pour effrayer son entourage

L’apparence bizarre de ces masques devrait bel et bien nous aider à renforcer nos efforts de distanciation sociale, d’autant que les motifs 3D ne se limitent pas aux langues et aux bouches. La créatrice a aussi pensé à ajouter d’énormes lèvres ou encore des crochets, le tout dans des couleurs vives.

mercredi 6 mai 2020

Un appel de Vincent Lindon: «Comment ce pays si riche…»

 PAR 
Le comédien a confié à Mediapart une longue réflexion, lue face caméra chez lui, sur ce que la pandémie révèle du pays qui est le nôtre, la France, sixième puissance mondiale empêtrée dans le dénuement (sanitaire), puis le mensonge (gouvernemental) et désormais la colère (citoyenne). Un texte puissamment politique, avec un objectif: ne pas en rester là.


Covid-19 : nouvelles du front des fous

Par Eric Favereau — 
A l'hôpital psychiatrique du Clos-Bénard à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), le 12 février.
A l'hôpital psychiatrique du Clos-Bénard à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), le 12 février. Photo Christophe Archambault. AFP

L'hôpital psychiatrique a bien tenu le coup, en dépit de moyens dérisoires. Les malades longue durée n'ont pas craqué avec le confinement. En revanche, les urgences ont vu affluer des patients inconnus jusque-là, avec des bouffées délirantes inédites.

Violences intrafamiliales : «Les victimes ont moins d’échappatoires»

Par Chloé Pilorget-Rezzouk, envoyée spéciale à Lille — 
Au commissariat central de Lille, le 23 avril, une victime de violences conjugales attend pour une confrontation avec le mis en cause.
Au commissariat central de Lille, le 23 avril, une victime de violences conjugales attend pour une confrontation avec le mis en cause. Photo Aimée Thirion

Depuis le début du confinement, le Nord a constaté une hausse des interventions pour différends familiaux. La sûreté urbaine lilloise a mis en place une cellule chargée de recontacter 200 femmes, parfois isolées par les mesures sanitaires.

Il y a eu ce premier SMS : «Monsieur aidez-moi SVP il vient de me taper pour un courrier… un bulletin de mon fils.» Suivi d’un autre : «SVP je vais pas tenir, il va me finir.» Les messages sont arrivés sur le portable de Jacky (1), retraité de la police. Il a alerté les services de police secours, une patrouille a interpellé le conjoint violent au domicile familial. Quelques jours plus tôt, il avait contacté cette femme en instance de séparation, confinée avec son futur ex et leurs enfants. Dans le dossier, déjà plusieurs procédures pour violences conjugales. Jacky s’était enquis du déroulé du huis clos, avait laissé son numéro : «Je l’ai eue deux-trois fois au téléphone. Elle avait besoin de parler, c’était tendu.»

Dans le Loir-et-Cher, un foyer pour mineurs à l’épreuve du confinement

EN IMAGES
Une vingtaine d’adolescents, placés par l’aide sociale à l’enfance, loin de leurs parents dépassés, vivent le confinement dans une structure qui redouble d’inventivité pour assurer leur suivi.

Par   Publié le 5 mai 2020

Chaque après-midi, Hélène assure l’aide aux devoirs pendant le confinement, sans masque pour pouvoir « expliquer des phrases compliquées ».
Chaque après-midi, Hélène assure l’aide aux devoirs pendant le confinement, sans masque pour pouvoir « expliquer des phrases compliquées ». CYRIL CHIGOT / DIVERGENCE POUR LE MONDE

Ils sont dix-neuf adolescents, âgés de 13 à 18 ans, des garçons seulement. Depuis le 17 mars, ils vivent confinés au Foyer Amitié, une maison à caractère social située à Chambon-sur-Cisse (Loir-et-Cher), petit village de 700 âmes traversé par la Cisse. Ces jeunes résident ici sur décision de justice, pour les protéger de parents dépassés ou maltraitants.

Parmi eux, certains avaient l’habitude de rendre visite à leur père, leur mère, une ancienne famille d’accueil, voire les trois à la suite, chaque week-end. Depuis mi-mars, c’est terminé. « Et ce n’est pas plus mal, commente sobrement David Beck, le directeur. Parfois, ces retrouvailles se faisaient la boule au ventre. Le confinement a apporté une certaine sérénité au groupe, comme lors d’un long mois d’août. »

Les infirmiers, les professionnels les plus attentifs à l'hygiène de leurs mains

La Libre.be

Publié le